Après avoir été pilote de chasse durant la Seconde Guerre mondiale, Karel Reisz intègre le courant du Free cinema des années 60, courant connu pour ses préoccupations sociales et son ton revendicatif. En 1960, il réalise son premier long métrage, Samedi soir et dimanche matin, dans lequel Albert Finney incarne un jeune prolétaire britannique doublé d'un froid séducteur.
Avec Isadora, en 1968, il s'attache à la biographie de Isadora Dunca, célèbre danseuse de ballet des années vingt, incarnée à l'écran par Vanessa Redgrave. C'est néanmoins un peu plus tard, en 1974, que le cinéaste se fait véritablement remarquer avec sa première réalisation américaine, Le Flambeur, drame sur l'enfer du jeu porté par James Caan.
Après avoir abordé la détresse psychologique des soldats du Vietnam dans Les Guerriers de l'enfer avec Nick Nolte, Karel Reisz, cinéaste aux travaux espacés dans le temps, signe son plus grand succès avec La Maîtresse du lieutenant francais, un drame passionnel emmené par Meryl Streep et Jeremy Irons en 1981. Suivent alors Sweet dreams, plongée dans le monde de la country-music avec Jessica Lange, puis Chacun sa chance, un policier pour lequel il retrouve Nick Nolte.