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Alors que beaucoup trop se fatiguent dans un débat ridicule pour savoir si ce film fait l'apologie ou la condamnation de l'infidélité, pourquoi ne pas la voir tout simplement comme un sujet-support pour la folie du tandem Dujardin / Lelouch dans leur ambition de remettre au goût du jour le film à sketch? Il faut le reconnaître, en ces termes, le film est réussi. Et il est même très drôle parfois. De l'humour sans filet, (dé)culotté et ...
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Impossible de se faire un vrai avis sur le vif du dernier film de Cronenberg, preuve en est des critiques extrêmement divisées depuis sa sortie, c'est soit blanc soit noir. Pour ma part, je reconnais avoir vécu une expérience singulière. Pendant la projection, je n'arrivais pas à saisir, je n'étais pas confortable et pourtant le film m'attirait, je ne savais pas si j'étais en train de détester totalement le film ou si je l'aimais. Un peu ...
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Audiard surprend, parce qu'il abandonne ses mises en scène coup de poing, percutantes, pour prendre le soin d'installer une sensibilité palpable dans le récit, et le rend par la même occasion au moins aussi percutant et fort. Il peut déstabiliser ceux qui s'étaient habitué à un film comme l'excellent Un Prophète, mais Audiard c'est comme ça que je l'aime aussi. Dans une approche naturaliste sans fioriture, en dépeignant des anti-héros ...
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Moonrise Kingdom, ce n'est pas seulement une mise en scène jouissive réglée au millimètre prêt, une maîtrise de la caméra impeccable et une esthétique féerique et envoûtante, c'est aussi un conte initiatique absolument fabuleux. Anderson sait ce qu'il fait et le prouve avec ce film où il prend vraiment plaisir à être derrière la caméra et cherche à communiquer ce plaisir. C'est un film agréable, posé, drôle, sucré et juste ...
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Dans The Mist, Darabont aborde déjà des sujets qu'il approfondira largement dans la série The Walking Dead: en prise avec un phénomène inexpliqué et meurtrier, les humains finissent peu à peu par être plus dangereux que ce qui les guette à l'extérieur. Pour moi, c'est une jolie surprise, ne m'attendant pas à un film du niveau de La Ligne Verte ou des Evadés, j'ai pris le film comme une série B, un film d'"horreur" sans prétention. ...
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Cette fresque épique en couleur produit par Lucas et Coppola fait parti de ces grandes réussites du cinéaste Kurosawa dans les chambaras. Il allie l'héroïsme au pathétisme, l'humour au drame avec une maîtrise exceptionnelle et livre une fabuleuse aventure qui mérite d'être vue. Impressionnant et humble à la fois, il sait allié les moments grandioses à ceux beaucoup plus intimes et balance un concentré d'humour très efficace, dans ...
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Un résultat en demi-teinte en ce qui me concerne pour le nouveau film de Tim Burton. On est loin de la catastrophe d'Alice au pays des merveilles, mais une fois de plus le réalisateur se repose sur ses formules et sur son matériau de base. Au final, une oeuvre inégale bourrée de bonnes idées trop souvent mal exploitées et bâclées. Le contraste entre Barnabas et le monde moderne est trop peu présent, à part Pfeiffer, les autres ...
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Qu'on se le dise, Avengers est vraiment ce qui se fait de mieux en terme de spectacle hollywoodien, c'est un bijou de divertissement. Là où Whedon est particulièrement fort, c'est dans sa capacité à gérer un nombre imposant de personnages en parvenant à jongler avec leurs caractéristiques et le charisme de ses acteurs. A partir de là, il se fait plaisir, mais vraiment plaisir, à tel point que l'ont sent ce plaisir de la mise en scène ...
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Je suis resté plutôt imperméable au film, malheureusement. Dès le départ je n'ai pas été emporté par le parti pris de la mise en scène, et à partir de là difficile d'accrocher au récit. L'intérêt manqué pour moi, pour que je m'investisse vraiment. Malgré cela, de très belles scènes parsèment le film, et surtout, la distribution assez magistral rehausse le niveau du film et j'ai pu le regarder jusqu'au bout sans trop de mal. ...
