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Hérédité était taillé au scalpel, celui-ci l'est à la masse. Boursouflé, grotesque, foisonnant, outrancier, malade, abominable : le tout en choisissant pour esthétique de la verdure, de la blancheur et des fleurs !
Dans le dernier acte, quand un humour noir parfaitement improbable – spoiler: un loto macabre, une robe de reine transformant la protagoniste en énorme patate fleurie
– vient se mêler à l'imagerie la plus ...
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Ça n'engagera évidemment que moi, mais d'un trait : disons que je suis plutôt content d'y être allé pour la dimension dramatique et le traitement des personnages, mais Dieu que j'ai trouvé l'aspect horrifique ringard !
Alors je ne dirai que cela me soit aussi antipathique que peut me l'être la pâtée moyenne de chez Blumhouse dans la veine Wan : au moins ici, le propos qui vient poindre sous l'horreur nous épargne tout à fait les ...
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De l'art de réadapter un huis clos érotique terrifiant, pour en faire une jolie broderie.
Que j'entame par une déclaration de bonheur avant d'en venir aux bonnes raisons de bougonner malgré tout : retrouver Sofia Coppola derrière une œuvre à la fois signifiante, belle – et à l'oreille, et à l’œil –, enfin capable d'autre chose que de brasser du vide, et de nouveau apte à installer des personnages captivants, c'est déjà en soi ...
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Même pas un sympathique nanar : c'est juste chiantissime de bout en bout.
J'écris pas souvent ici, mais là, il faut - ne serait-ce que pour la prouesse de réussir à inspirer un pareil ennui sur seulement une heure et demi de film. Apparemment, donc, c'est adapté d'une saga littéraire foisonnante, et à l'heure où le moindre blockbuster qui n'a rien à raconter réussit à s'étaler sur du 2h10-2h30 tout en restant raisonnablement ...
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Quand tu t'attends à un quelconque film de genre et que, dans la foulée du coup de semonce qui dès les dix premières minutes rehausse ton attention de quinze crans (esthétique austère, composition de plans remarquable, lenteur déjà à demi mystique, photographie en lumières naturelles, anglais archaïsant, musiques superbes...), tu te retrouves avec un film à thèse sur la réprobation religieuse de la nature comme fondement de la folie ...
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"Éternité", c'est un tantinet surfait.
Je propose un nouveau titre : "Mange mon romantisme".
Parce que bon, c'est joli... franchement, c'est joli ; mais c'est tellement trop !
Alors avant tout, je tiens quand même à insister sur le « joli » : car avec tout ce que j'ai à redire – au vu surtout de ce que l'affiche et la bande-annonce laissaient s'imaginer, même si ce n'est jamais tout à fait honnête de recevoir une œuvre par ...
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Très cher DCEU : lâchez l'affaire, s'il vous plaît ; c'est fini, c'est foiré.
Honnêtement, à ce stade, le savoir-faire dans l'art de gâcher de façon aussi systématique de bons ingrédients dans des films foutraques et boursouflés, ça devient une prouesse. Warner devrait ouvrir une école pour enseigner ce qu'un studio ne doit surtout pas faire, parce que là, ils alignent à peu près toutes les conneries possibles et ...
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Qu'est-ce que c'était nul !
Déjà le premier c'était pas bien fabuleux, mais au moins il y avait une recherche esthétique, un peu comme "Insidious d'ailleurs" : un désir de proposer une sorte de portrait type des codes du genre, de canon bien chiadé des procédés classiques d'horreur. Et de ce point de vue, à défaut de trouver ça bon, j'avais pas trouvé ça foncièrement désagréable.
Mais alors là, franchement...
Faisons simple : ...
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Je peine encore à voir le rapport entre le film et son titre, pour tout dire... mais après tout, ça ne m'aura pas empêché de passer un bon moment. Pour le peu d'importance que peut avoir une note, disons que jusqu'à peu avant la fin j'aurais plutôt penché pour du 3 étoiles, avec mention "agréable" : et par là, je veux dire qu'il n'y a aucun doute sur le fait qu'il s'agit d'un Woody Allen mineur, sans ambition – un Woody Allen "de ...
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T'as sous la main un acteur de génie ? Un huis-clos pas trop mal écrit ? Et si tu gâchais le tout avec une fin moisie ! Voilà, voilà... Je crois avoir pas trop mal résumé ce que j'ai à en dire. Ceci étant, il faut concéder que ça tient plutôt bien ses promesses sur, disons... les trois premiers quarts du film, allez, et que de ce point de vue le visionnage reste globalement agréable, voire conseillable à un amateur du genre. Pour ce ...
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Bon. Il faut que je reste calme, et que je m'astreigne à ne pas brailler comme un âne la brochette de dithyrambes qui me défilent dans la tête : déjà parce que ce serait inévitablement grotesque, puis parce que ça ne rendrait pas justice à un ouvrage fait presque entièrement de parcimonie et de silence.
