Films
SériesEmissions
On prend le risque chez Illumination de tirer sur la corde, et il était à redouter de voir celle-ci rompre. Bonheur ou miracle, grâce à quelques trouvailles et à une vista technique toujours aussi impressionnante, le film évite la sortie de route et trouve son rythme de croisière, le potentiel des personnages étant plutôt bien exploité dans une histoire somme toute basique mais rondement menée. Un opus qui fait le job.
Il y a certes le capital sympathie de Jackie Chan, lequel se retrouve bringuebalé dans une espèce de quasi parodie de ce que fut son cinéma d'action, avec des chorégraphies de combat improbables et un humour bon enfant. Du côté des sidekicks, Jennifer Love Hewitt fait ce que l'on attend d'elle, les méchants sont caricaturaux et les rebondissements largement prévisibles. Distrayant, sans plus.
Ma foi, sans être génialement inspiré, ce film de requin (énième mouture du genre) ne s'en sort pas si mal. Avec une qualité esthétique certaine dans les images et une sobriété sur les personnages qui nous épargne des caricatures trop faciles, on se retrouve avec un film à pop-corn qui fait le boulot, où Blake Lively ne joue pas uniquement de sa plastique mais se fond dans son personnage avec intensité. N'eût été la tendance à ...
Lire plus
Lire plus
Typique de la suite qui ne s'imposait pas. Dans un scénario à court d'idées qui recycle ce qu'il peut du premier et en tentant quelques trucs (un peu ratés, malheureusement), le film de Langmann n'arrive pas à susciter le même élan de sympathie. On sent trop le caractère forcé de l'entreprise, malgré la bonne volonté d'Anconina et Timsit (Lochet dans une moindre mesure) qui se démènent dans un semblant d'intrigue poussive et ...
Lire plus
Lire plus
La classe et la répartie étaient encore de mise à l'époque, et quelle époque... l'équipe gagnante de Butch Cassidy et le Kid remet le couvert, dans un tout autre registre mais avec autant de maestria, multipliant surprises et coups fourrés dans un grand numéro où Paul Newman comme Robert Redford (et tous leurs acolytes d'ailleurs) s'amusent comme des petits fous, et nous avec. On ne s'ennuie pas un instant avec cette Arnaque menée avec ...
Lire plus
Lire plus
Je ne vois guère de raison de s'emballer autant que la presse française autour de ce film, dont l'aspect comique n'est pas exactement le premier atout. Certes, on s'amuse de temps à autre, mais l'on est aussi loin des grosses farces bon enfant que de la satire subtile. C'est un entre-deux du comique et du tragique, où Louis Garrel manifeste une certaine application, bien épaulé par Roschdy Zem et Noémie Merlant. Le film s'est donné pour ...
Lire plus
Lire plus
Si l'on veut bien être indulgent avec Rowan Atkinson, il sera difficile toutefois de trouver des qualités à ce nouvel opus. Au-delà de quelques scènes un tantinet inspirées, la globalité du film se traîne dans un humour ennuyeux, avec des personnages façonnés à la truelle et sans intérêt, servis par des interprètes venus cachetonner. Cette contre-attaque ne se justifiait pas vraiment.
Ce n'est pas la réalisation la plus éblouissante de Byron Haskin, ni la performance la plus remarquable de ses interprètes principaux, mais ce film d'aventures un peu suranné ne manque pas d'un certain charme, d'autant qu'il nous épargne de trop longs développements et enchaîne avec à-propos les séquences intimistes et les moments d'action. On a vu plus spectaculaire et mieux romancé, mais ça fonctionne encore.
Dans un style très Nouvelle Vague, Truffaut brosse une comédie un peu romantique, un peu dramatique, parsemée de quelques trouvailles pleines d'humour et de moments suspendus. Ballotté d'un job à l'autre et d'un désir à l'autre, Jean-Pierre Léaud est aussi touchant que pathétique dans la peau d'Antoine Doinel, ce jeune homme encore mal dégrossi auquel il apporte beaucoup de nuances.
