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3,0
Publiée le 6 février 2014
Pour leur premier film, John Requa et Glenn Ficarra transposent sur grand écran avec brio à certains moments et en demi-teinte à d’autres, la vie hors norme de Steve Russel (Jim Carrey), un imposteur surdoué. Tout d’abord, le casting est réussi car nous sommes une fois de plus confronté à une prestation magistrale de Jim Carrey, l’escroc charismatique et déjanté, à celle d’Ewan Mcgregor (Phillip Morris), l’inverti introverti. Bien que Russell soit un hors-la-loi multirécidiviste, ce n’est jamais avec haine ou en ayant recours à la violence qu’il agit mais uniquement pour séduire les hommes, son leitmotiv d’escroquerie. Oui, ce film aborde et traite le sujet de l’homosexualité mais ne tombe jamais dans l’excès ni dans les clichés. C’est en ce point que ce long métrage est une réussite. Inspiré d’une histoire vraie, cela attire d’autant plus l’attention du spectateur mais attention cependant. Ne commettez pas cette erreur de vous renseigner sur la vie de Steve Russell, vous allez vous-même vous spoliez le déroulement du film. Suspens, rebondissements, échecs amoureux et évasions seront d’autant moins d’évènements surprenants à des points clés du film. C’est sans doute pour cela que j’ai ressenti une baisse de rythme à certains passages et par-dessus tout, un dénouement couru d’avance alors que l’épilogue est parmi les meilleurs que je connaisse. On pourra noter également une certaine similitude avec « arrête moi si tu peux » de part les métiers exercés à foison et les malversations faites. En résumé, c’est un film battant de l’aile et dont les situations tombent de Charybde en Scylla. Bref, je mets une étoile pour les performances de Carrey et McGregor, une autre pour le thème dépeignit avec justesse, et une troisième pour les quelques scènes cultes que je vous laisse le plaisir de découvrir.