Robert Taylor, originaire du Nebraska, s'installe en Californie au début des années 30 pour étudier la médecine. Très vite, pourtant, c'est le métier de comédien qui l'attire. Un contrat avec la MGM le fait débuter modestement, apparitions et rôles plus importants dans des séries B se succédant à un rythme soutenu.
Assez rapidement, Robert Taylor impose son physique de beau ténébreux sur grand écran. En 1935, son rôle de docteur héroique dans le mélodrame Le Secret magnifique marque le début d'un succès qui devient triomphal deux ans plus tard avec Le Roman de Marguerite Gautier, de George Cukor. En amant passionné de Greta Garbo, il se spécialise un peu plus dans les rôles de séducteur romantique qui lui valent, ajoutés à la finesse de ses traits, d'être comparé à Clark Gable, autre grande star de l'époque.
Dès lors, celui que l'on surnomme "l'homme au profil de rêve" enchaîne les rôles, tantôt dans des productions romantiques (Valet de coeur, 1957), des drames (Trois camarades, 1938) ou des westerns (Trafic d'hommes, 1939). En 1940, Valse dans l'ombre, où il donne la réplique à Vivien Leigh, lui apporte un nouveau grand succès. Mais en 1943, il s'engage dans la Navy et met un temps de côté son parcours cinématographique.
Son retour est fulgurant. Après la guerre, Robert Taylor asseoit sa popularité en diversifiant ses rôles. Sa classe et son charme sont désormais au service de genres plus ambitieux. Qu'il aborde le film-noir (Lame de fond, L' Ile au complot), le western (La Porte du diable), le film historique (Quo Vadis?) ou le film d'aventure (Ivanhoe, Les Chevaliers de la table ronde, La Perle noire), l'acteur voit les années 50 lui apporter un succès public indéniable.
Les années 60, même s'il s'illustre aux génériques de quelques longs métrages, voient Robert Taylor privilégier le petit écran au septième art. En 1969, après une trentaine d'années en haut de l'affiche, ce grand nom du cinéma hollywoodien décède d'un cancer du poumon.