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Le cinéma queer avait pour l'instant pour moi surtout les couleurs du cinéma de Yann Gonzalez : une esthétique onirique recherchée, mais un peu froide.
Le film d'Alexis Langlois est donc pour moi une véritable surprise : il est chaleureux, romantique, amusant et lyrique. Il est aussi d'un kitsch absolument extrême, symbolisé par le personnage de Steevyshady, joué par un Bilal Hassani déchaîné.
L'histoire d'amour entre Mimi Madamour ...
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Rarement le propos d'un film m'aura aussi peu intéressé.
Cette histoire de photographe qui s'exile au Canada ne présente pour moi aucun intérêt : les péripéties de sa vie sont communes et sans relief.
Le contraste avec ce qui nous est montré est d'autant plus perturbant : sur son lit de mort, le photographe va être interviewé par deux étudiants journalistes avec tout un procédé très impressionnant, et en présence de sa femme. ...
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Je pensais que le cinéma français, avec sa production annuelle pléthorique, finirait un jour par avoir abordé tous les styles possibles... et puis arrive un film comme Vingt dieux, mélange improbable de Ken Loach (façon La part des anges) et de Raymond Depardon, tourné avec des acteurs non professionnels quelque part dans le Jura.
Un film solaire, tendre et dur à la fois, qui ne ressemble à aucun autre.
Il faut à la réalisatrice ...
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Serebrennikov, c'est l'escalade permanente vers toujours plus de virtuosité.
Les mouvements de caméra dont le réalisateur russe est friand trouvent ainsi dans ce film une expression complètement folle, par exemple dans un plan qui voit l'acteur Ben Whishaw passer de décor en décor d'un seul élan, changeant d'époque à chaque fois qu'il ouvre une porte.
Limonov ménage aussi, et c'est moins fréquent, quelques moments de calme reposants, ...
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Emmanuel Courcol, le réalisateur d'En fanfare, est un excellent scénariste. Outre le scénario de son premier film, le très agréable Un triomphe, on lui doit également ceux de Welcome ou de Mademoiselle, par exemple.
Il y a dans son écriture une sécheresse, un sens du rythme et une finesse qui rendent ses films extrêmement efficaces et émouvants. Ici, les personnages sont admirablement dessinés, y compris les seconds rôles. Leurs ...
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Voici une oeuvre conceptuelle par excellence.
Miguel Gomes nous propose de suivre en alternance deux sujets : le périple de personnages dans des décors de studio en carton-pâte d'une part, et des images actuelles des mêmes lieux filmés comme le ferait un touriste allemand aviné avec un vieux caméscope, d'autre part. Le tout dans un noir et blanc au gros grain.
Il faut une demi-heure pour comprendre ce que je viens d'écrire, puis encore ...
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Le précédent film de David Leitch (Bullet train) m'avait plutôt plu.
J'avais apprécié son énergie survitaminée, son rythme imparable, l'utilisation parfaite d'un casting étonnant et enfin un goût pour la surenchère qui semblait sans limite.
Dans le scénario de The fall guy on retrouve l'aspect débridé de son prédécesseur, mais malheureusement ici en plus bavard et moins visuel. Le rythme me semble moins maîtrisé et surtout, le ...
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Curieux de découvrir le phénomène qui a attiré plus de dix millions de spectateurs français en salle, j'ai profité de son arrivée sur Canal+ pour découvrir le film d'Artus.
Je m'attendais à beaucoup de choses mais pas vraiment à cette comédie à la fois extrêmement modeste et réalisée d'une façon hyper-efficace.
Pour commencer, disons que le film se situe dans une longue tradition de comédies françaises dites de caractères (et ...
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Pas facile de dire du mal de ce film très consensuel, traitant sous forme de conte la Shoah.
Et pourtant rien ne va dans La plus précieuse des marchandises. L'animation 2D proposée par Michel Hazanivicius est d'abord d'une pauvreté rédhibitoire : si les illustrations sont "jolies", elle pâlissent en comparaison de ce que l'animation propose aujourd'hui (allez plutôt voir l'incroyable film Flow, vous comprendrez ce que je veux dire). ...
