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Une esthétisation systématique et lourde, manquant d’authenticité, que Dolan sur-utilise à chacun de ses films, mais qui présente ici néanmoins l’intérêt d’être en écho au fonctionnement maternel autour duquel « ça tourne !», provoquant alternativement et successivement l’attirance ou le rejet. Une vulgarité pudique, qui veut tout montrer, paradoxe de celle qui a comme des choses à se reprocher, incapable de garder le secret comme pour continuer à mieux le cacher. « Mais si, dis le moi, sinon je vais pas réussir à m’endormir ce soir ». Elle finie toujours par « lâcher le morceau », lui permettant ainsi de continuer à protéger l’essentiel.
Une jolie histoire d’un trio marginal qu’on voudrait ne pas détester, qui s’aménage un espace ou il se passe (enfin!) des choses mais ou rien ne semble suffire … placements, déménagements… tout bouge mais rien ne change … fuites ou éloignements, retours en arrière ou déplacements ? Dolan me semble parvenir à nous faire toucher cette incertitude systématique, qui remet toujours tout en question, pour chacun des trois. Entrecroisement de parcours existentiels hors normes, en pleine reconstruction normative et narrative, c’est à dire en cours de guérison … entre déséquilibre stable et équilibre instable, manquant à chaque instant de faire basculer sa situation et celle de l’autre. Ils ne parviennent pas à positionner le curseur de leurs relations, de la même manière qu’elle ne sait pas aller à la banque autrement qu’en tailleur rose, récupérer un gros tas de petites coupures.
Dolan ne semble pas mieux parvenir à positionner le curseur émotionnel, entrant en résonance avec ses personnages mais limitant également son oeuvre. Dommage qu’il ne sache pas lui-même changer de registre pour nous montrer la finesse de l’évolution de « Steve et son trouble », effectivement non réductible a une réponse chimique. A ce titre, les discours du social et du psychiatrique apparaissent grossiers, tout en dénonçant une certaine réalité quand même, et un certain vécu aussi. L’espérance est à trouver ailleurs spoiler: , et pourtant c'est par là que la mère en trouve momentanément
!
Peut être aurait-il pu utiliser le personnage de la voisine, mais dont la difficulté est justement de ne pas pouvoir dire, d’être là à la fois indispensable et simple faire-valoir dont on abuse voire qu’on agresse, présente dans les rêveries de la mère qui semble pour autant incapable de lui donner sa juste place dans la réalité. Mais c’est bien cette complexité du positionnement qui est racontée ici, et merci de le faire.
Effectivement la bande son, les cadrages et les nombreux ralentis sont franchement gavants. Mais d’une part ça raconte plus notre difficulté à accepter qu’il faut trouver l’espérance en nous et ne pas l’attendre du film, qu’une faiblesse du film. D’autre part c’est une mise en abime entre le contenu et la forme de ce Mommy, et avec l’ensemble de l’oeuvre de Xavier Dolan. On peut espérer pour lui qu’il parvienne dans la suite de sa carrière à changer de registres, à dialoguer.
Une jolie histoire d’un trio marginal qu’on voudrait ne pas détester, qui s’aménage un espace ou il se passe (enfin!) des choses mais ou rien ne semble suffire … placements, déménagements… tout bouge mais rien ne change … fuites ou éloignements, retours en arrière ou déplacements ? Dolan me semble parvenir à nous faire toucher cette incertitude systématique, qui remet toujours tout en question, pour chacun des trois. Entrecroisement de parcours existentiels hors normes, en pleine reconstruction normative et narrative, c’est à dire en cours de guérison … entre déséquilibre stable et équilibre instable, manquant à chaque instant de faire basculer sa situation et celle de l’autre. Ils ne parviennent pas à positionner le curseur de leurs relations, de la même manière qu’elle ne sait pas aller à la banque autrement qu’en tailleur rose, récupérer un gros tas de petites coupures.
Dolan ne semble pas mieux parvenir à positionner le curseur émotionnel, entrant en résonance avec ses personnages mais limitant également son oeuvre. Dommage qu’il ne sache pas lui-même changer de registre pour nous montrer la finesse de l’évolution de « Steve et son trouble », effectivement non réductible a une réponse chimique. A ce titre, les discours du social et du psychiatrique apparaissent grossiers, tout en dénonçant une certaine réalité quand même, et un certain vécu aussi. L’espérance est à trouver ailleurs spoiler: , et pourtant c'est par là que la mère en trouve momentanément
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Peut être aurait-il pu utiliser le personnage de la voisine, mais dont la difficulté est justement de ne pas pouvoir dire, d’être là à la fois indispensable et simple faire-valoir dont on abuse voire qu’on agresse, présente dans les rêveries de la mère qui semble pour autant incapable de lui donner sa juste place dans la réalité. Mais c’est bien cette complexité du positionnement qui est racontée ici, et merci de le faire.
Effectivement la bande son, les cadrages et les nombreux ralentis sont franchement gavants. Mais d’une part ça raconte plus notre difficulté à accepter qu’il faut trouver l’espérance en nous et ne pas l’attendre du film, qu’une faiblesse du film. D’autre part c’est une mise en abime entre le contenu et la forme de ce Mommy, et avec l’ensemble de l’oeuvre de Xavier Dolan. On peut espérer pour lui qu’il parvienne dans la suite de sa carrière à changer de registres, à dialoguer.