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Pas forcément facile de se faire un avis sur le dernier long-métrage de Chabat. On peut rire de bon coeur mais il s'avère que l'humour reste relativement répétitif et pas toujours varié, malgré les belles trouvailles. Les comédiens s'amusent, ça c'est sûr, et parviennent à transmettre cette dose d'enthousiasme et de bonne humeur au spectateur. Toujours est-il que le scénario reste très limité et présente trop de lacunes. C'est ...
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Pour la génération d'aujourd'hui, évoquer Autant en emporte le vent prête à rire. C'est le vieil Hollywood, le kitch, la durée aberrante et un récit supra développé, complexe et étiré à en n'en plus finir, le tout rempli de naïveté. Pourtant, il faut le reconnaître, le film fait parti de ce qui a été fait de mieux en terme de forme durant cet âge d'or d'Hollywood. S'appropriant toutes les recettes classiques développés par le ...
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Cris et chuchotements est la preuve irréfutable que le génie bergmanien peut aussi s'opérer dans un film en couleurs. Véritable bijou esthétique qui allie l'oppression du rouge vif à l'innocence du blanc, Bergman nous plonge au coeur des enjeux qui ont toujours fait son cinéma à travers ce huit-clos poignant et captivant. Grâce à ses comédiennes, maîtresses dans l'art de l’ambiguïté et de mélanger les sentiments, il fait de ce ...
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Avec son approche très naturaliste, Wesh Wesh ... séduit par son côté "à vif" et corrosif. Construit en tant que brûlot, RAZ prend tout de même son temps pour dépeindre un quotidien qui s'empourpre dans sa propre routine. Le spleen de la banlieue est sublimé par des plans nocturnes et un charme de film fait et construit sur le tas. Malgré ses nombreux défauts, ils font partie du charme du film et le font persister. C'est vrai qu'on ...
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En tant que reconstitution, le film est formellement très réussi que ce soit au niveau des décors et de l'interprétation, mais le film présente des lacunes en terme de récit, étant soit trop condensé ou alors il s'attarde sur des passages faiblards et manquant d'intérêt. C'est probablement dû au défi risqué que se sont posés Kapur et Hirst, celui d'allier le récit historique à l'exploration du personnage d'Elizabeth. Trop de ...
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Le nouveau long-métrage de Lucas Belvaux s'impose par sa singularité et sa force rare dans le paysage cinématographique français.Un cadre parfait et une histoire prenante, il achemine son récit par un rythme lent mais une machine parfaitement huilé. Dans le bruit et le chaos de la mécanique, erre l'âme humaine et ses remords, ses hontes et sa culpabilité. Car la première chose que fait ce film, c'est de nous interroger nous sur la ...
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Pas grand chose à dire sur ce divertissement qui en soi n'a rien d'un grand film mais qui n'en a pas la prétention non plus. Juste un délire qui se laisse facilement regarder même si la fin est outrageusement grotesque. Mais une chose est sûre, on en sort et on a qu'une seule idée en tête: faire la fête. En cela, on peut dire que le film a réussi son contrat.

Comme pour M le Maudit, Fritz Lang bouscule notre morale en nous interrogeant sur la culpabilité mais avec le cheminement inverse. On est d'abord rempli d'empathie pour cette homme bon mais aveuglé (magnifiquement interprété par Edward G. Robinson) et toute notre haine va vers cette femme et son compagnon qui exploitent sans remord (ou presque) notre héros. On en vient à souhaiter ce qui arrive, et Fritz Lang ne nous trompe pas, il exauce ...
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Benoît Jacquot sait filmer les femmes comme personne, il sait créer un univers propre et saisissant, et il sait s'approprier un récit pour le tourner à sa sauce. Si pour le cours d'Histoire, on repassera, Les Adieux à la reine reste un beau film, aux enjeux particuliers et inattendus, dans lequel une simple liseuse voue une admiration sans borne pour sa reine (on retrouve la pop star de Coppola ici). Mais comme son personnage principale, le ...