À propos de parcimonie et de silence, d'ailleurs, je dois dire – et ce sera la seule digression que je me permettrai hors du film ...
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Ils sont cool, quand même, les Coen.
Même comme ça, en toute décontraction, à te pondre un film résolument mineur qui n'a pas plus d'ambition que d'amuser la galerie et d'être agréable, ils arrivent sans faute à t'offrir un truc plein d'amour, plein d'esprit et plein de cinéma.
J'en viens même à me demander à la longue s'ils ne me touchent pas plus comme ça que quand ils sont sérieux... je veux dire : il y a quelque chose ...
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En sortant de la séance, je me suis rendu compte que j’étais à peu près incapable de décrire ce que je venais de regarder, que des images flottaient dans ma tête éparses comme des débris après un naufrage et, au bout d’un moment à essayer de démêler, je me suis dit qu’au fond c’était sans doute bon signe : parce qu’à l’évidence, un film avec un parti pris artistique aussi radical – retranscrire le rêve entier, dans ...
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Brad, ayant vomi au terme d'une riche journée d'alcoolisme et de désœuvrement, embrasse Angelina qui écœurée se rince la bouche au vin blanc avant de recracher sur la moquette. Oui, oui, sur le sol. D'un hôtel. Rien que ça, sans trop avoir à s'étendre sur les rimmels coulants, les clopes, les petits-déjeuners au gin ou les saillies misanthropes à pas cher, c'est dire d'emblée si l'on est dans une ambiance destroy... mais du destroy ...
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Je ne sais pas si grand monde l'aura vu venir, celui-là.
À vrai dire j'ai un peu de mal à trouver par où commencer pour décrire à quel point ce que j'ai vu est puissant et beau... parce que l'esthétique crépusculaire, les comédiens habités ou encore la majesté de la musique, ça, à la rigueur, les premières images le laissaient déjà bien présager, et c'est une chose ; mais l'intensité, cette espèce de souffle halluciné, ...
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Autant à la base je trouvais le pitch génial, cette idée que le célibataire endurci soit une espèce de paria qu'on irait chasser pour le métamorphoser en animal et l'évacuer de la société des êtres humains (et que même à ce moment-là, on aille encore lui demander de bien choisir son animal histoire de se rendre utile) - et du coup je m'attendais à quelque chose d'un peu absurde, de grinçant, mais intelligent, frais, drôle... ...
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Un film d'Amenábar ne pouvait pas être aussi creux et impersonnel que le déploraient presque unanimement les premiers retours : il devait forcément y avoir, d'une façon ou d'une autre, une forme d'audace incomprise, un malentendu. Voilà, en gros, ce que je me répétais fermement en me rendant à la séance, par estime pour ce réalisateur ou par simple désir de me rassurer peut-être. J'avais tort.
Pourtant l'idée majeure du film - à ...
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On peut être bien embarrassé en sortant d'un cinéma, lorsqu'on a détesté et qu'on se trouve néanmoins obligé d'admettre qu'il s'agit d'un vrai bon film. Voire plus. Que ce soit entendu : il serait insensé de qualifier de mauvais un film recelant tant de purs morceaux de cinéma, de scènes drôles et fortes, de dialogues mordants, intelligents, incroyablement interprétés et - comme toujours chez Iñarritu - mis en scène de façon si ...
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Déguiser le cynisme sous des airs innocents n'est jamais qu'une preuve supplémentaire de cynisme.
Peut-être appréhendais-je un peu, au vu de la bande-annonce, la relecture infantilisante d'un roman qui ne l'est jamais ; au pire, redoutais-je une adaptation superficielle... Mais traîtresse ?! En aucun cas je n'aurais cru devoir ainsi, à plusieurs reprises, baisser les yeux en pleine séance tant je serais gêné de ce que je verrais à ...
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Je n’avais pas pensé en entrant dans la salle que j’en ressortirais aussi ébloui.
Pourtant la bande-annonce ne manque pas de fidélité au film ; elle donne une idée assez exacte de ce qu’il est, que ce soit sur le plan de l’ambiance ou du style. Mais bien sûr un film prend mieux son temps que ne le peut une bande-annonce – du moins quand à la tête du film il y a quelqu’un soucieux de proposer du vrai cinéma, qui se contemple ...
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Un pur Mann, fort et beau.
Et pourtant autant le dire d'emblée : je ne le sentais pas, ce film.
Les retours outre-Atlantique étaient mauvais, la distribution française désastreuse - quoiqu'encore ça, ce ne soit vraiment pas gage de grand chose... quand je vois que le multiplex de ma ville passe pour la énième semaine d'affilée les invitations au seppuku que sont Papa ou Maman, Bis ou La Famille Bélier, mais snobe royalement Hacker ou ...
