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Un grand Serrault au service d'un scénario malicieux où l'on retrouve avec joie les partenaires incontournables du cinéaste (Attal, Abeillé, Zardi...) mais aussi la fraicheur de Claude Jade, inattendue dans un tel univers et, finalement, tout à fait à son aise.
Tahiti comme on ne l'a jamais vue.
On est envouté par les deux premières heures de cette œuvre de Serra, d'une puissance sensorielle rare, admirablement composée et interprétée par un étonnant Magimel. Hélas, le cinéaste pousse trop loin un récit dont il se désintéresse peu à peu, laissant place à de beaux tableaux, répétés à l'infini et qui finissent par lasser.
La paranoïa qui guide ce haut fonctionnaire, savamment ...
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Il existe un malentendu quant à l'évaluation des films de Truffaut aujourd'hui. Les spectateurs qui les découvrent s'attendent en effet à une cinématographie, une mise en scène révolutionnaires, que le passé de critique du cinéaste et sa classification dans ce qu'on nomma "la nouvelle vague" laissent entendre.
"Jules et Jim" en un exemple parfait. Il s'agit d'un beau film, adaptation personnelle d'un roman en avance sur son temps, mais ...
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Kervern sans Delépine, c'est pas mal aussi... Ce long-métrage est peut-être même le meilleur de son auteur depuis "Louise-Michel", où - comme par hasard - Yolande Moreau tenait déjà le rôle principal. Ici, elle déchire tout, aidée joyeusement par la formidable Laure Calamy et le non moins étonnant Raphaël Quenard. Humiliations, viol en réunion, pédophilie, autant de maux que les années n'ont pas effacés, sur lesquels la vengeance ...
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Un thriller captivant dans l'université musulmane la plus renommée au monde. Admirablement découpé et mis en scène, le récit ne nous laisse pas une minute de répit, reconstituant l'iconique université al-Azhar avec une précision fascinante. Le casting est à la hauteur où l'on retrouve l'excellent Fares Fares, déjà étonnant dans "Le Caire confidentiel".
A la fois drame social, thriller et film politique, "Les Graines du figuier sauvage" est un film captivant, admirablement mis en scène et interprété. Suivant l'actualité dramatique d'un fait divers engendrant de nombreux troubles à Téhéran, Mohammad Rasoulof transpose ce contexte sulfureux au sein d'une famille dont les filles s'opposent à un père magistrat, incarnation d'un pouvoir aveugle et dépassé. Figure de la résistance à cette ...
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Toujours aussi intelligent et spirituel, Guitry nous emmène cette fois sur les traces d'une proche de Bonaparte, dans une narration enlevée et plutôt fidèle à l'Histoire. On peut cependant regretter que le couple principal soit interprété par deux nouveaux comédiens au milieu du récit, surtout lorsque il s'agit de remplacer Barrault par le maître lui-même.
Très honnête adaptation d'une série noire de Day Keene, dans laquelle deux belles actrices rivalisent de charme pour emporter l'adhésion du jeune Delon. Même si on est ici un cran en-dessous de "Plein soleil", Clément prouvait qu'il était un réalisateur efficace, sachant raconter une histoire sans temps mort, et méritait mieux que le sort que lui avaient réservé les jeunes turcs des Cahiers.
Formidable adaptation du roman de Charles Williams où le couple original constitué par Ardant et Trintignant fonctionne parfaitement. La comédienne vue dans "La femme d'à côté" prouvait ici qu'elle pouvait exister également dans l'humour et la légèreté. Sa performance est à rapprocher de celles de la grande K. Hepburn chez Hawks ou Cukor.
Un des sommets du film : le face à face avec Louison où le personnage de Barbara perd sa belle ...
