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Après avoir fait renaître Bruce Wayne, dans un Gotham City plus réaliste et contemporain que jamais, Nolan explore davantage le monde qu’il a adapté dans Batman Begins. Ce Gotham City très noir et pessimiste permet un rapprochement saisissant entre le film de super-héros et notre réalité quotidienne, ainsi que nos principales préoccupations : il plane dans The Dark Knight une réflexion sur nos craintes. Batman se retrouve ici confronté au Joker, interprété par un Heath Leadger littéralement habité. L’acteur nous saisit par sa prestation, qui traduit magnifiquement la folie et la perversité de son personnage. Leadger pourrait d’ailleurs à lui seul voler la vedette à Christian Bale. Ce n’est pas sans compter sur l’importance des rôles secondaires, nombreux, et essentiels à l’intrigue. Le film conserve tout à fait un esprit de Comics. Tout d’abord, dans le thème abordé, certes très manichéen : Héros contre le Mal. Le montage dynamique et serré, comme dans les bulles d’une bande dessinée, et l’approche des scènes d’action, respectent l’esprit Comics. Ici, le scénario n’a pas été écrit pour mettre en avant tel ou tel acteur. Il supporte tout simplement une histoire, et des personnages. La densité du scénario, qui par moment, aurait d’ailleurs tendance à nous perdre, justifie les 2h30 du film. Certaines scènes comportent une intensité dramatique, et une noirceur rarement atteinte au cinéma, et qui plus est, dans ce genre de film. Nolan réutilise brillamment les codes du polar et du thriller, tout en entretenant le suspense avec maitrise, dans une intrigue passionnante, et très (voire trop ?) riche. The Dark Knight est donc un film de très bonne facture, mais pas seulement. Il surpasse de loin tous les films de super-héros que l’on a pu voir. Il nous confirme le grand talent de Christopher Nolan. Du scénario à la réalisation, en passant par la mise en scène, l’interprétation des acteurs, et les effets spéciaux, The Dark Knight touche la perfection.