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Les chocs de cultures américano-britanniques sont souvent charmants et c'est ce qui porte le film au début, en plus du duo Hurt-Wood qui pose en plus un intéressant gouffre générationnel. Malheureusement, il fait figure de vilain petit canard dans la famille des films qui veulent allier science et crime ; il y a une raison si les investigateurs criminels ne sont pas des mathématiciens, et les plans tirés sur la comète par le grand ...
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Love & a .45, c'est un des demi-tours les plus violents de mon opinion sur un film pendant le visionnage même. Ce que je veux dire par là, c'est que j'ai d'abord très mal accueilli le genre de film violent et cheap que c'était au début, avec ses relents d'Amérique profonde mal intégrée au scénario, ses incrustations sur fond vert dégueulasses et ses caricatures de cas sociaux.
Et puis là, le tour de magie, l'alchimie improbable. ...
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Line Of Duty déçoit d'autant plus qu'il commence par une promesse : il se veut initialement brut et honnête sur des sujets habituellement déformés par le cinéma, et s'engage à étudier un discours social d'actualité. Cela le fait rapidement passer pour le genre de surprise que contiendrait un Gone Girl orienté action et automobile plutôt que marital et légal. Au final, c'est pour tomber dans un hollywoodisme tout ce qu'il y a de plus ...
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La ville de Sylvia, c'est Strasbourg, et Sylvie, c'est une rencontre dont "il" est nostalgique. "Lui", il est dessinateur, et tente de la retrouver, dans les rues, les bars, ou les tramways. Il erre dans un Strasbourg où un surréalisme serein se superpose au charme brut des rues piétonnes, et on devine l'âme en peine qui se dissimule derrière ses airs placides. Un univers sonore uniforme, mais riche de chaos humain, complète un tableau où ...
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Eleanor est un film curieux, de facture médiocre et précipitée, mais une perle quand même. Je n'aime plus guère critiquer l'art pour le dit de chercher la petite bête, mais la première partie est vraiment lourde, voire brouillon et peu claire – et pour cause, le monteur a dû s'improviser scénariste pour faire le tri dans les rushs, car aucun script n'avait été écrit. Si je choisis de m'exprimer dessus, c'est que le film cache une ...
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Avec des sketchs vibrants d'humanité, ce film arrive à reproduire les expériences les plus intenses de la lecture d'un bon roman. Le segment La Dernière Feuille, en particulier, est d'une poésie et d'une éloquence rares.
1983. Après une période de détente, la Guerre Froide bat de nouveau son plein. C’est la crise des euromissiles, Reagan qualifie l’URSS d’empire du mal, et l’OTAN conduit l’exercice Able Archer 83, entraînement si réaliste à la mise en œuvre d’une frappe nucléaire que l’ennemi s’en inquiétera jusqu’à la chute du bloc. Voilà la toile de fond sur laquelle se dessine Wargames, film qui se donne plusieurs missions : ...
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Pour parler de Nimona, j'ai l'impression qu'il y a deux pièges à éviter : ne pas passer pour le woke enthousiaste qui simp la grande place accordée à la gayness et à l'identité en général (ce que je suis), et ne pas le simper sans reconnaître que "oui, bon, c'est bien gentil mais visuellement Shrek a déjà tout fait". C'est possiblement que j'ai été influencé·e par une recherche trop rapide autour du film. Possiblement.
C'est bon, ...
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Dans la famille des animaux parlants au cinéma, L'Incroyable Randonnée est plutôt du genre bluffant. Aujourd'hui, on voit bien sûr toutes les ficelles, mais difficile de ne pas admirer les jeux de montage infiniment créatifs qui sont mis au service du storytelling. Car c'était un peu toute la stratégie : découper une histoire cohérente dans un tas de rushs. Aujourd'hui encore, ça marche bien, mieux en tout cas que le remake de 1993 qui ...