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Guiraudie poursuit son exploration des turpitudes humaines ; son anti-héros a cette fois les traits d'un ex-boulanger à gueule d'ange, qui, le temps des obsèques de son ancien patron, va bouleverser les habitudes de quelques proches. Pour ce faire, le cinéaste réunit ici un casting aussi hétéroclite que convaincant, où Félix Kysyl tire sa fine épingle du jeu. Catherine Frot, inattendue dans un tel contexte, est remarquable, donnant à ...
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Plutôt une bonne surprise. Le couple Bronson / Ireland fonctionne bien, tout comme Umberto Orsini est excellent dans le rôle d'un avocat manipulateur. La surprise du casting vient de la présence de Michel Constantin (hélas doublé dans la VO), qui joue le rôle d'un junkie (!), meilleur ami du héros. La mise en scène est fluide et la scène de la poursuite automobile au début du long-métrage est remarquablement filmée. De même, on peut ...
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Tout pèse des tonnes dans cette pochade d'Onteniente. D'une vulgarité sans limite, reprenant des tics de langage déjà démodés (tout le monde s'appelle ""frérot""), ce ""4 zéros"", qui porte bien son titre, laisse totalement libres des comédien(ne)s que personne ne dirige et qui cabotinent donc à qui mieux mieux (la palme à Bourdon, en-dessous de tout). Lanvin est le seul à garder un peu de dignité et à se demander ce qu'il est allé ...
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Mélangeant les genres, "Nina Wu" est la brutale confrontation d'une actrice aspirante au monde du cinéma taïwanais, macho et inhumain. Son interprète, également scénariste, est magnifique d'intensité dans ce rôle difficile. Tantôt fragile et peu sûre d'elle, elle fait montre d'une ténacité étonnante pour avoir le rôle, prête à toutes les souffrances. En proie à de fortes angoisses, elle plonge peu à peu dans un univers ...
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Si "Au cœur du mensonge" n'est pas un des films les plus spectaculaires de son auteur, il n'en reste pas moins un de ses meilleurs, en tous cas pour ce qui est de la dernière période de sa carrière. En effet, le couple formé par Gamblin et Bonnaire est l'un des plus beaux de l’œuvre du cinéaste, qui, pour une fois, lui accorde une puissance émotionnelle unique. Faisant et défaisant un récit criminel qui l'intéresse finalement peu, ...
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Si le film se voit sans déplaisir, c'est avant tout grâce aux comédien(ne)s. Noémie Merlant, notamment, crève littéralement l'écran, tant son énergie booste les scènes dont elle est. A défaut, l'intrigue ronronne un peu, à l'image de ce casse,
spoiler:
dont on a la certitude dès le début qu'il va foirer
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Récit d'une folie, univers kafkaïen (Polanski n'a t-il pas joué Grégoire dans l'adaptation au théâtre de "La Métamorphose" ?), "Le Locataire" est un film étouffant, où le drame s'installe au fil du récit, aussi insidieux qu'irréversible.
Dans le rôle principal, le cinéaste est époustouflant, donnant à son personnage une humanité étonnante.
Dans le rôle principal, le cinéaste est époustouflant, donnant à son personnage une humanité étonnante.
Toute la sincérité du free cinema britannique dans cette course vers la liberté et l'intégrité. Refusant de jouer le jeu qui pourrait pourtant améliorer sa condition, un jeune détenu préfère rester en marge de la société qu'il abhorre. Tom Courtenay apporte toutes les nuances nécessaires à son personnage, fort bien filmé dans la lande désolée par le grand Walter Lassally.
Un des films malaimés de Truffaut, injustement. En effet, cette nouvelle adaptation d'une série noire de William Irish n'a rien à envier à "La mariée..." Elle lui est même supérieure si on la considère sous l'angle de la passion, celle éprouvée par Louis pour l'affabulatrice qu'il a épousée. Cet amour fou, qui ne répond à aucun sentiment raisonnable, est porté par un Belmondo épatant, qui, pour une des rares fois de sa carrière, ...
