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Même lorsqu'il semble s'inscrire dans le style "film de bourgeois parisiens en crise", Paul Verhoeven reste lui-même. A travers "Elle", il nous invite à entrer dans la psyché de personnages à première vue totalement immoraux et monstrueux, pour leur donner de plus en plus d'humanité, sans jamais les juger. A la différence de "Basic Instinct", par exemple, Paulo a ici laissé au vestiaire son exubérance, son sens de l'explosion visuelle ...
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Une journée, deux personnages, un immeuble. Et voilà. Il n'en faut pas plus à Ettore Scola pour pondre un film grandiose! Avec ces moyens simplissimes, il nous raconte le fascisme et ceux qu'il laisse sur le côté avec plus de force que des centaines de pages et documentaires déjà écrits sur le sujet. En plus de ça, il nous raconte aussi un amour impossible particulièrement déchirant, qui nait en quelques scènes seulement, mais auquel ...
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Difficile de croire que ce film est inspiré d'une histoire vraie, tant il pourrait être sorti tout droit de l'imagination de John Boorman, auteur de "Delivrance" ou "Excalibur" véhiculant une vision de l'homme et de la nature très similaires. Sans arriver au même niveau de maitrise visuelle que les deux précités, cette Forêt d'Emeraude reste passionnante, notamment sur son point de vue écologique. Plus qu'une fable moralisatrice (parfois ...
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25 ans, trois générations, plusieurs familles, plusieurs mondes, la Chine, l’Australie : tout cela est au programme de ce film ambitieux et déroutant, qui intéressera sûrement mais perdra en route pas mal de monde, comme ce fut mon cas quelque fois.
A travers ces trois segments, le cinéaste Jia Zhang-Ke observe le temps qui passe sur son pays et ses habitants et témoigne des nombreux bouleversements de son identité : la montée du ...
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J'ai adoré cette très belle histoire, où l'animation prend tout sons sens en donnant vie aux métaphores homme-loup, avec une poésie probablement impossible en images réelles. Dans la lignée des Miyazaki, le film s'intéresse aux connections entre l'homme et l'animal, l'homme et la nature. La façon de représenter cette nature à la fois concrète et spirituelle, est un véritable enchantement. Les personnages sont forts, des premiers aux ...
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Après « Skyfall », la barre était placée très haute. Sam Mendes a essayé de viser encore plus haut en nous promettant un retour aux sources via « Spectre », élément emblématique de la saga. Le film n’atteint pas ces sommets espérés, mais il reste toutefois à une bonne altitude. Dans la continuité du précédent, les codes Bondiens sont déconstruits avec humour et symbolisme. Le cinéaste a compris la force métaphorique de ces ...
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En lisant les critiques, fortement divisées, de ce « Réveil de la force », il y a au moins un élément qui semble commun chez presque tous les spectateurs : cet épisode VII nous permet de nous remémorer ce qui nous a marqué dans les épisodes I-II-III. Que l’on ait aimé retrouver cette magie, ou qu’au contraire on ait détesté l’avoir perdue, l’amour de cette trilogie matrice apparait dans presque tous les avis. Je vais tenter ...
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Pour parler de Desplechin, je ne trouve pas de meilleur qualificatif que celui de : "cinéaste-romancier-expressionniste". On trouve dans ce dernier film pas mal de caractéristiques qui viennent probablement de ses lectures : un langage très littéraire, bien sûr, mais aussi une multiplicité de personnages et de points de vue, une narration éclatée, mélange de temporalité et de genre, tout en incluant de nombreuses réflexions plutôt ...
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Le spectateur qui regarde « Cemetery Of Splendor » risque de se retrouver dans le même état que les personnages du film : au mieux, dans un rêve éveillé, au pire, dans un sommeil éternel !
Car oui, il faut s’accrocher pour ne pas bailler durant ce film très contemplatif mais très lent ; encore plus que « Oncle Boonmee » selon moi. Ce dernier m’avait fasciné sur certaines parties, mais je ne suis jamais arrivé à rentrer ...
