Critique du film Ma Mère, Dieu et Sylvie Vartan par FlavienMasson

Vu lors d’une avant-première au cinéma Les Capucins à Coulommiers en présence de l’auteur et du réalisateur. Souvent drôle, grave quand il le faut mais jamais plaintive, l’adaptation de Ken Scott est une fable enthousiasmante et colorée sur la résilience et la volonté qui, quand elle est de fer (voire déraisonnable), parvient à contrecarrer les plans du destin. Tout le casting est formidable, à commencer par Leïla Bekhti dans le rôle de cette mère prête à tout pour que son fils s’élève dans tous les sens du terme (on retrouve beaucoup de la Promesse de l’aube dans cette obstination maternelle qui frôle parfois la dépossession du fils). Interprétant le rôle de ce-dernier avec justesse, laissant filtrer aussi bien l’amour que la crispation, la reconnaissance autant que le sentiment légitime d’étouffement, Jonathan Cohen nous rappelle qu’il sait se montrer à l’aise dans d’autres registres que la comédie pure. On ressort de la séance ébloui par l’humanité de ces êtres dont l’existence serait une catastrophe sans cette force irrésistible qui les anime, sans cette solidarité qui les redressent et sans un sens de l’humour à toute épreuve. La belle surprise de ce début d’année !!