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Un film autobiographique
Le genre n'est pas si fréquent. Il y en eut de célèbres : Pialat avec Nous ne vieillirons pas ensemble, Truffaut dans Les quatre-cents coups, Louis Malle dans Au revoir les enfants, Woody Allen, Fellini dans Amarcord… etc. Mais rarement ont été mis en scène des malheurs personnels, des drames plongés dans un contexte sociétal, comme ça avait été le cas avec Cyril Collard, ou comme le fait Au nom de la ...
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Par quoi sommes-nous touchés au cœur ? Par le film ? Par son auteur Pedro Almodóvar ? Comment faire la différence ? Et pourquoi la faire ?
Plus que jamais une œuvre et son créateur sont inséparables : ils collent.
Antonio Banderas, jouant le rôle de Salvador, incarne si bien notre cher Almodóvar qu'il semble parfois que c'est lui qui apparaît à l'écran. Et aussi qui nous parle, la voix de l'acteur parvenant même à prendre des ...
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Des liaisons ennuyeuses... Qu'aime-t-on en général dans les films en costumes ? Certes les magnifiques accoutrements, mais aussi et surtout les dialogues ciselés par la langue du XVIIIème, le contexte historique, la trame fine et élaborée comme dans les romans de l'époque. Hélas, rien de cela dans ce film. Lointaine transposition de Diderot, les échanges verbaux sont verbeux, plats ("Un bonheur qui ne dure pas, c'est du plaisir" "Nos ...
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Le septième art a plus d'un tour dans son sac. Sur l'écran de "The Guilty", un seul acteur visible, dans une seule pièce, parlant une heure et demi au téléphone, et nous voilà pourtant scotchés à notre fauteuil, pris dans le suspense, palpitant d'anxiété, saisis par la performance cinématographique.
Certes, on savait que l'observance des trois unités – lieu, temps et action – est une des bases de l'art dramatique. Mais au ...
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On savait que les mots peuvent être des armes, qu’ils peuvent provoquer des querelles, des affrontements. Particulièrement lorsqu’ils tirent leur virulence des drames du passé, lorsqu’ils y puisent leur venin avec rancœurs accumulées, incompréhensions refoulées, injustices enkystées.
Au Liban depuis un demi-siècle, les souffrances s’accumulent pour tous. Pour les Palestiniens réfugiés comme pour les chrétiens devenant ...
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Surtout, ne pas se méprendre sur le sujet… Ne pas penser que Claire Denis a filmé les embarras et les tâtonnements de l’amour, comme pourraient nous le faire imaginer certaines critiques évoquant les Fragments d’un discours amoureux de Roland Barthes. De l’Amour dans ce film, tout au contraire, il n’y en a pas. Et on le regrette bien en tant que spectateur assoiffé d’émotions. Il n’y en a pas et c’est le problème ...
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Être un biopic ou ne pas être un biopic ...Tout biopic véritable est inaccessible. Le biopic porte dans sa nature même le factice et l’illusoire. Spectateur de La Môme j’aurais voulu côtoyer Piaf, mais inévitablement je voyais Marion Cotillard, qui pourtant l’imitait si bien. C’était presque Cloclo que je voyais vivre en Jérémie Renier, mais ce n’était pas lui, forcément ! On ne peut ressusciter un ou une morte, fut-ce par ...
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« Laisse le monde dehors. Il ne vaut plus rien. » C’est la première réplique du film.
Le dehors et le dedans : dans les villes de la Syrie en guerre, y aurait-il aujourd’hui un monde du dehors, violent, barbare, où on peut sniper des anonymes et vendre des bébés, ayant perdu toute humanité ? Et un monde du dedans, bienveillant, celui où la vie devenue si fragile et provisoire constitue la valeur ultime ?
Entre le dehors et le dedans, ...
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De bonnes idées à la racine du scénario !
