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Inutile de présenter ce film Barbie, sur lequel à peu près tout le monde a écrit à sa sortie. Je ne le découvre personnellement que tardivement, une fois la hype retombée, et si je dois bien admettre que j'étais intrigué tant grâce au casting ronflant qu'au duo Gerwig - Baumbach à l'écriture, j'ai finalement été déçu mais aussi même particulièrement irrité par ce film. Barbie a bien quelques mérites, dont une esthétique pop ...
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La Ville est tranquille est un film choral sur la ville de Marseille à l'orée du 21e siècle. On y suit plusieurs personnages appartenant à différentes strates de la société marseillaise, mais c'est surtout l'histoire de Michèle, incarnée par l'extraordinaire Ariane Ascaride, qui sert de fil rouge. C'est d'ailleurs celle-ci qui, de très loin, est la plus intéressante, quand d'autres personnages sont au contraire à peine esquissés, ne ...
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Greenaway essaie de résoudre le mystère de la signification de La Ronde de nuit, ce tableau peint par Rembrandt au milieu du 17e siècle, et imagine dans ce film une conspiration autour de Rembrandt et d'un homme tué à cause de plusieurs des personnages présents sur le tableau. Cela change un peu de retrouver Greenaway dans un genre plus évidemment narratif et avec un biopic presque traditionnel, mais il me semble que ce que ce film montre ...
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Ce film de Greenaway raconte comment Goltzius, un graveur hollandais, cherche à convaincre un riche mécène de financer les activités de sa compagnie. Il met en scène pour cela une série de saynètes inspirées de l'ancien testament, qui animent la majeure partie du film.
Intéressant sur le papier, ce scénario débouche en réalité sur un film à la profondeur feinte, mais dont le propos est en réalité d'une vacuité ahurissante. ...
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Que viva Eisenstein ! est un vrai faux biopic retraçant les dix jours passés par Eisenstein à Guanajuato qui ont mené à son expulsion d'Amérique du Nord. C'est surtout un film très greenawayesque, largement porté sur la question du sexe et de la mort, et fondamentalement boursouflé tant sur le plan esthétique que conceptuel - que de lourdeurs et de pompe tant sur la forme que sur le fond. Il n'y a aucune ligne narrative claire, et les ...
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La femme de Justin est sur le point d'accoucher quand celui-ci est convoqué pour être juré au procès d'un jeune homme accusé d'avoir tué sa petite amie. Pendant le procès, Justin se rend compte qu'il est en fait personnellement impliqué dans cette affaire, et se fait rattraper par ses vieux démons. Je n'en dirai pas plus pour éviter tout spoiler, mais Juré n°2 dévoile quelques surprises, qui ne sont pour autant pas le cœur même du ...
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Avec une économie de moyens remarquable, Juste sous nos yeux raconte le retour en Corée d'une ancienne actrice partie vivre aux États-Unis. Elle retrouve sa sœur et son neveu, puis rencontre un réalisateur qui souhaite travailler avec elle, ce qui l'amène à dévoiler son secret que le spectateur aura pu deviner dès les premiers instants du film. Tout cela est amené sur un mode mineur et resserré, presque sans cinématographie, mais en ...
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Zoo évoque plus qu'il ne raconte l'histoire de deux jumeaux travaillant dans un zoo qui deviennent veufs suite à un accident de voiture qui a causé la mort de leurs deux femmes. Une troisième femme, Alba, amputée d'une jambe, a survécu à l'accident. S'ensuivent quelques péripéties, à mesure que les jumeaux filment la décomposition de cadavres d'animaux et qu'ils tombent amoureux d'Alba, qui doit renoncer à la jambe qui lui reste sur ...
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Avec sa narration non-linéaire, ses multiples expérimentations visuelles - dont d'incessantes incrustations de plans différents dans des cadres superposés - et sa thématique opaque, The Pillow Book fait davantage penser à une vidéo d'art contemporain qu'à un film de cinéma classique. Il faut un peu s'accrocher pour suivre l'histoire assez saugrenue de cette héroïne qui, pour venger son père, fait apporter 13 livres écrits à même la ...
