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Oui, le cinéma français est bien de retour. Un cinéma exigeant, très exigeant. A l'image du réalisateur et de l'équipe du film. Tout est d'une grande qualité : la réalisation est efficace, tendue, nerveuse. Les cadrages sont harmonieux et précis. La photographie est magnifique, avec des teintes grises et bleutées du plus bel effet.
Le jeu des acteurs est du même niveau, c'est-à-dire excellent. Les deux acteurs principaux, Pierre Niney et Lou de Laâge, « sont dedans ». Crédibles à 200%. Notamment Pierre Niney, un des acteurs les plus doués et prometteurs de sa génération. Son personnage est fascinant, et l'acteur parvient à incarner toute sa complexité et ses contradictions. Quant à Lou de Laâge, elle est arrivée à peu près une semaine avant la fin du tournage, et elle s'acquitte de son rôle haut la main. Quand on voit tout le vocabulaire technique qu'elle a dû s'approprier en un temps record tout en paraissant naturelle, chapeau.
L'un des atouts maîtres de ce film, c'est aussi son scénario. Un scénario à tiroirs, extrêmement ambitieux. Les scénaristes nous font continuellement douter : des personnages, du cours de l'enquête, de la vérité... La tension monte régulièrement, difficile de rester de marbre sur son siège !
En outre, « Boîte Noire » est une sorte de documentaire sur le milieu de l'aéronautique, comme le dit son réalisateur Yann Gozlan, et c'est passionnant. Plus précisément, sur le BEA, le fameux « Bureau d'enquêtes et d'analyses pour la sécurité de l'aviation civile », en charge de l'analyse des boîtes noires après les crashs d'avion. On est littéralement plongés dans les métiers de l'aviation, entre les analystes du BEA, les constructeurs ou les pilotes, qui ont chacun leurs enjeux.
Mais ce film ne s'arrête pas à ça. Il nous fait aussi réfléchir sur le rapport entre l'homme et la machine, entre la part de l'humain qu'on laisse dans la conduite d'un avion face à l'ordinateur. Une tension entre ces intelligences humaine et artificielle qu'on retrouve dans bien des métiers aujourd'hui, avec l'automatisation galopante. « Boîte Noire » n'est donc pas seulement un thriller, c'est également un film en prise avec son temps, qui nous bouscule et nous pousse, l'air de rien, à questionner nos choix de société.
Enfin, je ne peux pas terminer cette critique sans évoquer l'énorme travail sur le son, qui rapproche ce film du « Chant du Loup ». La comparaison est inévitable : un sujet en partie similaire, une même ambition, une même réussite...
Mais « Boîte Noire » a ses qualités propres, d'ailleurs le réalisateur l'a conçu sans regarder le film d'Antonin Baudry, pour ne pas être influencé. Et il mérite d'être vu par de nombreuses personnes, il a tout pour devenir un succès. Il s'agit d'un long métrage puissant et captivant, qui nous redonne – enfin – espoir envers le cinéma français.
Le jeu des acteurs est du même niveau, c'est-à-dire excellent. Les deux acteurs principaux, Pierre Niney et Lou de Laâge, « sont dedans ». Crédibles à 200%. Notamment Pierre Niney, un des acteurs les plus doués et prometteurs de sa génération. Son personnage est fascinant, et l'acteur parvient à incarner toute sa complexité et ses contradictions. Quant à Lou de Laâge, elle est arrivée à peu près une semaine avant la fin du tournage, et elle s'acquitte de son rôle haut la main. Quand on voit tout le vocabulaire technique qu'elle a dû s'approprier en un temps record tout en paraissant naturelle, chapeau.
L'un des atouts maîtres de ce film, c'est aussi son scénario. Un scénario à tiroirs, extrêmement ambitieux. Les scénaristes nous font continuellement douter : des personnages, du cours de l'enquête, de la vérité... La tension monte régulièrement, difficile de rester de marbre sur son siège !
En outre, « Boîte Noire » est une sorte de documentaire sur le milieu de l'aéronautique, comme le dit son réalisateur Yann Gozlan, et c'est passionnant. Plus précisément, sur le BEA, le fameux « Bureau d'enquêtes et d'analyses pour la sécurité de l'aviation civile », en charge de l'analyse des boîtes noires après les crashs d'avion. On est littéralement plongés dans les métiers de l'aviation, entre les analystes du BEA, les constructeurs ou les pilotes, qui ont chacun leurs enjeux.
Mais ce film ne s'arrête pas à ça. Il nous fait aussi réfléchir sur le rapport entre l'homme et la machine, entre la part de l'humain qu'on laisse dans la conduite d'un avion face à l'ordinateur. Une tension entre ces intelligences humaine et artificielle qu'on retrouve dans bien des métiers aujourd'hui, avec l'automatisation galopante. « Boîte Noire » n'est donc pas seulement un thriller, c'est également un film en prise avec son temps, qui nous bouscule et nous pousse, l'air de rien, à questionner nos choix de société.
Enfin, je ne peux pas terminer cette critique sans évoquer l'énorme travail sur le son, qui rapproche ce film du « Chant du Loup ». La comparaison est inévitable : un sujet en partie similaire, une même ambition, une même réussite...
Mais « Boîte Noire » a ses qualités propres, d'ailleurs le réalisateur l'a conçu sans regarder le film d'Antonin Baudry, pour ne pas être influencé. Et il mérite d'être vu par de nombreuses personnes, il a tout pour devenir un succès. Il s'agit d'un long métrage puissant et captivant, qui nous redonne – enfin – espoir envers le cinéma français.