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La première scène d'un film est capitale. Elle doit introduire le spectateur à la diégèse et lui faire comprendre à quoi il doit s'attendre dès les premiers plans. En ce sens, on peut dire que l'introduction de Les Filles ne savent pas nager est une réussite. La réalisatrice, Anne-Sophie Birot, met en scène un moment très vivant où des adolescent fêtent la fin de l'année scolaire en chahutant dans la cours. Et la beauté de ce ...
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Le festival du film français est pour moi l'occasion d'entamer plusieurs filmographies d'auteurs que je ne connais pas, et Alain Guiraudie en fait partie. En terme d'attentes cependant ce réalisateur se démarquait nettement des autres puisque le synopsis farfelu de son moyen-métrage me promettait beaucoup, tout comme les avis glanés ici et là. Guiraudie démarre son histoire avec une touriste venue de loin pour voir des ounayes, créatures ...
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Le film de genre français est actuellement dans une impasse, la faute sans doute à des producteurs trop frileux pour financer des projets différents de ce que l'on a l'habitude de voir. Les quelques réalisateurs qui souhaitent quand même se lancer dans l'aventure le font donc sans appui, pour un résultat rarement probant. Malgré cela, plusieurs long-métrages réalisés par des personnes à l'époque inconnues ont su créer la surprise, ...
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Je ne connais pas encore très bien la filmographie de Godard mais la direction qu'elle a pris à la fin des années 60 ne m'attire pas du tout. Il était évident que Notre Musique allait être sélectionné pour le festival et j'ai pris cela comme une occasion de voir un film que je n'aurais certainement pas vu de moi-même. Finalement, j'ai trouvé l’œuvre intéressante malgré les caractéristiques agaçantes du cinéma de Godard. Notre ...
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Comme pas mal de monde j'ai été introduit à l'histoire de Sophie Scholl en cours d'allemand. On avait même regardé en fin d'année la première moitié de ce biopic, qui m'avait suffisamment plu pour me donner envie de voir la suite, un certain nombre de mois plus tard. Mais entretemps, j'ai eu l'occasion de voir plusieurs films sur la résistance, et il faut bien dire que le film de Marc Rothemund souffre de la comparaison. Sans surprise, ...
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Plus je vois de films de Wes Craven plus je me demande comment il a pu accoucher de la saga Scream. A l’exception peut-être du premier Freddy, ses réalisations antérieures sont basiques et L'Emprise des ténèbres ne fait pas exception. Comme la plupart des mauvais Craven, l'écriture se révèle faiblarde. Aidé par une voix off extrêmement paresseuse et des dialogues mal tournés, le scénario se contente d'enchaîner les scènes les plus ...
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Quand on se rend à la Cinémathèque de Belgique à l'improviste, on prend le risque de tomber sur des objets filmiques non-identifiés. C'est le cas de ce film de Sacha Guitry, qui révolutionne l'air de rien le parlant, à peine neuf ans après sa démocratisation. Le film a pour origine Mémoires d'un tricheur, un roman écrit par Guitry lui-même, qu'il planifiait d'adapter au cinéma. Mais plutôt que de modifier son texte pour les besoin ...
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Je me souviens encore très bien du sentiment d'imposture que m'avait procuré Man of Steel, mais je n'avais pas envie de me placer tout de suite du côté des détracteurs de Zack Snyder. Après tout, il est possible qu'il ait été limité par les exigences des producteurs. Je lui ai donc donné une seconde chance avec 300, mais il s'avère finalement que les tares du premier opus de l'univers cinématographique DC sont les tares des films de ...
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Après un détour par le thriller et la comédie, Julieta permet à Pedro Almodóvar de retrouver son genre de prédilection, le mélodrame, et de renouer avec les grands portraits féminins. Construit sur un immense flashback, le long-métrage retrace le parcours du personnage principal pour devenir la femme dévastée qu'elle est en début de film. Le réalisateur s'affranchit de tout pathos pour raconter la vie de Julieta, comme il avait ...
