Critique du film Aline par traversay1

Que ceux qui apprécient peu Céline Dion ou ne connaissent presque d'elle se rassurent, ils ont une bonne chance d'aimer le Aline de Valérie Lemercier et pas seulement pour son interprétation ébouriffante.. Il faut un culot monstrueux pour écrire et réaliser un tel biopic sur un personnage vivant et sans autorisation de l'artiste concernée mais le résultat, qui se caractérise par son panache et sa tendresse, devrait même conquérir l'intéressée. Peut-être les fans estimeront t-ils que la carrière de la chanteuse est survolée, surtout dans sa deuxième partie, mais ce n'est pas ce qui a nourri le projet de Lemercier, qui s'est attachée à l'authenticité et à l'intimité de la star, avec autant de pudeur que d'humour. C'est la raison pour laquelle sa famille prend autant de place dans le film, pari réussi eu égard à son pittoresque et à sa solidarité inébranlable. Et bien sûr, il y a l'amour de sa vie et son fort de désir de maternité, des sujets repris à l'envi par les gazettes People mais auxquels le film donne une sincérité et une candeur réjouissantes. C'est une œuvre rose que réalise Valérie Lemercier, exempte de méchanceté mais pas de malice, qui est tout à la fois fort documentée mais également fantasmée, pour que l'image de Aline Dieu se superpose à celle de Céline Dion. Ou comment filmer une histoire plus ou moins connue du monde entier et en faire un récit très personnel, parfois virtuose, et parvenir à le rendre touchant et vrai, sans trace de mièvrerie, malgré les paillettes des costumes, les néons de Las Vegas ou la maison somptueuse de la diva québecoise. Dion soit louée, c'est le cœur de petite fille de Céline qui bat à l'unisson avec le personnage d'Aline.