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Le premier grand Buñuel, à mon sens, ou semble converger déjà toutes les thématiques récurrentes de son cinéma : anticléricalisme, absurdité des passions humaines, peinture acide d’une bourgeoise hypocrite et traitement quasi entomologique et clinique ici, d’un homme d'âge mur rongé par une jalousie maladive affublé de son double habituel de pervers narcissique paranoïaque.
Le film et sa photographie tout en contraste se ...
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Ce qui séduit d'emblée lorsque l'on découvre le cinéma de Mankiewicz, c'est la sophistication de sa trame scénaristique et son l'inventivité pour ce qui est de la construction de son récit, souvent emmaillé de flashs back, de superpositions temporelles , de voix off. Pour peu que l’on s’attache d’avantage au travail de mise en scène comme clé de voute de l’expression cinématographique, le film à l’occasion d’une seconde ...
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Armored Car Robbery est encore à l’actif de Richard Fleischer, un petit film noir très réussi, sans grandes idées de cinéma mais avec un sens du rythme d’une grande justesse adossé à une tension dramatique remarquablement tenue, tout comme cette façon d’envisager la mie en scène des personnages-types et attendus du genre, en parvenant à les styliser avec élégance sans psychologisation superflue. De la Série B en mode majeur.
Zurlini ne fait pas partie des cinéastes italiens que je préfère, mais la Fille à la valise avec cette façon de laisse filer le récit au gré des états d'âme des personnages lui donne une liberté que les précédents films vu de lui, ne possédaient pas. Cette atmosphère de désenchantement tranche par ailleurs avec le bouillonnement et l'effervescence souvent associé à la modernité des années 60 . Claudia Cardinale est très convaincante .
On entre pas si facilement que ça et l'on se perd assez régulièrement dans ce film qui relève à la fois du registre du film noir par sa galerie de personnages fortement typés , mais également de la tragédie shakespearienne, puisque clairement inspiré et adapté d'Hamlet. Emaillé de multiples changements de tons et d'échelles de récit, le film nous travaille en profondeur à défaut de séduire véritablement. Mérite un second ...
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Peut etre le plus réussi des Films Noirs de Siodmak , surement parce qu'en laissant de coté le glamour d'actrices emblématiques ( Yvonne de Carlo dans "Pour toi j'ai tué" et Ava Gardner dans "Les Tueurs" ) , il prend le pari de s'immerger de manière presque néo-réaliste dans cette communauté de Little Italy qui donne alors au film une profondeur de champ émotionnelle, prise en charge par un Victor Mature et un Richard Comte ...
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Un des sommets du grand Raoul Walsh. Tout ici concorde pour le meilleur : fluidité de la mise en scène notamment dans l'alternance et le découpage virtuose de régimes de plans différents , rythme du récit aux allures de course à l'abime, ,construction des personnages dont la noirceur pathologique implacable est en tout point sidérante . avec en figure centrale et sacrificielle, la composition glaçante du gangster psychopathe ...
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Un grand Film Noir qui travaille le thème du repenti et de La traque par celui qu’il a trahi. Un film sur la peur donc, et la beauté de la photo magnifiquement contrastée, joue sur l’opposition de la lumière et de l‘obscurité comme métaphore de la vie qui tente de reprendre son cours et de la mort qui peut faire irruption à tout moment. Victor Mature incarne formidablement cette tension permanente par l’incroyable ...
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Alors que le cinéma Italien laisse généralement la part belle à la comédie , comme angle de regard et point de vue sur la société et l’époque. Le cinéma de Bolognini notamment avec le Bel Antonio adopte un regard beaucoup plus douloureux et sombre sur ce que peut avoir de dramatiquement figé et codifié ici, une société sicilienne, et la place réduite qu’elle laisse au libre parcours de chacun.
Par ailleurs avec ce ...
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Cette histoire véritablement inspiré de faits réels est d’abord incroyable et toute l’intelligence de Mankiewicz est d’avoir su éviter de faire ce que l’on pouvait attendre d’ordinaire d’un film d’espionnage. J. Mason et D. Darrieux donne à celui-ci une touche de légèreté, de distance drainant le film à plusieurs reprises vers le registre de la comédie voir l’absurde alors qu’il est question de la divulgation de ...
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Avec cette histoire de guerre de succession dans une famille italo-américaine , Mankiewicz inaugure en quelque sorte le prequel de ce que seront les désormais classiques du genre réalisés par Scorsese, Coppola et même Ferrara dans « Nos funérailles »
Si le film ne brille pas par ses audaces formelles, il cerne assez bien les enjeux dramatiques qui relient cette fratrie et documente sommairement mais de manière assez juste l’univers ...
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Tout l’art de la comédie Italienne du début des années 60 sur son versant doux-amer ou l’émotion n’est pas très loin du rire, ou les personnages peuvent être à la fois ridicules mais attachants.
En évitant d’outrer les situations et de jouer la carte du ricanement condescendant , comme une certaine tendance plus acide de la comédie Italienne s’y emploiera , Monicelli laisse apparaitre en toile de fond de manière ...
