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Attention! Le DVD zone 2 qui vient d'être édité par Gaumont de ce film ne contient que la version française! Je m'abstiendrai donc d'écrire une véritable critique du film tant la version française est déplorable... Elle empêche toute immersion dans le film. Cette édition DVD est donc une catastrophe. Déjà que le film, qui contient, certes, certaines choses intéressantes, est bien loin d'être le chef d'oeuvre annoncé et ne me permet ...
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"L'éternité et un jour" est probablement le film le plus limpide et le plus accessible d'Angelopoulos. Il exige tout de même une attention soutenue de la part du spectateur afin de contempler ce long et lent voyage intérieur d'un homme vivant la dernière journée de sa vie. Le néophyte sera d'emblée frappé par la perfection d'une réalisation peut-être un peu trop exagérément chiadée, avec ses innombrables plans séquences constitués ...
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En lisant les différentes critiques de ce film, aussi bien de la presse dite spécialisée que du public, je prends peur. Je me dis que si presque plus personne ne soutient énergiquement toute nouvelle création artistique intelligente, alors le cinéma vit probablement ces dernières heures. Manderlay est effectivement l'un des très rares films intelligents (dans le sens où il questionne, interroge mais également se positionne) de ces ...
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Faire un film de plus de deux heures sur les aléas psychologiques d'une actrice vieillissante , en faisant tout reposer sur les épaules des comédiens, est un pari osé. Que ce film soit une telle réussite est une performance que je ne peux que saluer bien bas. Cassavetes évite tous les écueils du genre, et réalise un film sans temps mort (et croyez-moi, c'était pas évident). Bravo. Voilà ce qu'on a envie de dire après la vision de ...
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Cassavetes réussit à filmer ses acteurs avec une justesse époustouflante (prestation hallucinante de Gena Rowlands). On ne peut s'empêcher de penser que tout n'est pas joué, tellement l'on ressent bien la nature profonde des personnages et l'on imagine que le réalisateur a laissé une grande part à l'improvisation. Un véritable chef d'oeuvre, troublant de réalisme et de vérité.
Oeuvre ultime de Ingmar Bergman, Saraband est bien évidemment un chef d'oeuvre, d'une intensité émotionnelle maximale. Variation autour des personnages de Marianne et Johan des "Scènes de la vie conjugale" 30 ans après, le film est composé de 10 scènes + 1 prologue et 1 épilogue. Chaque scène ne présente que deux personnages à l'écran et tous les duos possibles parmi les 4 protagonistes de l'histoire apparaîtront et alterneront, ...
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Après le Londres de Blow Up en 1966, Antonioni continue à témoigner de la réalité de son temps et part filmer la société américaine des années 70. Contestations étudiantes, racisme, violences, omniprésence policière, posent le décors d'une société qui oppresse et aliène les individus. Toujours très attaché au thème de la déshumanisation à l'oeuvre dans la société occidentale, Antonioni porte un regard ironique sur ...
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Après "Japon" et "Batalla en el cielo", "Lumière silencieuse" fait bien plus que confirmer le talent de ce jeune cinéaste mexicain: c'est un véritable chef d'oeuvre, au pouvoir hypnotique hors du commun. C'est en choisissant de situer son histoire chez les Mennonites du nord du Mexique, et en utilisant la langue de cette communauté, le plautdietsch, pour l'ensemble de son oeuvre, que Reygadas universalise paradoxalement son propos. Le film ...
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Petites précisions: je mets 3 étoiles à ce film en comparaison aux autres oeuvres de Bela Tarr. Comparativement au reste de la production cinématographique actuelle, ce film flotte très haut au-dessus du lot. Mais pour être objectif et rester critique, je me place dans le "référentiel Bela Tarr" et pour être honnête, "L'homme de Londres" est un peu en-dessous des autres réalisations du génie hongrois. Cela n'est dû à mon sens qu'au ...
