Critique du film Quelque chose de vieux, quelque chose de neuf, quelque chose d'emprunté par QuelquesFilms.fr

Le titre improbablement long et bizarre (qui renvoie à une tradition-superstition argentine sur ce que doit notamment porter une mariée le jour de son mariage) résume finalement bien le concept original du film, qui fait du neuf (de la fiction) en empruntant du vieux (des vidéos d’archives) à une famille. Plus clairement : le réalisateur Hernán Rosselli a repris quelques vidéos (plutôt anodines) tournées par une famille (les Felpeto) dans les années 1980-1990, à partir desquelles il a brodé une fiction (l’histoire d’un business familial autour de paris clandestins), traitée de façon documentaire, en faisant interpréter cette fiction par quelques membres de la famille Felpeto… Un dispositif singulier, dont la confusion entre documentaire et fiction est également accrue par l’utilisation d’images de vidéosurveillance. Le résultat est une curieuse expérience de cinéma, rendue stimulante par un intéressant travail de montage visuel et sonore, une interprétation spontanée et un bon rythme (sur une musique de Bach au synthé !). Le scénario aurait toutefois pu nous éclairer un peu sur le système illicite qui est au cœur de l’histoire et avoir plus de limpidité dans son jeu de révélations finales.