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Quel bonheur de découvrir un film qui nous émerveille avec des petits riens et nous laisse dans un état d'apesanteur, rempli d'un sentiment de complétude rare. Le nouveau film de Thomas Salvador nous interroge profondément, mais avec bienveillance, nous bouleverse absolument, mais avec retenue et acuité - le tout en nous proposant un spectacle inoubliable. Bref, un moment de cinéma total. Ce qui pousse Pierre dans cette incroyable aventure ...
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« Sommeil blanc » surprend par sa maîtrise, par la puissance de ses images et par l’intensité de son portrait de femme. Le film jongle intelligemment avec les genres, mais possède surtout un incroyable pouvoir d’évocation visuelle. Il y a un mystère puissant au cœur du film, qui palpite dans chaque image, et qui nous habite longtemps après la fin de la projection.
Non pas que l’histoire soit complexe, elle suit au contraire une ...
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Accablant du début à la fin, ce "Blade Runner 20149" est aussi ennuyeux que vain. Aucun mystère, aucun rythme, aucune dramaturgie, mais surtout aucune émotion dans cette longue déambulation de quelques personnages dévitalisés dans une intrigue aussi mollassone que convenue (à la question tarte-à-la-crème : "qu'est-ce qui fait l'humain ?" le film s'éloigne de toute métaphysique et apporte une réponse réduite à la fonction ...
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Doublement travaillé par la nature phobique d’un cinéaste dont l’éducation protestante associe la sexualité au péché et par les bouffées libertaires d’une époque en plein questionnement identitaire, « La Féline » est un film retors et profond, parsemé de fulgurances visuelles, qui dépasse largement le cadre du remake tendance d’un classique. A l’instar de « the Thing » de Carpenter, c’est l’occasion pour Paul Schrader ...
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Oublions Godard que le film traite (très poussivement) comme un pur personnage de comédie. Oublions la période de mai 68 qu'il survole de façon purement anecdotique, malgré quelques séquences d'amphi et de manifs bien troussées. Que reste-t-il ? Un film sur un couple d'artiste qui se délite. Il semblerait que c'est le coeur qu'Hazanivicus cherche a donner à son récit. C'est malheureusement là où le bât blesse : incapable de donner la ...
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Pour sa première incursion dans le fantastique, Frears propose un excellent postulat de départ (Docteur Jekyll vu par les yeux de sa servante) et articule avec son scénariste des « Liaisons dangereuses » une belle construction autour de la culpabilité et de la rédemption, de l’ambiguïté des pulsions et de la force transgressive des passions. Le choix du (relatif) huis clos, du réalisme cru et de la finesse psychologique s’avèrent ...
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« les Rois du désert » est à la fois une comédie décalée, une jubilatoire satire politique (l’armée américaine et la politique extérieure US y sont violemment critiquées) et un ébouriffant film d’action. David O. Russell est un talentueux iconoclaste, à l’aise sur tous les registres (les scènes d’action sont vraiment impressionnantes), et capable de grande finesse dans la tenue de son récit (la géostratégie des ...
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Rares sont les films qui atteignent un tel degré d’intensité dramatique et d’accomplissement formel. « Les Raisins de la colère » est à la fois une bouleversante élégie sur la capacité de résistance humaine et sur la force de l’idéalisme qu’une virulente charge politique contre un capitalisme dévoyé (l’écho avec notre crise actuelle est saisissant) et contre la notion de progrès qu’il implique. Le film raconte la ...
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Maniériste jusqu’au bout du sabre, cet hommage aux films de kung fu possède de belles idées de mise en scène (le premier duel entre les deux femmes dans le cuisine, le passage au manga, la fuite de l’hôpital), mais souffre d’un étirement démesuré de chaque séquence jusqu’à l’usure (et parfois l’ennui). Le début, plus déconstruit, est prometteur, malheureusement l’interminable affrontement dans la maison japonaise finit ...
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La libération d’une femme par la parole : beau sujet, adapté par le cinéaste de son propre roman. C’est d’ailleurs une des limites du film – le sujet se prête d’avantage à la matière romanesque que cinématographique. Malgré tout, grâce à son actrice vibrante, et à un beau sens du huis-clos, le film parvient à s’extraire de sa nature théâtrale pour dessiner par petite touche, très allusives, le portrait d’un pays en ...
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Véritable ovni cinématographique, « L’Autre » est une immersion dans la tête d’une femme jalouse qui se fait épopée sensorielle, expérience de cinéma pur. A partir d’un postulat simple (qui est la femme qui remplace notre héroïne dans le cœur de son ex amant ?), le film s’ouvre sur un abyme métaphysique (le rapport à l’altérité, le questionnement identitaire), sur l’évocation d’une conscience en lutte avec des ...
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Ce grand classique du western est d’une incroyable modernité : réflexion sur l’histoire (le passage d’un monde de traditions à la modernité), sur l’exercice du pouvoir (et sa dérive totalitaire) et interrogation sur la notion de transmission… « La Rivière rouge » est d’une grande complexité thématique. Ses personnages sont tout autant attachants qu’ambivalents (John Wayne campe magistralement un personnage paranoïaque et ...
