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La sortie des séances réserve parfois son lot de commentaires un peu honteux qu'on préférerait ne jamais avoir entendus. A la fin de Bande de Filles, dans le couloir du cinéma, une dame donne son avis : " C'est tellement pas mon monde que je suis pas rentrée dedans ". Cette femme, n'ayant probablement jamais vécu au dix-huitième siècle ni dans l'Ouest américain, ne regarde donc jamais de film sur la Révolution française ni de western. ...
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Spoilers !
Il suffit d'ajouter un seul chiffre à son titre pour dire quelque chose de l'essence du dernier film de J.J Abrams. Super 8 devient alors Super 80, et définit parfaitement la nostalgie émanant de cet objet cinématographique. J.J Abrams plante le décor de son film dans un pays des merveilles ( Alice est bien présente ) qui concorde parfaitement à un certain cinéma de l'époque en même temps qu'à une insouciance typique de ...
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La centrale sifflera trois fois ( ou plus ).
La découverte de Grand Central apporte une interrogation sur la nationalité du dernier film de Rebecca Zlotowski : est-il français, ou américain ? Beaucoup des deux, français par la langue essentiellement, et américain par sa façon de raconter son histoire et sa capacité à s'inscrire dans des genres, en les traitant cependant d'une manière naturaliste. Car tout commence comme dans un ...
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( Des spoilers sur The Dark Knight Rises et un plagiat de Kill Bill Volume 2 se sont malicieusement glissés dans cette critique
Comme vous le savez, je suis passionné de cinéma. Et j'aime beaucoup les films de super-héros. Je trouve toute la mythologie autour des super-héros fascinante, et une des constantes de ces films - et des comics qui les inspirent bien évidemment - c'est qu'il y a le super-héros et son alter-ego. Clark Kent est en ...
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Spoilers inside.
Il ne faudrait pas remettre en cause la réunion des multiples talents oeuvrant dans Django Unchained, dont la réussite tient aux performances de haut vol de chacun d'entre eux. On dira que si Django est un des plus grands films de ces dernières années ( et des cent prochaines, le pari est peu audacieux tellement il est évident ), c'est bien sûr grâce :
-A la plume aiguisée, maligne, subtile de Quentin Tarantino
-A la ...
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Let's Dance !!
spoilers, ne surtout pas lire pour ne rien se gâcher
Jamais la fin d'un film n'aura produit cette sensation, étrange, d'être partagé entre deux émotions, de ne pas savoir quoi choisir entre la joie et la tristesse qui s'offrent à nous. Peut-être ne faut-il simplement pas choisir, et se laisser submerger par la bouleversante vague qui emporte le spectateur alors que le dernier Noah Baumbach se termine. spoiler: Quand ...
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Piteux Pieta ( spoilers dans le texte ).
Après Amour à Cannes l'année dernière, un autre film misanthrope sur l'humiliation rafle le plus prestigieux prix d'un grand festival de cinéma. Voici donc Pieta et son Lion d'Or obtenu à Venise ( où concourait également Spring Breakers, comme le disent les frères Coen, la vie n'a aucun sens ). Depuis une dizaine d'années a surgi une vague de films sud-coréens qu'on pourrait résumer - de ...
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Beigbeder fait un remake déguisé de Annie Hall, va jusqu'à citer le chef d'oeuvre de Woody dans quelques scènes ( Alice qui conduit comme Annie ), en reprenant des idées de mise en scène, un personnage ( Alice qui se conduit comme Annie ), mais le problème c'est qu'il n'y a aucun fond derrière. C'est un cinéma de l'imitation, de la pose. Allen n'avait rien inventé lui-même avec des procédés formels tels que l'adresse au spectateur, ...
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Cinéaste jusqu'alors un peu trop sûr de sa maîtrise et de sa virtuosité technique, Jacques Audiard trouve avec De Rouille et d'Os un matériau à la mesure de son talent. En adaptant le recueil de nouvelles de Craig Davidson, le réalisateur parvient enfin à se mettre au service de son histoire, plutôt que d'y étaler ça et là quelques bribes de démonstration formelle qui dans ses précédents films, gâchaient un peu l'ensemble. Et ...