En 2073, la planète trop peuplée n’a plus assez de ressources et doit instaurer des mesures coercitives : un seul enfant est autorisé par couple. Sinon, pour les nouveaux nés illégaux, c’est la cryogénisation obligatoire en attendant des temps meilleurs. Et en effet les scènes de rues montrent une ville horriblement surpeuplée : des flots d’humains débordent des trottoirs, tels des ...
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Dans le Buenos Aires pauvre des années 40, elle était la plus belle du quartier, lui ne savait pas danser. Cela commence comme une jolie histoire, cela se poursuit comme un conte de fée : ils deviennent le couple Maria Nieves-Juan Carlos Copes, le couple de danseurs de tango le plus doué –jusqu’à changer l’histoire du tango–, le plus célèbre de tous les temps. L’histoire d’amour ne finit pas bien : elle ne tolère plus ses ...
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Comme le dit spontanément un des protagonistes : « Ce film est surprenant !… Mais l’art, c’est aussi fait pour surprendre les gens, non ? ».
Surprenant, certes il l’est ce film, un ovni du cinéma. Quelle foi il faut avoir en sa propre créativité, en son imagination pour oser lancer un tel ouvrage. Les producteurs, même face à la grande Varda, ont certainement dû fuir. La preuve en est du mode de financement participatif par ...
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Le cul de Judas...
À la 60ème page de son roman « Le cul de Judas », l’écrivain portugais António Lobo Antunes évoque le mal-être suscité en lui par le silence qui a succédé à la guerre d’Angola et à la décolonisation : «Pourquoi diable est-ce que personne ne parle de ce sujet ? Je commence à penser que ce million cinq cent mille hommes passés par l'Afrique n'a jamais existé et que j’écris un mauvais roman, une histoire ...
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Est-il permis de ne pas trop aimer La la Land ?
Qu’il soit dit tout d’abord que je suis plutôt bon public, que je m’ennuie rarement dans une salle obscure, que je ne fais jamais la fine bouche devant une comédie sans prétention, musicale ou pas.
Sauf que : arrivé à la première heure de La la, j’ai regardé en douce ma montre (ce qui ne m’arrive jamais), espérant la fin pas trop lointaine.
Sauf que : les chansons ne m’ont pas ...
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Ce que le film n’est pas :
-Ce n’est certes pas un biopic : le film met en scène juste les deux années 1948-49 de la vie du poète, celles de la traque menée par le régime répressif du dictateur González Videla contre les militants communistes, et il ignore tout du passé personnel ou politique de Neruda, de ses années futures.
-Même si le climat d’après-guerre est relaté, le film ne constitue pas non plus un document ...
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C’est pas la joie !
Voilà sans doute l’impression dominante après les 2h10 de projection. Pas la joie d’avoir fréquenté des familles où domine une telle déprime, d’avoir voyagé dans une Roumanie à ce point corrompue, d’être resté longtemps prisonnier d’un parcours aussi trouble que monocorde.
La question est : pour pointer les compromissions et les trafics d’influence qui règnent semble-t-il en maîtres dans le pays, ...
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Happy end !... Voilà un film à la fin heureuse… Je ne dévoile rien, le monde entier a célébré le sang-froid des pilotes qui ont tiré d’affaire 155 individus mal embarqués. C’est donc un déroulement convenant bien au cinéma américain, lui qui déteste tant montrer les revers et les déconfitures qui affecteraient la Nation. Souvenons-nous des dernières scènes de Titanic où les noyés réapparaissent miraculeusement vivants sur ...
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Comment ne pas dévoiler l’intrigue ?...
Il est difficile d’évoquer l’intérêt du film sans dévoiler tout ou partie du scénario, tant son intensité dramatique est signifiante. Ainsi, si vous l’avez déjà visionné, vous pourrez parcourir cette critique jusqu’à son point final. De même si vous êtes assuré de ne jamais le voir. Mais tous les autres ne devront pas dépasser la limite de ce texte indiquée par un STOP bien ...
