Après le poétique – et fichtrement réussi – "Mud", Jeff Nichols nous propose "Midnight Special". Le nom et l’affiche du film ayant suffi à placer mes attentes au plus haut niveau, j’étais quelque peu déçu à la sortie de la salle… Moins psychologique que ses précédentes œuvres, mais plus grandiose, le long métrage se révèle tout de même être assez incroyable !
Tout dans "Midnight Special" intrigue, questionne, fascine même parfois, de son intense séquence introductive à son dénouement grandiose - mais bien creux. Nous sommes invités à suivre le personnage d’Alton, enfant doté de pouvoirs étranges, et dont l’origine demeure floue. Clairement, le garçon est pour moi la plus grande force du film : finement écrit et joué, il exerce un magnétisme saisissant dû au mystère qui l’entoure. Mais s’il incarne la grande interrogation et fascination du scénario, c’est la notion de famille qui est surtout abordée et traitée avec originalité et épure. Michael Shannon fait du Michael Shannon et m’a convaincu dans son rôle brut et taiseux… Ce qui n’est pas le cas de Kirsten Dunst, sans relief et fade – peut-être pas aidée par son faible personnage. S’ajoutent à la prestation de la demoiselle pour me décevoir un certain manque de rythme qui pêche quand on cherche à nous conter une odyssée fiévreuse, et des arcs narratifs tellement épurés qu’ils m’ont paru totalement inutiles malgré leur potentiel – Spoiler Il convient tout de même de mentionner une bande originale envoûtante qui colle parfaitement aux sublimes images de nuit que Nichols parvient à saisir et qui parsèment le récit ci et là, empreintes comme toujours chez l'artiste du poids d’une nature maîtresse et splendide.
Tout dans "Midnight Special" intrigue, questionne, fascine même parfois, de son intense séquence introductive à son dénouement grandiose - mais bien creux. Nous sommes invités à suivre le personnage d’Alton, enfant doté de pouvoirs étranges, et dont l’origine demeure floue. Clairement, le garçon est pour moi la plus grande force du film : finement écrit et joué, il exerce un magnétisme saisissant dû au mystère qui l’entoure. Mais s’il incarne la grande interrogation et fascination du scénario, c’est la notion de famille qui est surtout abordée et traitée avec originalité et épure. Michael Shannon fait du Michael Shannon et m’a convaincu dans son rôle brut et taiseux… Ce qui n’est pas le cas de Kirsten Dunst, sans relief et fade – peut-être pas aidée par son faible personnage. S’ajoutent à la prestation de la demoiselle pour me décevoir un certain manque de rythme qui pêche quand on cherche à nous conter une odyssée fiévreuse, et des arcs narratifs tellement épurés qu’ils m’ont paru totalement inutiles malgré leur potentiel – Spoiler Il convient tout de même de mentionner une bande originale envoûtante qui colle parfaitement aux sublimes images de nuit que Nichols parvient à saisir et qui parsèment le récit ci et là, empreintes comme toujours chez l'artiste du poids d’une nature maîtresse et splendide.