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Une cacophonie assez hystérique, peu réaliste et dont les personnages manquent franchement de consistance. Ce nouvel opus de Sean Barker, qui s'avère beaucoup moins convaincant que son excellent Red Rocket, a pourtant reçu la palme d'or à Cannes.
Je n'ai pas accroché à ce film que j'ai trouvé bancal et mal foutu. Pourquoi les auteurs y ont-ils inclus de si nombreuses (et longues) scènes de jeu vidéo ? Même le personnage de la sœur aurait pu être sacrifié. Pour ma part je n'y ai trouvé que peu d'intérêt, surtout en comparaison avec la réalité vécue par les deux amoureux du film. De ce fait, l'oeuvre perd en cohérence mais aussi en force, ce qui est dommage car il est ...
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Belle surprise que ce survival à deux bien de chez nous, palpitant, tendu, brillamment interprété et dont la réalisation n'a rien à envier aux meilleurs films de genre americains. Une réussite.
Il est inutile, voire même humiliant, d'émettre une opinion sur ce truc, en particulier quand on le compare au premier volet, pourtant signé de la même réalisatrice. Nul besoin de s'interroger sur les enjeux d'une telle création, enfin si je puis dire. Je ne sais même pas quoi ajouter face à un tel condensé de nullité. Il fallait vraiment le faire, et elle l'a fait, Mary Lambert. Depuis d'ailleurs, aucune de ses réalisations n'a ...
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Bien qu'esthétiquement superbe, ce préquel s'avère surtout soporifique et n'apporte rien de nouveau au genre.
Un thriller horrifique invraisemblable, plutôt chiant et sans âme, mais qui se distingue par un épilogue particulièrement violent. Pas de quoi en faire un remake aux Etats Unis, non ? Ah tiens, si...
Que les âmes sensibles se rassurent, The Substance est loin d'être le monument gore annoncé. Ce conte moral très référencé charge le regard social porté sur les femmes et fustige l'angoisse du vieillissement, mais reste plus rigolo que dérangeant. Les deux courageuses actrices principales sont parfaites et la réalisation étincelante. On peut applaudir la française Coralie Fargeat pour cette initiative tout à fait réussie, ce qui est ...
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La famille n'est sans doute pas l'institution préférée de Joachim Lafosse, déjà auteur de Nue Propriété, À perdre la raison ou encore l'Economie du couple. Un Silence ne nous prouvera pas le contraire en tout cas, encore plus dérangeant que ses précédents films, et pourtant curieusement beaucoup moins froid. À croire que Lafosse se départit de ses anciens mauvais tics de mise en scène. Les comédiens eux, sont irréprochables et il ...
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Absolument rien ne fonctionne dans cette comédie lourdingue, stupide et extrêmement mal interprétée, au point d'en devenir carrément embarrassante.
L'auteur de l'excellent "Les Évadés" adapte à nouveau Stephen King avec "The Mist", récit paresseux et un peu con sur un brouillard maléfique qui menace la vie des habitants d'une bourgade américaine. En fait, le film ressemble à une combinaison sans saveur de The Fog et de Silent Hill, et sa seule bonne idée, à savoir se focaliser sur les rapports de pouvoir qu'entretiennent les survivants, est très mal exploitée car extrêmement ...
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Le message est d'un puritanisme sans nom, mais force est de reconnaître que Lyne a su mettre en scène cette histoire au demeurant intéressante (et stressante) avec efficacité et un sens aigu de l'esthétisme. C'est aussi l'occasion de découvrir Glenn Close dans l'un de ses tous premiers grands rôles, prenant brillamment les traits d'une borderline dans ses mauvais jours et c'est peu de le dire.
Comment a-t-on pu nous vendre pareille nullité comme un excellent cru ? Un quasi remake du premier, la tension et l'élégance esthétique en moins. Même la violence n'est pas au rendez-vous, ce qui étonne de la part de Fédé Alvarez (Evil Dead). Je n'ai angoissé à aucun moment et le scénario loge sur un post-it. C'est la dernière fois qu'on me prend à voir un Alien au cinéma.
