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Je n'avais visiblement pas été le seul à apprécier "Incendies", puisque Hollywood, avec sa capacité historique à aspirer tout ce qui bouge derrière une caméra sur la planète, a confié au réalisateur québecois les manettes de ce thriller façon "Seven". À l'époque d'"Incendies", je m'étais demandé quelle part lui revenait dans la réussite du film, tant le sujet en lui-même était fort, et l'enthousiasme de tous ceux qui avaient ...
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Pourquoi voit-on autant de films israéliens en France ("Room 514" est le neuvième film israélien de ces critiques, de neuf réalisateurs différents) ? Est-ce la manifestation de l'indéniable vitalité de la création cinématographique de ce pays de 8 millions d'habitants, ou est-ce le produit du statut particulier de ce morceau d'Europe implanté par l'histoire au cœur du Proche-Orient ? La question me trottait dans la tête durant le ...
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Pour un amateur de cinéma, la sortie en salles de la Palme d'Or est toujours un événement attendu avec une impatience souvent justifiée comme le prouve la présence du " Ruban Blanc" parmi les trois films ayant bénéficié d'un 9/10 dans ces critiques, et ce malgré quelques accidents comme " Oncle Boonmee". Quand il s'agit en plus d'un film français, seulement la troisième Palme d'Or hexagonale depuis 1987, ne boudons pas notre plaisir. ...
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Parmi mes nombreux vices, il en est un que je n'ai pas encore avoué aux lecteurs de ces critiques : je suis, ou plutôt, j'ai été un passionné de Formule 1, du genre à réciter dans l'ordre les champions du monde : 1950, Guiseppe Farina, 1951, Juan-Manuel Fangio, 1952, Alberto Ascari, 1953, Alberto Ascari... J'avais attrapé le virus lors du grand Prix de Monaco 1970, lorsque la remontée de la Lotus de Jochen Rindt avait poussé dans le ...
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Prenez une feuille, écrivez votre nom et prénom en haut à gauche. Voici le sujet : un majordome noir, euh pardon, afro-américain, est engagé à la Maison-Blanche. Racontez sa vie sur le mode biopic, vous avez 2 heures 10. Si je devais produire quelque chose sur un tel sujet, il y a toutes les chances (tous les risques ?) du monde que je ponde une copie qui ressemble trait pour trait au scénario de Lee Daniels : enfance malheureuse sous la ...
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Le film s'ouvre sur une image de synthèse montrant un avion qui file dans le ciel, puis sur un plan fixe sur Cate Blanchett qui parle à sa voisine, une vieille dame bien comme il faut qui l'écoute interloquée. On suit le binôme jusqu'au tapis roulant des bagages, tandis que la première déballe sa vie, y compris sexuelle, à celle qui s'avère lui être une parfaite inconnue. Scène d'exposition qui pose le cadre : Jasmine a besoin de ...
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Présenté à Cannes dans la catégorie Un Certain Regard, "Miele" est le premier film de Valeria Golino, et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle n'a pas choisi la facilité en s'attaquant au thème de l'euthanasie, qui plus est dans un pays où s'exerce encore autant l'influence du Vatican. Le scénario ne se rapporte pas comme de nombreux premiers films à une histoire personnelle portée depuis des années ; il s'agit de l'adaptation ...
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Sebastian Silva a raconté s'être inspiré de l'histoire de deux Chiliennes parties en vacances au Brésil où l'une a commencé à développer des signes de schizophrénie sans que personne ne s'en aperçoive. Sujet intéressant, et dans le prolongement de " La Nana", qui déjà portait sur une forme d'enfermement ; en choisissant cette maison sur une île perdue au milieu de nulle part, il s'offre même un huis clos des grands espaces, les ...
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La rentrée 2013 n'aura pas été longue à m'offrir son premier emballement critique non-justifié : "Martingale gagnante" pour Les Inrocks, "Très beau film où se conjuguent avec bonheur la modernité harassante du labeur et l'éternité exaltante des sentiments" selon Marianne, "On n’avait assurément pas vu pareil mélange d’inertie fiévreuse et de trouble lyrisme depuis "La Fidélité" de Zulawski" pour les Cahiers du Cinéma, ...
