Films
Séries
Emissions
Cette nouvelle collaboration entre Guillaume Senez et Romain Duris, après le superbe Nos batailles, prend de nouveau la paternité comme sujet central. Mais ce Jamais sans sa fille nippon prend tout son temps pour en arriver au cœur du réacteur humain, avec son personnage de chauffeur de taxi français, exilé au Japon, et qui joue parfois les bons samaritains dans des situations dramatiques, proches de la sienne, que l'on apprend peu à peu. ...
Lire plus
Lire plus
Si le reste du monde devait élire le film le plus français de l'année, nul doute qu'il choisirait Trois amies, haut la main. Sans remonter à Marivaux, la tradition hexagonale des œuvres où le sentiment amoureux prédomine a trouvé un héritier exemplaire en Emmanuel Mouret, après Rohmer et Truffaut, parmi d'autres. Son dernier film, qui n'est pas son meilleur, nous entretient des amours plus ou moins réciproques de trois femmes, le ...
Lire plus
Lire plus
A quoi,bon discourir sur l'âge vénérable de son réalisateur ou à s'interroger pour savoir s'il s'agit d'une œuvre testamentaire, Juré n°2 est avant tout un suspense passionnant et équivoque autour de la justice humaine et des failles d'un système qui privilégie, peu ou prou, la notion de présomption de culpabilité, comme si le glaive comptait plus que la balance. C'est en instillant le doute et l'impossibilité de parvenir à un ...
Lire plus
Lire plus
Anora, Palme d'or 2024, vraiment ? Bien que la qualité du long métrage soit indéniable, ce choix, eu égard à certains de ses remarquables concurrents, paraît pour le moins contestable. Son début, en tous cas, qui détaille les croupes des vices des travailleuses du sexe fait se demander s'il n'y a pas une certaine complaisance à montrer ces dames dans le plus simple appareil, ou peu s'en faut. Le côté trivial de la chose se retrouve ...
Lire plus
Lire plus
On critique souvent, et à juste titre, le côté démonstratif du cinéma français, pour ne pas souligner que Fario, le premier long-métrage de Lucie Prost, se démarque par une certaine finesse dans sa description du monde rural, qui pourrait égaler celle de Vingt Dieux, si son scénario avait un peu plus de consistance. La réalisatrice essaie de traiter beaucoup de sujets à la fois, dont le deuil, l'écologie, le passage à l'âge adulte, ...
Lire plus
Lire plus
Cette histoire de bat-mitsvah (très) tardive, dans le milieu juif new-yorkais, est assez déconcertante et franchement inégale, capable d'offrir des scènes très audacieuses et iconoclastes mais aussi des moments fort longuets et dépressifs. Dans le registre archi-balisé du cinéma indépendant américain, mâtiné de comédie juive transgressive, Carla et moi ressemble à une rencontre entre le Harold et Maude d'Ashby et certains films de ...
Lire plus
Lire plus
Un mélodrame ouvrier et familial. La vie duraille d'un homme des chemins de fer dont l'alcoolisme précipite la chute. Un film un peu trop chargé mais auquel on pardonne son excès de pathos pour son coeur, gros comme ça. Avec quelques larmes pour finir. Va bene ...
On aurait pu s'attendre à voir sortir une multitude de films consacrés à cette période très spéciale qu'a été celle du Covid mais finalement, non,à quelques exceptions près, peut-être pour de ne pas raviver des souvenirs généralement sinistres qui ne risquaient pas d'attirer les spectateurs dans les salles. Lou Ye a choisi de mélanger fiction et réalité dans Chroniques chinoises qui raconte Wuhan 2020, le confinement strict et la ...
Lire plus
Lire plus
Pour raconter l'essentiel de la vie de Charles Aznavour sous toutes ses coutures, il aurait bien fallu une dizaine d'heures, sur le format d'une série. Cela viendra sans doute mais en attendant il faut se contenter d'une version wikipediesque qui n'oublie presque rien du point de vue factuel mais peine à imposer un point de vue, à part celui de l'homme enragé pour réussir. Tout y passe pourtant : les racines arméniennes, le physique ingrat, ...