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Après un premier volet aussi divertissant que malin, l'équipe de Jurassic Park reprend du service dans un deuxième épisode haletant et sanglant, où la menace vient cette fois moins des dinosaures que des hommes. La recette reste globalement inchangée, ce qui donne lieu à un film plaisant et souvent drôle, aux ressorts familiers. Thématiquement, Spielberg s'intéresse toutefois moins ici à la question de la paternité qu'à celle de la ...
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Taxi Driver raconte la descente dans la violence et la folie de Travis, un jeune vétéran du Vietnam devenu chauffeur de taxi à New York, ville en crise où la prostitution et la violence sont omniprésentes. Personnage solitaire, Travis passe son temps à observer le monde tel qu'il va et essaie - maladroitement - de trouver une femme à aimer, quelqu'un à aider, et finit par concrétiser ses rêves de nettoyage des rues par les armes. C'est ...
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Emilia Perez ne met pas longtemps à dévoiler son programme et à évacuer tout ce qui pourrait le rattacher à un film de cartel traditionnel : c'est bien surtout d'un film sur la famille, l'identité et le changement de sexe qu'il s'agit. Avec ses incessants changement de genre et de ton, ses passages chantés, et son intégration d'éléments hétérogènes (esthétique criarde de telenovela ou de vidéo de karaoké), c'est un film ...
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Dans un Hong-Kong perpétuellement sombre et pluvieux, des solitudes s'entrechoquent pendant quelques instants, des visages se figent tandis que la vie continue en arrière-plan. À partir de quelques trouvailles visuelles, Wong tire un langage cinématographique d'une grande inventivité, à la croisée du modernisme Nouvelle vague et de la peinture impressionniste, qui complète et illustre parfaitement ces histoires d'amour fugaces ou au ...
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Avec la revenante Bella et son créateur, le savant fou God, Pauvres créatures reprend très visiblement le mythe de Frankenstein tout en le déplaçant dans une époque victorienne fantasmagorique, largement inspirée de l'univers steampunk. Surtout, Pauvres créatures parvient à une conclusion diamétralement opposée à celle du roman de Shelley, puisque la créature apprend ici l'humanité et la bonté au contact du monde, malgré la ...
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Annoncé comme un blockbuster de qualité à la française, ce premier volet des Trois mousquetaires remplit largement sa mission, en racontant sur un rythme enlevé et avec humour l'histoire de nos trois héros et du jeune D'Artagnan. Il n'y a au fond pas grand chose à redire, si ce n'est tout de même que les personnages sont trop peu creusés et que la direction des acteurs est un peu terne : Romain Duris et Pio Marmaï sont par exemple ...
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Le Sicilien raconte la destinée de Giuliano, un bandit de grands chemins idéaliste qui devient un héros révolutionnaire dans la Sicile des années 40. C'est un film à l'ambition viscontienne par son ampleur (figurants, décors, costumes) mais qui cherche moins à raconter une vérité historique qu'une réalité contemporaine - il a été tourné au moment où, un peu partout dans le monde, le grand banditisme a cherché à s'allier au ...
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Garçon d'honneur raconte l'histoire de Wai-tung, Taïwanais installé à New York et tiraillé entre son homosexualité et la pression de ses parents, qui voudraient une belle fille et un petit fils. Garçon d'honneur commence sur un mode léger et farcesque, qui donne lieu à des situations cocasses, mais sa tonalité change progressivement à mesure que le film acquiert une certaine profondeur. Il est ainsi question de pression familiale, mais ...
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Les Trois mousquetaires : Milady raconte la traque par nos mousquetaires d'un traître à la patrie et de l'espionne Milady. Il y a bien quelques péripéties, mais elles s'enchaînent à un rythme invraisemblable, au point de paraître parfaitement anecdotiques et inutiles. Au fond, on peut dire qu'il ne se passe rien : les personnages s'agitent dans des scènes d'action certes correctement mises en scène, mais tout cela est parfaitement vain ...