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Mulholland Drive marquait l’aboutissement d’un cinéma qui commençait déjà à se répéter. Depuis Eraserhead, Lynch avait élaboré une écriture cinématographique qui était devenue une marque de fabrique et dont on voyait mal comment il allait pouvoir se dépêtrer. Tout INLAND EMPIRE repose sur ce constat. Lynch convoque ici tous ses films, pousse à son paroxysme ses ficelles, ses figures de style, ses obsessions, ne s’épargnant ...
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Le film de Rohmer n’est ni le chef d’œuvre encensé par les Cahiers à un point tel que la critique ne veut plus rien dire (on supposera qu’ils ont rempli leur devoir de reconnaissance envers leur père), ni ce film ridicule descendu avec virulence par d’autres. Rohmer inscrit son projet esthétique autour de la nature et de la peinture. Une nature verdoyante dont nous pouvons véritablement ressentir les manifestations (le bruissement ...
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Ce qui m’avait donné envie de voir le film de Lounguine, c’est cette critique, parue dans un éminent journal de cinéma dont l’âge d’or est, décidément, bien révolu: «esthétiquement, émotionellement, moralement, L’île et le Bannissement construisent de hauts murs admirablement ornés, dont il y a lieu de s’inquiéter que cela réjouisse ainsi les spectateurs, en Russie et ailleurs». Outre que ce qui est plutôt inquiétant ...
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Un politicien renverse de nuit un piéton. Pour sauver sa carrière, il propose à son chauffeur d’endosser la responsabilité de l’accident et de purger une peine de prison contre rémunération à la sortie. Tel est le point de départ, éminemment dramatique, du film. Dévoiler plus avant le récit est inutile. Non qu’il ne se passe rien, mais les actes n’intéressent pas Ceylan, qui les suggère en un minimum de plans ou en élude ...
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Quand on réalise un film "caméra à l'épaule", il est quand même pas très malin de confier la dite caméra à quelqu'un atteint de tremblotte aiguë... Un peu comme ces manèges dans les foires, qui vous remuent dans tous les sens jusqu'à vous faire vomir vos churros, [Rec] est une sorte de machine à vomir cinématographique... J'aime bien, de temps en temps, me faire un petit film de genre (même si ça fait quelques années qu'il ne s'en ...
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«Le cinéma peut certes raconter une histoire, mais il ne faut pas oublier que l'histoire n'est rien». Ceux qui n’ont rien de catégorique à opposer à ces propos de Germaine Dulac ont alors toutes les chances d’apprécier The Element of Crime, le 1er long métrage de Lars Von Trier. The Element of Crime est en effet un film purement visuel dans lequel le scénario ne devient qu’un prétexte à l’expérimentation technique. Une ...
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Palme d’or à Cannes en 1958, «Quand passent les cigognes», de Kalatozov, est le film étalon du grand renouveau du cinéma russe (porté par des cinéastes comme Chukhrai, Klimov et plus tard, Tarkovski), après les longues années d’apathie forcée sous le règne stalinien. Mélodrame romantique, et surtout psychologique, sur le sentiment de culpabilité d’une femme ayant trompé son amour et celui de son amant parti au front, le film ...
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La violence, la souffrance, le sang au cinéma. Pourquoi pas, mais à la condition impérative que de telles thématiques ne soient pas la fin en soit du film, mais servent à développer un quelconque propos, comme la dénonciation par exemple, aussi trivial que cela puisse paraître. Non, Laugier nous montre de la violence pour nous montrer de la violence, et étonne par l’absence de toutes réflexions possibles sur laquelle son film pourrait ...
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Dès qu’on parle du cinéma de Jodorowsky, on aborde invariablement la dimension mystique et ésotérique de ses films, comme si c’était l’unique particularité de son œuvre. Il est évident que la construction récurrente de ses films sous la forme de la quête, personnelle, existentielle ou spirituelle, est une composante importante de son cinéma car elle est indiscutablement une composante importante de la vie même du cinéaste. Et ...