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Premier film d'une jeune réalisatrice, Diamant brut révèle également une toute jeune actrice qui crève l'écran et dont on a pas fini d'entendre parler, Malou Khebizi.
Nous sommes dans la banlieue de Fréjus, dans un milieu défavorisé et une famille exclusivement féminine : Liane, qui se rêve en star de télé-réalité, sa mère et sa petite soeur.
Agathe Riedinger filme tout ce petit monde caméra à l'épaule, avec beaucoup de ...
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L'immense mérite de ce film documentaire réalisé à huit mains (deux réalisateurs palestiniens et deux israéliens) est de faire ressentir presque physiquement la violence de la colonisation en Cisjordanie.
L'arbitraire des actions de destruction des Israéliens, la résilience digne de Sisyphe des Palestiniens qui semblent toujours en capacité de reconstruire leur village séculaire, la violence décomplexée des colons couverte par ...
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Une fois n'est pas coutume, j'ai beaucoup aimé ce film de Clint Eastwood.
Le mérite en revient probablement en grande partie au scénario de Jonathan Abrams, d'une finesse remarquable. L'intrigue (dont la bande annonce révèle un peu trop facilement le pitch) progresse rapidement au-delà de son point de départ, et ses développements sont très bien conçus.
Les retournements de situation sont excitants, les dilemmes des différents ...
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On peut aller voir Monsieur Aznavour simplement pour en savoir plus sur le chanteur.
De ce point de vue, le film de Grand corps malade et Mehdi Idir est une réussite : il est informatif et jamais ennuyeux. Le propos est donc intéressant pour ceux qui ne connaissent pas sur le bout du doigt la carrière d'Aznavour, et en particulier il apporte beaucoup d'éléments sur la période précédant la célébrité.
Mais pour moi, l'intérêt ultime ...
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Dans la riche filmographie de Billy Wilder, La garçonnière marque un point d'inflexion notable : succédant à l'immense succès de Certains l'aiment chaud, c'est à partir de ce film qu'une véritable équipe va se constituer autour du réalisateur pour l'accompagner jusqu'à la fin de sa carrière.
Il faut dire que le film est une réussite artistique sur tous les plans. Les décors d'Alexandre Trauner sont splendides : la fameuse salle de ...
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The substance n'est pas réellement un film d'horreur. Moi qui suis assez sensible à l'épouvante, je n'ai jamais eu peur une seule fois en regardant le film de Coralie Fargeat, qui est plutôt à classer dans la catégorie "c'est tellement gros qu'on en rigole".
L'intérêt du film est assez compliqué à définir, le fait de l'apprécier découle probablement d'un effort de cinéphilie assumé. Il faut en effet accepter les conventions de ...
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Le léopard des neiges est malheureusement le dernier film de Pema Tseden, décédé brutalement lors de la post-production de sa dernière oeuvre. Nous n'aurons donc plus de nouvelles du Tibet de sitôt : le réalisateur tibétain était en effet le seul qui trouvait avec régularité le chemin des écrans français.
Son dernier opus est centré sur une situation étrange : un léopard des neiges est retenu prisonnier dans un enclos de ...
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Voici un film d'animation qui ne ressemble à aucun autre.
Le "héros" du film est un chat qui ne parle pas, et n'a pas de nom. Ce rejet de l'anthropomorphisme, usuel dans le monde de l'animation, est déjà en soi un profond gage d'originalité.
La parti-pris naturaliste de la narration est ainsi captivant : nous vivons la soudaine montée des eaux exactement dans les mêmes conditions que notre héros-chat. Ses rencontres, ses découvertes et ...
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On retrouve dans ce film d'Emanuel Parvu la même rigueur millimétrée que celle qui fait le sel des films de son compatriote Cristian Mungiu : chaque nouvelle péripétie découle de choix qu'ont fait précédemment les personnages, conformément à leurs valeurs.
Ce qu'on voit à l'écran est donc le fruit, non du destin, mais uniquement du comportement des protagonistes : cela donne une force incroyable à ce type de film, qui paraît être ...