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Il y a à la fois quelque chose d'admirable et de tragique dans cette façon qu'a Wes Anderson de persévérer et d'aller toujours plus loin dans ses tics cinématographiques, au risque de ne plus filmer que pour lui-même. Ici, donc, on retrouve ce débit de paroles très rapide qui caractérise les films du réalisateur depuis au moins Grand Budapest Hotel, mais aussi cet art maladif de la symétrie et des décors façon maison de poupée ; il ...
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À la façon des vies de saints médiévales, par épisodes, Andreï Roublev raconte la vie de cette illustre moine et iconographe russe du XVe siècle. Andreï Roublev est un film très sombre, traversé par une inquiétude d'ordre artistique, spirituel et existentiel. C'est un commentaire sur la place de l'artiste dans un monde brutal - celui du peintre comme celui du cinéaste - où la religion et l'art sont perpétuellement contestés par des ...
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Lust, Caution raconte l'histoire d'une jeune fille qui, pendant la guerre sino-japonaise, intègre un groupuscule patriote et est chargée de séduire un homme politique chinois collaborant avec les Japonais pour l'assassiner.
Tourné dans de très beaux décors et joliment patiné, ce film d'Ang Lee est une splendeur visuelle qui louche autant du côté du cinéma américain des années 50 que du côté du cinéma de Wong Kar-wai ou Hou ...
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Ce biopic des Doors - et pas uniquement de Jim Morrison, même s'il prend évidemment beaucoup de place - est un exercice périlleux, qu'Oliver Stone ne réussit que très partiellement. On peut dire qu'il parvient à rendre une partie de la fascination que Morrison exerce grâce à un Val Kilmer souvent impressionnant de mimétisme, et qu'il arrive à saisir parfois l'ambiance de ces mythiques années 60 américaines, de l'euphorie à la ...
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L'enlèvement est un Bellocchio classique, presque prévisible, qui part d'une destinée individuelle pour raconter le basculement d'une Italie morcelée et sous l'autorité du Pape vers une autre, séculaire et unifiée. L'enlèvement est aussi traversé de quelques passages oniriques, là encore typiquement bellocchiens, qui donnent de l'épaisseur psychologique aux personnages, dont ce pape machiavélique à l'emprise terrifiante sur Edgardo. ...
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Le Procès Goldman commence discrètement, presque scolairement, mais impose progressivement sa rigueur comme un style. On ne décroche plus, et l'on se rend compte évidemment que tout cela parle aussi du présent.
In the Mood for Love est un film d'une beauté rare, tout en subtilité et en non-dits. Il montre une histoire d'amour adultère chaste et tragique entre deux époux délaissés. Tout se passe dans un cadre restreint et secret, et dans une temporalité qui n'appartient qu'aux deux amants, et ces bribes mises bout à bout en d'incessantes ellipses racontent la naissance de l'amour. Elles dessinent aussi les contours d'une société oppressante où ...
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Le Deuxième acte poursuit les réflexions amorcées dans Yannick, et qui traversent le cinéma de Quentin Dupieux au moins depuis Réalité. On y parle toujours ici des frontières entre fiction et réalité, mais aussi du métier d'acteur, de l'utilité du cinéma, ou encore de l'avènement d'un cinéma écrit par intelligence artificielle. Tout cela est amené avec beaucoup de drôlerie, et donne lieu à quelques passages hilarants, notamment ...
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Ce qu'on remarque dans Les Fleurs de Shanghaï, c'est avant tout ce soin extrême pour les décors, les costumes et les plans. Tout y est d'une grande beauté plastique, et chaque scène ou presque évoque des toiles de maîtres flamands. Il y a toutefois quelque chose d'étouffant dans cette esthétisation extrême, quelque chose qui empêche les personnages de s'animer. On comprend que c'est en partie à dessein, car le film raconte quelque ...