Lire plus
Lire plus
Fils d'une infirmière et d'un acteur de théâtre, Reda Kateb n'était cependant pas forcément prédestiné à réaliser son premier long-métrage autour de l'action de l'association Le rire médecin, rebaptisé Nez pour rire, dans son film. Non, c'est plutôt le sujet qui est venu naturellement à lui et qu'il a souhaité concrétiser sous forme de fiction plutôt que dans un documentaire, auquel il ressemble malgré tout, parfois. Une ...
Lire plus
Lire plus
Avoir de l'ambition et de la générosité à foison, c'est une caractéristique pas si fréquente dans le cinéma français pour que le projet de Gilles Lellouche éveille plus qu'un intérêt poli. Le cinéaste avait montré son sens de la dérision dans Le grand bain, il ne l'a pas gardé pour L'amour ouf, hélas, dont chaque scène semble porteuse d'enjeux cruciaux, sur ses deux aspects qui ne se marient jamais bien d'ailleurs : le romantisme ...
Lire plus
Lire plus
Drôle, irrévérencieux, amoral : On ne va pas aller jusqu'à prétendre que La Bugiarda est une pépite inconnue de la longue filmographie de Luigi Comencini mais c'est une comédie italienne comme on les aime, al dente. Les titres français se sont d'ailleurs succédé sans réussir à en saisir l'esprit : La menteuse, Le partage de Catherine et Une fille qui mène une vie de garçon. Ce dernier, malgré quelques relents misogynes a au moins ...
Lire plus
Lire plus
Après Délicieux, pour les débuts de la restauration, Eric Besnard s'attaque aux premiers pas de l'école gratuite, laïque et obligatoire en France, et plus particulièrement en milieu rural, au cœur de l'Auvergne (un beau village, soit dit en passant). Des trois qualificatifs énoncés plus haut, c'est bien entendu celui "d'obligatoire" qui a le plus de mal à passer, pour des paysans qui utilisent leurs enfants comme main d’œuvre, pour ...
Lire plus
Lire plus
Clair, digne et implacable. Le cinéma d'Icíar Bollaín est à son acmé dans L'affaire Nevenka, relatée avec une précision fluide, fortement documentée auprès de la malheureuse héroïne de cette histoire, elle-même, plus de 20 ans après les faits. Le film nous enseigne, pour ceux qui l'ignoreraient encore, que le harcèlement, sexuel et/ou moral, n'est pas si simple à définir, surtout quand il s'accompagne, comme dans le cas de ...
Lire plus
Lire plus
Norah est de ces films qu'on aurait voulu aimer davantage, sans doute parce le romanesque espéré, accolé au fréquent récit d'émancipation féminine, reste un peu timide, à notre goût, qui est forcément un peu trop occidental pour entendre mieux et davantage le message passé dans un film situé au milieu des années 90, dans un village perdu du désert saoudien. Pour autant, même avec le léger voile de déception qui le recouvre, Norah ...
Lire plus
Lire plus
Le synopsis de Good One ne donne qu'une piètre idée de ce qui se joue dans un film réalisé avec une grande délicatesse par la débutante India Sonaldson, qui ne cache pas les quelques aspects autobiographiques du conteste du scénario. Le long métrage est un huis clos à ciel ouvert, durant une randonnée de trois jours, avec une jeune fille de 17 ans, proche d'entrer à l'université, son père et le vieil ami de celui-ci. Au-delà des ...
Lire plus
Lire plus
L'expression est devenue tellement galvaudée qu'elle sort même parfois de la bouche de certains footballeurs : "donner la meilleure version de soi-même.' Elle définit cependant assez bien le projet de The Substance qui assimile Faust, Frankenstein et Dorian Gray dans son concept, dont il est inévitable d'envisager qu'il ne puisse déboucher sur des scènes d'horreur. Là-dessus, Coralie Fargeat ne tourne pas autour du pot et ramène canons ...
