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En tant que soignant, j’ai forcément été très sensible à la manière dont le film montre, sans en rajouter, l’impact des conditions de vie précaires sur la santé physique et mentale de Souleymane. On le voit courir toute la journée, livrer des repas sous la pluie, affronter le froid, l’épuisement, la solitude. À force, on sent son corps s’user, s’abîmer. Ça m’a frappé parce que ce genre de situation, on le voit aussi dans la vraie vie : ces travailleurs invisibles qui accumulent les heures, qui encaissent tout sans jamais se plaindre, mais qui finissent par craquer, physiquement ou mentalement.
Ce que j’ai trouvé très juste, c’est la façon dont le film capte cette fatigue invisible : les gestes mécaniques, le regard qui se vide, les petits signes d’un corps et d’un esprit à bout. Il n’y a pas de scène dramatique ou surjouée, juste une lente usure qui s’installe. Et derrière ça, il y a la peur constante : peur d’être contrôlé, peur de ne pas réussir à « bien » raconter son histoire face à l’administration, peur que tout s’arrête du jour au lendemain.
Le film met vraiment en lumière ce que ces situations de précarité extrême font au mental, cette pression permanente qui finit par déshumaniser. Et pour le coup, c’est rare de voir ça aussi finement traité au cinéma, sans caricature, avec autant d’authenticité.
Ce que j’ai trouvé très juste, c’est la façon dont le film capte cette fatigue invisible : les gestes mécaniques, le regard qui se vide, les petits signes d’un corps et d’un esprit à bout. Il n’y a pas de scène dramatique ou surjouée, juste une lente usure qui s’installe. Et derrière ça, il y a la peur constante : peur d’être contrôlé, peur de ne pas réussir à « bien » raconter son histoire face à l’administration, peur que tout s’arrête du jour au lendemain.
Le film met vraiment en lumière ce que ces situations de précarité extrême font au mental, cette pression permanente qui finit par déshumaniser. Et pour le coup, c’est rare de voir ça aussi finement traité au cinéma, sans caricature, avec autant d’authenticité.