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François Ozon est un des réalisateurs les plus prolixes et les plus intéressants du cinéma français contemporain. Pas étonnant qu'il soit avec Jean-Pierre Jeunet le seul réalisateur hexagonal à figurer dans le dernier chapitre de l'"Histoire du Cinéma" du National Geographic. Dans un filmographie débutée il y a seulement quatorze ans figurent des films de genres très différents, comédie musicale, fantastique, drame psychologique, ...
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"Lone Ranger, Naissance d'un héros" est l'adaptation d'une série américaine des années 50, elle même tirée d'un feuilleton radiophonique créé en 1933, date à laquelle est censé se terminer l'histoire du film. Si les deux personnages de Tonto et de John Reid sont inconnus en Europe, ils font partie de l'inconscient collectif américain, et c'est sans doute là-dessus que comptaient Disney et Jerry Bruckheimer, les producteurs du films, ...
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Après " Man of Steel", voici un deuxième film que je vois et dont je découvre au moment d'écrire ces lignes que j'avais déjà critiqué un film du réalisateur. Mais autant l'image du dernier Superman m'avait laissé un goût de déjà-vu moche, autant peu d'éléments de ce "Metro Manila" pouvaient me rappeler " Cashback", tant les deux films peuvent paraître dissemblables, entre un film conceptuel et arty inscrit dans la réalité ...
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Une amie pourtant amatrice de blockbusters m'avait bien mis en garde : "Des extraterrestres qui envahissent la Terre par la mer ? Même moi je trouve le synopsis merdique !" Je lui avais répliqué que quand même, Guillermo Del Toro, c'était "Le labyrinthe de Pan ", et que quand un bon réalisateur s'attaquait à des blockbusters, ça pouvait donner de bons films, il suffit de regarder " The Dark Knight" ou " Skyfall". Et puis, Jérémie ...
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Voilà encore un film qu'on aurait envie d'aimer, mais à qui après vision, l'honnêteté exige d'accorder la note très moyenne qu'il mérite. L'idée de départ était séduisante : une pure Parisienne qui a juste oublié un détail trivial, à savoir renouveler sa carte de séjour, se retrouve plongée du jour au lendemain dans la condition d'une sans papiers expulsée. Working girl espérant devenir It-girl, Maya ressemble à une Lila en ...
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"Le Grand Méchant Loup" est l'adaptation libre d'un film québécois de Patrick Huard (qui jouait David Wosniak dans " Starbuck") appelé "Les 3 P'tits Cochons", dont la sortie en France en août 2008 était restée confidentielle, et que je n'avais donc pas vu. Le titre original semble plus adapté au sujet du film, puisque les trois fères saisis par le démon de la quarantaine sont comparés par leurs compagnes aux trois petits cochons du ...
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Après des panneaux qui nous rappellent le contexte de la fin de la guerre de 30 ans qui opposa le gouvernement cingalais aux Tigres de la minorité tamoule du nord-est de l'île, le film s'ouvre par un plan fixe de l'homme (il n'est jamais nommé, un peu à l'image des Tupamaros dont la dictature uruguayenne avait interdit qu'on prononce le nom ?) assis au fond du car qui brinqueballe sur la route qui le ramène à son village, la tête penchée ...
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Marc Forster fait partie de ces réalisateurs dont on découvre en rentrant chez soi que, ah ben oui, on a déjà vu certains de ces films. En l'espèce et en ce qui me concerne, "À l'ombre de la Haine", "Neverland" et "L'incroyable Destin de Harold Crik", ce dernier étant de loin le meilleur au milieu d'une filmographie éclectique, avec la trajectoire de nombreux réalisateurs d'origine européenne à Hollywood, du film indépendant au ...
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Vianney Lebasque a fréquenté dans son adolescence les centres de formation, et il a dû arrêter à la suite d'une blessure. Cette connaissance personnelle explique à la fois les raisons de son choix d'un tel sujet, mais aussi la précision quasi-documentaire et la justesse de nombreuses situations. Pourtant, il ne s'agit pas d'un docu-fiction, ni d'un remake scénarisé d'"À la Clairefontaine" ; le film démarre par un événement qui ...