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Le petit théâtre habituel de Guiraudie est ici proposé à la mode automnale.
Les décors habituels de l'Aveyron servent de décors à une sarabande attendue, mais toujours aussi délicieuse : un homme fort qui vient de mourir, sa femme, son fils énervé, un curé, un voisin et un étrange visiteur qui va agir sur ce petit monde un peu comme celui du Théorème de Pasolini.
Le désir sexuel semble sautiller de personnage en personnage comme ...
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Le voici le grand film de 2024, la Palme d'Or incontestable, le film parfait qui parachève le parcours d'un cinéaste d'exception, mais qui réserve surtout un intense moment de satisfaction jouissive à ses spectateurs !
Anora présente les mêmes caractéristiques que Parasite de Bong Joon-Ho, dernière Palme d'Or de ce niveau : un scénario surprenant du début à la fin, une capacité à marier les styles hors du commun (romance, drame ...
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Le grand intérêt du film précédent de Claude Barras (il est vrai écrit par Céline Sciamma, qui sait y faire) était délicieux car il pouvait être regardé de plusieurs points de vue : celui de l'enfant, celui de l'adulte, et celui de l'enfant sommeillant dans l'adulte.
Il y avait dans ce film une inventivité de tous les instants, une tendresse mêlée de nostalgie et de fantaisie.
Rien de tout cela n'est présent ici. Le propos est ...
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Quand un film comprend des passages de comédie musicale, et que ces derniers ne fonctionnent pas, alors le sentiment d'un échec total gangrène le film sans rémission possible.
Joker : folie à deux reprend pourtant la plupart des éléments qui m'avaient plu dans le premier opus : l'absence totale d'effets spéciaux, une atmosphère glauque, une sorte de vérisme cru et alambiqué.
Malheureusement, les passages chantés sont ici d'une ...
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Devant son casting incroyable et l'intense battage médiatique autour du film, j'ai quelques scrupules à dire du mal de ce film.
D'autant plus que la première partie, consacrée à l'adolescence des deux personnages, est tout à fait charmante.
Les deux interprètes principaux (la formidable Mallory Wanecque, remarquée dans Les pires, et Malik Frikah) présentent l'énorme avantage de ne pas être connus : on peut d'autant plus facilement se ...
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All we imagine as light est un film de fiction qui se pare de tous les atours du film documentaire : attention extrême aux détails, capacité à saisir l'essence même de certains lieux, lumière naturelle, absence de péripéties dignes de ce nom dans l'intrigue (l'évènement le plus notable est l'arrivée d'un auto-cuiseur en provenance d'Allemagne).
Que cela ne vous freine pas pour aller voir ce film : la réalisatrice Payal Kapadia, ...
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A quelques semaines de la si importante présidentielle américaine, il faut absolument aller voir The apprentice.
Le film d'Ali Abbasi nous fait voir Donald Trump avant le succès. Il nous fait ressentir d'une façon presque charnelle l'extrême médiocrité du bonhomme et son incommensurable confiance en soi, qui dépasse tout ce qu'on peut imaginer.
L'extrême culot, allié à une souveraine mauvaise foi, soulève des montagnes, comme le ...
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Il y avait bien des manières de rater ce film, qui suit durant 48h un jeune Guinéen sans papier, qui parcourt sans relâche les rues de Paris en tant que livreur Uber.
Boris Lojkine aurait pu ainsi concevoir un film pétri de bons sentiments, dans lequel le jeune Souleymane n'aurait rencontré que de mauvaises personnes (à la Dardenne) et aurait accumulé tous les malheurs du monde. Il aurait pu aussi construire un drame, précipitant son ...
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Aller voir le nouvel Ozon est devenu un rituel semblable à celui qui consistait il y a quelques temps à aller voir le nouveau Woody Allen : l'assurance quasi-annuelle de retrouver les fondamentaux d'un auteur, et la quasi certitude de ne pas voir un chef d'oeuvre.
La filmographie du réalisateur / scénariste / producteur semble s'accélérer ces dernières années avec une série de films produits à une cadence effrénée (c'est son sixième ...