Lire plus
Lire plus
La première chose à faire,après le film, et surtout si on l'a aimé, est d'aller jeter un œil, via Internet, sur les œuvres de Nikki Saint Phalle. Malheureusement, Céline Sallette n'a pas eu le droit de les reproduire dans son premier long métrage et, on a beau dire, cela reste une vraie frustration, plus qu'une chance pour le scénario. Film sage et chronologique,spoiler: Niki s'étend sur 10 ans de la vie de son héroïne, ceux ou sa ...
Lire plus
Lire plus
Le parcours de Ali Abbasi, cinéaste dano-iranien, est assez surprenant, avec notamment le bizarre Border et le brillant Les nuits de Masshad. Pour son premier film américain, il ne se rate pas, avec The Apprentice, évocation des années d'apprentissage de Donald Trump, coaché par un mentor sans scrupules. Comment Donald, le caneton un peu tendre, est-il devenu un loup monstrueux du capitalisme nous est montré sans fard, mais avec ironie et ...
Lire plus
Lire plus
Mon Dieu, mais quel ennui ce Joker 2, totalement superfétatoire. Film carcéral, judiciaire et comédie musicale, le film nous brinquebale dans son univers sale que l'amour entre les deux principaux protagonistes, réel ou fantasmé, on s'en fiche un peu, beaucoup, vient péniblement égayer. C'est quoi d'ailleurs, l"idée,? Revenir ad nauseam sur la schizophrénie d'un clown aux instincts meurtriers mais néanmoins sentimental ? Le récit ...
Lire plus
Lire plus
Étonnamment, la vie de Lee Miller n'avait jusqu'alors inspiré aucun scénariste.Trop riche, cette existence, sans doute, et multiple, même si son travail de photographe, à la fin de la deuxième guerre mondiale, en constitue l'acmé indiscutable. Structuré en flashbacks appliqués, le film est juste une mise au point des moments les plus intenses de son métier,spoiler: la découverte des cadavres des camps de concentration en est un, ...
Lire plus
Lire plus
Il y a une sorte de paradoxe dans The Outrun, censé nous décrire le cheminement de son héroïne vers la sobriété, alors que le récit est tout sauf linéaire, sorte de puzzle où les scènes se suivent sans chronologie et où seule la couleur de cheveux de son personnage principal permet de ne pas totalement s'y perdre. Il faut cependant accepter cette structure en mosaïque et finalement apprécier les moments de paix, comme redouter ceux ...
Lire plus
Lire plus
La musique de Mahler joue un rôle non négligeable dans Pas un mot, le film allemand de la réalisatrice slovène Hanna Slak, et elle joue même le rôle de troisième personnage principal, dans une atmosphère à couper au couteau. La cheffe d'orchestre et mère célibataire, incarnée par l'excellente Maren Eggert, a du mal à communiquer avec son jeune fils mutique, d'autant plus après un accident troublant le concernant, survenu à son ...
Lire plus
Lire plus
L'absence quasi totale de musique est l'une des caractéristiques de Viêt and Nam dans lequel le traitement remarquable des sons n'a rien à envier à la qualité des images, que cela soit au fond de la mine ou en pleine forêt. Il s'agit bien d'un film contemplatif dont on remarque les longs plans fixes et les lents travellings mais, paradoxalement, très riche dans ses thématiques que le cinéaste vietnamien Trương Minh Quý évoque sans ...
Lire plus
Lire plus
Plutôt que de lire les critiques, professionnelles, ou pas, plus subjectives encore que pour d'autres films, le mieux est d'entrer dans le grand barnum de Megalopolis à peu près vierge et, ainsi, de se forger sa propre opinion. Il s'agit ici d'une œuvre inclassable, à laquelle il est difficile d'adhérer pleinement mais qui ne mérite non plus l'opprobre. Ce grand spectacle boursouflé, grandiloquent et grandiose décrit, façon dystopie, la ...
Lire plus
Lire plus
Passer de L’Évènement (Ernaux) à Emmanuelle (Arsan) ne relève pas tant du grand écart pour Audrey Diwan car on peut évidemment leur trouver quelques points communs mais il est tout de même surprenant de voir la réalisatrice s'attaquer à ce "monument" (c'est ironique) érotique du début de mandat de Giscard. Luxe, tristesse et volupté : le film est davantage un exercice intellectuel et quelque peu sentencieux qu'un hymne torride au ...
