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De remarquables acteurs pour évoquer poétiquement les conséquences en Algérie d’une concorde civile qui n’a pas permis de faire le deuil et d’éclairer le passé. (...) Il ne s’agit ni de tourner la page du passé ni de pleurer éternellement nos morts mais de faire vivre intensément « l’édifice immense du souvenir » pour qu’ils cessent de nous hanter. Et, pour Nacer le journaliste, de l’écrire. Ce film y invite sans en ...
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Une analyse salutaire, d'une profonde actualité. On croit tout savoir et pourtant. Ce genre de film qui rappelle les faits et en condense l'histoire a son importance, pour clarifier les argumentaires, et revenir à l'essentiel quand tout se brouille en cette période de trop-plein. Résultat d'une remarquable recherche d'archives et dévoilant des documents gravement mensongers, le film ne s'appelle pas Le Repli pour rien : il documente la ...
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Les discussions des étudiants d’un ciné-club engagé et les incursions dans leurs luttes se répondent pour nous donner une image passionnante des enjeux actuels. (...) Lorsque le film montre les manifestations, ce qui était parole prend corps et s’inscrit dans la rue. C’est ce lien qui rend le film passionnant : nous vivons cette évolution de la parole au geste comme une nécessaire logique existentielle. La prise de parole cherche à ...
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Plutôt qu’une biographie de Bouba Touré (1948-2022), ce film adopte sa voix pour se faire l’expression de ses engagements. (...) Cette polyphonie historique propose un point de vue rare : celui des immigrés et de ceux qui reviennent ou demeurent au pays pour y développer des alternatives. (..) Nous ne sommes pas dans la chronique mais dans les méandres et les clivages des engagements et de leur pensée. C’est la densité de cette ...
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(...) Après ce film, nous ne pouvons plus regarder les sans papiers comme avant, ni accepter les discours de haine qui envahissent l’espace politique et médiatique. Cette histoire est celle de Souleymane, impressionnante, édifiante, trépidante, émouvante. (...) La puissance du film tient aussi à l’ambiguïté du personnage : le soutiendrions-nous ? Le grand mérite du film est de soulever des questions qui ne sont pas simplistes et nous ...
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(...) Le passage de la description au thriller, parfaitement maîtrisé et servi par la musique d’Amine Bouhafa, a pour objet de nous placer dans la peau des esclaves. L’insistance sur la meurtrissure des chairs participe de cet objectif. Les esclaves ne sont plus une masse impersonnelle mais des humains torturés et pourchassés s’ils tentent de s’échapper. C’est ainsi que dans sa tentative de retrouver Mati, Massamba gagne en ...
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Où puiser la puissance d’agir ? Nantenaina Lova poursuit avec de troisième long métrage documentaire son projet de donner une voix à ceux que les puissances dominantes marginalisent et qui luttent pour leur survie. Comment agir contre les profiteurs ? En mettant de la bouse de zébu sur leur voiture ! C’est le conseil d’un syndicaliste conscient que la confrontation directe n’apporterait que la répression. (...) Les paysans sont ...
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Un magnifique film décolonial, essentiel pour les temps présents. (...) Le film ne se fait pas reportage sur une restitution, il la documente, au sens où il en restitue les ressentis et les enjeux. (..) Il épouse la force symbolique chimérique de la statuaire et magnifie la vitalité de son repositionnement dans une Histoire de dépossession, à la lumière de la quête de souveraineté sensible dans tout le continent aujourd’hui. Lire ...
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La force de ce film initiatique est de ne pas en faire une leçon, de préserver une part d’humour, de laisser chacun, nous compris, progresser à sa façon. (...) A l’heure où les Musulmans sont stigmatisés, il est salutaire de mettre en valeur la beauté, la simplicité de leurs rites funéraires. (...) En lavant les morts, il apprend à les respecter, à respecter le monde. (...) Cette cohérence fait que cet enfant d’immigré agaçant ...
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Teddy Award de la meilleure fiction queer à la Berlinale, le film de Babatunde Apalowo est un ovni autofinancé : traiter de l’homosexualité au Nigeria est une gageure et le faire de cette façon intimiste dans le pays de Nollywood encore davantage. (...) Comme l’indique le titre "All The Colours of The World Are Between Black And White", le monde n’est pas en noir et blanc mais rassemble, au-delà de l’homophobie, toutes les couleurs ...
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(...) La rencontre entre Jacqueline et Callie est le sujet d’un film qui reste sans cesse sur la crête, suggérant sans trop en dire, rendant toujours compte de la fragilité de la relation. Les maîtres mots restent l’incertitude et l’écoute, le respect de la distance aussi, de cet écart qui évite l’intrusion, la dépendance, tout en restant ouvert au rapport, à la recherche de ce qui fonderait la liaison. Rien de plus : c’est ...