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Le film aurait pu s’intituler Revirements, tant ils sont multiples. Revirements de situations d’abord, au point qu’une seconde partie vient intercéder sur des images de la première. Renversements inopinés entre classes sociales. Pirouettes amoureuses entre genres, qui ne sont plus dès lors ceux que l’on croyait. En plans serrés, beaux retournements de corps, de regards et de langues. Mais aussi basculements de langages entre ...
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Brésil. Ville côtière de Recife. Aquarius, c’est le nom d’un élégant immeuble années 40, juste en regard de l’immense plage. Un immeuble en sursis. Au premier étage, un bel appartement ouvert sur le large. Un hamac douillet se balance dans l’air de la terrasse. Aux murs, se pressent des livres et des disques vinyles, par milliers. Sur les étagères, des albums photo, quelques bouteilles de bon vin, des bibelots. Bien installée ...
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Divines ou Bâtardes, le titre a été choisi très tard, juste avant Cannes. C’est dire la schizophrénie du film. Longtemps, il nous montre son héroïne Dounia marquée par ses pauvres et dures origines sociales. C’est une fille si pleine de vie, de rêves et « de clitoris » que tout pourrait lui être excusé : son inextinguible désir d’argent, sa violence, ses vilains trafics, ses mensonges et ses vols, ses fantasmes limités à ...
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Quatre garçons dans le vent...
Certes ils l’étaient dès le début des années 60. Le vent de la célébrité qui a commencé léger dans les caves de Liverpool jusqu’à devenir l’insupportable ouragan qui les a défait. C’est cette histoire que raconte le film. Et il captive le film : extraits de concerts mythiques, séquences inédites de travail en studio, évocation de l’alchimie magique de leur amitié, images de leur ...
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Au cinéma, la qualité du silence traduit souvent la valeur du film. Dans la grande salle obscure où j’étais, nous retenions notre respiration tant le film a du souffle. La grande Histoire et les insoupçonnables drames qu’elle peut engendrer sont dépeints avec tant de sensibilité, de finesse. Images « dé-peintes » en effet par le renoncement rapide à la couleur pour un superbe et signifiant noir et blanc : le noir des deuils de la ...
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En Allemagne, de nos jours, une étrange famille… Le père, d’aspect peu reluisant, sorte d’ours mal léché et rentre-dedans. La mère abattue et le chien à piquer (ou l’inverse). La fille, executive woman d’une multinationale, sans cesse en partance.
Le père un tantinet provocateur adore jouer avec son dentier postiche et avec les gens. La fille vit claustrée au moins à triple tour : dans l’obsession de ses négociations ...
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Unité de lieu : l’hôtel, chambre 27. (Le titre original est : In the room…)
Unité d’action : l’amour.
Le temps s’étale des années 50 à nos jours : passage par un beau noir et blanc, par un Technicolor saturé, par des images trash d’aujourd’hui. Inéluctablement, le temps coule et escorte la décrépitude de l’hôtel et des corps des divers personnages. Damien, lui, mort un nouvel an d’une overdose, est immuable : c’est ...
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En général, histoire de ne pas titiller mes angoisses personnelles, j’évite soigneusement les films mettant en scène les individus malades et leur fatal destin. Là, imprudent, je ne m’étais pas informé sur le scénario de « Truman ». Dès les premières images, la petite toux de Julian (Ricardo Darin) et le voyage Canada- Madrid de son ami Tomas (Javier Càmara) pour une exceptionnelle visite m’ont vite fait comprendre que je ...
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Heureux sont parfois les possesseurs de cartes ciné : ils peuvent sans regret financier assister à une première partie d’un film, puis se lever et s’échapper vers d’autres cieux.
Le beau début du film se passe dans une piscine municipale, celle de Montreuil, 93. Tant que l’action n’en sort pas, tout baigne. Plongés au milieu des clapotements et de leurs échos, entre les scintillements de l’eau, des regards épris et des ...