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D’un ennui mortel, d’une incroyable laideur visuelle, « Sping breakers » se veut un objet « bête », une forme dévoyée de pop art, qui nous renvoie l’image de sa propre vacuité. Le problème, c’est qu’en se voulant aussi objet de séduction (un trip planant et déréalisé), il s’abîme dans la pire complaisance et ressemble à un interminable clip de gangsta-rap. Inepte dans sa fonction d’objet critique, désolant dans sa ...
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Si ce n’est pour les inconditionnels de baseball, « Le stratège » est mortellement ennuyeux. Le film est édifiant (Brad Pitt seul contre tous), sans surprise (Brad Pitt va gagner) et caricatural (Brad Pitt est rongé par ses démons). On remarquera aussi l’incroyable hypocrisie d’un film qui, derrière son discours anti-fric (une bonne équipe vaut mieux que des stars surpayées) emploie l’un des acteurs les plus chers d’Hollywood ...
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Bien qu’inégal, Cloud Atlas est une curiosité qui vaut le détour. Les Wachowski continuent leur réflexion sur la porosité des frontières, essayant toujours de repousser les limites du récit cinématographique. Après celles du réel et du virtuel dans Matrix et Speed Racer, ils s’attaquent ici à celle de l’âme humaine, qui semble traverser les âges et les identités en restant (plus ou moins) même. Ce n’est pas dans cette ...
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Chose rare chez Spielberg, le geste est ici plus important que son exécution. Le propos de « Lincoln », loin du biopic édifiant qu’on pouvait atteindre, ne manque en effet pas d’intérêt puisqu’il questionne la place du politique dans la société américaine. Alors que l’Etat y est aujourd’hui accusé de tous les maux (et pas uniquement par les républicains), que le peuple se méfie toujours de son ingérence, en particulier sur ...
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Le Samouraï déconcerte d’abord par ce mélange de polar et d’artificialité pure. Une fois acclimaté à cette fausseté toute symbolique, le film déploie avec brio sa dimension mentale, à la limite du fantastique (l’appartement-cerveau du héros qui change d’aspect selon les moments, la certitude absurde du flic qu’il est coupable, le déploiement kafkaïen des moyens mis en œuvre pour le confondre). Le film est avant tout le ...
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U571 est un excellent film de guerre « à l’ancienne » : scénario habilement inspiré d’un épisode de la seconde guerre mondiale, mêlant immersion documentaire et souffle romanesque ; belle gestion de l’exposition, montée graduelle et implacable de la tension, personnages crédibles, casting solide (dont Harvey Kietel dans un second rôle), mise en scène à hauteur d’homme, loin des effets pyrotechniques hollywoodiens. Jonhatan ...
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Honnêtement exécuté, « Shadow dancer » ne décolle pourtant jamais vraiment. Le choix du réalisme et de l’étude de caractères est tout à fait recevable, les comédiens sont convaincants, malheureusement le scénario et la mise en scène sont par trop scolaires. Le choix du non-spectaculaire manque de densité et débouche sur une dramaturgie trop aplanie et des personnages un peu trop fades. Dommage, car l’intrigue recélait de vrais ...
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Coup d’essai du petit génie sud-coréen, « Barking dog » porte les germes de ses chefs-d’œuvre à venir. Tout d’abord un sens génial du détournement de genre (ici la comédie) vers la satire sociale et le décalage poétique. A travers une intrigue à la limite de l’absurde (un homme veut tuer les chiens de son immeuble), Bong Joon-ho décrit à la fois la mascarade sociale et les brèches d’une rationalité de façade ...
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« Billy le menteur » est un film plein de charme mais a un peu vieilli. Le portrait d’une jeunesse étouffée par un quotidien morne et normatif est bien vu, tout comme son héros mythomane, bouillonnant d’énergie mais dramatiquement velléitaire. La mise en scène, par contre, souffre de son classicisme, très loin du Free cinéma de l’époque. Du coup, le film manque un peu de souffle, tout comme le scénario manque un peu d’imprévu ...
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L’argument est plus original que le résultat : transposer Blanche Neige en film muet façon Bunuel (pour l’ambiance un peu surréaliste de la narration) avec une dose de Ted Browning (le côté Freaks des 7 nains). Le film est convaincant dans sa direction artistique, même s’il ressemble d’avantage à un hommage très scolaire au cinéma muet qu’à une réappropriation de son langage (contrairement à un Guy Maddin). L’histoire, ...
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Comme à chaque fois que De Palma est seul à l’écriture, ses obsessions s’affichent dans un premier degré embarrassant, transformant le film en pure et vaine mécanique fétichiste. A l’exception de Blow out, il faut reconnaître que lorsqu’on laisse un De Palma s’amuser seul avec sa boite à outil, il commet le pire (Femme Fatale, L’Esprit de Caïn, Body double...), alors que lorsqu’il se love dans un livre (Carrie, Furie…) ou ...
