Etienne V.
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5,0
Publiée le 14 novembre 2011
Biutiful semble marquer un tournant dans la filmographie de Iñaritu. Fini la réalisation en puzzle, ludique. Biutiful nous met face à une histoire de vie, point barre. Tu ne t’évaderas pas en essayant de savoir si la scène vient avant ou après celle d’avant ou d’après… Et tant mieux ; la mort se regarde en face ? Il ne faut pas pour autant penser que le réalisateur laisse de côté sa fascination pour les destins croisés. Sauf qu’ici, c’est dans la même personne que ces hommes se croisent, à travers les temps et à travers la mort.
C’est un des rares films où la bande annonce gagne vraiment a être visionnée avant de voir le film. « Parfois la vie c’est comme une tempête de sable » … que tu ailles à droite ou à gauche, que tu te retournes ou que tu courre… la tempête te suivra. A ceux qui y voient du misérabilisme, la bande annonce nous avait prévenu, on traversera une tempête de sable … et pourtant si nous la traversons, nous verrons la vie telle qu’elle est. « Elle sera belle » … « Biutiful ». Il est là le puzzle, elle est là la complexité. Ce n’est pas un film misérabiliste, loin de là. Peut-être aurait-il fallu développer un peu plus la relation qu’Uxbal entretien avec la mort, à travers son pouvoir de médium par exemple. Relation à la mort indéniablement liée à sa quête identitaire, et du coup à son mode de vie. La mort dans la vie mais surtout la vie dans la mort. Il faudra traverser la tempête pour comprendre …
Le meilleur Iñaritu, de mon point de vue.