Critique du film Psychose par Gérard Menvussa

Un chef d’œuvre du 7e art, mis en scène de façon magistrale par Hitchcock. Les acteurs sont tous brillants, Anthony Perkins en tête. La plus grande force du film, sans surprise, est son suspens, maîtrisé par le spécialiste du genre. De la fuite de Marion à la scène de la douche, en passant par la filature insistante du policier soupçonneux, la tension est à son comble. L’utilisation des voix-off pendant les scènes où Marion est seule et s’angoisse sera une idée astucieuse pour nous placer dans l’esprit torturé de la jeune femme tout en permettant à l’intrigue de progresser de façon élégante. Le mystère va remplacer le suspens dans la deuxième partie, consacrée à l’enquête. Ce film est également l’ancêtre des slashers, tout en limitant soigneusement le nombre de meurtres et la violence, pour ne procurer que quelques scènes choc et marquantes. La conclusion, passée à la postérité, glace le sang et constitue un modèle de final à twist. Le film perd de sa force aujourd’hui, puisque tout le monde connaît l’histoire, même sans l’avoir vu. Il faut s’imaginer à l’époque découvrir deux énormes surprises, a première à la moitié du film avec la scène de la douche et la seconde à la conclusion.