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Une belle réussite dans laquelle tous les enfants de ce conte intemporel brillent d'un don unique. On peut leur préférer l'envoûtante Miss Peregrine (et son charme volatil), magnifiquement campée par Eva Green. La mise en scène de Tim Burton est à la hauteur de toutes les extravagances imaginées par Ransom Riggs.
Un film d'une noirceur terrifiante mais d'une grande lucidité, dans lequel Joaquin Phoenix est génial. Son visage, véritable pâte à modeler, est le terrain de toutes les expressions, de la plus enfantine à la plus inquiétante.
Son personnage du Joker, maltraité depuis l'enfance, sort peu à peu de son enveloppe, se défait petit à petit du poids de la morale bienpensante qui lui a dicté jusqu'alors sa conduite pour laisser jaillir sa ...
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Malgré un couple de comédiens parfait, on s'ennuie ferme dans "Arrête ou je continue". D'une part, il ne se passe pas grand chose. D'autre part, les dialogues sont beaucoup moins acérés qu'on aurait pu l'espérer. Bref, on est à la fois loin du drame et loin de la comédie, loin de Bergman et loin de Woody Allen.
Entre les deux, une vraie envie de s'assoupir...
Entre les deux, une vraie envie de s'assoupir...
Comme souvent, on peut regretter la longueur d'un film qui aurait gagner en densité s'il n'avait duré que 90 minutes. Ceci dit, on est sensible à ces trois portraits de femmes indiennes, qui - à l'intérieur des carcans d'une société éminemment patriarcale - luttent pour leur émancipation et pour imposer leurs choix. C'est ce que réussit "All We Imagine as Light" (notons la paresse incompréhensible du distributeur qui le diffuse sous ...
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Premier film de Márta Mészáros, "Cati" s'inscrit dans le cinéma des nouvelles vagues, qui va Skolimowski à Eustache en passant par Jiří Menzel et Makavejev. Portrait d'une jeune fille à la recherche de ses racines, on l'observe de l'usine au foyer, dans ses trajets en train et à la campagne, dans la famille de sa mère biologique. Femme de caractère malgré son jeune âge, elle flirte avec qui lui plaît, sans s'attacher mais avec une ...
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Comme souvent avec Audiard, on est bluffé par la virtuosité de la mise en scène et d'un récit qui, malgré ses invraisemblances, est captivant de la première à la dernière minute. En effet, les multiples rebondissements qui émaillent l'intrigue, questionnent aussi bien le rapport à la violence et au pouvoir qu'un improbable changement de sexe dynamite de manière stupéfiante. Sans morale lourdement assénée mais avec une évidence ...
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Un témoignage éloquent sur la vie de l'autre côté du rideau de fer dans les maussades années 70. Evoluant dans un microcosme provincial et patriarcal, l'héroïne a les pires difficultés à trouver sa place, même lorsqu'elle s'abandonne à un homme qu'elle aime mais qui l'étouffe. La grisaille de cette époque et l'absence de perspectives n'apparaissent que trop parfaitement jusqu'au choix ultime mais impérieux de la jeune femme : ...
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Malgré un beau casting, il est difficile de s'enthousiasmer devant cette molle adaptation de Thomas Hardy, où la mise en scène très académique de Vinterberg vide le récit de ses ressorts les plus intenses. Les paysages sont beaux, Carey Mulligan est parfaitement mise en valeur, mais comme tout cela manque de chair !
Sur le même mode que "Boire et déboires", cet avant-dernier long-métrage de Blake Edwards ne figure pas parmi ses meilleures comédies. En effet, malgré l'abattage d'Ellen Barkin, les ressorts du scénario sont très lourds, souvent vulgaires et surtout terriblement répétitifs. Le dénouement peut faire sourire même si l'on reste très loin de la réussite de "Ten", qui épinglait également le comportement d'un séducteur pathétique.