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Je le confesse, j'aime bien Jean-Christophe Grangé. Bon, d'accord, ce n'est pas de la grande littérature, et il a tendance à appliquer systématiquement la même recette : deux enquêteurs que tout oppose, une affaire aux ramifications multiples mêlant adroitement sujets d'actualité, face sombre de l'histoire et un soupçon d'ésotérisme, mais ça se lit facilement et c'est le genre de bouquin qu'on lit d'une traite en vacances, avec ...
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Après dix jours coupés du monde, je n'avais rien lu sur ce reboot de Superman, et si le nom de Zach Snyder me disait quelque chose, je n'avais pas fait le rapprochement avec le pire des 590 films critiqués jusqu'alors, " 300". La recommandation d'une amie aux goûts hétérogènes, les bonnes surprises des derniers " Batman" et le souvenir d'un demi-bon film avec la dernière incarnation du héros en collant moule-burnes bicolore, " Superman ...
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Outre une fin d'année très occupée, ma présence en pointillé ces derniers temps s'explique aussi par le peu d'attrait devant les sorties post-cannoises : la moyenne d'étoiles des critiques sur Allociné ne dépasse que très rarement un petit 2,5, et le film allemand ou tunisien qui pourrait être intéressant se donne dans des cinémas bien éloignés. C'est donc presque par hasard, voire par élimination que je suis allé voir ce premier ...
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Pour cadre de sa sombre histoire de vengeances, Nicolas Winding Refn a choisi un Bangkok où s'oppose la blancheur violente de la lumière du jour et les couleurs rouges et noires de la vie nocturne, entre club de boxe thaï, grand hôtel international et claque glauque. Il a fait appel au directeur de la photographie de "Eyes Wide Shut", Larry Smith et on retrouve des cadres et des travelings typiquement kubrickiens, particulièrement du côté ...
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Soyons rassurés, le Président est un homme courtois. En effet, tout au long des 100 minutes du documentaire de Patrick Rotman, nous le voyons claquer des bises et serrer des louches, y compris aux gardes républicains qu'il croise dans les couloirs de l'Élysée ; de même, Patrick Rotman décline tous les angles de caméra possibles pour filmer le balai des berlines sur le gravier de la cour du palais présidentiel. Dans son discours d'accueil ...
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Après le triomphe aux Oscars et aux Césars d'"Une Séparation", un des trois films à avoir obtenu 9/10 dans ces critiques, inutile de dire combien "Le Passé" pouvait être attendu avec impatience et curiosité, d'autant plus qu'il s'agissait d'une transplantation en France d'un cinéma que je qualifiais d'à la fois universel et de typiquement iranien. Les exemples sont légions de tentatives ratées d'export loin de ses racines d'un ...
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Autant l'avouer tout de suite : je n'ai pas lu le roman de Scott Fitzerald, et je n'ai même pas vu le film de 1974 de Jack Clayton avec Robert Redford. C'est donc sans a priori particulier et avec une virginité de spectateur que je suis allé voir ce film qui marque le coup d'envoi de la quinzaine cannoise, et, l'espérai-je, la fin de la diète pré-Festival. Aux côtés de "L'Attrape-Cœur", "Les Raisins de la colère", "Ni tirez pas sur ...
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"Une Vie simple" est inspiré de l'histoire du scénariste et producteur Roger Lee, dont l'employée de maison au service de sa famille depuis quatre générations est décédée pendant le tournage du film qui porte finalement son nom en version originale. Même s'il en a confié la réalisation à Ann Hui, les éléments autobiographiques sont évidents, à commencer par le prénom du personnage principal, son métier et même le nom du film à ...
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J'ai manqué "Take Shelter" à sa sortie, et depuis je ne l'ai toujours pas vu, malgré les excellentes critiques dont il a bénéficié. Les critiques à nouveau très positives pour ce troisième film de Jeff Nichols ainsi que l'évocation de l'inspiration de Terrence Malick m'ont donc encouragé à aller le voir sans a priori mais avec une curiosité bienveillante. Bilan, voilà un des films dont je sors sans trop savoir ce que j'en pense, ni ...