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Je me suis encore fait avoir, avoir par une flopée de critiques dithyrambiques sur ce film. Je retiens la leçon, sans désespérer pour autant de voir apparaître un jour, dans le paysage désertique du cinéma fantastique, un digne successeur de l’inégalé Carpenter. The Mist, adapté de Stephen King, est l’exemple type du film frustrant pour l’amateur du genre, un saccage honteux, un gâchis de pellicule, de temps (2 heures de ...
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Superbe ouverture, sur Haendel. Un noir et blanc somptueux, des gouttes d'eau au ralenti, un enfant qui tombe... Déjà, on pense au «Miroir», et à ces plans du petit garçon dans son lit: même couleur, même rythme. Ici, c'est plus maniéré, la musique joue trop dans le grandiose facile, mais c'est pas grave. A l'instar de «The element of crime», on accroche tout de suite l'image. Un petit sourire en coin, on se dit qu'on va passer un ...
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Godard est un cinéaste très talentueux, un défricheur d’images inédites, de sons inouïs, de rythmes nouveaux… Avec toujours cette obsession récurrente : comment raconter une histoire neuve? Comment s’affranchir de ce qui a été fait? Son œuvre, qui ne répond jamais vraiment à ces questions mais en pose continuellement d’autres, semble en perpétuelle quête. Mais on a parfois le sentiment que le cinéaste ne désire pas ...
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Visconti est un grand cinéaste, indéniablement. Et "Mort à Venise" est assurément un chef d'oeuvre. Cependant, le cinéma de Visconti ne m'a jamais profondément emballé ou touché. Il y a quelque chose de trop rigoureux, de trop maîtrisé chez ce cinéaste, qui, au final, fait que ses films sont superbes, certes, mais d'une beauté froide, distante, qui ne parvient jamais à me submerger totalement. Je me reconnais ainsi complètement dans ...
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"La forêt d'Emeraude", réalisé par Boorman en 1985, constitue un petit divertissement plutôt plaisant à regarder, ce qui est déjà assez remarquable en soi vu la médiocrité habituelle de ce type de productions. Visuellement, le film est honnête, même si la beauté des images (toute relative, n'exagérons rien) est uniquement empruntée aux décors naturels du film et n'est en rien le fruit d'un travail cinématographique. On apprécie ...
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Aguirre est un conte sur la folie des hommes. Narrant l’épopée de mercenaires espagnols à la recherche de l’Eldorado, le film se réfère en partie à une réalité historique mais est surtout une représentation plus vaste du XVIème siècle, siècle de tous les possibles et de toutes les conquêtes. Dès le 1er plan, on comprend que l’on va assister à une descente aux enfers. Très vite, l’attention se focalise sur le personnage ...
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J’avais un souvenir persistant de ce film, de l’ordre quasi exclusif du ressenti: des sensations de chaleur, d’humidité, des impressions qui ont fini par me convaincre de le revoir. Ceci fait, j’ai pu apprécier toute sa richesse, de la maîtrise technique à la poésie fulgurante de certaines séquences, en passant par la problématique sociale. Tsaï Ming-Liang a une foi inouïe dans l’image, ce qui lui permet de se passer de ...
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"Zoo" est un film parfois intelligent, parfois très beau, avec un véritable travail de mise en scène, une recherche sur la lumière très intéressante, etc... Mais ça ne prend pas. Les cinéastes qui créent leur univers sont intéressants, mais il arrive que leur univers nous soit totalement étranger. C'est mon cas avec la majeure partie des films de Greenaway. Cette attirance pour la perversité, pour les situations malsaines, ce penchant ...
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"Vive l’amour" est un bel exemple de l’art de Tsaï Ming-Liang et de sa capacité à rendre palpable l’invisible, à nous faire comprendre parfaitement les sentiments des personnages, sans la moindre parole explicative, presque sans dialogue, juste par une mise en scène saisissante, d’une justesse et d’une précision qui forcent le respect (avec un talent tout particulier pour le cadre). Cette économie de mots ainsi que l’absence de ...
