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Mensonges, manipulations et marionnettes : Joseph Leo Mankiewicz dépense tout son talent pour se remettre de la catastrophe de Cléopâtre (dont il est quand même venu à bout). Guêpier pour trois abeilles est un merveilleux prélude au Limier, qui sera encore plus sobre, encore plus acide et fracassant.
La pièce Volpone semble avoir été écrite pour Mankiewicz. Mais ce dernier, qui n'aime pas les histoires simples, l'agrémente de quelques ...
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Comment trouver une interprétation cohérente à ce délire, sinon chargée de mysticisme, de confusion, voire d'angoissants contresens ?
2046, c'est comme le bruit d'une vague qui recule pour revenir encore et encore, inlassablement.
C'est le rêve de son héros, ce sont ses fantasmes érotiques, ses regrets, ses peines et ses désirs.
C'est une lagune perdue au fond des souvenirs.
C'est un opéra sensuel qui côtoie la folie. La folie des ...
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Afin de nuancer son avis à propos d'un film qu'il n'a pas aimé, le critique se doit de reconnaître : "il ne faut pas tout jeter". Ainsi, Fight club possède des qualités : anticonformiste, aspiration à une liberté totale, destruction de la société corrompue, tout y passe. Mais c'est aussi un énorme fouillis de violence et de personnages déséquilibrés qui rendent le film incompréhensible. D'où, sans doute, sa réputation de film culte.
Le génie de Jean-Jacques Annaud est de mettre un film qui se déroule en pleine nature, avec un minimum de présence humaine et donc de dialogues, tout en maintenant le spectateur en éveil. Car Annaud captive et n'ennuie jamais. L'Ours a une grande part de naïveté et de facilité, mais aussi une beauté visuelle et un sens de la narration étonnant pour ce genre de films.
Tout le monde t'a vu, Juliette Binoche, en train d'essayer de rentrer dans la salle de Tribunal ! Et toi, Krzysztof, fais pas le malin à essayer d'établir des liens symboliques entre tes films : tiens, par exemple, la petite vieille qui n'arrive pas à mettre sa bouteille dans la poubelle pour verres (quelle ironie quand il nous montre son personnage, pourtant à la rue et sans argent, se moquer de la vieille et ne pas songer à l'aider)...
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la scène la plus célèbre de I comme Icare présente l'étonnante expérience de Milgram : la soumission à l'autorité peut nous forcer à commettre les actes les plus terribles qui soient. En rejetant la peur d'une responsabilité, et en nous réfugiant derrière cette autorité, nous pouvons faire souffrir les autres gratuitement simplement parce qu'on nous le demande. I comme Icare est un film policier qui a assez mal vieilli. Ce film de ...
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Un pur film spielbergien, avec des effets spéciaux dans tous les sens, une histoire apocalypto-préhistorique grotesque et sans aucune profondeur, et des acteurs complètement inutiles : les héros du films sont en images de synthèse.
En somme, il s'agit d'un film insignifiant, un spectacle peut-être impressionnant, mais un simple spectacle malgré tout, avec tout ce qui peut bouleverser un public peu exigent de ses attentes. Jurassic Park ...
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A force de trop jouer au fou, on le devient vraiment. C'est donc à cette conclusion de conte pour enfants qu'aboutit Shock Corridor. Seulement, Shock Corridor est très loin d'être un film pour enfants.
Shock Corridor, c'est une plongée dans le monde de la folie, où le spectateur boit la tasse autant que les personnages. C'est un film-choc, un film qui déstabilise toute notre confiance en ce qui nous entoure, et particulièrement qui nous ...
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Comment, mais comment fait-il ??? Même au royaume du film d'horreur kitsch, Coppola parvient à trouver la couronne du génie ! Si les défauts du film sont nombreux (il scinde l'écran en deux lors des conversations téléphoniques : vice suprême du Cinéma contemporain !!! Et les citations de Poe et de son frère Baudelaire sont magnifiques mais restent si superficiellement attachées au film qu'elles s'en décollent), s'ils sont nombreux ...