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De Rohmer je n'avais rien vu. Les différents cycles de sa filmographie m'intriguaient, en particulier celui tournant autour des quatre saisons. J'ai donc regardé Conte d'été, qui m'avait été chaudement recommandé, en espérant trouver dans le long-métrage l'ode à la nature que laisse présager son titre. Les premières minutes mettent doucement l'histoire en place en montrant un garçon arriver à Dinard, passer quelques jours seul en ...
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La comédie française est actuellement dans un état de décomposition avancé, et ce ne sont pas les succès commerciaux de Fabien Onteniente qui vont inverser la tendance. Il subsiste toutefois une poignée de réalisateur qui continuent de penser qu'on peut allier humour et cinéma. Antonin Peretjatko en fait partie et revient, trois ans après le timide succès de La Fille du 14 juillet, présenter son nouveau film, un véritable pied-de-nez ...
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Julieta, Elle. Deux œuvres présentées cette année au festival de Cannes, deux portraits de femme. La comparaison ne peut pas aller beaucoup plus loin, tant les deux films sont différents (le premier est un mélodrame, le second un thriller). Pourtant, on peut mettre en parallèle les deux manières de représenter le personnage principal. Almodóvar raconte la vie de Julieta de manière chronologique et montre comment un enchainement ...
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Mon premier visionnage de ce film remonte à quelques années. J'étais tombé par hasard sur un extrait mettant en scène Jennifer Connelly marchant dans le noir sur une musique complètement surréaliste. Sur le moment, cette vision ne m'a pas vraiment marqué. Pourtant, j'ai conservé un souvenir très net de cette scène pendant plusieurs jours, et je n'arrivais pas à me détacher de l'idée d'avoir été face à quelque chose d'unique, que ...
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Le générique commence à défiler. Je cligne des yeux, l'air abasourdi. Je n'ai rien compris (évidemment) mais je suis encore sous le choc de la frénésie de la scène de fin, et du retour au calme imposé par le dernier plan. C'est alors que j'ai cette impression nouvelle, l'impression d'avoir déjà oublié une bonne partie du film, tant celui-ci est riche et complexe... Lost Highway ne laisse pas indifférent. Dès le début, David Lynch ...
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Réaliser un film qui parvient à la fois à faire rire et émouvoir, c'est extrêmement difficile. Certains, comme Roberto Benigni, y arrivent en utilisant des mécaniques assez grossières, tandis que d'autres y parviennent avec énormément de finesse. Ma Loute fait partie de la deuxième catégorie. Dans la lignée de P'tit Quinquin, Bruno Dumont signe une œuvre mêlant humour absurde et enquête sordide, avec en fond les magnifiques décors ...
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Bon, je suis allé voir ce film en ne sachant qu'une chose : qu'il parle d'une troupe de théâtre sous l'occupation nazie. Ayant fait le rapprochement avec Le Dernier Métro, je m'étais préparé à voir des acteurs jouer des personnages qui jouent un rôle pour préserver leur véritable identité. Mais quand j'ai vu les premières minutes du film, je me suis demandé s'il allait passer à côté de son sujet et se contenter d'être une ...
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Une question se pose au moment où les lumières de la salle se rallument : est-ce que c'est une histoire vraie ? La façon de filmer de Jean-Pierre Melville est si respectueuse de son sujet qu'on pourrait presque l'associer à un témoignage... Bien que le réalisateur s'autorise plusieurs effets, la simplicité de la mise en scène évoque le neoréalisme italien. En effet, la caméra agit à plusieurs reprises comme un témoin. Lorsque, par ...
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A la sortie de son deuxième film, Dario Argento avait défini son propre style, mais celui-ci était encore jeune et parfois hésitant. De ce fait, Le Chat à neuf queues présente quelques lourdeurs mais il n'en est pas moins intéressant. L'histoire s'inscrit dans la lignée des grands giallo et suit les aventures d'un journaliste qui cherche à démasquer le responsable d'une série de meurtre. Bien que le déroulement de l'enquête soit ...