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Mais pourquoi donc faire tout ce foin chauviniste pour un film qui a tout d’une production américaine, allant même jusqu’à être tourné simultanément en français et en anglais histoire d’être sûr que nos amis américains ne pensent pas qu’il s’agisse d’un film français trop exigeant? C’est honteux, je vous assure, ce reniement de soi!.. Tout d’abord, ne croyez pas ce que vous pourrez lire ici ou là sur ce film et ...
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"Les chaussons rouges" est un film qui réunit le meilleur et le plus mauvais du cinéma du duo Powell / Pressburger. Le côté merveilleux, féérique de ce cinéma y atteint ici son zénith et sa plus belle forme, tout en côtoyant ce qu’il y a de plus mielleux, avec une tendance au sentimentalisme romantico cul-cul, chez les deux cinéastes. L’intrigue dramatique du film est donc traitée "à l’américaine" (le film a connu un grand ...
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"Les oiseaux" est probablement, aux côté de "Psychose", l’un des films les plus connus et les plus populaires de Alfred Hitchcock. C’est un film qui est probablement à l’origine de tout un pan du cinéma de divertissement (je pense notamment aux "films catastrophe") qui continue à puiser, dans les codes de ce film, et plus de 40 ans après, ses principales sources d’inspiration. Il faut bien avouer qu’en termes de maîtrise du ...
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En ces temps où l’art du documentaire ne se résume plus qu’à la recherche du buzz, conjuguant alarmisme et sentences pseudo-moralistes vulgaires, "La vie moderne" fait office de véritable oasis. Alternant plans séquences, portés par la musique de Fauré, sur les routes des Cévennes, et plans fixes sur ces visages de paysans, Depardon fait montre d’une maîtrise esthétique certaine. A voir par exemple la séquence sur Marcelle Brès ...
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Réalisé en 1955, "Il Bidone" fait partie de la 1ère période, plus ou moins néoréaliste, du cinéma de Fellini. Période qui n’est pas la plus riche du Maestro, mais qui compte quelques films intéressants, dont "Il Bidone" n’est pas des moindres. Le film nous narre l’histoire de 3 détestables arnaqueurs, passant leur temps à "bidonner" de pauvres gens. Leurs diverses arnaques, assez machiavéliques, ont d’abord l’allure de ...
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C’est quoi "4 aventures de Reinette et Mirabelle"? Un film gentillet, assez ringard, digne d’une fiction TV familiale de TF1? Une sympathique étude de mœurs, pleine d’humour, captant subtilement "l’air du temps"? Ou alors du cinéma qui sous les airs de la simplicité (mais une simplicité recherchée, travaillée), touche du doigt une réalité complexe, pouvant même se prévaloir d’une réelle dimension philosophique? Je ne sais ...
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Presque toujours, en le prudhomme Rohmer, une petite chose s’en vient amendrir mon bon plaisir. Et il ne s’agit point d’une défaute précise du prudhomme qui serait aisément identifiable, de puis et que ses films toujours pêchent pour de différentes causes. Tantôt le travail de la forme est uscit, et alors la démarche ou le fond déçoivent ("L’anglaise et le duc", "Les amours d’Astrée et de Céladon"), tantôt le contraire nous ...
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"L’amour à mort" est un film très intéressant, mais qui n’est pas à la hauteur de ses ambitions. Des thématiques profondes sont traitées avec une légèreté qui fait tâche face à la recherche formelle très pointue que mène Resnais. Les mots sont impuissants à atteindre le niveau de la mise en scène. Les acteurs sont incapables de soutenir le niveau des questions soulevées par le film. Sabine Azéma en tête, qui à part crier et ...
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Il serait malhonnête de ma part de ne pas reconnaître un certain talent au cinéaste Terrence Malick, même si tous les mérites d’un film comme « Les Moissons du ciel » (ou en tout cas les qualités qui empêchent au film de totalement sombrer dans le plus banal) reposent très largement sur les épaules du directeur de la photographie espagnol, Nestor Almendros. Celui-ci a en effet réalisé un travail significatif, notamment sur la ...
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