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Ce qui me dérange le plus avec Good morning, c'est que la bande son évince les qualités effectives du film. Que de titres remarquables : Let's Spend The Night Together, I Can See for Miles, Friday on My Mind, Wouldn't It Be Nice, pour ne citer que quatre d'entre eux. Certes, on peut dénombrer de nombreux anachronismes, mais qu'importe ? Une telle profusion de mythes du rock risque néanmoins de dissimiler la valeur du film, ainsi exagérée : ...
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Bien que nous ayons déjà eu cette réflexion, c'est avec un tel film que celle-ci prend son ampleur : alors que la Guerre du Viêt Nam est un conflit injuste où les Américains se demandent eu-mêmes ce qu'ils y font, dans un délire total, la Seconde Guerre mondiale oppose quant à elle les gentil aux méchants, les rôles étant clairement distribués préalablement. La vertu propagandiste du film est telle qu'on y fait quelques concessions ...
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Peut-on mesurer l'écart entre ce film fantastique, chargé de frayeur et de violence, et L’Île nue, film quasi-muet, dépeignant un quotidien morne et répétitif. Eh bien il y a autant de différences que de parentés : Onibaba se concentre aussi sur la misère rurale, sur le quotidien qui est ici un quotidien de violence, mais aussi une lutte contre la faim et contre la mort. Si Onibaba se place dans une période médiévale où régnait le ...
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Film de jeunesse, film sur la jeunesse, film culte, adaptation de Stephen King, appelez ça comme vous voulez, zouuu c'est Rob Reiner.
Le plus grand mérite de ce film est certainement de ne pas avoir rendu plus inintéressant une histoire qui l'était déjà. Enfin quoi, qu'est-ce qu'il pouvait espérer avec Stand by me ? Faire voler les spectateurs de leurs sièges ? Allons bon, c'est mignon tout plein avec toutes ces histoires d'enfance, ...
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Ce n'est ni un tableau complaisant, ni une condamnation de la prostitution que dresse Mizoguchi dans son tout dernier film. Mais, fidèle à ses films précédents, il s'attache à décrire des personnages en proie à une situation dramatique, le plus souvent croupissants dans une pauvreté dévastatrice, qui les conduit ici à la prostitution, voire à la folie et au suicide. Mizoguchi tourne autour de quelques prostituées et observe l'impact ...
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Fresque surprenante issue d'un Cinéma taïwanais anémique, A Touch Of Zen est le plus magistral des films d'arts martiaux. Le réalisateur King Hu s'est mis au défit de captiver son spectateur durant plus de trois heures, et il y parvient pleinement : si l'action met du temps avant de se mettre en place, ce n'est que pour nous plonger dans la tranquillité apparente de ce monde rural dans l'Empire du milieu médiéval, et nous surprendre si ...
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Comment une courtisane a-t-elle pu tomber au plus bas de l'échelle sociale ? La Vie d'O'Haru femme galante, l'un des plus pathétiques de Mizoguchi, ne repose pas tant sur le fatalisme que sur l'incohérence des mœurs de la société japonaise médiévale, où une femme n'a le droit que de se taire (c'est un honneur donné par le grand Seigneur qu'O'Haru soit sa mère !), et où l'amour entre les classes est tabou : la descente aux enfers a ...
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Les Roseaux sauvages ne peut que surprendre, avec sa narration extrêmement lente, ses dialogues simples et directs : André Téchiné aborde de nombreux thèmes et glisse de l'un à l'autre non sans une certaine virtuosité délicieuse, entre l'homosexualité qui s'éveille, la passion politique chez les jeunes, l'indécision, l'impuissance devant les événements, la jeunesse qui interroge la vieillesse et la remet en question, jusqu'à la foi ...
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Comment peut-il être possible de développer un quelconque talent avec un tel type de film ? Car le réalisateur Tobe Hooper est loin d'en être dépourvu, mais qu'est-ce que c'est facile, Massacre à la tronçonneuse ! Il est tout à fait étonnant d'observer que certains films aussi appréciés soient si vides et si inintéressants. Les méchants ? Ce sont les mêmes : le vampire, les psychopathes plus ou moins masqués (Leatherface est-il ...
