De son vrai nom Norma Jean Baker Mortenson, Marilyn Monroe est élevée par une mère à la limite de la folie, qui fait de fréquents séjours en hôpital psychiatrique, elle ne connaîtra jamais le nom de son père.
A l'âge de 19 ans, teinte en blonde, elle débute sa carrière comme modèle pour le photographe André de Dienes, son Pygmalion et son amant. Dotée d'un physique avantageux, elle prend sa vie en mains, bien décidée à se sortir de son milieu pauvre. Elle devient une lectrice acharnée, suit des cours de comédie et de littérature à l'Université de Los Angeles.
En 1948, la Columbia lui donne sa chance. Elle signe un contrat de six mois, et apparaît pour la première fois à l'écran dans Dangerous Years, en 1947. Quelques seconds rôles, où elle chante, danse et joue la comédie (notamment dans La Reine du Music-hall) ne suffisent pas à la faire remarquer.
Marilyn reprend son travail de modèle. L'année suivante, elle crée le scandale lorsqu'elle pose nue pour le tout nouveau magazine Playboy. En 1950, John Huston l'engage pour Quand la ville dort, tandis que Joseph L. Mankiewicz la retient au casting de Eve, où elle côtoie Bette Davis, Anne Baxter et George Sanders. Elle signe un contrat de sept ans avec 20th Century-Fox, et multiplie les collaborations, jouant sous la direction de Fritz Lang (Le Démon s'éveille la nuit) et Howard Hawks (Chérie je me sens rajeunir). Mais Hollywood la cantonne dans des rôles de blondes écervelées. En 1953, Niagara marque un tournant dans sa carrière. Pour la première fois, elle tient le rôle principal, celui de l'épouse volage de Joseph Cotten. La même année, elle se marie avec le joueur de base-ball Joe Dimaggio, dont elle divorce en octobre 1954.
Dès lors, elle accumule les succès, principalement des comédies signées des grands maîtres du genre : Howard Hawks (Les Hommes préfèrent les blondes, 1953), Billy Wilder (Sept ans de réflexion, 1955 ; Certains l'aiment chaud, 1959). Jouant avec son image de femme fatale, elle parvient à s'en amuser. De star, elle devient icône. Blonde platine, pulpeuse, on lui prête des liaisons (notamment avec John et Robert Kennedy) dans l'Amérique puritaine des années 50. Mais au-delà de la provocation et du glamour, immortalisé Monroe se révèle une actrice capable d'émouvoir. Elle suit les cours de Lee Strasberg, le professeur de générations de comédiens (de Marlon Brando à Al Pacino).
Dans Arrêt d'autobus (1956), la comédienne surprend dans un registre tragi-comique et laisse apparaître une fragilité déjà perceptible dans La Rivière sans retour (1954). Son mariage avec le dramaturge Arthur Miller achève de casser l'image d'une Marilyn inconséquente et superficielle. En 1961, après quelques collaborations inattendues, avec Laurence Olivier (Le Prince et la danseuse) et Yves Montand (Le Milliardaire), Marilyn campe une héroïne brisée dans ce qui deviendra son dernier film, Les Désaxés, également l'ultime apparition à l'écran d'un Clark Gable rongé par la maladie. La comédienne y retrouve John Huston, le cinéaste qui lui donna sa chance onze ans plus tôt. Dépressive, elle remet les pieds sur un plateau un an plus tard pour entamer le tournage d'un film resté inachevé, Something's got to give de George Cukor. Elle s'éteint le 5 août 1962, à l'âge de 36 ans, victime d'une overdose de barbituriques. L'enquête conclut à un suicide.