Si Philippe Collin est connu pour être critique de cinéma officiant au magazine Elle et à l'émission radiophonique Le Masque et la plume diffusée sur France Inter, il l'est également pour être réalisateur, à la fois pour la télévision (Les Années TSF, La Forme et le lieu, l'art public de Dani Karavan) et le cinéma. C'est ainsi qu'en 1977, il met en scène, dans le cadre de la section "Passé composé" du Festival de Cannes, Ciné-follies, un documentaire mêlant des séquences chantées extraites de comédies musicales françaises des années 30.
Son premier long métrage de fiction, il le réalise trois ans plus tard ; il s'agit d'un drame, Le Fils puni, notamment interprété par Christian Rist, un comédien qu'il dirigera à nouveau en 1995 dans Les Derniers jours d'Emmanuel Kant. Cette évocation de la fin de vie du célèbre philosophe lui vaut les louanges de ses confrères journalistes, mais il lui faut attendre huit ans avant d'adapter au cinéma un ouvrage qui lui tient à coeur, Aux abois (2005) de Tristan Bernard, l'histoire d'un ancien assureur devenu criminel, un contre-emploi de choix pour Elie Semoun.