Basé sur une histoire vraie, le film s'intéresse moins à la mécanique du complot (qui reste en toile de fond) qu'à la psychologie d'un homme aux abois décidé à ne pas en rester là. Un personnage justement campé par Gilles Lellouche qui apprécie les compositions tout en intensité, dans une mise en scène haletante qui ne relâche pas la pression, même si l'on peut reprocher un petit côté "image d'Epinal" de la société russe. Un ...
Lire plus
Lire plus
C'était quand même compliqué de faire aussi bien que le premier, ou en tout cas de retrouver un semblant de fraîcheur sur le concept. Du coup, on tente une approche vaguement futuriste sur fond de guerre des gangs, ce qui change aussi la perception de la Bête et de son importance dans l'histoire. Côté casting, si Danny Glover est égal à lui-même, le reste hélas ne casse pas trois pattes à un canard. Plus globalement, le film souffre ...
Lire plus
Lire plus
En vacances d'Hollywood après le remarquable Chinatown, Polanski se place ici au centre du jeu, un jeu pervers sur la manipulation mentale et la paranoïa. Dans une progression lente, le piège se referme avec beaucoup de subtilité sur son personnage de plus en plus torturé (à cet égard, l'on se rend quand même compte qu'il demeurait bien plus à l'aise derrière la caméra que devant celle-ci), le réalisme froid se muant de temps à autre ...
Lire plus
Lire plus
Son côté feutré, presque sans aspérités, est à peu près tout ce qui marque dans ce film. Qu'il s'agisse de Cluzet, Podalydès ou Bouajila, les compositions sont lisses, bien dans le ton de la mise en scène qui n'invente rien et se contente de plans maintes fois vus ailleurs. Une fois saisis les différents éléments de la sous-intrigue politique, on n'attend plus que la fin qui vient s'imposer abruptement, presque comme si l'on s'en ...
Lire plus
Lire plus
Déjà, avant The Revenant, Inarritu faisait la démonstration d'une maîtrise impeccable dans sa mise en scène, transformant ce Birdman en un tourbillon un peu fou. Pris entre des moments de grâce suspendus dans l'air et des insertions d'humour bienvenu, il offre à Michael Keaton l'occasion de faire étalage tant de son talent dramatique que de son sens de l'auto-dérision, au milieu d'un casting solide. S'il n'est pas totalement surprenant ...
Lire plus
Lire plus
Il y a une imagerie très années 70 qui traverse ce long-métrage, lui conférant un cachet d'authenticité qui s'avère vite une mystification. Le côté "surnaturel" est à mon sens mal géré et nuit à la tension qui devrait s'installer, la performance côté casting est limitée à deux enfants (plutôt bons), le reste étant très convenu. C'est glauque et crasseux, mais le film fait un peu trop fourre-tout pour convaincre.
S'il n'est pas désagréable en jouant plutôt sur le charme de ses interprètes et sur la dimension très personnelle de cette histoire vraie (occultant quelque peu son versant illégal), ce modeste thriller offre une illustration subtile de l'emprise psychologique sans pour autant éviter toutes les maladresses ou les raccourcis. Sans être captivant ou même prenant au sens brut, il retient l'attention du spectateur et déroule sans à-coups ...
Lire plus
Lire plus
Petite parenthèse au milieu de sa collaboration avec Alain Delon pour Jacques Deray, avec ce thriller embarqué aux Etats-Unis. C'est ici Jean-Louis Trintignant, d'un mutisme implacable, qui tient la vedette avec talent dans cette histoire de chasseur devenant gibier, une intrigue à rebondissements plus ou moins bien gérés mais qui bénéficie d'un casting au point et d'une rythmique plutôt efficace. Nerveux et solide.
Pour un début de carrière, Louis Malle marquait les esprits d'entrée avec cette œuvre noire, sublimée par son ambiance jazzy et portée par des acteurs emblématiques et inspirés. La roublardise du scénario n'a d'égale que la finesse de la mise en scène, tout est réglé au millimètre et, si ce n'est un bémol pour les jeunes acteurs (pas forcément convaincants) et des lignes de texte par moments trop hors sol, la réussite est quasi complète.