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Le cinéma vietnamien semble s'installer durablement dans le paysage du cinéma d'auteur : après L'arbre aux papillons d'or l'année dernière (caméra d'or), ce fut en ce mois de mai au tour de Viet and Nam de charmer Cannes.
Ce troisième film du jeune Minh Quý Trương (34 ans), formé au Fresnoy, est étonnant de maîtrise, dans un genre qui m'a irrésistiblement rappelé le cinéma atmosphérique d'Apitchatpong Weerasathekul : même ...
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Alors que beaucoup de films médiocres sortent en salle, on se demande bien pourquoi le nouveau film de Richard Linklater sort directement sur Canal+.
Hit man est en effet une comédie très agréable, "à l'ancienne" : une intrigue, tirée de faits réels, très amusante (un quidam qui "feint" d'être un tueur pour le compte de la police se trouve embarqué dans une drôle d'histoire), une réalisation racée et nerveuse, des acteurs qui ...
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Ce premier film de Laetitia Dosch est une fantaisie sympathique et légère, originale et parfois intrigante.
Le procès du chien commence comme un autoportrait en creux : du chien, il n'est que superficiellement question, le vrai sujet avec lequel la caméra se régale est l'actrice / réalisatrice elle-même.
On a plaisir à suivre ses déambulations d'avocate spécialiste des causes perdues, à la vie sentimentale brinquebalante.
Le film ...
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N'est pas Justine Triet qui veut.
Difficile en effet de ne pas comparer Le fil à Anatomie d'une chute : même sujet (l'accusé a potentiellement assassiné son conjoint), même ambigüité sur ce qui s'est réellement passé, même accent mis sur le rôle des différents protagonistes (et de l'avocat en particulier), même relativité des témoignages et mêmes coups de théâtre.
Dans le film de Daniel Auteuil, tout paraît un ou plusieurs ...
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A quelles conditions aimerez-vous Megalopolis ?
Si vous aimez les films dont rien de dépasse, cohérent de bout en bout, maîtrisé et de bon goût, alors n'allez pas voir le dernier Coppola.
Si au contraire vous aimez être surpris à chaque plan par mille trouvailles visuelles, que vous ne rechignez pas à faire un effort dans les quinze premières minutes du film pour identifier les personnages et les liens qui unissent, et que vous ...
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Difficile de voir le dernier film de Sophie Fillières sans penser aux conditions de son tournage. La réalisatrice a en effet déclaré une maladie foudroyante pendant le tournage, puis est décédée soudainement avant d'avoir terminé le montage, repris alors par ses deux enfants, Agathe et Adam Bonitzer.
Le film étant un autoportrait déclaré (Agnès Jaoui porte les vêtements de Sophie Fillières, va voir le vrai psy de Sophie Fillières, ...
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Sensation du dernier Festival de Cannes (beaucoup voyait en lui la Palme d'or), le nouveau film de Mohammad Rasoulof est remarquable.
Comme souvent dans les films iraniens, le scénario est un bijou de thriller psychologique. Nous entrons dans une famille de la classe moyenne : le père est juge (donc proche du régime), les filles sont des jeunes de leur temps, adeptes des réseaux sociaux, et la mère essaye de ménager les bonnes relations ...
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J'aime beaucoup l'animation japonaise, et je suis toujours plutôt enclin à une opinion a priori favorable quand je vais voir un film de ce type - surtout s'il a été coopté par un grand festival (ici la Quinzaine des réalisateurs).
Anzu commence d'ailleurs plutôt bien : une atmosphère à la Ghibli, une attaque plutôt intrigante (une petite fille qui a perdu sa maman et dont le papa est inconséquent), et un chat patibulaire et ...
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Le nouveau film de Patricia Mazuy commence plutôt bien. On est à la fois intrigué et charmé par la rencontre entre la bourgeoise Huppert et la prolo Herzi (je caricature à dessein, car le film, d'une certaine façon, le fait aussi).
Malheureusement, le charme n'opère que quelques minutes. La mise en scène lourdingue, le scénario écrit avec des moufles (François Bégaudeau fort peu inspiré sur ce coup), l'invraisemblance des situations ...
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