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En variant les genres, passant du mythique au thriller psychologique, Mohammed Ben Attia nourrit nos incertitudes mais ouvre les possibles. Un film magnifique, sans slogan, d'un infinie finesse. Lire la critique sur le site d'Africultures : africultures.com/par-dela-les-montagnes-de-mohamed-ben-attia-16004/
Un récit puissant et fascinant sur l’Histoire de la Guinée-Bissau. (...) A la fois épique et fascinant par la richesse de ce qu’il tresse et par ce qu’il ose esthétiquement, fidèle aux incertitudes temporelles et oniriques du réalisme magique lusophone, Nome est l’interrogation essentielle d’un réalisateur de 73 ans qui s’est battu toute sa vie pour que son pays se développe dans le respect de ses valeurs, dans l’esprit de ...
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D’une impressionnante beauté et d’une remarquable finesse de propos, le film ne déçoit pas. Sissako, s’il n’accorde que peu de temps au contexte autoritaire chinois et au racisme de la société, en fait au fond le centre de son propos, parce qu’il met en exergue la force de la relation pour faire évoluer les comportements. Si bien que ce film largement onirique et nocturne se révèle profondément politique. Lire la critique ...
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A chaque coup de théâtre, un monde nouveau s’ouvre à Jalel, qui ne le sort pas de sa condition mais lui ouvre les possibles de la solidarité dans le Paris des exclus. Les copains du foyer et les femmes en seront les gagnantes car Jalel est le bon Samaritain, prêt à la rencontre et à la relation. Cela sonne mièvreux, ça ne l’est jamais ! Ce film ose beaucoup, souvent à la crête de la sensiblerie, mais sans jamais faire de faux-pas. ...
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Film coup de poing sur le deuxième procès de Pierre Goldman en avril 1976, il dresse le portrait d'une époque et renvoie à la nôtre : racisme, antisémitisme, xénophobie de la police. Militant d’extrême gauche mais aussi coupable de braquages à main armée, Goldman devient l’icône de la gauche intellectuelle. Le huis-clos du procès, magistralement mis en scène, concentre l'attention et l'émotion, tant Goldman est un extraordinaire ...
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L'extraordinaire maîtrise de Bellochio fait de ce piège mental un opéra fiévreux et baroque qui mêle allègrement les genres. Un splendide pamphlet contre l’obscurantisme et l'enfermement dogmatique !
Incroyable jeu d'obstacles dans la nuit, le film installe habilement la tension et arrive à fasciner malgré son indéniable noirceur. Il est porté par des acteurs non-professionnels remarquables qui nous permettent de sentir physiquement la violence à l'œuvre.
Delphine se met en scène : elle a besoin de parler. Le film ne sera donc pas un portrait mais un film de parole. Il s’adapte à son témoignage, sans trop changer de cadre. Une histoire qui lève le voile sur les fractures des traditions mais aussi sur les non-dits de la domination occidentale sur les femmes noires. C’est un cri que ce film nous propose d’écouter, d’une brûlante actualité. (lire l'intégralité de la critique sur ...
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Rosine Mbakam construit son film comme une fiction. Son esthétique n’est cependant pas fixée d’avance mais découle du comportement de chacun. La verve des échanges autant que la solidarité innervant les relations rendent passionnant autant qu’émouvant ce film de proximité. La personnalité de Pierrette, aussi battante que lucide, est magnifiée par la sincérité de la démarche de Rosine si bien que ce film tourné dans des ...
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(...) C'est dans les moments de tension que Baloji se déchaîne, s'inspirant du réalisme magique pour mettre en scène avec force détails les croyances dans les puissances occultes. Même chose pour l'affrontement des gangs et nombre de scènes ritualisées : toute une imagerie est convoquée, dont la puissance du rythme, des lumières et des cadres imprègne le film entier. En tant que synesthète, Baloji associe tout à des couleurs. D'où ...
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Entre le repas dominical dans la famille de Saïd (où la mère fait penser à Madame Osmane) et les diktats de la mère fantasque d’Hadjira (qui évoque Papicha ou Lola), c’est une génération qui impose ses vues et ses craintes, celle des enfants d’immigrés pour qui l’intégration ne fût pas simple et qui a peur de ne pas faire ce qu’il faut. Le problème pour Saïd et Hadjira est non seulement de s’en émanciper mais de trouver ...
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(...) Décors invite ainsi à lâcher ses repères, élargir son regard, suivre finalement ce brigand en cavale qui veut mélodramatiquement récupérer sa femme, en somme se laisser enchanter, comme ont pu le faire Faouzi et son équipe d’amis soudés dans son projet surréaliste de faire du cinéma à la Cassavetes. La première partie pose ainsi peu à peu les jalons de cette sortie de piste qu’est la deuxième où le scope prend toute sa ...
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Il y a dans les films de Rabah Ameur-Zaïmèche une tranquillité qui ne saurait faire illusion. Il ne souscrit aucunement aux sirènes du spectacle, tourne une intrigue policière avec la souveraineté d'un Melville, mais de chaque image coule une rivière de fructueuses interrogations. Il construit son récit de façon énigmatique, jusqu'à ce que sa trame importe moins que ce qu'elle porte ici : le désir d'une bande de potes de la cité des ...