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De Palma joue la carte de la fidélité à l’univers d’Ellroy : atmosphère crépusculaire, histoire nébuleuse qui s’enfonce dans les ténèbres de l’âme humaine, apparences trompeuses, révélations de plus en plus sordides et manipulations à tous les étages… On comprend ce qui a pu attirer le cinéaste de Pulsions et Blow out… Malheureusement, l’ambiance mortifère du film se confond un peu trop avec de l’académisme (mise ...
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Rien à sauver dans ce polar bas de gamme. L’intrigue est laborieuse et truffée d’invraisemblances, les personnages tous plus caricaturaux les uns que les autres, la romance insoutenable de niaiserie et la mise en scène inexistante. Circulez, il n’y a rien à voir !
Polanski va au bout de sa veine Beckettienne avec ce petit bijou et signe une de ses meilleures œuvres. Poussant à l’extrême le surréalisme et la noirceur métaphysique de ses premiers films, il nous livre une version très personnelle d’« En attendant Godot » où chaque personnage se débat dans sa propre absurdité existentielle. Que ce soient des gangsters qui attendent des nouvelles de leur boss comme s’ils attendaient un signe ...
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Esthétisme toc, récit faussement ingénieux et plombé d'invraisemblances, acteurs calamiteux... Une vraie croûte !
Un mélo un brin démago (avec son héros plus que parfait dans l’épreuve), mais dont on ne peut nier l’efficacité dramatique. Cela vient autant de l’écriture, assez alerte, que du duo Dreyfuss/Cassavetes qui fait des étincelles. Les excès de lyrisme de la mise en scène sont plus regrettables...
On a du mal à comprendre l’emballement médiatique autour de cet anodin petit film. Le projet n’est certes pas dénué de charme : l’utilisation du muet est plutôt poétique, l’ironie permanente se teinte peu à peu de mélancolie et il y a quelques réjouissants dérapages surréalistes. Mais le récit demeure programmatique jusqu’à la caricature et les personnages ont du mal à trouver de la chair à l’intérieur de ce mélo ...
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Navrant de voir un réalisateur comme David O’ Russell signer une telle guimauve insipide. Tout est éculé, mille fois vu ailleurs et en bien mieux. Personnage caricaturaux, gags poussifs, histoire qui se traîne… sans oublier l’insoutenable happy-end. Rien de plus déprimant qu’une comédie ratée.
JJ Abraham recycle à tout va (beaucoup de Spielberg, mais aussi l’inoubliable « Explorers » de Joe Dante auquel le film emprunte énormément, sans jamais atteindre son ampleur poétique). Autant la première partie, construite autour du portrait assez fin d’un groupe de pré-ado et du mystère d’un spectaculaire accident de train, remplie le cahier des charges (l’effet madeleine de Proust), autant la deuxième partie s’essouffle. ...
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Même en faisant abstraction de l’original de Tarkovski et du livre de Lem, ce nouveau « Solaris » est un échec. Malgré un univers d’anticipation intriguant planté en quelques plans (le talent visuel de Soderbergh y fait merveille), la suite se révèle bien décevante. L’ambition de livrer une œuvre de science-fiction métaphysique, mais aussi intimiste et grand public (ce qui revient, pour le coup, à concurrencer 2001 !) se heurte ...
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"Zero Dark Thirty" n'est pas un film aimable. Mise à part sa magistrale partie finale (l'assaut nocturne du bunker de Ben Laden, filmé comme un mauvais rêve), on a droit à plusieurs séances de torture, à la limite du soutenable, et à un long tunnel d'enquête, où la lumière est toute petite au bout du tunnel. Il faut déjà saluer le refus de la cinéaste de jouer la carte du spectaculaire et de coller le nez au réel le plus factuel. ...
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La première partie du film est plutôt efficace : l'engrenage infernal est bien amené, les personnages sont convaincants et Schlesinger sait donner à son thriller une belle noirceur. Michael Keaton est cet éternel démon qui vient hanter la mauvaise conscience américaine. Jusque là tout va plutôt bien et on a notre dose d'adrénaline. Dommage que la seconde partie, complètement improbable et très bête, fasse basculer le film dans la série Z.
Ce film est une incroyable météore qui a mis 44 ans à nous tomber dessus, mais quel choc ! Complètement atypique, "The Swimmer" annonce le nouvel Hollywood, tant par sa forme ébouriffante (une expérimentation permanente, parfois pour le pire mais le plus souvent pour le meilleur) que pour sa forme, complètement conceptuelle. Car si, après une magistrale scène d'ouverture, à mi-chemin entre "La nuit du chasseur" et "Providence", le film ...
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Durant la première demie-heure, on se demande un peu où tout cela va aller, craignant un pur numéro de cabotinage des acteurs - tous deux excellents. Et puis, peu à peu, le récit s'étoffe, s'aère, se complexifie : les non-dits entre les deux faux-amis se font plus ambigus, l'écho avec la pièce qu'ils répètent plus subtil... Et la cruauté ne tarde pas à s'inviter dans ce petit manège à trois (une jolie italienne vient évidemment ...
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