gemini-hell
Membre depuis le 13 novembre 2010
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Le film n’est pas exempt de quelques faiblesses de rythme mais l’originalité du sujet compense ce défaut même si on pourra regretter l’absence de grain de folie dans son traitement général. La progression du récit qui évolue de l’incongru vers le drame exprime toutefois de manière très juste les nuances et les dérives comportementales des deux personnages principaux. Tous les acteurs sont formidablement choisis et apportent ...
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Ultime œuvre de Resnais qui, avec ses deux précédents films, constitue une sorte de trilogie dont la thématique commune serait l’ennui et l’inutilité. On peut apprécier grandement le réalisateur (ce qui est mon cas) et malgré tout juger son « Aimer, Boire et Chanter » comme étant navrant voire carrément loupé. Rien d’original ici, ni dans la mise en scène, ni dans le scénario, ni dans les dialogues. Dispersés dans des ...
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Un beau titre, une belle affiche, une technique cinématographique irréprochable (le travail sur le son, l’image et le montage) mais un scénario aussi hermétique qu’anémique. Au bout de cinq minutes, on s’ennuie éperdument et le film donne l’impression de durer trois heures. Si les codes du giallo sont effectivement adoptés, le résultat final renvoie plutôt vers du cinéma expérimental. Certes, ils n’ont pas grand-chose à dire ...
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Comment ébranler le train-train quotidien d’une jeune religieuse arrivée au terme de son noviciat ? Rien de plus simple : confrontez-la à un passé qu’elle ne soupçonnait pas, faites-la cohabiter temporairement avec sa tante, passionaria politicienne assumée, au mode de vie rock’n’roll, et mettez en péril sa pureté originelle en lui faisant croiser le chemin d’un joueur de saxophone plutôt beau gosse. Le tout sur fond d’une ...
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Voilà un pari audacieux que de filmer dans un magnifique scope cette incursion nocturne dans le monde des sans-abris. La pudeur semble être le maître-mot adopté aussi bien par le réalisateur lui-même que par ces hommes et ces femmes auxquels il donne la parole et qui expriment leur vérité, à la fois sincère, déformée, sélective, en fonction des témoignages. C’est paradoxalement ce manque de point de vue général qui donne au film ...
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A partir de « L’Adversaire », les réalisations de Nicole Garcia sont devenues de plus en plus confuses et embourbées dans des méandres narratifs alourdissant autant sa mise en scène que ses scénarii. Débarrassé de ces surenchères dévastatrices pour le spectateur, son nouveau film « Un Beau Dimanche », bien que décrivant des personnages et des situations conflictuels, explose paradoxalement de limpidité, de lumière, d'unité et ...
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Avec « Une Nouvelle Vie », Emmanuel Mouret prend le pari de changer de registre et essaie d’élargir sa palette créative en lorgnant du côté du film romantique et passionnel. Cette nouvelle réalisation, qui tranche significativement avec ses films précédents, décontenance et déçoit par tant d’inanité. Rien ne fonctionne dans le scénario, pas plus le sujet que son agencement. On ne croit pas une seule seconde aux personnages et ...
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« Dallas Buyers Club » nous fait replonger dans une époque où le V.I.H. stigmatisait de manière indécente les porteurs de ce virus, particulièrement si ceux-ci appartenaient à la communauté homosexuelle et/où étaient des toxicomanes. Le réalisateur Jean-Marc Vallée revisite cette période et dénonce les peurs, les interrogations, le scandale que provoque l’attitude de l’administration américaine par rapport aux laboratoires ...
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Le premier vrai long métrage de Guillaume Brac n’atteint peut-être pas les sommets de « Un Monde sans Femmes », même si on y retrouve d’emblée un ton, une écriture, bref une patte déjà bien détectable et fortement appréciable ; il n’empêche, « Tonnerre », interprété par le fidèle Vincent Macaigne, imprègne le spectateur de cette immersion dans cette petite ville de province et dans les tourments intérieurs de son ...
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« 12 Years A Slave » expose des thèmes et des situations qui ne peuvent que susciter la révolte et la colère. Mais cela suffit-il pour faire un bon film ? Pas vraiment même si l’on ne peut que s’incliner face à la qualité d’interprétation de l’ensemble des acteurs. Ni la mise en scène ni le scénario ne sont parfaits et ces douze années de privation de liberté reflètent de manière maladroite la notion du temps qui passe. ...
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La confession de Joe se poursuit dans cette deuxième partie du film de Lars Von Trier. L’aspect mystique et sacrificiel de l’héroïne y est davantage souligné et semble répondre à l’implosion et à la perte de contrôle de sa vie sexuelle, avec les effets collatéraux que cette déperdition engendre. Charlotte Gainsbourg s’investit à fond dans ce rôle difficile et audacieux et occupe davantage l’écran que dans le volume 1, pour ...
