Bertrand G.
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1,0
Publiée le 24 septembre 2017
Dans 3 jours, je ne me souviendrai même pas d'avoir vu ce film tant il me fait penser à un mauvais film de huit-clos où des phénomènes pseudo surnaturels sont distribués au compte-gouttes histoire de tenir le spectateur en haleine, à la différence que dans les séries B du genre, les auteurs ne se confondent pas en prétention et font le job.
On comprend dès le début que le réalisateur s'attache à créer une ambiance malsaine, mais elle est totalement artificielle, accentuée par les close-up sur l'héroïne pendant les 3/4 du film, le tout sans musique, si ce n'est claquements de portes et bruits de siphon.
Je lis dans certaines critiques que les acteurs sont formidables. Franchement, le jeu de Jennifer Lawrence est très moyen, avec un air qui oscille entre hébètement et grotesque. Bardem quant à lui, en écrivain en manque d'inspiration (contrairement au réalisateur qui lui s'imagine ne pas l'être) est tellement peu crédible et campe un personnage aux réactions incompréhensibles, manière peu subtile pour Aronofsky de nous laisser croire qu'il est une espèce de démon ou de démiurge (la dernière scène est d'ailleurs d'un ridicule, elle enfonçe le clou pour ceux qui n'avaient compris la ficelle grosse comme du câble de pont suspendu).
Passe encore le fait qu'un couple de visiteurs "bizarres" vienne semer la zizanie, ce qui accentue l'effet de malaise recherché mais quand leurs 2 fils se pointent, on frise le grand n'importe quoi!
On se situe entre un Shining de Kubrick avec le sang qui coule des murs et Les Autres de Amenabar, pour qu'on comprenne bien que la jeune femme n'est pas à sa place dans cette demeure, à part qu' Aronosky joue la surenchère pour faire passer son message à coup de scènes délirantes de violence et de mysticisme religieux.
Bref, c'est lourd, indigeste, prétentieux, vain ... et à oublier bien vite.

PS : j'ai été surpris en sortant de la salle de voir que j'étais le seul quinqua, les autres spectateurs étant de jeunes gens de moins de 25 ans... preuve peut-être que je n'étais pas dans la cible de cet "objet" cinématographique!