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Fin de l'année scolaire, fin du lycée, début de l'été. Une période de l'année judicieusement choisie par Mia Hansen-Løve pour parler de l'avenir de Nathalie, professeur de philosophie jouée par Isabelle Huppert, à un moment charnière de sa vie. En effet, une série d'événements malheureux viendra subitement bousculer cette femme. Bien qu'il s'agisse de choses assez graves que tout le monde redoute à un moment ou un autre, la ...
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Woody Allen a souvent mis en scène des histoires tournant autour du monde du cinéma, avec plus ou moins de succès. Celebrity, par exemple, parlait avec beaucoup de maladresse des personnes prêtes à tout pour se faire une place à Hollywood. Café Society, lui, fait exactement l'inverse : ses personnages gravitent autour du système sans chercher à être sous les projecteurs, ce qui leur permet de poser un regard plus critique sur le monde ...
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Parler de la bombe atomique seulement dix ans après l'événement, c'était courageux. Kurosawa était la personne parfaite pour s'occuper de ce sujet brûlant et complexe, mais malheureusement le cinéaste manque sa cible. Vivre dans la peur présente le même défaut que Les Bas-Fonds, à savoir une intrigue qui n'avance pas. Le personnage principal, joué par un Toshiro Mifune grossièrement déguisé en vieillard, développe une angoisse ...
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Akira Kurosawa a le don de s'approprier les textes de Shakespeare pour faire des films à l'ampleur colossale. La manière dont les enjeux pèsent sur les personnages et le spectateur permet au cinéaste de proposer à chaque fois une expérience cinématographique marquante. L'adaptation de Hamlet, l'une des pièces les plus riches de l'auteur anglais, s'annonçait donc comme une œuvre incontournable. Ce film présente un conflit perpétuel ...
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J'ai mis longtemps à voir Melancholia car c'est le film de Lars von Trier qui aborde les thématiques les plus sombres. Je pensais que visionnage serait lourd et déprimant, mais il n'en est finalement rien. C'est même totalement l'inverse : l'ensemble a beau être rondement mené, il laisse l'impression de ne pas aller assez loin, principalement à cause de la séparation en deux parties. La première suit le luxueux mariage de Justine, ...
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François Truffaut appréciait beaucoup le travail d'Alfred Hitchock et il lui a consacré un livre aujourd'hui célèbre. Il est certain que le travail du maître du suspens a influencé le cinéaste de la Nouvelle Vague, et La Peau douce est un des exemples les plus frappants. En effet, le montage très rapide de ce film donne un côté pêchu à l'ensemble. L'enchaînement des plans devient même frénétique à quelques moments, mettant en ...
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Ok... Je suis allé au cinéma sans savoir que c'était un policier, je ne savais même pas que Kurosawa s'était essayé à ce genre, et j'ai vécu une de mes plus grandes expériences cinématographiques. La première partie prend place dans un appartement où se déroule une réunion entre plusieurs actionnaires d'une société. Le réalisateur prend bien le temps d'établir une situation, de peaufiner les détails, puis il la fait voler en ...
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Akira Kurosawa est un cinéaste qui a la capacité de faire des films longs mais passionnants et rythmés de bout en bout. Cependant, il lui arrive parfois de s'embrouiller et de produire quelque chose d'assez lourd. C'était le cas pour l'un de ses premiers films, et c'est également le cas pour Les Bas-Fonds, ce qui nuit fortement à l’expérience cinématographique. Je ne sais pas si cela vient de la pièce de Maxime Gorki, mais l'ensemble ...
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Le Vietnam est un pays que je ne connais qu'à travers son conflit avec les États-Unis. J'étais donc plus que partant pour découvrir une culture qui m'est totalement inconnue sous l'angle de l'arrivée à l'âge adulte. Si David Lynch filmait un rêve avec Blue Velvet, il est évident que Dang Di Phan filme des souvenirs avec Mékong Stories. L'ensemble est volontairement décousu et enchainent les scènes sans faire de véritable lien entre ...