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Après L'Assassinat de Jesse James ( je ne mets pas le titre entier parce que bon, ça serait trop long quand même, il faut pas exagérer non plus ), relecture du western et de sa mythologie, Killing Them Softly pouvait poursuivre le même type d'opération en s'attaquant à un genre bien précis et en en déconstruisant les codes. Seulement, le miracle ne se reproduit pas et la démythification n'a pas lieu. C'est même avec ses gros sabots ...
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Après deux chefs d'oeuvre, Bong Joon-ho s'attelle à un projet un poil moins ambitieux, en conservant toutefois les thématiques qui lui sont chères. Mother reprend ainsi des éléments de ses précédents films, mais le résultat n'atteint pas le niveau de ces derniers. On retrouve dans Mother ce qui fait l'habituel intérêt de l'oeuvre de Bong : une " antihéroïne " en lutte contre les institutions ( la justice et la police en prennent ...
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Quel beau personnage que Céline...naïve, touchante, à fond dans son trip, et toujours le visage illuminé par une certaine grâce. Il y a quelque chose de formidable qui se produit dans Hadewijch : le film adopte une mise en scène aussi pure que l'est son personnage principal. Il y a quelque chose qui coule d'une scène à l'autre, un mouvement d'une parfaite fluidité qui traverse tout le film. On dirait du Bresson sans l'austérité, dans ...
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Il faudrait montrer ce film à Hollywood, aux producteurs avides d'entrées ( de plats principaux et de desserts, ceux qui veulent tout ), aux patrons de studios qui pensent que l'argent est le moteur d'un film. Il faudrait leur montrer In Another Country, grand oublié d'un grand festival, pour qu'ils se rendent compte - peut-être - qu'un film peut être un chef d'oeuvre sans qu'il ne contienne de grosses voitures ni d'explosions. Car aux ...
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Passons sur la petite ironie comique qui veut qu'un cinéaste nommé Stone s'attaque à un film sur la drogue. Passons sur le triangle amoureux aux enjeux très simplistes, manquant cruellement de profondeur et se contentant de son schéma linéaire. Passons sur le parti pris d'un film qui hésite un peu trop sur ce qu'il a à dire, et sur la façon dont il veut le dire. Savages n'est certes pas le meilleur film d'Oliver Stone, mais il constitue ...
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Spoilers dans la critique.
Que faire quand on a créé un succès ? C'est la question que se pose le jeune auteur interprété par Paul Dano, qui après un premier roman best-seller connaît la panne sèche ( comme le mini-van de Little Miss Sunshine ). C'est peut-être aussi ce qui a hanté Valerie Faris et Jonathan Dayton, qui après un premier film acclamé et rempli de qualités, ont mis six ans à enchaîner pour le cinéma. Que faire, ...
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Spoilers sur le film, Seven, Zodiac et The Social Network.
Ma critique : le Clingo qui adorait Fincher ( bon tout le monde ne fait pas des intros aussi impressionnantes que celles du réalisateur ).
Après l'attribution massive d'Oscars à The Artist en février dernier, on peut se demander si l'Académie n'aurait pas mieux fait de récompenser un film qui, au lieu d'honorer le septième art en en faisant simplement son sujet, rend hommage au ...
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Une catastrophe de bout en bout ce " film ". On pardonne à Pacino parce qu'il a fait Le Parrain, et que, dès lors que quelqu'un apparaît au moins deux minutes dans Le Parrain, sa carrière est sauvée. Accessoirement, Pacino est l'un des dix meilleurs acteurs de l'Histoire. Mais La Recrue est la preuve irréfutable que pour jouer bien, il faut au moins un personnage. Là il n'y a rien. Aucun scénario, aucune mise en scène, aucun rythme, ...
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Le cinéma ce n'est pas que les acteurs et les réalisateurs. Le cinéma c'est aussi des gens qui travaillent dans l'ombre, des gens qu'on ne reconnaîtrait pas dans la rue parce qu'ils font un métier plus discret que ceux cités un peu plus loin. Parmi eux, il y a les concepteurs d'affiches. Et je pense qu'il faudrait virer celui qui a conçu celle de La Guerre est déclarée puisqu'en recopiant les extraits de critiques, il s'est trompé de ...