On comprend assez vite que le film n'ambitionne pas de concurrencer les écuries américaines, ni même de s'en moquer visiblement. Le problème, c'est qu'à ce jeu-là on finit par se demander quel film nous venons de voir: une comédie? certes non, il n'y a pas vraiment de tendance à l'humour comme chez Marvel (en dépit de la présence de Poelvoorde qui est toujours un catalyseur en la matière); un thriller? on tire en effet plus vers le ...
Lire plus
Lire plus
C'est sûr, il ne fallait pas s'appesantir sur le scénario, c'est une histoire des plus simples et évidentes qui nous est servie là. Mais il faut dire que les numéros musicaux, la bonne humeur générale et (c'est vrai) la nostalgie jouent leur rôle à fond, offrant un feel-good movie sans prétention ni prise de tête, en forme de parenthèse enchantée. Idéal pour déstresser.
Peut-être est-ce lié au fait d'adapter un roman américain dans un contexte français, mais il faut faire vraiment et fortement abstraction des nombreuses bêtises et inepties de la partie "policière" du film pour réellement apprécier le travail fourni, notamment par Reda Kateb qui tient le film à bout de bras. La deuxième partie atténue grandement la mauvaise impression donnée par les incohérences et les trous d'air du scénario, mais ...
Lire plus
Lire plus
Querelle de famille sur une embrouille de succession, le terreau était fertile pour Simenon dont les tendances psychologiques de son écriture sont bien rendues ici, avec des personnages joliment présentés (le casting dans son ensemble est à son avantage). Nous sommes dans l'esthétique classique des productions du service public, mais en l'occurrence cela sert plutôt bien à nourrir une atmosphère feutrée et faussement calme, où les ...
Lire plus
Lire plus
Loin de donner dans la grosse gaudriole ou dans le gag facile, Artus s'engage dans un feel-good movie, dont l'audace aura consisté à mettre au premier plan des personnes handicapées plutôt que valides, dans des situations maintes fois évoquées dans ce type de films (départ en vacances, amourettes...). Il s'en dégage une fraîcheur et une simplicité qui nettoient l'esprit, le regard est plein de tendresse et d'humanité, sans chercher ...
Lire plus
Lire plus
Pas encore arrivé aux Etats-Unis, Hitchcock offrait déjà dans sa carrière britannique quelques suspenses saupoudrés d'humour qui seront sa marque de fabrique. Illustration quasi parfaite avec ce film en mode huis clos (dont la trame nourrira plus d'une intrigue hollywoodienne par la suite), avec des acteurs qui oscillent gentiment entre bonhomie et cabotinage, la disparition sur fond de complot n'étant guère qu'un arrière-plan bien ...
Lire plus
Lire plus
Nicolas Cage doit vraiment avoir du mal à boucler ses fins de mois pour avoir accepté ce film d'action que l'on résumerait sans problèmes à ses scènes de baston, filmées en mode jeu vidéo, car tout le reste est dénué du moindre intérêt. Des personnages caricaturaux et un usage immodéré et douteux des changements de point de vue rendent le récit inconsistant, d'autant que celui-ci recèle son lot d'incohérences et de raccourcis mal ...
Lire plus
Lire plus
Parmi les nombreuses collaborations de Belmondo avec De Broca, celle-ci se singularise en adaptant (très librement) l'histoire originelle de Jules Verne, pour en faire une comédie d'aventures avec cascades et roulades à gogo. Appuyant fortement sur le ridicule des situations, le résultat s'avère moins probant qu'un Cartouche ou un Homme de Rio, la faute en partie au développement très creux ou distant de nombreux personnages secondaires et ...
Lire plus
Lire plus
Film d'espionnage tendance comique, Arabesque doit beaucoup à la classe de Gregory Peck et au charme de Sophia Loren pour susciter l'intérêt autour d'une histoire des plus classiques (à tel point qu'on se demande par moments s'ils n’ont pas songé verser dans la parodie). Il y a du rythme, de jolies séquences, bien sûr l'ensemble souffre d'un petit coup de vieux et les acteurs surmaquillés pour faire oriental prêtent désormais à ...