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Décidément oui, Anderson aura été incapable de faire des films dans le présent. Après des films historiques et un début de film d'anticipation avec Les Souliers de Saint-Pierre, il donne ici dans la SF pure et simple, et ce serait un euphémisme de dire que L'Âge de Cristal renferme pour moi toute l'âme de la SF de son époque. Faire rêver d'un autre monde avec des effets visuels simples, de vraies illusions d'autant facile à ...
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Turbo est une tentative de Pixar. Mêmes valeurs, même déroulé… mais pas du tout la même maîtrise. Au cours des leçons morales qui s'enchaînent frénétiquement, on ne peut se défaire d'un sentiment d'hypocrisie, comme si les tenants du studio à la lampe avaient été vidées de leur substance et entassés pêle-mêle. C'est soporiphique, parfois à la limite du choquant (les méchants sont littéralement punis, voire tués dans le cas ...
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SPOILERS
J'ai envie de parler de Ma vie sans moi parce qu'il m'a donné des émotions fortes dans les deux sens. Rien à dire sur le drame poétique qui respire le Canada à plein nez : c'est un petit monde qui sort juste assez des sentiers hollywoodiens pour rafraîchir sans dépayser et Sarah Polley y navigue la tête haute.
Par contre d'autres aspects m'ont presque choqué·e, peut-être du fait que beaucoup d'efforts d'écriture étaient ...
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Incapable de faire un film sur le moment présent, Anderson nous donne ici une œuvre visionnaire et pas innocente du tout. Imaginer un pape soviétique, dix ans avant le premier pape non-italien depuis des siècles, et avec des idées révolutionnaires (un peu dans tous les sens du terme), c'était un sujet chargé et le dérapage était facile (j'aimerais d'ailleurs bien savoir ce qu'en a pensé le Vatican). Pourtant, quitte à faire un peu ...
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C'est le lendemain du visionnage pour moi et le premier mot qui me vient encore à l'esprit est "wow". Pourtant je pense que j'ai senti venir la gifle dès que j'ai vu l'alchimie du casting de Meryl Streep, journaliste "de gauche", en face du sénateur républicain de Tom Cruise qui lui annonce le scoop de l'année : une nouvelle opération militaire en Afghanistan. À les voir mener leur propre bataille d'éloquence et de dialectique, on peine ...
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Ce qui manque souvent aux films sur les violences conjugales à mon avis, c'est de proposer une solution aux problèmes qu'ils dénoncent. Ils se veulent sociaux et psychologiques, mais à bien y regarder ils vont rarement au fond du problème, se contentant de "faires réfléchirent" – ce qui est nécessaire en soi bien sûr, mais un peu insuffisant quand on est déjà informé·e sur le sujet. Te Doy Mis Ojos a cette qualité intéressante de ...
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« Comment commence cette histoire ? Elle commence comme tant d'autres histoires. » Une phrase que je n'ai vraiment pas envie d'entendre à une période où les normes récurrentes du cinéma me courent tellement sur le haricot que je remets en question l'intérêt de consommer sept films par semaine. Mais c'était sans compter sur le fait que justement, Bayona joue dessus.
J'ai commencé d'être convaincu·e une fois que le monstre avait ...
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The Wraith est un de ces films avec lesquels on rit, plutôt que de rire d'eux : un nanar et non un navet. Résolument enraciné dans son époque, il est kitsch à souhait, ce qu'on appréciera si on est fan du côté ultraplastifié des années 80. Je conseille pour un visionnage sans prise de tête où les personnages et les péripéties pseudo-SF sont juste assez nuls et abracadabrants pour être drôles et non insupportables.
Toy Story 4, ou un 4ᵉ défi pour une chronique. Ayant adoré cet univers en tant qu'enfant aussi bien qu'en tant qu'adulte, il faudrait pour bien faire que j'écrive une rétrospective complète. En attendant de régler le problème de ces chroniques tristement éparpillées, c'est sans surprise que ce dernier opus me partage : jusqu'à quel point dois-je voir Toy Story du point de vue de mon enfant intérieur ?