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Une petite poignée d’année après « Au gré du courant » Naruse avec ce film-ci , semble vouloir donner une suite à ce portrait crépusculaire de Geishas , en filmant cette fois le monde des hôtesses de bar , les unes au seuil des années 60 marqué du sceau de la modernité paraissant prendre la suite des autres.
C’est encore ici l’économie de l’entreprise dont il est question avec derrière le strass des rapports de ...
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Décidemment le cinéma de Pagnol est beaucoup plus sombre qu’il n’y parait. Comme dans Nais et comme dans Angèle, il est de nouveau question ici de maternité hors mariage, de rapports de classes, de patriarcat et de la violence qui leur est consubstantielle et qui s’abat à chaque fois sur les épaules du personnage féminin. Les cigales, le pastis et la truculence de Raimu et Fernandel masquent à peine le spectacle terrifiant de ...
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1er volet de la trilogie dite de la Cavalerie, Fort Apache est à mon sens le meilleur de la série. Ford réussit à faire cohabiter et se succéder éléments de comédie et éléments dramatiques sans jamais se départir de son axe de mise en scène toute en retenue et en économie pour simplement faire du comportement de ses personnages dans le plan, la variable d’ajustement dans la progression de son récit. Fort Apache , variation libre ...
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Revu récemment . Injustement malmené lors de sa sortie Mission to Mars décide de s'encombrer de la Gravité à tous les sens du terme, et parie sur l'aventure humaine comme une promesse de Grace et de douceur. Du cinéma libre et affranchi. Magnifique.
Bien que souffrant de certaines longueurs et d’un scénario un peu trop démonstratif, revoir le Schpountz aujourd’hui demeure un plaisir de cinéma qui une fois n’est pas coutume chez Pagnol ne réside pas dans sa qualité d’écriture mais ce jeu de mise en abyme , de confusion assez subtil autour du comédien Fernandel et de son personnage à propos duquel on ne sait jamais trop si l’on rit avec l’équipe du film de son ridicule un ...
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Le cinéma de J.P Le Chanois n’a jamais brillé par son inventivité ni pas et sa singularité, pourtant comme pour « le cas du Docteur Laurent », « l’Ecole buissonnière » convainc par sa confiance dans ses personnages même si c’est par principe, à travers sa foi dans ceux qui portent l’émancipation.
Tourné dans l’immédiate après- guerre ce portrait de Célestin Frenet et sa pédagogie scolaire alternative , débarquant ...
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Incontestable manifeste de la Nouvelle Vague japonaise, Contes cruels de la jeunesse tourné en 1960 , encore d’avantage que le précédent film d’Oshima, rompt avec les propositions formelles des maitres des années 40 et 50. Camera et filmage mobiles, violence et sexualité frontales… et le choix de mettre en scène cette adolescence à la fois nihiliste, sombre et ivre de sensations nouvelles, témoin et partie prenante de la ...
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Avec Nais on mesure assez clairement que l’univers de Pagnol ne se réduit pas à ce petit théâtre provençal pittoresque et haut en couleurs, dans lequel on le circonscrit un peu trop facilement. Ici derrière la romance ou les princes épousent les servantes il est question de Classes, et peut être même de luttes de classes, du statut des femmes aussi et de la violence irruptive du patriarcat qui lui est consubstantiel. Nais en ...
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Preston Sturges , ce génie méconnu de la comédie américaine ici dans un petit bijou de drôlerie et d'inventivité avec un Rex Harrison High voltage et une Linda Darnell en épouse docile dans un rôle ce composition.
Georges Sherman n’a guère laissé de traces indélébiles dans l’histoire du cinéma mais en revanche une multitude de westerns de série B, notamment , d’ambition modeste mais souvent d’honorable facture comme ce Bandits de grands chemins, bien construit , bien rythmé, du type de ces séries télévisés qui apparaitrons au seuil des années 60 tels Rawhide ( qu’il dirigea) , Bonanza ou Au nom de la Loi. Cinéma de quartier ou du ...
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Qu’est ce qui fait que les films de Pagnol comme le cinéma de Guitry par ailleurs, parviennent à être autre chose qu’une production emblématique de cette fameuse et impersonnelle « Qualité Française ? « surement à rechercher dans la proximité qui lie évidemment la production littéraire d’un auteur d’avec le film qu’il réalise et qui donne justement à celui-ci une dimension littéraire authentique . surement à ...
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Le Faucon maltais s'avère parfaitement emblématique d'une des catégories de Film Noir, ou l'intrigue demeure non seulement secondaire mais ou l'inextricable et l'indéchiffrable semblent des ingrédients revendiqués comme pour tirer le film vers une manière d'abstraction . C'est justement ce qui rends le film séduisant , qui transforme ce quasi huis clos en un dialogue de sourds entre des personnages fascinants de désincarnation.