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Kaurismäki est probablement un des seuls cinéastes vivants à savoir dresser des contes aussi concrets, simples et pourtant bouleversants. A partir d'archétypes, de situations quasi-banales, il fait du classicisme un film d'auteur en faisant évoluer son récit avec sobriété et intelligence. Avec la maîtrise et la sensibilité qu'on lui connaît, il met son héros face à diverses embûches pour finalement, et c'est fréquent dans son ...
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Très belle expérience cinématographique qu'est ce court de Sophie Letourneur. La jeune cinéaste fait le choix judicieux de retourner au court-métrage pour son récit, à travers lequel elle nous conte une histoire de jeunesse mais s'attaque aussi aux formes du cinéma en expérimentant sur le son. Résultat: une atmosphère inhabituelle mais plaisante qui marche parfaitement.

Dans ce road-movie atypique où ce mêle absurdité et pessimisme, Bouli Lanners dresse un beau portrait pictural de la Belgique en y faisant évoluer 2 écorchés vifs un peu loosers qui n'attendent rien de la vie mais qui se contentent de vivre. C'est la collision de 2 morceaux brisés qui finissent doucement par fusionner, même s'il y a toujours des fêlures et que la rupture n'est jamais loin. Eldorado n'est donc pas une leçon de vie, ou un ...
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C'est le troisième film que Coppola tourne avec peu de moyens, selon ses désirs, après L'homme sans âge et Tetro, mais cette fois-ci il le tourne aux états-unis. Dans un univers gothique très esthétique, où le surnaturel et l'intemporel sont partout, il livre malgré les apparences une oeuvre très personnel. De premiers abords, le film est une sorte de "what the fuck" dans lequel Coppola s'amuse à détruire tout repère. Mais enfin il ...
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King Hu renouvelle le genre du film kung fu et inspire les cinéastes jusqu'à aujourd'hui. Ses films sont toujours emprunts d'une folie et d'un côté quasi lyrique. L'hirondelle genre est un de ses chefs d'oeuvre, bijou d'esthétique et d'aventure. Le côté décalé est certainement moins présent mais toujours ici, en opposant deux personnages, la très sérieuse Hirondelle d'Or et Chat Ivre, toujours dans le décalage même quand il ne joue ...
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J'avais particulièrement été marqué par la lecture du roman de Nabokov et j'ai eu le plaisir de voir que Kubrick a choisi de l'adapter en se donnant une certaine liberté. Certes, le film est bien moins étoffé que le livre mais Kubrick fait des choix judicieux qui lui évitent de livrer une oeuvre beaucoup trop dense et lourde. Beaucoup de choses sont éludées, beaucoup d'épisodes supprimés mais le principal reste là. James Mason ...
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Le vrai souci avec John Carter, c'est que son histoire a été écrite il y a 100 ans et qu'elle a inspiré tout ce que l'on a pu voir jusqu'à aujourd'hui. Alors forcément, c'est dépassé, et ça n'évite pas le kitch. Malgré cela, la matière restait bonne puisqu'il s'agit tout de même d'un monde nouveau dont la mythologie peut parfaitement être exploitée par le cinéma. Les technologies d'aujourd'hui permettent également de livrer un ...
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Hong Sang-soo re-explore les méandres amoureux qu'il affectionne trop à travers à récit qui interroge le souvenir et ses altérités. Ainsi, deux versions d'une même histoire sont données de façon successive, un peu comme dans Le pouvoir de la province de Kangowon, sauf qu'ici ces deux versions ne correspondent pas. D'abord le point de vue de l'homme, sa frustration mais aussi son admiration face à la femme et sa virginité qui sont ...
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Un excellent biopic sur un homme extraordinaire: la photographie en noir et blanc et la prestation immense de Dustin Hoffman font de ce film un vrai récit envoûtant qui nous permet de découvrir l'homme qu'était Lenny Bruce. On vit avec lui et on est transporté par l'oeuvre tant ce personnage est fascinant et Dustin Hoffman en fait quelque chose d'encore plus fort. Un film bouleversant et grandiose.