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Comme tout le monde, j'avais adoré Boris Vian à l'adolescence et je gardais un souvenir ému de l'impression de liberté que m'en avait donné la lecture. C'est peu dire que quand j'ai vu que Michel Gondry adaptait "L'Écume des jours", et après en avoir vu le teaser, j'étais très impatient de voir ce que l'auteur de " La Science des Rêves" et de "Soyez sympas rembobinez" allait pouvoir en faire. Soucieux de préparer ma critique, je me ...
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"The Grandmaster" est un film fascinant, en ce qu'il nous montre combien la personnalité d'un réalisateur peut phagocyter le film de genre. On le sait, Wong Kar Wai porte ce projet depuis plus de dix ans, il y a eu 360 jours de tournage étalés sur trois ans, Tony Leung s'est fait deux fractures, la construction du décor de la maison de plaisir a nécessité six mois, le tournage de la seule première scène a pris un mois : tous les ...
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Franchement, il y a un bon bout de temps que je ne cours plus voir les comédies françaises : humour poussif, mise en valeur d'humoristes dont le jeu n'est pas forcément la qualité première, suites de sketchs, autant de raisons répétées pour me dissuader de perdre mon temps. Bon, mais cette semaine, après un Gus Van Sant et un Wong Kar Wai, rien moins que ça, quel sera mon troisième choix ? C'est à la fois la suggestion d'un marsupial ...
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Il y a deux types d'œuvres dans la filmographie de Gus Van Sant : les plus intéressantes, celles qui portent réellement la marque de leur auteur, que ce soit la démarche de la contrainte absolue (le remake plan par plan de "Psychose"), ou le travail sur le décrochement de la perception du réel ("Elephant", "Gerry", "Last Days", "Paranoïd Park") ; et puis il y a les films plus classiques, destinés à rencontrer le grand public comme "Will ...
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Paradoxalement, l'anticipation est déjà un genre assez ancien au cinéma, et la question qu'on peut se poser devant l'avalanche de films de S.F. est de savoir ce que chacun de ces nouveaux films apporte. Apparemment, Disney devait être assez sûr de l'intérêt de demander à Joseph Kosinski d'adapter son propre roman graphique, en lui accordant un budget de 150 millions de dollars après le succès de "Tron, l'héritage". Le point de départ ...
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Kang-do est une belle ordure, l'archétype du salaud endurci et cupide. Dans le quartier de Cheonggyecheon à Séoul promis à la démolition, il mutile des pauvres ferrailleurs à qui son patron a prêté de l'argent à des taux usuraires afin de récupérer leur prime d'assurance, avec une insensibilité et un ennui qui nous font regretter la bonhommie perverse de Joe Pesci dans "Les Affranchis". Bon, si au moins il en profitait pour mener ...
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La comédie romantique anglaise est un genre déposé, de "Coup de Foudre à Notting Hill" à "Bridget Jones" en passant par "Quatre mariages et un enterrement" et "Love Actually", et voir ce que le scénariste de Sacha Baron Cohen pouvait en faire est une des principales raisons qui m'a poussé à aller voir ce "Mariage à l'anglaise", malgré une bande annonce qui m'avait pourtant mis la puce à l'oreille sur la coexistence probable entre du ...
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Grâce soit rendue à cette amie aixoise, grande amatrice de zombies devant l'Éternel, qui a attiré mon attention sur cette série B improbable qui adapte Roméo et Juliette dans une humanité peuplée de zombies. Pourquoi la Terre se retrouve-t-elle envahie de Cadavres (morts-vivants classiques, démarche ralentie et saccadée, regard vide, goût alimentaire anthropophage) et d'Osseux (Zombies de niveau 2, beaucoup plus vifs et donc plus ...
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Septième critique clunysienne consacrée à Steven Soderbergh, et peut-être l'avant-dernière, puisque le réalisateur a annoncé qu'après "Behind the Candelabra", le biopic sur Liberace qu'il a déjà tourné, il arrêtait. À la vision d'"Effets secondaires", je me dis que ce serait bien dommage, car si dans la critique de " Magic Mike, je me demandais de quand datait le dernier très bon Soderbergh, la réponse est là sur l'écran. "Effets ...
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