L'intrigue à base de satanisme et d'emprise mentale est certes tirée par les cheveux, mais un thriller ne se doit pas toujours d'être réaliste pour être de qualité, et les frissons que distille celui-ci via les apparitions de son croque-mitaine, optimisées par une réalisation classe et rigoureuse sont du plus bel effet. Ça tombe bien puisque c'est justement ce que j'étais venu chercher.
J'ai beaucoup aimé cette comédie qui aborde la question du pouvoir de manière ingénieuse (qui le veut ? qui devrait l'avoir ? qui le refuse ? qui le détient réellement ?) et dans laquelle, à ce petit jeu, tout le monde en prend pour son grade, tant la première de la classe ambitieuse que le prof manipulateur qu'elle insupporte. Les acteurs y sont clairement à leur avantage.
Au cinéma, on peut dire qu'il en aura bavé Michael Douglas avec la gent féminine. Preuve une fois de plus ici avec le harcèlement opéré par une Demi Moore alors tournée vers la sexualisation de son image ("proposition indécente", "striptease"). Intéressant lorsqu'il dissèque les rapports de pouvoir dans l'entreprise, "Harcèlement" l'est nettement moins dans sa manière sournoise d'ériger en modèle l'American way of life du cadre sup ...
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Je mets 3,5 étoiles car par son aspect jusqu'au boutiste, le film se démarque du tout-venant des immondes comédies américaines qui polluent nos écrans. Mais il a le défaut de sa qualité : sa violence omniprésente et la répétition des situations finissent par étouffer l'humour et rendent l'ensemble finalement malaisant. Une comédie très saignante donc, à réserver à un public averti.
Mona Achache fait revivre sa mère sous les traits de Marion Cotillard, au moins le temps d'un film, pour mieux comprendre son suicide. L'occasion, à travers ce procédé experimental, de nous faire découvrir les tumultes internes de Carole Achache (Carole Lange) face à un certain milieu litteraire français, d'ausculter la condition féminine à travers les âges, mais aussi et surtout de conjurer la transmission psychique et la répétition ...
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Le gros problème de ce film réside dans le temps (trop long) qu'il prend à nous présenter de manière extrêmement caricaturale, ses trois personnages principaux féminins, qui hurlent, qui rient, qui boivent, qui fument et qui dorment. En un mot, insupportables. Ce qui peut largement décourager les spectateurs agacés, dont je fais partie, de se donner la peine d'atteindre la partie la plus intéressante du film, consacrée au malaise de ...
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Cette adaptation crue a le mérite de son utilité sociale, en rouvrant le débat sur la notion de consentement, mais aussi de méchamment dézinguer Gabriel Matzneff, incarné ici par un Jean-Paul Rouve tout bonnement répugnant en pervers épaulé par la haute société. Une revanche pour miss Vanessa Spingora.
Ce biopic a au moins trois belles cordes à son arc. La première est d'éviter de se contenter d'aligner les tubes les uns après les autres avec pour seul objectif de nous faire acheter les disques. Il préfère s'intéresser au parcours émotionnel de son héroïne. La deuxième bonne idée est d'avoir eu le courage, en plein milieu des années 90, de se centrer sur la relation destructrice entre Anna Mae et Ike Turner et ses effets ...
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Une expérience limite et marquante, qui part du postulat du corps comme extériorité étrangère à nous-mêmes, sans offrir d'explication rassurante sur les conduites d'automutilation de son héroïne, de plus en plus à la dérive. Du cinéma extrêmement dérangeant et original, à saluer.
C'est vrai que DD Lewis et Vicky Krieps sont d'excellents acteurs, mais cette histoire est somme toute bien trop rabâchée et mise en scène sans flegme aucun, pour pouvoir crier au chef d'oeuvre comme l'ont fait tant que critiques. On a connu PT Anderson bien plus flamboyant.
L'un des meilleurs Cronenberg, gore et hypnotique, dans lequel l'auteur utilise l'univers des jeux vidéos comme parabole sur l'inconscient et ses pulsions les plus primaires : le sexe et la mort. Le tandem formé par Jenifer Jason Leigh et Jude Law y fait des merveilles.