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Le point de départ du film et le pari engagé entre ces deux jeunes hommes amoureux de la même demoiselle apparaissent comme étant bien fragiles mais le réalisateur Denis Dercourt a du savoir-faire et sait créer une ambiance glaçante et vénéneuse. Malheureusement, au fur et à mesure de la progression de l’histoire, la crédibilité de « Pour Ton Anniversaire » faiblit et la caricature prend inexorablement le pas pour faire place au ...
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Il semblerait que Calin Peter Netzer ait délibérément tout fait pour rendre antipathiques le scénario et les personnages qui le composent. Si c’était le but recherché, il est atteint mais ce pari dramaturgique ne pourra que rebuter le spectateur. En dépit de quelques scènes fortes et réussies situées en deuxième partie du film, la digestion de ce « Mère et Fils », dont le style de mise en scène et d'écriture rappelle beaucoup ...
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« Lovelace » n’est pas un film indispensable mais il se laisse regarder sans déplaisir notamment grâce au soin apporté à la reconstitution des années ’70, au talent de ses deux interprètes principaux et à cette proposition de se (re)plonger – avec un peu trop de sagesse peut-être – dans l’univers du hardcore américain. On pourra toutefois regretter le schématisme du scénario et ce parti pris qui consiste à opposer de ...
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Ce film dont l’action se situe en milieu carcéral nous donne à voir des personnages et des situations qui ne sont guère novateurs mais il bénéficie d’une écriture et d’une mise en scène où la rigueur et la justesse de ton, en plus d’un casting aux « gueules » particulièrement impressionnantes, rendent palpable l’atmosphère animale qui règne entre ces murs.
« Philomena » est un film bouleversant qui se suit comme une véritable enquête. Les rebondissements y sont nombreux et génèrent autant d’émotion que de colère notamment à l’encontre de l’église catholique et de certains de ses représentants vis-à-vis desquels j’éprouve les mêmes sentiments que ceux ressentis par le personnage qu’interprète Steve Coogan. L’association inattendue entre cet ex-journaliste politique et ...
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« Yves Saint Laurent » démarre en fanfare avec sa reconstitution des années ’50 très réussie et surtout on est subjugués par le mimétisme incroyable que Pierre Niney entretient avec le personnage qu’il incarne. Par opposition, et sans que le travail de l’acteur puisse être démérité, on pourra regretter le peu de ressemblance physique entre Guillaume Gallienne et Pierre Bergé. Mais ce n’est pas très important. ...
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Ce qui frappe de prime abord à la vision de « Nymphomaniac – Volume 1 », au-delà de son sujet sulfureux, c’est l’aspect apaisé que cette réalisation dégage. Moins agitée que ses précédentes oeuvres, ce nouveau film de Lars Von Trier séduit par sa mise en scène parfaitement maîtrisée et visuellement remarquable ainsi que par son scénario qui, s’il laisse place à de nombreuses digressions, fait montre de cohésion. ...
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Très originale dans sa construction, séduisante par son casting talentueux, cette comédie dramatique générationnelle de Sébastien Betbeder surprend sans cesse et l’atmosphère générale qui s'en dégage demeure plaisante. Un metteur en scène à suivre incontestablement.
Après un premier film particulièrement réussi, Katell Quillévéré confirme son talent de réalisatrice avec cette chronique familiale qui s’étale sur près de deux décennies. Les égarements de Suzanne, qui laisse davantage parler ses pulsions que sa raison, bouleversent par leur sincérité et interpellent avec cette propension incontrôlable qui l’habite et qui la mène vers des routes incertaines. Tout dans l’écriture et dans la ...
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Le scénario pourrait aisément être comparé à la trame d’une émission de télé-réalité où des candidats doivent affronter mille et une péripéties avant d’atteindre l’Eldorado tant convoité. Endurance, éliminations, conflits, mise en danger permanente : rien ne sera épargné au petit groupe de jeunes migrants prêts à quitter leur terre natale pour tenter de gagner la frontière nord-américaine avec l’espoir d’y trouver ...
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Calqué étonnamment sur le canevas de « La Vie est un Long Fleuve Tranquille », ce « Tel Père, Tel Fils » emprunte toutefois un chemin narratif plus contemplatif, pour ne pas dire soporifique et particulièrement étiré en longueur. A partir d’un sujet identique, l’incongruité qui se dégageait du film de Chatiliez est remplacée ici par un univers moribond et d’une froideur saisissante où le personnage principal, le père « riche ...
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Décidément, la greffe cinématographique « Frères Cohen » a bien du mal à prendre et ce n’est pas cet « Inside Llewyn David » qui va me réconcilier avec l’univers de ce tandem dont l’œuvre ne me séduit que très épisodiquement. Certes, l’image est belle, la mise en scène inspirée et l’acteur principal, Oscar Isaac, est très convaincant. Toutefois, le scénario me laisse complètement de marbre et je n’y trouve aucun ...