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Tout cela est parfaitement caricatural voire surréaliste mais derrière l'hyperbole pointe une critique basique des projections imaginaires dans le champ social et un appel aux transgressions auxquelles le spectateur ne peut qu'acquiescer, à condition d'être ouvert à ce type d'humour décalé et hypertrophique. (...) Abdelinho s'est fantasmé son idylle sans céder aux diktats de sa mère. Il a osé, comme on pourrait oser aller voir ce film. ...
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Animalia est fascinant car il tire les ficelles du fantastique avec la distance et l’intelligence nécessaires pour en faire des interrogations métaphysiques aussi bien que politiques et sociales. Lire l'intégralité de la critique sur le site d'Africultures : http://africultures.com/animalia-de-sofia-alaoui-15787/
Une réussite, sans doute grâce à la transparence et l’audace du dispositif documentaire adopté. Il s’agit de raconter pour Olfa comment ses deux aînées ont été captées par l’Etat islamique en Libye et comment toutes ont réagi. Le film se construit en réel sous nos yeux, dans une sorte de thérapie féminine introspective. Il vit de la circulation des paroles et des émotions, si bien que l’intime et le collectif se mêlent pour ...
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(...) C’est grâce à cette approche culottée que ce film est passionnant, dans sa façon de se jouer des obstacles matériels pour questionner aussi bien la mémoire que l’existant. (...) Cette structure composite, ces entrées multiples, participent d’une pensée nouvelle du documentaire où chaque scène devient événement, justement mis en scène pour interroger le présent. Et où l’objet de recherche s’avère de plus en plus ...
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« Ma mère m’a laissé une énigme, l’histoire de notre relation », écrivait Carole Achache. Mona suit la même démarche : partant des boites de photos et lettres qui rassemblent la vie de sa mère, elle réalise Little Girl Blue, du nom d’un standard des années 30 notamment repris par Nina Simone et Janis Joplin. Ces documents et des extraits de radio, des lectures, etc. ressuscitent magnifiquement cette mère qui sera incarnée par ...
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Suite de mini-suspenses tenant en haleine, le scénario entremêle habilement le politique et l'humain tout en posant la question de la réconciliation que l'actuelle perpétuation de la violence au Soudan rend malheureusement encore plus illusoire que dans ce film déjà largement pessimiste. C'est à la division du pays entre Nord et Sud que se réfère son titre sur l'adieu à une partie de soi au détriment de la diversité. (...) En dépit ...
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Un dispositif original qui s’avère riche de sens. Là est la clef de la réussite du film et de son impact. Il rend visible ce qui n’a pas d’image et, ce faisant, rend possible le partage. Il orchestre par sa créativité la libération de la parole dans la famille, sa mémoire et donc peut-être aussi sa thérapie. LIre l'intégralité de la critique sur le site d'Africultures : ...
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(...) En faisant de Banel une figure mythologique dont elle puise l’inspiration dans les grandes figures féminines de la mythologie grecque, Ramata-Toulaye Sy invite à forcer le destin. (...) Banel n’échappe cependant pas à la vision si souvent partagée de la perte d’un monde idéalisé, celui d’avant, le passé : « Nous étions maîtres du monde, libres. Que sommes-nous aujourd’hui ? » Noyé dans une fin paroxystique, un tel ...
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Jeanne du Bary réduit le libertinage à la liberté sexuelle et la cour de Louis XV à des fanfreluches, n’offrant qu’une pâle idée des enjeux humains et politiques à l’œuvre. Il se concentre sur l’ascension d’une femme de faible condition qui use de son corps pour gravir les échelons.
C’est clairement ce qui intéresse Maïwenn Le Besco, qui déclarait à TMC : « comme moi c’est une transfuge, comme moi, elle s’est sentie ...
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(...) C’est humoristique et prenant, sans pour autant tirer trop fort sur les ficelles du polar ou du film d’action. Hostiou est attentif aux visages puisque c’est bien ça que veut dire facebook, mais il ne s’attarde pas trop sur les révélations d’un casting : il n’est pas là pour faire de l’anecdotique ou du sensationnel. Avec ses petits moyens et ses intentions floues, Armel est au contraire très respectueux du milieu qu’il ...
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Vous appréciez le cinéma de Jean Odoutan ? Alors courez voir son dernier opus, un des plus réussis. Comme à son habitude, il est partout aux manettes : il l’a écrit, réalisé, produit, chorégraphié, mis en scène et en musique ! Car Le Panthéon de la joie ratisse large : une comédie musicale qui se veut aussi sociale, regard caustique sur la société béninoise et les problématiques nord-sud. (...) Le Panthéon de la joie foisonne ...
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Une esthétique d’une grande beauté qui lui a valu le prix Paulin Vieyra de la critique africaine de cinéma . Essentiellement basé sur des plans fixes où l’action se déroule parfois à distance, l’inscrivant dans son environnement, le film met en scène Mahmoud, un Algérois désabusé, qui va faire une pause dans le village de son enfance. Il est confronté aux fixations traditionnelles et au rejet de son frère Koukou que l’on ...
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