Malgré tout le talent et le savoir faire de Walsh qui en donnant à voir le légendaire Général Custer sous les traits d'Errol Flynn s'attache à mettre en avant la caractère indocile , frondeur du personnage ou la sincérité rime parfois avec le ridicule. l est quand même compliqué aujourd'hui d'un point de vue décolonial de valider cette illustration dépolitisée de la conquête de l'Ouest malgré, et peut être à cause de cette ...
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Voila donc le film qui m’a réconcilié avec Fred Astaire auquel j’ai toujours préféré Gene Kelly tant le coté pingouin bien sous tous rapports du premier ne supportait pas à mon sens la comparaison avec l’authenticité féline du second.
C’est peut être parce qu’il joue ici un danseur un peu en déclin qu’il parvient à toucher juste et donner à ses chorégraphies une grâce un peu old school. Et puis Judy Garland avec son ...
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Première collaboration entre Dino Risi et Vittorio Gassman , le film s'il ne brille pas pas son homogénéité, s'apprécie comme une suite de sketches dans lesquels Gassman rivalise de virtuosité autour de ce personnage de raté magnifique . magnifique de rouerie , de labilité , d'ingéniosité là ou l'escroquerie meme à la petite semaine peut prétendre au statut d'oeuvre d'art. Si le film semble se contenter d'enregistrer La performance ...
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Clairement pas la meilleure réalisation de Preminger qui semble assez vite se désintéresser de son sujet - la manipulation par l'hypnose - pour préférer confier le projet à ses 3 comédiens principaux qui parviennent malgré tout à donner de la substance à ce qui demeure un bon petit Film Noir avec bien entendu une Gene Tierney fascinante et magnétique.
Le Film qui va véritablement consacrer Bogart , qui passe ici avec maestria de la douceur attentive à la dureté implacable. meme si les chefs d'oeuvre de Walsh sont à venir , règne ici l'horizon indépassable de la ligne claire avec comme moteur l'action en ligne droite qui n'oublie pas pour autant de s'arrêter sur des personnages plus complexes qu'il n ' y parait.
Je n’avais qu’un souvenir très parcellaire de ma première vison du film ( il ya quand même une trentaine d’années) S’agissant de l’énième récit sur la légende de Wyatt Earp et je n’avais pas vraiment conservé en mémoire la tonalité particulière du film qui évacue en grande partie , la tension autour des affrontements et du duel final pour lui substituer une atmosphère particulièrement crépusculaire . Est ce la ...
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Encore ici l’exemple de la vitalité du cinéma italien d’après guerre dans son pari de s’immerger dans la réalité du pays, ici dans les décors naturels d’un petit village napolitain avec des comédiens en majorité non professionnels . Le film n’en sacrifie pas pour autant les ressorts scénaristiques de la comédie, parfois de manière un peu appuyé , mais les comédiens principaux en s’appropriant tout à la fois le registre ...
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On ne dira jamais assez à quel point Raoul Walsh est un cinéaste génial, l’égal d’un Ford ou d’un Hawks.
Gentleman Jim est un film touché par la grâce, celle de sa mise en scène d’une vitalité étourdissante, ou l’on passe avec virtuosité du registre de l’émotion à celui de la comédie celle de son interprète principal , Errol Flynn irrésistible d’élégance et de panache qui trouve ici son plus beau rôle de ...
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Je réalise seulement maintenant à mesure que j'explore le cinéma italien des années 50/60 , l'importance d'Anna Magnani dans ce meme cinéma italien, à tel point qu'ici par la puissance et le rayonnement de son jeu, son aura, elle vampirise le film pour ne laisser que quelques miettes aux autres personnages et au film lui meme qui semble taillé et conçu pour elle et pour ce qu'en définitive elle pourrait bien représenter : la ...
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De nouveau chez Ozu , et notamment dans ces derniers films au tournant de la décennie 50/60 , le regard insistant sur le hiatus entre les générations, mais ici , la mélancolie , les tensions tristes provoquées par l’ incompréhension et un certain niveau d’incommunicabilité , cèdent la place à la comédie , à la légèreté qu’incarnent les 2 petits garçons , personnages centraux qui par leurs facéties dédramatisent ce ...
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Surement mon film préféré de Lubitsch dans la mesure ou son dispositif qui respecte la forme et les conventions théâtrales de la pièce dont il est l’adaptation, est celui par son économie de moyens, qui valorise et met le mieux en exergue la mécanique Lubitschienne , cette Lubitsch touch ou l’interaction dialoguée entre les personnages prends pas le pas sur la spectacularisation de la mise en scène réduite plutôt à saisir ...
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Dernier des 4 films du duo Bogart-Bacall et surement le moins intéressant pour ce qui est du travail sur le couple et sur ses enjeux de cinéma. Huston ne joue pas dans la même catégorie que Hawks . En revanche le dispositif théâtral lui convient parfaitement dans ce qu’il renforce son attachement à concentrer sa mise en scène sur ses seuls personnages, qu’il confie aux bons soins de comédiens qui ne se font pas prier pour délivrer ...
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