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Récit riche en éléments dramatiques mais qui souffre d’un sentiment de déjà vu (et en mieux). Les interprètes sont impeccables et criant de vérité. Dommage que l’ensemble des scènes et leur enchaînement finissent par susciter l’énervement et l’ennui face à cet étalage de misérabilisme.
Situé dans un cadre ordinaire, ce récit policier ne se démarquerait pas particulièrement par rapport à un grand nombre de films du même genre. Seulement ici, énormément d’atouts font la différence. Et quelle différence ! L’Afrique du Sud n’est pas une nation tout à fait comme les autres et sa violence intrinsèque n’est pas un cliché. Sous la houlette de Jérôme Salle, elle nous est déployée tout au long du film avec une ...
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Après un début laborieux et irritant à l’extrême (dispersion dans la mise en place de l’histoire, dans les effets de mise en scène, incursion de gags plus que moyens et d’idées de scénario loin d’être originales), « Casse-tête Chinois » trouve son essor et justifie son rythme échevelé dès lors que le personnage de Martine entre en action. Film brassant des thèmes de société dans l’air du temps, cette réalisation de ...
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« Snowpiercer » est un formidable spectacle dont le rythme ne faiblit à aucun moment. Bong Joon Ho a su parfaitement mêler action et réflexion dans ce récit post-apocalyptique où la représentation humaine, réduite à son minimum en termes du nombre de ses survivants, reflète inlassablement l’opposition des strates de la société. La combinaison d’une distribution internationale parfaitement homogène et efficace ainsi que d’une ...
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Une difficulté financière majeure va inciter un fermier à se séparer de son habitat et de ses terres pour répondre à l’appel de sa fille aînée, quitte à perdre ses repères et à se rapprocher de la précarisation. Ce démantèlement, au propre comme au figuré, va susciter l’incompréhension des proches de Gaby, principalement auprès de sa cadette et de son proche voisin. Décrit avec pudeur et sensibilité, ce récit sacrificiel ...
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Portrait d’une jeune veuve qui tend à s’émanciper dans une époque, un milieu et un cadre peu propices à accepter un comportement qui ne correspond pas exactement avec les conventions du moment. Sans être un grand film, « Landes » séduit néanmoins même si l’on peut regretter que tout cela manque un peu de fièvre à tous les niveaux.
Par-delà une saison hivernale qui joue inexplicablement les prolongations dans un village reculé, peu à peu ses habitants vont subir les dérèglements de leurs propres instincts. « La Cinquième Saison » est une œuvre picturale et surréaliste. On peut la lire aussi bien sous son angle fantastique que métaphorique. Certains cadrages subliment magnifiquement le format Scope.
« La Tour de Guet » est une description au scalpel de la rencontre fortuite entre deux êtres marqués chacun par un drame personnel et qui sont aussi bien isolés dans leur vécu que dans le périmètre où ils cohabitent. Austère sans être rébarbatif, ce film s’inscrit dans la lignée du cinéma du turc Nuri Bilge Ceylan, compatriote de Pelin Esmer, la réalisatrice, c’est-à-dire du cinéma d’auteur dans le sens noble du terme mais ...
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« Elle s’en va » est un film qui sans cesse surprend et il est très agréable de se laisser embarquer dans un récit en constante et inattendue évolution. Le casting hétéroclite, d’une incroyable unité, s’harmonise parfaitement avec l’esprit de rébellion qui anime la plupart des personnages. Les désordres familiaux et affectifs qu’aborde Emmanuelle Bercot, exempts de toute fioriture, imprègnent le spectateur qui trouve ...
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« La Danza de la Realidad », bien que signé par un octogénaire, est un film d’une incroyable vigueur, bourré d’inventions visuelles et narratives, formidablement interprété et qui, bien que décrivant un contexte et un parcours violents, revigore extraordinairement.
Afin de subvenir aux besoins matériels d’un membre de sa famille, Grigris va se commettre auprès de gens peu fréquentables pratiquant des activités illégales. C’est sans compter sur la gente féminine qui lui permettra de trouver son salut et de s’affranchir de ses mauvaises accointances. « Grigris » est un film sympathique, chaleureux en dépit de son manque de rythme et du côté amateur qui s’en dégage.
Le hasard du calendrier des reprises a permis en l’espace de trois mois de (re)voir des films mettant en vedette Dominique Sanda, une actrice absente des écrans de cinéma depuis trop longtemps à mon goût mais que l’on pourra retrouver en début d’année prochaine à l’affiche du nouveau long métrage signé Nicole Garcia. Autant dire que mon cœur de cinéphile bat la chamade. « L’Héritage » permet également de replacer voire de ...
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Efficace dans sa concision, « Hijacking » trouve sa force dans cette linéarité qui privilégie la description de l’expérience humaine face à de telles circonstances plutôt que de miser à tout prix sur le spectaculaire. Les acteurs sont tous crédibles et plus vrais que nature.