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Un petit vaudeville moderne dans les coulisses de Broadway. Il n’y a ici rien de très original, mais j’ai passé un bon moment de rire et de divertissement. Après quelques minutes poussives, le rythme est totalement maitrisé et enchaine les coups de théâtre avec quelques pics de jubilation. Les personnages sont bien croqués et interprétés, avec en tête une découverte pétillante : Imogene Poots. J’ai bien envie de devenir metteur ...
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The songs my brother taught me (Chloé Zaho
Les indiens au cinéma, ça se résumait pour moi aux westerns et aux films sur la découverte du Nouveau Monde ; voici enfin l'heure où je découvre un film qui parle d'eux aujourd'hui. Et l'aspect documentaire est ici très important ; ça fait toujours plaisir d'apprendre sur des communautés dont on ne parle pas habituellement (à ma connaissance) dans le cinéma américain.
Au-delà de cette ...
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Si vous avez aimé « Match Point », vous pourriez adhérer à cette variation sur le même thème dostoievskien. Si vous préférez le Woody drôle ou poétique, passez votre chemin.
Ce nouvel opus est très très bavard, et n’est pas toujours très inspiré au niveau des dialogues ; on a vite compris les profils des personnages, avec en tête le professeur de philo nihiliste, cynique, utra rationnel.
L’intrigue rappelle ensuite ...
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Il est toujours difficile de juger un PTA après une seule vision ; surtout pour celui-ci, ais-je envie de dire, car il me semble que le réalisateur brouille volontairement la compréhension du spectateur ; ce qui donne une expérience cinématographique intéressante, mais un sacré problème lorsqu’il s’agit d’écrire sur le film !
Cette mise en garde faite, voici l’impression spontanée qui fut la mienne durant la vision : on dirait ...
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Même si je le découvre en connaissant déjà assez bien ce cher Woody, je me suis fait surprendre du début à la fin ! A partir de cette idée géniale d’un homme-caméléon, l’histoire ne cesse de prendre des chemins inattendus. La forme du documenteur est très efficace et réjouissante même si elle atteint peut-être quelques limites vers la fin. Au niveau des répliques, c’est à nouveau un grand cru allénien, selon moi juste en ...
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La première chose qui pourrait marquer, en face de ce film, c’est qu’il est effectivement hanté. Oui, de nombreux fantômes planent sur Phantom : Faust, Dorian Gray, Hitchcock, ou encore le fantôme de l’opéra. Mais en fait, la première chose qui me marque devant ce De Palma est son originalité. Je ne savais jamais à quoi m’attendre au fur et à mesure que les séquences se suivaient. Ce film dingue est unique au monde, il a ...
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Le cinéma semble aimer les conséquences tragiques de la guerre sur les histoires d’amour, de « Casablanca » au « Long dimanche de fiançailles » en passant par « L’adieu aux armes ». En voici une des plus belles illustrations : « Quand passent les cigognes », un film soviétique qui se centre sur une femme, Véronika, et son évolution entre amour passionnel, refus de réalité, tentative de survie, tentation de l’infidélité, ...
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Le hold-up au cinéma a peut-être bien commencé ici ! J’ai bien senti l’influence de ce « Asphalt Jungle » sur des illustres suiveurs comme Kubrick (« L’ultime razzia »), Verneuil (« Mélodie en sous-sol ») ou, mon préféré, Melville et son « Cercle Rouge ». Pour ce qui est du braquage même, je trouve que John Huston s’en sort bien, mais l’expédie un peu vite ; on n’a pas assez de temps pour s’intéresser au plan ou ...
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Si comme moi vous avez aimé District 9 mais avez été refroidi par Elysium, vous risquez d’être plutôt surpris par ce Chappie ! Sans révolutionner le genre, Neil Blomkamp reste fidèle à ses thématiques du rapport à l’Autre et du rapport entre le corporel et le mécanique, tout en proposant un divertissement efficace. Il faut simplement faire l’impasse sur quelques facilités dans l’écriture des personnages : l’opposition ...