Lire plus
Lire plus
El hombre que amaba los platos volantes sera diffusé sur une plateforme célèbre en octobre. Mais les festivaliers de San Sebastián, puis de Biarritz; auront eu le privilège, auparavant, de le voir sur un grand écran et cela fait évidemment une belle différence, eu égard à la nature du nouveau film de Diego Lerman; L'histoire est inspirée des reportages réalisés par un célèbre journaliste argentin, dans les années 80, en un temps ...
Lire plus
Lire plus
Il y a lieu de louer Simon Moutaïrou d'avoir choisi de traiter le thème de l'esclavage, lié au colonialisme des grandes puissances du passé, en l'occurrence ici, la France, dans le territoire appelé Isle de France, au milieu du XVIIIe siècle, devenue depuis l'île Maurice. Le devoir de mémoire est indispensable à l'histoire de notre pays, même quand celle-ci est loin d'être glorieuse. L'idée de l'évoquer à travers un thriller, une ...
Lire plus
Lire plus
Kill. Voici donc le film indien censé faire passer les thrillers les plus hardcore, Coréens, par exemple, pour des œuvres pastorales. Sa singularité ferroviaire est un atout certain pour retenir un temps l'attention et voir comment le metteur en scène de ce carnage sur rails va réussir à éviter la répétition, puisqu'il n'y a rien qui ressemble à une scène de bagarre qu'une autre scène de baston. Mais il y a une certaine créativité ...
Lire plus
Lire plus
Film posthume du représentant majeur du cinéma tibétain, Pema Tseden, décédé en 2023, Le léopard des neiges a parfois des allures de documentaire animalier, autour de cette espèce protégée. Mais le réalisateur de Jinpa et Balloon ne se contente pas de cet aspect et invite à nous questionner sur les rapports entre l'animal et l'humain, avec plusieurs points de vue, dont celui d'un éleveur de béliers dont une partie du troupeau a ...
Lire plus
Lire plus
Pour faire court, on pourrait évoquer un mélange de Tiger Stripes et du Règne animal, pour évoquer le premier long-métrage de la Colombienne Camila Beltràn, jusqu'alors connue pour ses vidéos expérimentales. Son sujet mis à nu, qui parle de l'adolescence et du regard lascif des hommes vis-à-vis d'une femme en devenir, a bien entendu des airs de déjà-vu mais les partis-pris visuels et sonores du film, déconcertants et audacieux mais ...
Lire plus
Lire plus
Une Trabant sur l'affiche, avec 4 individus autour et un synopsis qui dit presque tout sur l'intrigue : forcément, cela nous renvoie à plusieurs longs-métrages allemands de ces deux dernières décennies. En version comédie, cette fois, dans cette période instable du début de la réunification. Il va sans dire que le film n'aurait sans doute pas franchi le Rhin, sans la présence de Sandra Hüller, pas loin de postuler au titre de meilleure ...
Lire plus
Lire plus
Les amies du tatami peuvent se révéler des ennemies. Qu'un film soit aujourd'hui coréalisé par un Israélien et une Iranienne tient du miracle, eu égard à la situation géopolitique et il est évident qu'une telle œuvre ne pourra être vue en Iran que par des voies illégales. Ce qui se trame dans Tatami est non seulement crédible mais a déjà eu lieu,sous une forme voisine, y compris récemment aux J.O de Paris, concernant un autre pays ...
Lire plus
Lire plus
Premier long-métrage de Abel Danan, La Damnée reprend un concept bien souvent utilisée dans les films d'horreur : une personne seule dans un appartement ou une maison, assaillie par des manifestations étranges, imputables éventuellement à son délabrement mentale. Ici, dans cet environnement en vase clos, le film y ajoute un dehors contaminé par un virus et une héroïne souffrant d'agoraphobie. Tout est en place pour une atmosphère de ...
Lire plus
Lire plus