Une oeuvre esthétiquement réussie, mais dont le personnage principal, un peu borderline, peut fatiguer et rebuter.
Blonde est sans conteste l'un des meilleurs biopics qu'on ait jamais vus. Sans concession, sans fard, troublant, dérangeant et profondément émouvant, sans se rendre inaccessible pour autant, il parvient à nous immerger dans l'univers mental traumatique de la star comme aucun autre. La mise en scène absolument sublime, la musique hypnotique de Nick Cave et l'interprétation de Ana de Armas contribuent énormément à cette indéniable ...
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C'est avec stupeur que j'ai constaté, au bout de 30 minutes interminables, que Barbie n'était non pas le film cool qui contestait le patriarcat en se servant ironiquement de son héroïne, mais bien le film chiant, kistsch et surtout extrêmement lourd que j'avais imaginé dès la vision de la bande annonce. Et c'est pour ça que j'ai décidé de regarder autre chose à la place, mais à chacun ses goûts.
Le talent d'actrice remarquable de Mia Goth ne sauve pas ce deuxième opus de la trilogie envisagée par Ty West. On a lu ça et là, que Scorsese n'en avait pourtant pas fermé l'oeil de la nuit. On se demande bien comment... C'est encore plus décevant au regard de ce que l'excellent X nous laissait augurer.
La vengeance est un plat qui se mange... tiède, chez cette justicière au mode opératoire finalement très sage, et très peu crédible dès qu'on accède à ses motivations. Petite note ironique : oscar du meilleur scénario ! Reste la prestance de Carey Mulligan.
Après le très réussi Girl, Lukas Dhont nous assène avec Close un choc émotionnel d'une rare intensité. La délicatesse de sa caméra et ses superbes acteurs y sont pour beaucoup.
En s'appuyant sur la variété des points de vue en philosophie, et sur d'excellents comédiens, Monia Chokri interroge la viabilité du sentiment amoureux avec ce film dans l'air du temps, touchant, aussi tendre qu'angoissé, à la manière de son héroïne.
50 ans après sa sortie, L'Exorciste reste un long métrage particulièrement choquant, effrayant et éprouvant. Son souci du réalisme et son audace, marques indélébiles du réalisateur William Friedkin, lui ont permis de traverser les âges sans se destituer de ses effets, ni de sa réputation : celle du film le plus terrifiant jamais réalisé, rien que ça.
Pourtant produit par Sam Raimi, on ne trouve absolument rien d'innovant dans cette mouture 2023, hormis une délocalisation des évènements dans un immeuble en milieu urbain. Est-ce un argument suffisant pour produire un film ?
Ce n'est pas parce qu'un remake est plus violent ni plus gore, qu'il est meilleur que l'original. Ce n'est pas parce qu'un frenchie réalise un film d'horreur aux Etats Unis, que son film est forcément de qualité. Encore faut-il des enjeux dramatiques plus intéressants que la seule question "qui va survivre?", des personnages, un sens du rythme, une manière de filmer originale. Sur tous ces points, le film déçoit énormément, et donc, ...
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Comme souvent chez Joachim Lafosse, on ressort de la projection avec ce sentiment d'inachevé, ce "et alors ?", qu'on avait déjà ressenti par exemple, devant "l'économie du couple". On accordera tout de même au film le mérite d'aborder une pathologie sous-représentée à l'écran, d'être moins froid que les autres essais du réalisateur et plus esthétique aussi, ce qui ne fait pas de mal à une filmographie somme toute franchement terne ...
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Même s'il arpente clairement les sentiers d'Aux Frontières de l'Aube de Kathryn Bigelow, et donc à défaut d'être vraiment original, Giadagnino sort de son horrible milieu bourgeois, sa zone de confort. Ce voyage initiatique en dehors des conventions est à ce jour sa meilleure initiative, et de loin. Une déviation à prolonger.
On peut reconnaître ses qualités d'écriture, mais cette production s'avère bien trop sage pour entrer ne serait-ce que dans la catégorie horrifique dont elle se prétend pourtant.