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Pour ce portrait tragique du peintre Toulouse-Lautrec, John Huston s'est appliqué à déployer une palette de couleurs vives pour nous replonger dans le Paris de la Belle époque, le Montmartre des artistes. Une atmosphère de légèreté qui masque diffcilement la tristesse et la laideur des bas-fonds dans lesquels erre l'âme désolée de cet artiste en mal de vivre. Son spleen est dépeint avec tant de force par la caméra de Huston et ...
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Cinq femmes autour d'Utamaro retrace ma vie du célèbre peintre d'Ukiyo-e. C'est une sorte d'analogie que crée Mizogushi : pour tracer le portrait d'une femme, Utamaro la dessine tandis que Mizogushi la film. Mais chez Mizogshi, les personnages se fondent les uns dans les autres.
Car pour ma part, je dois avouer qu'il m'a été difficile de repérer les différents personnage du film, Utamaro lui-même, durant une bonne partie du film.
C'est ...
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On pourrait discuter pendant des heures du foisonnement des symboles dans Carrie, de ces enlacements de mort, vie, religion, haine, amour, espoir, sans parvenir à grand chose. On a une mère qui se retrouve empalée comme la poupée vaudou pseudo-christique, les incessants parallélismes de dialogues et de situations, les constantes références à des scènes antérieures, les bizarreries du récit... C'est peu de chose. Voyons ce qu'est Carrie ...
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Je crains que mon cas ne soit incurable : même ce film d'horreur culte ne m'a donné aucune émotion.
Bon, ce qui fait la grande faiblesse d'un tel film d'horreur, c'est que toute analyse des actions et réactions de la part des personnages ne peut avoir de pertinence. C'est toujours le même baratin insupportable d'un film qui commence par les propos : "ha, ha, ha. Tu comprends, les morts-vivants, ça n'existe que dans les films." Soit ...
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Rah qu'il est bien ce film, pour titiller à un tel point les bien-pensants, et s'inscrivant dans la glorieuse contre-culture !
Non, sérieusement, Deep End présente un intérêt cinématographique indéniable. Une esthétique pop pourrait-on dire : dans les couleurs, le ton, la danse frénétique de la caméra dans la boîte strip-tease... Et l'attitude des personnages bien sûr.
Deux employés dans un établissement de bains publics : Susan ...
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Pour éviter de devoir parler à un inconnu, Luisa Ginglebusher en rencontre trois d'affilée. Jeune fille fraîchement sortie pour la première fois de son orphelinat coupé du monde, Luisa se sort de situations d'embarras par de pieux mensonges, tout en voulant faire le bien. Elle se déclare ainsi une "bonne fée".
Le film se passe à Budapest, ce qui n'éveille pas beaucoup l'attention et n'a pas vraiment de place dans le récit. Cette ...
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Femme ou démon n'est ni une farce, ni une parodie. Ce n'est rien moins qu'un western tout ce qu'il y a de plus classique, ou basique plutôt, avec cependant des traits forcés aussi bien dans le comique que dans le pathétique.
C'est vers le dénouement que l'on bascule dans ce second registre, avec des assassinats et des effusions générales de tristesse, alors que tout le début versait dans l'humour, avec des bagarres grotesques que l'on ...
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Pendant la glorieuse bataille du ciel, nombreux sont ceux qui se sont heurtés au fameux mur du son.
Le grand David Lean leur rend hommage dans un film qui mériterait plus de considération et de reconnaissance, même dans une filmographie où il côtoie certains piliers du Septième art.
Certes, les scènes familiales sont bâclées : Lean ne sait pas vraiment filmer les enfants, et ses expériences précédentes de peinture d'une famille sont ...
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Comme de nombreux films construits sur le même type, le flash-back sur lequel repose le récit de La Vallée de la peur est totalement futile. Et non seulement il n'introduit aucun aspect intéressant de l'intrigue, mais en plus il détruit tout suspense concernant la relation entre Robert Mitchum et Teresa Wright. A ce propos, un autre cinéaste tel que Wyler (qui a donné à Teresa Wright le statut de star) s'en serait très bien sorti dans ce ...
