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Très bon divertissement sur fond d'histoire, même si le film - ancré dans son manichéisme - manque un peu de profondeur.
Cinéma sans autre prétention que de raconter une histoire de flics et de braqueurs dans le Texas contemporain sans tomber dans le manichéisme.
Comédie romantique plutôt réussie teintée de nostalgie des années 90 et montée par séquence de caméra (faussement) amateur créant davantage d'intimité.
Si le film est indiscutablement bon dans le forme (images léchées, ambiance mystique, jeu d'acteur irréprochable, bon rythme - bien qu'un peu long sur la fin), on peut regretter un manque cruel d'audace dans le fond : remplissant le cahier des charges de la modernité, le film s'articule sur la culpabilisation de l'homme blanc matérialiste oppresseur et un panégyrique de la nature.
Je doute que la presse eut été aussi élogieuse si le film n'avait pas été signé Almodovar. Difficile d'être entrainé par cette intrigue tant les personnages paraissent irréels par leur froideur et la torpeur de leur rapport.
N'a de principal intérêt que les belles scènes d'extérieur à Florence, Venise et Istanbul. Pour l'intrigue ultra capillotractée on repassera.
Boite Noire est un excellent thriller psychologique dans le milieu de l'aéronautique. Du cinéma français comme ça, j'en redemande !
Mourir peut attendre mérite les polémiques qui ont entouré sa sortie, puisque que, si c'est un film d'action correct, c'est néanmoins un très mauvais James Bond.
A traiter d’une cause que tout le monde ne peut qu’embrasser et soutenir, le film dégage une vanité pincée, finalement assez propre à certains « films à Oscar », comme si le traitement sans développement d’un propos se suffisait à lui-même. En outre, Nomadland tombe dans un misérabilisme déplacé, tout en suggérant à plusieurs reprises que la vie de ces travailleurs nomades relève plus d’une choix que d’un impératif économique.
Si l’esprit des deux premiers films est bien conservé, le niveau d’humour est sans doute un deçà en dessous, puisque pour ma part je me suis plus prêter à sourire qu’à rire. On regretta également les pesants contrepoids politiquement correct que l’on devine « compensatoire » à l’humour grinçant.
A l’instar d’un « Buried », The Guilty est la démonstration convaincante que même avec peu de moyen, on peut faire un très bon film, haletant, prenant, noir. Et cela fait d’autant plus plaisir à l’heure où la « mode » est la recherche de toujours plus de démesure et de spectaculaire.
Si le film ne révèle absolument rien sur la complexité des relations amoureuses, il dit en revanche beaucoup sur l’entre soi d’un certain cinéma français. Des réalisateurs fats aux thuriféraires de la critique, tous sont coupables de consanguinité de la pensée, n’enfantant que laideur et veulerie. Car oui, il faut être aveugle ou complice pour ne pas voir que tout sonne faux dans ce film, des aberrations scénaristiques (trois ...
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On ne sait pas trop à qui le film s’adresse ; aux parents d’adolescents peut-être, pour montrer les vices inhérents du virtuel en tant qu’amplificateur de complexe pour les jeunes générations actuelles (mais qui ne sait pas déjà cela ?) ; ou bien aux adolescents eux-mêmes, pour peut-être faire prendre conscience de la palette de formes que peut prendre le harcèlement et l’ostracisation à cet âge. Dans tous les cas, c’est ...
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Le pari du film a été de miser gros sur le tempérament exubérant de la pétillante Laure Calamy. Le pari sera donc réussi pour ceux qui y sont sensibles et moins réussi pour ceux comme moi qui y sont moins.
Même si l’on devine avec exactitude ce qui va advenir, cela ne nous empêche pas d’être porté et ému. Le duo principal (Pierre Niney et Anaïs Demoustier) est à féliciter. Il est difficile de retenir ses larmes lors de certaines scènes.
Porté par un joli casting, The Town est un bon petit film de braquage qui, avec une petite dose d’ambition supplémentaire, aurait pu être un peu plus qu’un bon petit film de braquage. Il se retrouve en effet davantage dans la lignée d’un Training Day que d’un Heat.
Du jeu d’acteur douteux aux ressors dramatiques insipides, on s’étonne de voir Antonio Banderas dans un si piètre film et dans un si piètre rôle. Une série B ratée.
Tenet est probablement le Nolan le plus raté. Il renoue avec le vieux défaut qu’on lui reprochait dans ses films originels : l’absence de relief de ses personnages, qui ne sont là que pour servir l’intrigue. Nolan se caricature lui-même : l'intrigue est trop alambiquée, trop tirée par les cheveux, avec un rationnel bancal, même si on ne doute pas qu’il y ait une cohérence larvée qui nous échappe. Mais, à l’inverse d’un ...
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Si certaines scènes de sexes sont justifiées, d’autres le sont beaucoup moins et relèvent sans doute de la simple provocation. Cela apporte peu au final. Noé reste toutefois toujours intéressant à suivre, déjà car il sait faire du bon cinéma (cadrage, plan séquence, lumière, direction des acteurs, etc.), aussi car il propose un autre cinéma, « sale », dérangeant, intime.