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12 hommes en galère.
Un terrible suspense imprègne The Thing du début à la fin. Le film s'ouvre sur la traque d'un chien par un hélico, autant dire qu'il s'agit d'un événement surprenant qui laisse d'entrée le spectateur dans le questionnement : que se passe-t-il ? Pourquoi une telle scène ? Et tout le film est comme ça, avec une différence ceci dit, qui suit l'évolution du scénario car dans une seconde partie la paranoïa se ...
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Cinéaste au style reconnaissable entre mille ( et quel style ! ), Wes Anderson signe avec Moonrise Kingdom une variation sur son oeuvre, nous ouvrant une fois de plus les portes de son univers si particulier mais en en changeant le point de vue principal. D'habitude centrée sur des personnages adultes ayant du mal à grandir, l'histoire est ici présentée sous l'angle de deux pré-adolescents à qui la vie ne fait pas peur. Dans un mouvement ...
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Le début du siècle aura donc été l'occasion de voir Steven Spielberg sous un jour nouveau ( et meilleur ) : celui des considérations adultes, de l'abandon d'une certaine mièvrerie qui cependant ne l'aura pas définitivement quitté, apparaissant ça et là dans les films de la décennie précédente. Peut-être un peu trop nostalgique d'une époque où il faisait des films pour les gens de 7 à 77 ans ( les gens de 77 ans ayant gardé ...
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La première séquence l'annonce clairement : De battre mon coeur s'est arrêté est un film sur - entre autres choses - la relation au père. Ca n'est pas un hasard dans la carrière de son metteur en scène. Il suffit de se rappeler son premier film ou Un Prophète, oeuvres sur la transmission générationnelle et illustrant des quêtes initiatiques, passages à l'âge adulte qui sont étroitement liés à la mort, métaphorique ou pas, du ...
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Scarface aurait très bien pu être un film réalisé par Martin Scorsese : on sent que cette histoire d'une petite frappe qui va s'élever puis chuter par excès d'ambition est de celles qu'affectionne le metteur en scène new yorkais. Alors nous aurions eu Robert de Niro à la place de Pacino, et une mise en scène plus rock'n'roll, énergique, excessive elle aussi. Scorsese aurait trouvé dans le personnage fascinant de Tony Montana un ...
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Spoilers, attention toi qui t'aventures ici !
( Hum )
King Darabont = film surestimé ( Les Evadés, le truc le plus over-hypé de l'histoire ). " Film " au singulier bien sûr, puisque The Mist vaut son pesant de cacahuètes.
The Mist est un film censé faire peur. Et il fait peur. The Mist est donc un film réussi, CQFD. La dernière fois qu'un film m'a autant fait bondir sur mon siège ( ou mon canapé, c'est selon. Enfin, le canapé de ...
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Vu. Et c'était très bien ( puisque vous voulez tout savoir. Spoilers à suivre ).
La notion de morale est souvent interrogée chez Park Chan-wook. Elle atteint un point culminant avec Thirst, et ne cesse ainsi même de questionner le spectateur sur ce qui se joue au sein de l'oeuvre. L'idée principale du film est brillante, puisqu'elle opère la rencontre entre deux univers plutôt antagonistes : celui de la religion, et celui des vampires. ...
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Regarde les hommes tombés.
Un Prophète est un film de prison. Le premier plan annonce la suite : on y voit le personnage de Malik, cadré très serré, déjà prisonnier à l'intérieur du cadre parce qu'il est prisonnier d'un destin qui l'a inévitablement amené à la Centrale, menottes aux poignets. C'est très pessimiste, mais la suite enverra valser un passé subi plutôt que choisi. Pourquoi ? Parce que Malik - comme tout personnage ...
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French dream.
Ce qui est intéressant dans le nouveau film de Mathieu Amalric, c'est le désenchantement permanent qui l'habite. Tournée est traversé d'un bout à l'autre par la notion de chute, d'espoir brisé et de rêves envolés. Mais l'intelligence du film est de ne surtout pas s'y morfondre, de ne pas cultiver totalement cette idée d'un certain désespoir. Amalric enrobe son film d'un certain décalage, propose un univers plein ...