Ce n'est pas tant l'utilisation du Dogme95 par Vinterberg qui nous intéresse ici mais bien la façon dont le danois met en scène ce drame familial. Bien sûr, sa manière de filmer nous transporte tout droit dans ce dîner de fête mais le montage nous confère une place bien plus distante des évènements. La force de Festen réside surtout dans son récit, épouvantable, qui nous fait voir toutes les relations tomber en décrépitude et ...
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Un récit épique offert par le génie nippon Kurosawa qui fait du bien à voir. Dans un récit ample aux multiples épisodes, il prend le soin de travailler soigneusement ses personnages et c'est ce qui fait toute l'âme de son film. En alternant entre bravoure, aventure et humour burlesque, il fait de son film (son plus gros budget), un conte extraordinaire doublé d'un film grand public d'une portée remarquable. Mifune est une fois de plus ...
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Pari raté pour Gus Van Sant dans cette mise en scène originale d'une chronique meurtrière dans laquelle les grosses ficelles font la queue pour apparaître à l'écran. Le film est parfois joliment construit mais chaque rebondissement se fait entendre à des kilomètres avec de gros sabots et à aucun moment on ne profite de l'intrigue film. On ne fait que suivre la carrière écoeurante d'une Nicole Kidman à 100% dans son rôle qui livre une ...
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Dès les premières images, Hong impose un style de cadre et de couleur et fascine aux premiers instants. Avec un naturel enthousiasmant, lui et ses acteurs livrent une chronique à la fois déconcertante et fascinante. Dans un rythme extrêmement lent (pour ainsi dire inexistant), le réalisateur décrit sa chronique tel un peintre, en prenant son temps, en le dénuant de toute superficialité. En s'effaçant derrière la réalité de ses ...
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Fleischer a des années d'avance avec ce Soleil Vert et le film ne cesse de croître en actualité. Dans une atmosphère futuriste-rétro, chaude et inquiétante, il nous entraîne dans les méandres de ce thriller d'anticipation aux côtés d'un Charlton Heston en grande forme. Le thème est abordé avec retenu mais sans artifice ni fumigène, le film ne cherchant pas à être politiquement correct, mais pas non plus provocateur pour rien. Il se ...
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Après avoir lâché son dogme prétentieux et pompeux qui pourtant, donna naissance à un très bon film (Festen), Vinterberg se noie dans une complaisance nauséabonde avec ce film hollywoodien qui est l'archétype du film raté. Parce qu'il faut le reconnaître, un film d'anticipation avec un tel casting et le réalisateur de Festen aux commandes, ça donne envie. Mais le danois s'englue dans un narcissisme putride et nous assomme à coup de ...
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"J'aime trop Gainsbourg pour le ramener au réel. Ce ne sont pas ses vérités qui m'intéressent, mais ses mensonges". Cette citation de Joann Sfar placée en début de générique de fin résume très bien les prises de position du réalisateur. Son approche s'éloigne largement des habitudes des biopics et c'est vraiment tant mieux. Sfar plonge le personnage de Gainsbourg dans un imaginaire pour en faire quelque chose de nouveau mais qui reste ...
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Cassavetes déstabilise, bouscule, dérange, insupporte, intrigue, émerveille, moque, aime et créer dans Faces. Tout ça à la fois. Difficile de dire si on a aimé ou non Faces. Un récit décousu, sans intérêt ni originalité apparentes. Pourtant, derrière tout ça on a une réflexion sur notre propre nature en tant qu'être tiraillé entre sentiments et pulsions. Cassavetes filme un moment de vie qui contient une infinité de moment de ...
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Polanski livre un thriller surprenant, qui en soit ne contient pas forcément grand chose, mais chez qui on trouve disséminé un peu partout, des indices, des traces, qui constituent un ensemble assez vaste qui fait de ce film étrange un objet particulier. L'intrigue est bonne, rondement mené, bien interprétée, et enfin, très maligne. Malheureusement, tout a l'air fouilli, confus, parfois même maladroit, parce que prévisible ou ...
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