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Malgré son scénario un peu confus et ses longueurs, Cobra Verde est un film fort qui montre la ruine morale, physique et économique qu'a engendré l'esclavage pour les personnes qui l'ont subi comme celles qui y ont contribué. Cela donne lieu à des images terribles, au réalisme cru. On y croit d'autant plus grâce à la prestation habitée de Kinski, dont la folie déborde à chaque plan ou presque.
En mettant en scène un conflit entre un petit groupe d'Aborigènes et une compagnie minière, Le Pays où rêvent les fourmis vertes s'inscrit de façon évidente dans la continuité de la filmographie d'Herzog. Le réalisateur allemand y explore en effet certains de ses thèmes favoris, notamment les conséquences destructrices du progrès scientifique et de l'avancée de la civilisation européenne, ou la tension entre la persistance et la ...
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Dans la lignée de ce que Sam Mendes a pu faire ces dernières années, Empire of Light est un film d'un grand classicisme, marqué par le cinéma américain des années 50 et particulièrement par Douglas Sirk. Il raconte une histoire d'amour entre Hilary - une femme entre deux âges qui souffre de schizophrénie - et Stephen - un jeune homme noir qui espère intégrer une université - et se déroule principalement entre les murs d'un beau ...
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Dans un style méta-comique que Dupieux maîtrise très bien, Yannick offre une heure de grand divertissement tout en ouvrant des questions essentielles sur les raisons pour lesquelles on fait et on consomme de l'art. C'est simple, pas prétentieux pour un sou, et en même temps d'une grande lucidité ; et c'est vraiment drôle, jusqu'à ce final terrible qui ramène d'un seul coup le film dans un contexte historique bien précis, celui du ...
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Le Règne animal imagine un monde où des humains, subitement et sans explication, commencent à se métamorphoser en animaux. C'est à la fois une histoire vieille comme le monde, et cela détone en même temps dans un cinéma français qui n'aime généralement pas trop le merveilleux (même si d'autres exemples récents comme Jacky Caillou suggèrent que cela change un peu).
L'histoire est bien menée grâce à des acteurs excellents, criants ...
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Tigre et dragon raconte deux histoires d'amour contrariées dans une Chine ancestrale de rêve, et met en scène des courses poursuites et des combats parmi les plus beaux et élégants du cinéma d'arts martiaux (et du cinéma tout court). C'est superbe, et subtilement subversif dans ce choix de donner à deux femmes des rôles que des scénaristes paresseux auraient donné à des hommes. Et quelle belle et triste fin !
Après un premier épisode très marquant, il est peu de dire que ce deuxième volet était attendu. Celui-ci raconte la poursuite de la rébellion des Fremen et l'irrésistible ascension de Paul / Usul, figure messianique qui prend progressivement conscience de sa destinée. On y retrouve les principaux ingrédients qui avaient fait du premier une réussite, notamment cette esthétique hallucinée et matinée d'orientalisme, mais ceux-ci sont ...
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Ce quatrième volet est le plus cartoonesque des Indiana Jones, celui qui a recours au scénario et aux rebondissements les plus aberrants - et cela ne fait qu'aller toujours plus loin à mesure que le film avance. Les précédents n'étaient certes pas des modèles de réalisme, mais on atteint là des sommets dans l'incroyable, de sorte que le film oscille en permanence entre le divertissement léger et le ridicule. Il n'est pas ...
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Lazzaro, un jeune garçon innocent et si serviable qu'il en devient servile, vit au sein d'une communauté de serfs exploités comme au Moyen-Âge par l'horrible propriétaire d'une plantation de tabac, la marquise de Luna. Quand il se lie d'amitié avec Tancredi, le jeune héritier des lieux, sa vie, comme celle de la communauté, est radicalement chamboulée.
Il y a beaucoup de Pasolini, mais aussi un peu de la très belle série Les Revenants ...
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