En tant que fan, je n'ai pas ...
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Dam Busters possède un éventail d'atouts qui le rend charmant pour toutes les époques. Oui, je dis bien "charmant" bien qu'il s'agisse d'un film de guerre, car il est traité par et avec des gentlemans et ce n'est pas pour le desservir. Le personnage de Barnes Wallis, inventeur des bombes rebondissantes qui permettront aux Anglais d'abattre des barrages stratégiques de la Ruhr pendant la Seconde Guerre mondiale, y est dépeint de manière ...
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Le Mans 66 est une grosse surprise. Un casting au poil, des dynamiques intéressantes, un drame qui rebondit sans prétention sur un panel de problèmes aussi bien humains que compétitifs, et une grosse fibre mécanophile contribuent à en faire une vraie claque qui ne perd pas de son souffle malgré sa durée. Plusieurs jours après le visionnage, on en garde des souvenirs variés et puissants en se demandant d'où sort cette aura, car ...
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Ayant adoré Abre los Ojos d'Amenábar et sachant que Tom Cruise s'était jeté sur les droits pour en faire une américanisati--- pardon : une adaptation, je n'aattendais pas beaucoup de Vanilla Sky.
Le fait est qu'on ressent des trucs. Les choix sont les bons et il est difficile de rester grincheux·se devant le rythme et la progression de l'histoire. Le problème est le facteur de projection : le film est plus ou moins un copié-collé de ...
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Le genre ne me passionne plus que rarement, et quand on s'intéresse comme moi à l'Histoire et à la sociologie, la fracture devient trop grande entre la réalité de l'Égypte antique et les acteurs occidentaux qui parlent tous anglais. Amenábar voulait faire du grand spectacle et c'est plaisant, mais il aurait fallu faire très fort pour que ça soit convaincant.
Mais si la forme est celle d'un divertissement sans prise de tête, le fond m'a ...
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Bien des années après avoir vu pour la dernière fois ce film-clé de mon enfance, plusieurs de ses scènes me gonflent encore le cœur d'empathie. Je ne saurai jamais s'il m'a autant touché·e parce que j'y étais sensible dès le départ, ou bien s'il a participé à me rendre sensible au monde inanimé des peluches et des jouets, mais une chose est sûre : le monde imaginé par Pixar fait désormais partie de mon monde intérieur.
En voyant Tesis, le cinéphile/cinéphage pensera à un autre film : Benny's Video, de Michael Haneke. Les deux œuvres glaciales tiennent du métacinéma : ce sont des films qui s'analysent. Des films où une phrase comme « il faut donner au spectateur ce qu'il veut voir » finira par apparaître sous une nouvelle lumière – quoiqu'elle sera, selon toute vraisemblance, blafarde. On est tout de suite mis à l'affût d'autres indices de ce ...
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Cars, un des ces films qui m'ont marqué·e dans mon enfance et me marque doublement aujourd'hui, parce que je le vois avec mes yeux d'avant et avec ceux d'aujourd'hui. Et dans les deux cas, la réussite est quasi-parfaite.
En tant qu'adulte, on pourrait arguer que Cars frôle la Vallée de l'Étrange. Quel est ce monde où « l'espèce » dominante consiste en des êtres mécaniques, dépourvus de membres et autres pouces opposables, et où ...
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J'aime les années 80. À tendance feel good mais soucieuses de nuancer, elles permettent des alchimies qu’on ne voit plus, comme dans Risky Business. Peut-être que c’est lié aux rapports parents-enfants, un peu moins tendus maintenant que la grande fracture de 68 a été assimilée. Aux États-Unis, on se rassemble plus que jamais sous le drapeau capitaliste et l’on s’engouffre tête baissée dans une nouvelle ère de gloire ...
