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Anamaria Vartolomei est pour moi le cœur, la chair de cet ovni (of course) qu'est " L'Empire" de Bruno Dumont. Elle est splendide et va de l'avant avec sa force et sa beauté, comme dans "L' Événement" d'Audrey Diwan. Il y a elle, il y a les paysages vastes (les champs et la mer), la lumière du ciel, il y a les lourds chevaux blancs, leur avance pas à pas, comme celle de la femme sensuelle. Il y a aussi les cathédrales, architectures ...
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Ce que j'ai aimé, ce sont les couleurs à l'intérieur de cette yourte froide et pauvre et la flamme que l'adolescent tente de maintenir ou de rallumer. Ces couleurs sont à l'image des liens toujours vivants et parfois surprenants avec le voisin, les amis pas obligatoirement recommandables mais chaleureux, la fratrie rieuse et complice, le professeur fidèle, tenace. La pauvreté n'est pas misérabiliste même si le mélodrame n'est pas loin. ...
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C'est un film que je ressens comme un double plus sombre, plus noir de "La nuit américaine" de Truffaut. Un film dans le film. Un tournage sur le tournage d'un film mais dans une usine qui va mal et va sans doute licencier ses ouvriers. Ce tournage est lui même filmé par un jeune de la région, partie prenante de ce monde ouvrier (il habite au- dessus de l'usine et a une vue plongeante, cinématographique sur le lieu de tournage) et fou de ...
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"Un silence" du cinéaste belge Joachim Lafosse (2024). J'avais aimé son film précédent "Les intranquilles". Je n'ai pas aimé celui-ci tant la mise en scène me paraît pesante et systématique. Je parlerais presque de figure de style répétitive et ennuyeuse : celle de la voiture élevée au rang de métaphore du silence, de l'emprisonnement. Collé au volant, le personnage est vu de trois-quarts, regard perdu, angoissé. Parfois en miroir ...
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Eh bien, c'est un très bon film. Un réalisateur que je ne connaissais pas, Daniel Goldhaber, des acteurs jeunes et presqu'inconnus, un sujet complètement d'actualité et presque jamais traité. Sauf par la grande Kelly Reichardt dans son très beau " Night moves". Le même sujet de la violence radicale à l'égard des biens collectifs et privés en ces temps d'urgence climatique.
Dans "Sabotage", c'est le montage qui rend le film passionnant. ...
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Le titre est ridicule ("A scandal in Paris", 1946), une comédie américaine charmante en noir et blanc. Mais non ! C'est un film aux forts contrastes, presqu'expressionniste, plein d'esprit et d'élégance certes mais autrement profond et tragique qu'il n'en a l'air. L'histoire s'inspire des Mémoires de Vidocq, séducteur s'inspirant lui-même de Casanova, voyou cynique devenu Préfet de police sous Napoléon. Ce qui est vertigineux puisque ...
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Que c'est drôle ! ELLE (Kathrine Hepburn), LUI (Spencer Tracy) apporte son petit-déjeuner au lit. Gros bébé, il ne veut pas se réveiller. Mais elle ouvre les journaux, il se dresse aussitôt et chausse ses lunettes. Et c'est parti pour deux heures de plaisir avec Cukor et les inénarrables époux et avocats de "Adam's rib", titre bien plus précis et ironique que "Madame porte la culotte". Le film date de 1949 mais je le trouve très ...
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"Le portrait interdit" de Charles de Meaux, est sorti en 2017. C'est l'histoire vraie, au XVIIIe siècle, d'un portrait de l' Impératrice de Chine, peint à la demande de l'Empereur, par un frère jésuite. Les relations de fascination amoureuse du peintre et de son modèle, visibles sur le portrait, provoquent le courroux de l'Empereur, la disgrâce de son épouse et l'invisibilité du tableau. La beauté et la tristesse d'Ulanara, la ...
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Je l'ai vu il y a quelques jours et j'hésitais, je ne savais qu'en dire. Il a un charme certain mais qui se diffuse par moments, moments qui ne sont pas, je pense, les plus attendus. La première partie du film est la plus intéressante, lente à mettre en place le sujet du film, elle reste mystérieuse. Pourquoi le jeune adolescent accuse-t-il son professeur de l'avoir insulté et battu ? La mère cherche des réponses et elle va se heurter, ...
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C'est un très beau film avec des moments saisissants de métamorphose . Ce n'est pas un film de terreur, c'est autre chose où les frontières commencent à s'estomper. Une fable, un conte qui nous dit beaucoup à travers des images fortes, une musique ample, ronde, sensuelle ( celle d'Andrea Laszlo De Simone). Toute la deuxième partie est magnifique. La métamorphose du fils, Émile,(Paul Kircher), adolescent en pleine innocence maladroite et ...
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Franchement cette "Fiancée du poète" de et avec Yolande Moreau (2023) j'aurais bien aimé l'aimer. Parce qu'elle est sympa avec sa totale rondeur, ses cheveux longs, blonds et blancs de mémé-sorcière et ses idées généreuses : refaire société avec des marginaux, artistes et faussaires. Réhabiliter le mensonge qui embellit la vie. Sur le papier c'est chouette. Mais hélas les idées de légèreté deviennent très lourdes, convenues. ...
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Désireuse d'alléger mes pensées plutôt tristes, attirée par les avis louangeurs ou amicaux, je suis allée voir "Dream Scenario", produit et joué par Nicolas Cage, réalisé par Kristoffer Borgli. Je sors d'un mauvais rêve.
C'est un film minuscule et grand qui m'a fait respirer. Ce film d'animation franco-italien d' Alain Ughetto raconte la vie d'une famille italienne, très pauvre et très digne, traversant les Alpes au début du XXème siècle pour travailler, s'installer et s'intégrer en France. Le réalisateur s'adresse à sa grand-mère Cesira, qui elle-même par la voix si douce et proche d'Ariane Ascaride, commente les petites et les grandes choses de sa ...