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Le fond des âmes peut être aussi terrifiant qu’imprévu. Aussi funeste et dur que le fin fond des prisons, dans le secret d’acier des quartiers de haute sécurité, là où les condamnés attendent leur pendaison. Le bourreau huilant ses mécanismes, caressant tendrement ses cordes peut y terrifier davantage que le criminel. A Singapour, le jeune fils d'un meurtrier recherche le pire pour devenir enfin maître de la fatalité qui s’est ...
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Quiconque souffre de schizophrénie, délire paranoïaque ou autre trouble de l’esprit sain devrait sur le champ emplir sa valise de son Valium favori et partir se faire interner en Toscane. Surtout en n’ayant aucune crainte … On n’y trouvera pas un glacial hospice avec gardes fielleux du genre nid de coucous : en Italie, la langue est allègre, les murs crépis de soleil, et les soignants ont l’humanité badine. L’asile a la chaleur ...
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Vu Julieta, le film visiblement signé Almodovar.
Scénario élaboré, images léchées, mise en scène au cordeau, actrices nickel dirigées, déco minutieuse aux couleurs purement almodovariennes…
Tout est parfait. C’est le défaut majeur du film. Dans la vraie vie, rien n’est jamais comme ça, archi fignolé ! C'est de ce désordre fondamental, existentiel, que naissent les émotions. Ici trop absentes.
Scénario élaboré, images léchées, mise en scène au cordeau, actrices nickel dirigées, déco minutieuse aux couleurs purement almodovariennes…
Tout est parfait. C’est le défaut majeur du film. Dans la vraie vie, rien n’est jamais comme ça, archi fignolé ! C'est de ce désordre fondamental, existentiel, que naissent les émotions. Ici trop absentes.
Nathalie, prof de philo. En deux ou trois instants, elle perd tout : sa mère, son éditeur, son mari, son joli passé dans leur maison de bord de mer, ses certitudes, et certainement la joie. La voilà donc nue, au centre de sa liberté. Pour y faire face, pour l’apprivoiser, Nathalie l’agrégée devrait être armée comme nulle autre par son expertise en philosophie. La philosophie certainement va lui dire comment vivre cette totale ...
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Ça plait ou ça plait pas. On rentre dedans ou on reste tapi en boule sur son siège, attendant l’heure de la fin. Certains pouffent, d’autres râlent, quelques uns sortent. Moi, j’étais aux anges, avec le rire au ventre et la jubilation au ciboulot. Ce rire n’est jamais fou, il ne sort pas bruiter dans la salle, il est contenu… Parce que ce qui se passe sur l’écran est tellement énorme que la surprise d’une telle audace bloque ...
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Plutôt une très bonne surprise malgré un peu trop de techniques convenues du film d'horreur. Excellent scénario, avec des surprises...
Sans doute faut-il connaître l'Algérie pour bien saisir toute la portée de ce film. Certes, il est elliptique, mais à l'image du pays. C'est en effet le pays du secret, du non-dit, où tout est flou, parfois pour cacher combines et manigances, souvent par peur et méfiance dues aux années noires récentes ou anciennes. C'est toute la réussite du film que d'avoir su montrer cela. Bravo.
Si cette Violeta avait du talent, le film le cache bien. Quel ennui !
Que du remâché : poursuites, bandit avec du coeur, hémoglobine pour les amateurs ! Parfois un plan fixe sur lequel démarre une belle musique. Histoire de truquer un peu le propos, de permettre aux critiques de lâcher qq étoiles. Film totalement vide.
Evidemment, ce film ne pouvait pas plaire aux critiques : ils sont trop masculins, trop parisiens ignorants de la ruralité, n'allant pas sortir leurs étoiles pour des femmes berbères... Allez voir cette source-là. en VO si possible. Elle est généreuse, poétique, politique. C'est un joli conte, avec de beaux textes, de belles chansons, de belles images.