Lire plus
Lire plus
S'il est du genre plutôt prévisible, ce thriller tendu et nerveux adopte un point de vue à la limite de la claustrophobie, entraînant un effet-loupe sur Joseph Gordon-Levitt lequel reste sobre et efficace tout du long. Il y a bien quelques incohérences ou trous narratifs visant à concentrer le spectateur sur l'action et la dramatique se nouant devant lui, mais globalement le film tire son épingle du jeu en évitant la surenchère.
Avec une toile de fond politique fort bien utilisée (et qui trouve encore bien des résonances de nos jours), Mort d'Un Pourri offre à Alain Delon un rôle en or, sous l’œil aiguisé de Georges Lautner qui exploite avec habileté les faces sombres du scénario. Dialogues soignés et casting aux petits oignons complètent le tableau de cette intrigue politico-policière plus désabusée que réellement nerveuse, mais qui se suit sans ...
Lire plus
Lire plus
On a connu Alan J. Pakula plus inspiré en matière de thriller: venant après Présumé Innocent, ce Jeux d'Adultes pâtit de voir son parfum de soufre plutôt vite éventé, le piège s'emballant à vitesse grand V autour du pauvre Kevin Kline (impeccable comme souvent) confronté à un Kevin Spacey encore peu connu mais qui s'exprime déjà dans un registre qui lui va comme un gant. Les effets de mise en scène sont trop académiques et les ...
Lire plus
Lire plus
On est loin de l'enthousiasme suscité par Get Out en son temps: Jordan Peele me paraît, dans une certaine mesure et dans sa propre manière, suivre une trajectoire à la Shyamalan, c'est-à-dire recycler des vieux standards du cinéma de divertissement US sans que sa touche personnelle fasse preuve d'efficacité à tous coups. Les films tendance UFO ne datent pas d'hier et c'est bien difficile de se démarquer, mais il y a, et c'est flagrant ...
Lire plus
Lire plus
Sur un rythme lancinant et avec une économie de mots et de gestes, Louis Malle filme le parcours d'un salaud de circonstance, soulignant que la collaboration ne fut pas qu'une affaire de conviction mais aussi d'opportunisme irréfléchi pour certains, avides de pouvoir et de reconnaissance. Clairement polémique et sans complaisance réelle, il offre à travers le regard et la figure du jeune Pierre Blaise un discours froid et cruel sur ces ...
Lire plus
Lire plus
Drame méconnu de l'Amérique des années 20, qui fournit à Scorsese la matière d'un (très) long métrage où il oublie tous les procédés outranciers qui ont fait son style pour aller à l'épure et à la simplicité. Attaché à laisser ses acteurs s'approprier l'écran (tant De Niro que Di Caprio s'y emploient généreusement), il déroule le fil dans une mise en scène plutôt sobre qui sied à l'histoire. Deux interrogations néanmoins: ...
Lire plus
Lire plus
Passé l'effet de curiosité bien légitime au vu du casting (et malgré la petite déception de ne pas les voir partager ne serait-ce qu'une seule scène), ce film qui aligne Richard Burton et Lino Ventura (très justement employés tous les deux) flirte aux lisières de deux genres, le fantastique et le film-catastrophe, en manœuvrant assez joliment de l'un à l'autre. La compréhension de l'intrigue construite sur d'incessants aller-retour ...
Lire plus
Lire plus
Le jeune loup Andy Garcia face à l'expérimenté et roublard Richard Gere (bel exercice de contre-emploi), lesquels se font face au cœur d'une histoire policière des plus classiques, emballée par Mike Figgis dans une réalisation sobre et pas supérieurement inspirée: autant de paramètres qui font d'Affaires Privées un polar assez efficace mais avec des limites vite atteintes dans son déroulé, entre des rebondissements convenus et des ...
Lire plus
Lire plus
Très axé sur le deuil et la notion de culpabilité, le film de Moretti explore le délitement d'une famille à l'image parfaite autour de la perte d'un enfant. C'est sobre et finement observé, mais quelque part le postulat qui ne laissait planer aucun secret ni aucune faille réelle dans la relation familiale, aurait tendance à maintenir le spectateur à distance, comme si cette situation n'était pas ancrée dans le réel. J'ai ressenti ...
Lire plus
Lire plus