De l'action efficace et incroyablement mise en scène avec un Dianel Craig flegmatique à souhait ; pour reprendre l'expression du magasine Première, bienvenue dans Bond meilleur !
Les dialogues font mouche, les décors sont soignés ; sur la forme, rien à redire, à part peut être les jeux d’acteur, qui faiblissent à mesure que les maquillages s’épaississent. La connexion entre Nicolas Bedos et Doria Tillier saute aux yeux et fonctionne du tonnerre. Mais n’est-ce pas cela aussi le problème ? N. Bedos déclarait fin 2019 à propos de sa fin de relation avec Doria Tillier : « Il est certain qu'on a raconté ...
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Avec une esthétique léchée que l'on peut qualifier de "stylée" en langage moderne, Lost In Translation narre la romance inévitable et subtile de deux américains unis par l'incompréhension du monde qui les entoure (le Japon) et par le désarroi conjugal. On peut émettre une critique de gauche en soulignant que, à l'instar de la réalisatrice, le film est éminemment bourgeois - le propos du film consiste tout de même à s'épancher sur ...
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Si cette comédie romantique est plutôt originale dans la forme de par le côté fantastique avec le voyage spatio-temporel, elle reste relativement banal dans le fond. Reconnaissons tout de même au film son lot de scènes drôles. J'ai eu l'impression d'un mix assez réussi entre Un jour sans fin et L'Arnacoeur mais sans non plus atteindre l'aboutissement de ces derniers.
Par le thème abordé (l’autisme et sa difficile prise en charge) et par la présence toujours électrique de Vincent Cassel, Hors Normes a tout pour être un beau film, et c’en est un. Malheureusement, le cinéma français a ses démons et le film est émaillé par de petits mais multiples stéréotypes progressistes que l’on pourrait résumer par le message subliminal (sans doute inconscient) suivant : « les minorités sont la seule ...
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Je Promets D'Etre Sage est une sorte de petit hommage à tous les anxieux, bipolaires, névrosés, dépressifs, bizarres, maniaques, obsessionnels de ce monde construit sous la forme d'une fable gentillette. Bravo à l'originalité du thème et aux acteurs, qui jouent juste. On peut cependant trouver ça long par moment.
Film léger rappelant les livres d’Agatha Christie, Knives Out s’assume pleinement comme tel. Corollaire obligé : c’est aussi facile à regarder qu’à oublier.
D’un point de vue formelle, le film fonctionne ; l’immersion dans ces déserts de mers hostiles est réussie. On peut en revanche regretter le caractère systématiquement archétypaux de l’ensemble des personnages.
Les deux personnages principaux incarnés par Bruel et Luchini sont trop caricaturaux pour qu’on puisse accorder ne serait-ce qu’un peu de cohérence à cette intrigue alambiquée. En découlent de vaines tentatives de comique de situation, trop incongrues pour faire mouche et parfois presque gênantes.
Polisse dans la forme, Deephan dans le fond, Les Misérables soulèvent avec équilibre la ghettoïsation de certaines banlieues françaises et les maux insolubles qui en découlent.
Manhattan Lockdown, qui tire son titre d’une idée simplement mentionnée dans le film mais jamais exploitée, n’est ni un polar d’envergure à la L.A. Confidential, ni un thriller de traque à la Heat, ni un film action musclé à la Training Day, mais plutôt une mauvaise soupe de ces trois genres.
Long métrage assez affligeant qui combine inconsistances des intrigues et du jeu des acteurs (sont-ils au moins dirigés ?), à tel point que rapidement une certaine gêne s'installe, emportant presque notre indulgence si seulement le film ne se prenait pas tant au sérieux.
La grande force de Green Book est qu'il parvient toujours à être juste et touchant malgré un scénario couru d'avance.
Cette intrigue éculée de film d'action bas de gamme a le goût rance et écoeurant d'un steak de tofu périmé.
Film léger mais, en filigrane, un brin envieux de la simplicité d'être des années 70 et de facto critique de l'imbroglio général des relations contemporaines.
On gagne en action ce qu'on perd en atmosphère. Non pas que ce troisième volet manque d'authenticité ou de cohérence, mais je pense que le dogme des franchises qui s'entête à chaque nouveau film à toujours vouloir en faire plus que le précédent condamne à l'âpreté et à la déception. Il faut savoir s'arrêter.
Si le pari du réalisme est réussi (que ce soit dans le rude univers rural des Causses ou dans les quartiers animés d’Abidjan), l’intrigue devient progressivement trop alambiquée et perd beaucoup en crédibilité. Autre bémol, le film trébuche sur l’exercice risqué du mélange des genres, qui, s’il peut faire mouche dans quelques films (Parasite, Gone Girl), laisse une impression bizarre d’incohérence dans Seule les bêtes.