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Ce premier film de Melville, réalisé sans moyens, est l’éblouissante adaptation du bref récit de Vercors. On plonge véritablement dans cette histoire, et au fur et à mesure que le film se déroule sous nos yeux, c’est comme si l’on nageait dans le roman. Cette impression est due non pas tant à la fidélité de Melville pour le texte de Vercors, qu’au style particulièrement austère et sans ornements, emprunté directement au ...
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Pour son premier film, Sidney Poitier obtient l'un des rôles les plus importants, apparaissant autant si ce n'est plus que Richard Widmarck. Alors comment se fait-il que son nom figure après le titre, comme celui d'un vulgaire second rôle ? C'est vrai que c'est un débutant, mais dans ce cas, la convention n'est-elle pas de le mettre en valeur après tous les autres : "and introducing..." ? Avouez que c'est comique, pour un film aussi ...
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A la suite d'un stupide accident lors d'un exercice de tir, Bengt Vyldeke se retrouve aveugle. La scène de son évanouissement donne à Bergman le prétexte idéal pour donner libre cours à sa fantaisie surréaliste dans une expérimentation. Les effets spéciaux ne sont pas extraordinaires, mais les idées marquent : une mare de boue dans laquelle s'enfonce Bengt, agrippé de toutes parts par des mains venus des entrailles de la terre, un ...
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La nuit tranquille protège le sommeil des Indonésiens, bercés par une musique douce et que suit une caméra assurée (Wyler apprécie beaucoup ce genre d'introduction). Soudain, un coup de feu éclate dans l'obscurité. Dans cette première scène du film, on voit une femme, Bette Davis, tuer un homme de sang-froid : alors qu'il est déjà à terre, elle décharge sur lui tout son pistolet. Et lorsque la pleine lune se libère des nuages, la ...
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Cette satire de Gregory La Cava est de très loin son film le plus connu. Ce n'est pas l'œuvre d'un auteur et il ne faut pas rechercher de prouesses techniques, mais d'étonnantes prouesse verbales servies par des acteurs au meilleur de leur forme : William Powell, Carole Lombard etc.
Mon Homme Godfrey fonctionne aussi comme satire sociale grâce à des personnages hilarants : les deux sœurs excentriques, le gigolo pseudo-artiste, la mère ...
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"Et, en conséquence, regardons-le comme l'embryon d'un serpent qui, à peine éclos, deviendrait malfaisant par nature, et tuons-le dans l'œuf.." (Jules César, Acte II, scène 1).
La photographie magique de Sven Nykvist reconstitue admirablement le Munich de 1923, où tombe inlassablement une pluie de peurs et d'angoisses. Inflation, chômage, violences : tel est le lot quotidien des habitants de la capitale bavaroise. Alors, imaginez un ...
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Encore un mal aimé de Fritz Lang, et certainement parce qu'il ne fait pas partie des classiques homologués comme M le maudit ou Metropolis, ni même des films plus discrets dont sont adorateurs les grands admirateurs de Lang, comme Le Secret derrière la porte ou Règlement de comptes.
Et pourtant, Désirs humains est l'un de ses plus beaux films, l'un des plus forts et des plus terribles.
Une nouvelle fois, Fritz Lang suit les traces du grand ...
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Cette fois-ci, Noel Coward confie entièrement les responsabilités de la réalisation à son protégé David Lean, qui réalise de ce fait, et assez précocement, son premier film en couleurs. Heureux mortels, c'est l'histoire d'une famille, et cette histoire se passe essentiellement dans une maison de Londres. Cette maison agit comme la mémoire des années que l'on y passe : c'est elle qui ouvre le film, avec l'installation de la famille, et ...
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Bob se fait vieux. Il se satisfait d'une petite vie tranquille faite de jeux de petites combines minables, bien loin de son passé de gangster "à la ricaine", mais avec ce regard nostalgique emprunté à une ancienne belle époque, celle que personne n'a connu à part lui. La chance qui ne le trompait jamais commence à le quitter peu à peu. C'est alors qu'il imagine sur un coup de tête, une affaire en or qui lui donnerait une belle retraite ...
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