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Ça y est. Ça m’a pris deux visionnages, mais j’ai fini par comprendre ce que je pense de Last and First Men, cet ovni néo-SF en parfait décalage avec le film de genre. La raison, c’est qu’il a trois éléments, la narration (voix off de Tilda Swinton), l’image et la musique, qui ne se complètent absolument pas. Mais alors, comment ces contrastes peuvent-ils être attractifs ?
Le premier est ce qu’il a de plus fluide ; le texte ...
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Un clair de lune à Maubeuge, c'est un document d'exception. On y découvre un monde de la chanson déjà très familier, où la course au contrat des uns et la chasse à la célébrité des autres bouleverse le rapport des artistes à leur public. C'est à plusieurs égards un monde en pleine mutation que Chérasse montre, et l'on se demande s'il s'en rendait compte : après tout, nul ne savait encore ce qu'il allait advenir de tous ces twists ...
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Taps a une énergie bien à lui. Il y dépeint les étudiants d'une école militaire archaïque, de plus en plus visée pour des méthodes qui s'assimilent à du brainwashing. Partagés entre leur insouciance et la fièvre militaire qui leur a été insufflée, la bande de bleus va choisir de jouer aux adultes et de se révolter contre les méchants qui veulent mettre fin à leur institution. C'est surréaliste mais ça marche curieusement bien : ...
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De la poésie enfantine pour recouvrir la réalité du monde : voilà ce que Van Dormael a toujours offert, parfois sincèrement (Toto le héros), parfois gravement (Le huitième jour), et parfois… avec du budget (Mr Nobody). Si le Tout nouveau Testament ne se trouve pas une place aussi personnelle, bringuebalant d’une manière parfois difficile à déchiffrer, et pour moi pas toujours confortable entre les thèmes de l'enfance et de la ...
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Pour se distinguer des autres films de guerre de son époque, Les Culottes rouges se base sur le clash sans nuances de Bourvil vs Terzieff. L'idée est bien, mais l'exécution laisse à désirer. L'un est trop bonne pomme, l'autre trop fielleux : la moralité ? C'est pas gentil d'être méchant, même en temps de guerre. Si encore les transitions n'étaient pas bâclées, on pourrait être distrait par ce film assez insolent et nature, mais ...
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Le Huitième Jour est un film que je ne peux qu'admirer pour avoir fait bouger les choses. Grâce à Pasqual Duquenne qui nous donne un reflet de première main de ce qu'est l'expérience de la trisomie, la vision et la représentation de cette dernière a bien changé, et c'est ça qu'on veut du cinéma : des histoires poignantes qui font changer le monde.
Mais même si mon cerveau a ronronné à l'idée que le film était un précurseur au si ...
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Exit Speed est intéressant. Faisant tous les efforts imaginables pour masquer son petit budget, le film fait des percées sporadiques dans le cinéma des grands studios, ce qui le rend à peu près supportable et parfois même divertissant. Il reste bel et bien un navet, mais il arrive qu'on rie de la médiocrité d'une scène et d'apprécier (au premier degré) l'action de la suivante.
Le gang de motard drogués qui fait tourner à l'horreur ...
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(Chronique partagée avec celle de Knight of Cups)
Quitte à passer pour bon public / fangirl inconditionnelle de Malick, je pourrais voir trente films comme celui-ci. Encore plus en regardant celui-ci où le scénario de plus de 300 pages aurait aussi bien pu ne pas exister sans que ça change quoi que ce soit (vu que peu d'acteurs ou de techniciens l'ont lu et que tout était improvisé de toute manière), j'ai eu l'impression que le ...
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Quitte à passer pour bon public / fangirl inconditionnelle de Malick, je pourrais voir trente films comme celui-ci. Encore plus en regardant celui-ci où le scénario de plus de 300 pages aurait aussi bien pu ne pas exister sans que ça change quoi que ce soit (vu que peu d'acteurs ou de techniciens l'ont lu et que tout était improvisé de toute manière), j'ai eu l'impression que le réalisateur s'élevait dans un « brouillard originel », ou ...
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