Critique du film The Dead Don't Die par Bertrand G.

Très second voire 3ème degré, j'avoue que j'ai beaucoup apprécié. Un Adam Driver excellent avec un jeu à l'économie, déplaçant sa silhouette déguingandée (et conducteur d'une Smart minuscule), sortant des répliques qui font mouche, répétant sans cesse "This is gonna end badly!" ou sa variante "This isn't gonna end well!" comme s'il commentait la météo alors qu'effectivement on s'oriente vers l'apocalypse. D'ailleurs, de météo, on en n'est pas loin car tout se dérègle du fait d'une modification de l'axe de rotation de la Terre, engendrant des changements dans l'ensoleillement des journées qui devient plus longues et provoquant un phénomène qui fait ressortir les morts de leurs tombes. Bill Murray n'est pas en reste, en flic fatigué qui n'arrive pas à prendre sa retraite tandis que les personnages secondaires sont bien troussés avec une Tilda Swinton bien barrée (et pour cause, on en comprendra plus ou moins la raison très loufoque à la fin). L'action se passe dans le trou du cul des États-Unis avec son lot de personnages attachants dont le bien sympathique Danny Glover qu'on avait vu à l'époque dans les franchises de "L'Arme fatale", le tenancier de motel et le propriétaire d'une boutique station essence. L'arrivée de trois jeunes gens venant de "la ville" avec une Pontiac Le Mans 1967 et faisant étape dans la ville sans que l'on sache pourquoi, spoiler: suivi de leur décapitation rocambolesque par le policier pour pas qu'ils ne se transforment en zombies, sacré moment de cinéma de série B !
Un peu dans l'esprit de Shaun of the dead avec la patte de Jarmush!