Membre du Jury du Festival de Cannes 2013.
Ambitionnant d'être actrice depuis son plus jeune âge, Vidya Balan obtient dès 16 ans un rôle dans la sitcom indienne Hum Paanch. Sur le conseil de ses parents, la comédienne en herbe quitte toutefois les plateaux pour se consacrer à ses études ; c'est après avoir obtenu un Master de Sociologie à l'université de Bombay qu'elle peut de nouveau envisager une carrière au cinéma.
Les débuts sont pourtant difficiles : promise pour tenir le rôle-titre d'une grosse production à Mollywood auprès de la star du cinéma indien Mohanlal, elle est tenue pour responsable de l'abandon du film et doit renoncer à tous ses projets au sein du studio. Essuyant également de nombreux échecs à Kollywood, Vidya Balan doit se contenter d'apparitions dans des publicités pour la télévision, des clips vidéo, et un film indépendant.
La révélation arrive à Bollywood en 2005, grâce à sa performance dans Parineeta qui retient l'attention des critiques. L'actrice goûte alors au succès en donnant ensuite la réplique à Sanjay Dutt dans la comédie Lage Raho Munnabhai, un triomphe au box-office indien. Si sa carrière oscille alors entre réussites et échecs commerciaux, ses prestations sont toujours saluées par la critique (Eklavya : The Royal Guard, Bhool Bhulaiya, Salaam-e-ishq, Guru).
Grâce à ses rôles successifs d'une mère affrontant la maladie de son fils dans Paa (2009), puis d'une femme fatale manipulatrice dans Ishqiya (2010), Vidya Balan donne une nouvelle image de la femme rarement montrée dans le cinéma bollywoodien. Toujours très impliquée, elle continue d'interpréter des femmes fortes ayant réellement existé : après No One Killed Jessica (2011), inspiré d'un fait-divers controversé en Inde, elle incarne la sulfureuse actrice indienne Silk Smitha dans le biopic The Dirty Picture, unanimement applaudi. Dans Kahaani (2012), elle part, enceinte, à la recherche de son mari disparu.
Auteur : Cécile Desclaux