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Il y a les films d’horreur qui se contentent d’abattre leur quota de victimes, puis une fois tous les dix ans peut-être, il y a « le » film d’horreur qui repense les codes, la métrique et l’imagerie de son genre, qui renverse les automatismes de défense de son spectateur et lui fait enfoncer les ongles dans son siège, en remontant à des peurs primaires auxquelles il rend ce qu'elles ont de cru, de simple et de dérangeant. It ...
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Au premier visionnage, la beauté de ce film m'avait tellement englouti que je n'aurais pas osé en parler - ce que je venais d'éprouver de toute façon était trop indistinct, et ineffable. Mais il était très tard dans la nuit et j'étais moi-même dans un état de fatigue et de vide mental propice à m'abîmer comme un extatique dans la contemplation d'à peu près n'importe quoi. Si bien que le matin suivant, j'en étais à me demander si ...
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ll devrait y avoir des dispositions dans les conventions de Genève contre ce genre d'attentat filmique. Alors à tous ceux dont la curiosité serait, comme l'a été la mienne, suffisamment morbide pour s'infliger cette chose, sachez-le : c'est d'une nullité juste sidérante. L'animation est tout bonnement immonde : on croirait mater un vieux dvd pixelisé projeté sur un écran cinéma ; ça n'a aucune texture, les mouvements font faux, les ...
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Desproges avait un mot drôle – enfin, il en avait plusieurs, mais celui-ci l’était particulièrement : « L’ennemi est bête. Il croit que c’est nous l’ennemi, alors que c’est lui ! » Ce qui est inquiétant, c’est quand on se rend compte que cette blague, sans second degré, pourrait être érigée en mot d’ordre pour certains.
On l'aime bien Clint Eastwood... parce que voilà : c'est quand même lui qui nous a pondu Gran ...
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Ce qui est encore plus frappant dans ce film que son futurisme glauque, son ambiance inoubliable ou la qualité de l'animation, c'est sa densité surtout : son impressionnante créativité, sa capacité à se réinventer chaque quart d'heure au gré de tous les genres entre lesquels il s'aventure - de l'anticipation urbaine à la science fiction pure, en passant par le thriller fantastique ou l'horreur. L'imagerie d'Ôtomo - pleine d'êtres ...
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Biutiful constitue peut-être le plus beau film d'Iñarritu, quoiqu'il soit aussi le moins facile : parce qu'il est surtout le plus radical, le plus minimaliste, cru tout en étant d'une étonnante tendresse... et parce qu'il est le plus troublant enfin, de par ces incursions inattendues dans le registre fantastique - sinon quelquefois dans l'horreur - et qui viennent émailler le cheminement de l'homme dont on accompagne l'agonie de visions ...
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Les acteurs jouent admirablement et l’on sent, à l'évidence, que quelque chose de sincère et d'humain s'est tramé derrière la caméra ; seulement cela n'accouche de rien. Ni esthétiquement, ni moralement, rien de fort ni d'inspirant ne se crée. Et la platitude de l’histoire autant que le misérabilisme complaisant des personnages parviennent à faire de ce métrage tout ce que dans le registre du film choral, Babel ou 21 grammes ne ...
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Le film a certainement de la justesse, même une certaine élégance à la mise en scène... qu'il emploie à ne rien raconter. Péniblement l'on assiste à une succession interminable de dialogues, prenant le parti du réalisme jusqu'à l'insignifiance : conversations de voisinage et autres disputes de famille se tiennent à l'écran entre des protagonistes d'une confondante médiocrité - sans inspiration, sans intelligence, sans caractère, ...
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Le film prend un pari simple : établir une relation malsaine, sans rien atténuer de la perversité initiale de la rencontre ni de ses conditions, pour ensuite réhabiliter ses deux protagonistes et rebâtir progressivement des rapports humains pénétrés d'attention et d'affection. Et ça n'est pas sans émouvoir un peu en même temps que cela met mal à l'aise. Si la première partie, quand elle s'essaie paresseusement à prendre des airs ...
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Peu d'œuvres ont le courage d'arpenter si dangereusement la crête entre le sublime et le ridicule. Mais peu aussi sont si pleines de beauté gâchée ; si bien que ce qui prédomine devant ces rencontres d'après minuit est un considérable sentiment de frustration : de voir si raté un film recelant dans ses recoins tant de promesses. La musique est une merveille - irréelle, tombée du ciel. Des images çà et là, quelques fulgurances de ...
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Une œuvre crépusculaire, d'une beauté visuelle absolue et marquée dans le drame par sa soif des grandeurs. À peine reprocherait-on au film, après une première demi-heure d'une noirceur et d'une puissance cinématographique insensées, de s'affaisser quelque peu dans des digressions comiques intruses, que déjà la dernière partie resurgit de façon fulgurante et tragique. Du reste, parler pour décrire Faust de son ambiance irréelle, de ...
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