Fleuron de la Blaxploitation, "Coffy" vaut le coup d'oeil tout d'abord pour la formidable BO de Roy Ayers mais, également, pour la plastique de Pam Grier, héroïne convaincante de cette énième histoire de vengeance. La vraisemblance n'est ici pas de mise et il convient d'admirer plutôt les scènes de combat, bien chorégraphiées, ainsi que celles où le physique des différent(e)s protagonistes est dévoilé dans toute sa beauté. La ...
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On a eu beau considérer que l'inceste constituait le sujet de ce long-métrage, il n'en reste que très peu aujourd'hui, plus de 50 ans après sa sortie. Tout d'abord parce que cette séquence est fort chaste et ensuite car elle dure moins de cinq minutes. Le film est donc plutôt la chronique de l'émancipation progressive d'un adolescent souffreteux, issu d'une famille bourgeoise, brutalement coaché par ses frères aînés, admirateur de ...
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Déçu par le manque d'intensité du récit, parsemé de scènes assez peu vraisemblables : la fin, notamment, part un peu en sucette... L'opposition entre Huppert et Herzi n'est pas inintéressante mais on peut préférer nettement ce qu'en fait Téchiné dans les "Les Gens d'à côté". Le personnage de Mina est au bord de la caricature. Pas au niveau des précédentes réalisations de la cinéaste.
Le feel good movie de la rentrée, où, sur un sujet casse-gueule au possible, les Larrieu dessinent de nouveaux liens paternels qui, au-delà des années, résistent à l'adversité. Sans mélo et avec une délicatesse plutôt inhabituelle, les frères créent des personnages uniques, parfois exaspérants et déjantés, comme celui de la mère joué fort justement par Laetitia Dosch, qui nous apparaissent d'emblée comme étonnamment réels. ...
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De Sica n'était pas le roi de la comédie et ce Mariage le démontre laborieusement. En effet, on est loin des fulgurances des meilleurs films de Monicelli, Risi ou Comencini. Le scénario, comme la mise en scène, est quelque peu poussif et le jeu appuyé du duo Loren / Mastroianni n'allège pas la pellicule... De même, la sculpturale Sophia n'est guère crédible dans l'un des premiers flash-back, quand son personnage a 17 ans. Reste la ...
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Primé à Sundance, ce premier film, coproduction internationale, a un côté très lisse qui le destine sans équivoque à une carrière extra-indienne, pour un public occidental. Néanmoins, on doit lui reconnaître de véritables qualités, dans la narration d'abord (on ne s'ennuie jamais malgré certaines scènes redondantes), dans l'utilisation de l'espace ensuite (les prises de vue proposent toujours une profondeur de champ intéressante), ...
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"Ludwig" appartient à la famille des "grands films malades" : mise en scène magnifique, personnages hors du commun, musique et décors grandioses mais, hélas, beaucoup de longueurs dans cette œuvre de 4 heures et un manque de souffle général préjudiciable à la concentration du spectateur.
Les scènes entre Helmut Berger et Romy Schneider sont parmi les plus belles et les plus denses mais on peut également regretter que l'ensemble des ...
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D'un réalisme souvent glaçant, "Santosh" a la forme d'un brûlot, que vient atténuer la réalité de comportements que l'on devine inaliénables (la corruption des autorités, quelle que soit leur échelle). L'héroïne, interprétée puissamment mais avec sobriété, décidée à faire son travail rigoureusement au sein des forces de police qu'elle vient de rejoindre, se heurtera peu à peu à des difficultés insurmontables qui l'obligeront ...
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Une comédie irrésistible, où l'autodérision des personnages laisse le récit virevolter avec bonheur, d'un quartier à l'autre de Rome. La Magnani et Totò - qui interprètent des comédiens de second plan, souvent figurants - forment un duo éblouissant dont l'humour n'est pas exempt de compassion et de la solidarité des plus modestes.
Leur numéro de cabaret dans un restaurant chic où l'on célèbre la nouvelle année à venir est un ...
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