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Mulholland Thaï.
( spoilers )
Les Cahiers, dans leur commentaire du Top 10 des années 2000, avaient rapproché Tropical Malady de Mulholland Drive, dans la mesure où il s'agit de deux films qu'on peut séparer en deux parties. Je dirais que la comparaison peut aisément s'élargir, Tropical Malady étant, à l'image du Lynch, un film où se perdre a rarement été aussi intense et délectable.
Deux parties donc, totalement distinctes ...
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The Killer est un très bon film, mais je trouve sa mise en scène moins élaborée et intéressante que ce que fera John Woo avec Volte/Face ( je me sens obligé de comparer, étant donné que The Killer est considéré comme le chef d'oeuvre du cinéaste ). La différence principale réside sûrement dans le travail sur le temps, le maintien d'un certain suspense au sein d'une même séquence. The Killer est un film explosif, bourrin, qui ne ...
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Je déplore vraiment le manque de reconnaissance de ce film, qui pour ma part est un des meilleurs de cette belle année ciné. Je retiens en particulier la mise en scène, d'une qualité inouïe, tellement simple et qui donne tout son sens à l'expression ( mise en scène donc ). Im Sang-soo propose un travail sur l'espace accessible et complexe à la fois, grâce auquel le spectateur comprend les choses et les émotions des personnages par une ...
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The Good German est un film qui cultive les paradoxes. J'ai très peu vécu ça avec le cinéma, cette sensation d'être à la fois à fond dans le film et à la fois totalement en dehors. Je commence par le pire : le scénario. Au bout de dix minutes je me désintéressais déjà de l'histoire, je sais à peine de quoi il fut question, et si on me demande de quoi ça parle je pourrais très bien dire que c'est l'histoire d'un mec qui gagne une ...
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Entre autres choses, The Ghost Writer parle de manipulation et d'échanges de procédés qui n'ont souvent rien de bon. Soit la relation entre Lang et Paul Emmett, ou, plus important encore et faisant directement écho à l'histoire récente, la relation entre le Royaume-Uni et les Etats-Unis juste avant la seconde invasion en Irak. Plusieurs fois dans le film, on pense à cette fameuse phrase qui faisait de Blair le caniche de Bush. Comme lui, ...
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Il y a de la langueur dans Taxi Driver, un sentiment général d'apathie, naissant de l'observation d'une ville en pleine décrépitude morale. Le regard est en ce sens important dans le film, une des premières images que l'on voit est d'ailleurs un gros plan sur les yeux de Travis Bickle, spectateur impuissant - dans un premier temps - d'une plongée collective dans un univers crasseux, un monde amoral où des gamines de 12 ans font le ...
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Je n'ai absolument rien compris. Mais c'était très bon.
Le film est diablement alambiqué, retors, mais sa mise en scène est d'une intelligence telle qu'il y a toujours quelque chose de stimulant à prendre malgré la complexité du scénario. Le film est une sorte de Traffic à la sauce géo-politico-socio-économique, et il est aussi clair que le dernier adjectif que je viens d'utiliser. Bon Syriana est compliqué mais finalement ça ne ...
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Speed Racer, c'est quoi ? Un film de fous, une bizarrerie, un objet insolite comme on en voit rarement au cinéma. C'est, entre autres, la preuve qu'un scénario bateau ne condamne pas forcément un film. Quand l'histoire et les enjeux apparaissent comme ultra-connus et peu surprenants, il reste une chose : la mise en scène. Et les Wachowski y excellent. Speed Racer est un véritable plaisir de septième art, une époustouflante leçon de ...
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Lee Chang-donc signe un très beau film, rayonnant et grave à la fois. 2H20 absolument passionnantes, sans aucune longueur, et portées par le talent de deux acteurs en état de grâce : Song Kang-ho une fois de plus impeccable et qui révèle une touchante sensibilité, et bien sûr la ravissante Jeon Do-yeon, phénomène véritable du film. Elle a sûrement pas volé son prix d'interprétation cannois, et exprime avec maestria des sentiments ...
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