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Peut-on faire deux fois le même film et espérer que ce soit bien à chaque fois ? John Carpenter a prouvé que oui, en faisant de son diptyque sur Snake Plissken les deux faces d'une même pièce. Paranormal Activity 2 c'est exactement cela, le talent en moins. Le début est assez rigolo. L'exposition dure à peine quelques minutes et l'intrigue est lancée dans la foulée. On sent que le réalisateur voulait arriver rapidement à ces phases ...
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J'entends parler du Batman de 1966 depuis un certain temps déjà. L'ambiance kitsch et colorée, en opposition totale avec l'univers du super-héros tel qu'on le connaît aujourd'hui, avait piqué mon intérêt, et je n'ai pas hésité une seule seconde lorsque qu'il fut à l'affiche près de chez moi : voir un homme accroché à une échelle frapper un requin en plastique, c'est le genre d’expérience qu'il faut vivre au cinéma, vous en ...
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Les Malheurs de Sophie fait partie des quelques romans qui m'ont donné le goût de la lecture plus jeune. J'ai donc un attachement tout particulier pour cette histoire et l'attendais au tournant l'adaptation cinématographique réalisée par la personne qui a commis L'Homme au bain. C'était à prévoir, Christophe Honoré reprend tout ce qu'il y avait de détestable dans son précédent film et en fait l'étalage sans honte aucune. On retrouve ...
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J'ai commencé la filmographie des frères Coen avec O'Brother et Fargo, qui m'avaient tous les deux beaucoup plu. Les longs-métrages qui suivirent, par contre, furent à chaque fois des déceptions pour différentes raisons. C'est donc sans réel entrain que j'ai lancé The Big Lebowski, pourtant réputé comme l'une des plus grandes réussite des deux réalisateurs. Il devient évident très rapidement qu'ils ont voulu faire quelque chose dans ...
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J'ai le souvenir d'une critique qui disait que Tigre et Dragon était un wu xia pian très occidental, eh bien cela s'applique aussi à Salé Sucré, qui partage malheureusement beaucoup de similitudes avec les comédies dramatiques hollywoodiennes, dans tout ce que cette désignation a de péjoratif. Si Ang Lee reprend le thème éculé du conflit familial, il faut reconnaître qu'il propose un cadre original, le monde de la cuisine. Cela fait ...
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Bien que The Barber soit un hommage au film noir, il se détache très vite de son modèle pour finalement devenir un drame assez sombre. Cette façon de s'affranchir des codes permet au long-métrage de ne pas s'enfermer dans son intention de départ et donc de proposer des choses relativement peu vues. L'histoire, par exemple, ne s'ouvre pas sur un meurtre ou une disparition, mais simplement sur le quotidien du personnage principal, Ed Crane, ...
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Femmes au bord de la crise de nerfs est la confirmation de l'idée que je me faisais du style d'Almodóvar, c'est à dire des images bariolées, l'importance indéniable des femmes et surtout une manière décomplexée d'aborder des thèmes graves. Mais plus encore, Femmes au bord de la crise de nerfs est un film qui m'en a rappelé bien d'autres, et Almodóvar a su tirer le meilleur de chacune de ses inspirations. La première partie est un ...
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L'histoire d'O'Brother se situe dans le Mississippi des années 1930 et raconte suit trois prisonniers qui viennent de s'échapper du bagne et qui vont aller de rencontre en rencontre dans l'espoir de retrouver un trésor. Un road-movie un peu étrange, en somme. On peut remercier les réalisateurs sur leur travail d'adaptation de l’œuvre originale, ils ne nous resservent pas la même histoire complètement américanisée à l’extrême. A la ...
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Fargo n'est pas un film policier "sérieux", dans le sens où il possède un second niveau de lecture, rempli d'humour absurde et de cynisme, si important qu'il devient presque le niveau de lecture principal. Pourtant cela ne nuit pas à l'intrigue, le mélange des tons fonctionne bien et n'est jamais malvenu (personnellement cela me rappelle l'humour de certains Tarantino). Et puis franchement, il y a de quoi rire face au portrait dépeint des ...
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