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" Une femme douce" de Robert Bresson (1969). Il est prêteur sur gages, derrière son comptoir, il manie des objets et de l'argent. Des billets. Il épouse une très jeune fille, très belle et secrète. Ils se donnent tous les plaisirs (c'est ainsi exprimé). Il veut la posséder, elle lui échappe. Elle le regarde (beaucoup). Il l'aime et ne la voit pas. Elle s'enferme dans son silence et sa douceur. Elle va mourir et c'est le début du film : ...
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Que j'aime ce film " de Jean-Baptiste Durand (2023) et je ne sais comment en parler ! Un film sur l'amitié, un film sur la parole ? Un film sur le dit, le non-dit et le charme fou de l'incarnation. Les mots blessent, les mots humilient mais le silence aussi peut rendre fou, comme un mur qui ne renvoie pas la parole de l'autre. Cela se passe dans un très beau village du sud, près de Pezenas, je crois. C'est peut-être l'hiver et le village ...
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J'ai été frappée par la beauté du film, l'ampleur et le lyrisme sombre de ses images, les coups de boutoir de sa musique (du français Harry Allouche). Du Chili, je ne connais que la tragédie d'Allende, la poésie de Neruda, la dictature de Pinochet. Bien sûr les conquistadors du XVIe siècle. Mais le film raconte avec force au début du XXème siècle les massacres des Indiens Selk'nam dans la région de la Terre de feu par les colons, ...
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Il me semble que je pourrais le sous-titrer : Tout ce que le cinéma permet. Parce qu'il chante, parce qu'il danse et parce qu'il réécrit l'histoire, la petite et la grande, celle de 1956, de l'invasion de Budapest par les chars russes et des réactions des partis communistes européens. J'ai pensé à Tarentino et à son " Inglorious bastards" qui revisitait de manière réjouissante la fin d'Hitler et du nazisme. Les couleurs de notre monde ...
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C'est une suite inouïe de métamorphoses, une inventivité exceptionnelle. Ce film me sidère lorsqu'il évoque dès l'ouverture les flammes de la guerre. Le jeune héros, tel Bambi, court éperdu à la recherche de sa mère et la retrouve dans l'hôpital bombardé, dévorée par les flammes. Cette hallucination initiale va conduire le héros de cauchemar en cauchemar. L'un des plus extraordinaires est celui qui le montre tout près d'atteindre ...
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Guediguian me convie à ses émotions et j'ai l'impression de faire partie de la famille. La famille de ses acteurs, de ses actrices. Ils changent de place et de coiffure mais c'est le même petit théâtre que j'aime. Les acteurs vieillissent, les désillusions grandissent, je les ressens, je suis comme eux. Le petit théâtre, c'est aussi Marseille et la Méditerranée. La ville s'écroule à travers les deux immeubles de la rue d'Aubagne. ...
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C'est un formidable film italien à sketchs de 1953 : "L'amour à la ville", réalisé par six grands cinéastes, souvent à l'aube de leur carrière. Réunis par César Zavattini. Les femmes apparaissent souvent comme les victimes d'hommes veules qui ne les considèrent pas, profitent d'elles et les abandonnent. Un très beau sketch sur l'innocence d'une jeune, douce et belle jeune femme, prête à une rencontre invraisemblable pour échapper ...
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" Testament" (2023)du québécois Denys Arcand n'est certes pas un titre attirant. Le film est plutôt provocateur et grinçant mais il gagne peu à peu en douceur et en finesse. Le cinéaste tourne en dérision le wokisme et il ne va pas de main morte dans la caricature. Je n'ai pas souri lors de la remise des prix littéraires où les femmes très majoritaires sont laides, austères et hargneuses. Pas drôles mais devant moi dans la salle de ...
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Je découvre ce film de Werner Herzog, sorti en France en 2007 : "Rescue dawn", film de guerre situé au Laos, avant que ne débute vraiment la guerre de Vietnam. J'ai voulu le voir pour Werner Herzog, parce que ses films m'ont toujours fascinée. Sujet étrange, loin des aventures mystiques en Amérique latine (Aguirre, Fitzcarraldo), loin du monde des vampires (Nosferatu), loin de Kaspar Hauser, loin de la Ballade de Bruno. Le héros est un ...
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Un petit panier posé à la caisse, m'offrait de grignoter un "fortune cookie", biscuit chinois que les restaurants proposent avec le café. Un avant-goût du film américain, réalisé par le cinéaste irano-britannique, Babak Jalali. Une idée publicitaire mais légère et amusante pour entrer dans ce film en noir et blanc, original et sensible au ton très kaurismakien. Le papier rigide transparent qui protège le cookie est très dur à ...
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J'ai vu le film de Cédric Kahn, "Le procès Goldman" en Octobre. Je viens de terminer la lecture du livre très particulier de Pierre Goldman, " Souvenirs obscurs d'un juif polonais né en France" (1975). C'est un beau titre qui correspond à la personnalité sombre, douloureuse, exaltée de son auteur. Condamné à perpétuité pour un double meurtre, Pierre Goldman écrit ce récit à la prison de Fresnes. Il sera acquitté en 1976 et ...
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"La chimère" d'Alice Rohrwacher (2023) est un film très poétique, une sorte de fable mythologique où le funèbre et le profane rejoignent le lumineux et le sacré. Il parle de tombes très anciennes sur un rivage de l'Adriatique et de profanations modernes, à des fins commerciales. Le fil rouge de l'histoire est un fil très visible, de laine rouge. Il est celui d'une robe multicolore qui se détricote, celle de la jeune et jolie Beniamina, ...
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