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La mort, la solitude, l'indifférence ... mais regardées avec tendresse, luminosité et amour, ça vous tente? Tentez donc "Still Life", un film ambivalent mélangeant vie et mort, comme le titre original pouvant signifier "vie immobile" et simultanément "encore de la vie". Ce personnage principal devient ainsi un mélange troublant de mort-vivant et de grand humaniste de l'ombre. C'est une très belle histoire, dont la mise en scène tente de ...
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Serait-ce un petit peu la version occidentale de « Mon voisin Totoro » ? En tout cas, dans ces deux films, j’ai trouvé un enchantement visuel mais un contenu un peu trop vide. Ce qui m’a marqué avant tout dans le Spike Jonze, ce sont donc de bien belles images, des grosses peluches très attrayantes, et une sublime ile fantasmée par un esprit enfantin, contenant simultanément forêt, mer et désert, le tout filmé en mode « je plane » ...
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Voilà un film qui conviendra parfaitement aux fans des James Bond de la première heure, et qui se plaignent du trop-plein de sérieux des nouveaux ! Matthew Vaughn s’amuse à recréer toute cette mythologie avec un regard d’adolescent éternel, dans la lignée des « Kick-Ass ». Ce regard léger, iconoclaste et évolutif (c’est aussi un récit initiatique) convient parfaitement au récit. Par rapport aux autres parodies Bondienne que ...
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Kurosawa réussit un excellent exercice de film de samourai pacifique ; un film non-violent chez les samourais! Il y a un gros travail de distanciation par la mise en scène et beaucoup d'humour, limite burlesque.
Avec "Sanjuro", le cinéaste s'amuse aussi à déconstruire toute l'imagerie virile du samourai : le grand guerrier doit servir d'escabeau à une femme ou cueillir des fleurs ! A ce sens, il préfigure selon moi Leone bien sûr, mais ...
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Un peu comme "Profession Reporter", ce film d'Antonioni me fascine par moments, mais m'ennuie poliment le reste du temps..
Je comprends tout à fait l'intérêt qu'on puisse y trouver, sur des thématiques très cinématographiques : la notion de réalité et d'imaginaire, le regard, le rôle de l'artiste et son côté obscur-industriel. Tout cela a très bien été analysé par d'autres que moi.
Je comprends toute cette richesse, au niveau ...
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J'ai retrouvé dans ce monde le charme de mes premières découvertes en science-fiction, les "E.T", "Cinquième élément","Retour vers le futur" ou encore la visite du Futuroscope, bref, cette SF d’antan avec un point de vue enfantin qui s’émerveille devant un futur de voitures volantes et de robots. Cette émerveillement culmine d'ailleurs dans un plan séquence très réussi et totalement cohérent.
Ce scénario a des idées qui ont ...
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Les déboires financiers de Michael Mann ne sont pas prêts d’être finis, et c’est bien dommage, car le film mérite mieux que le gros bide qu’il est en train de se prendre. Bien plus qu’un film de commande en mode yesman, il est un film totalement marqué par la griffe de son auteur. Le scénario comporte de nombreux poncifs et paresses, notamment dans l’écriture des personnages et de leur relation, mais la mise en scène, si elle ne ...
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Cet attrapeur de renard est surtout, selon moi, un attrapeur d’oscars. Et c’est bien là le problème, en plus d’être une rime sympathique pour ouvrir ma critique. De même que les lutteurs en plein entrainement, tout le film transpire de sa course aux statuettes dorées : inspiré d’une histoire vraie, avec un gros drame familial dedans, des costumes et des décors « d’époque » qui font vrai –ils ont même invité des vrais ...
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Quel plaisir d’avoir peur devant un film d’horreur intelligent ! Un film d’horreur d’auteur, sans jumpscare, sans monstre, sans gore, mais avec de la suggestion, des hors-champs, de l’économie d’effets, des ellipses, et une certaine inquiétante étrangeté qui n’est pas sans rappeler certains Lynch ou Carpenter (jusque dans les synthés). Sans la même réussite toutefois ; le cinéaste devient parfois répétitif dans les ...
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Le point fort, et le point faible aussi, de ce film est qu’il me rappelle beaucoup un autre film que j’aime beaucoup et qui me semble un peu oublié aujourd’hui : « Chute Libre » de Joel Schumacher avec Michael Douglas. Ici et là, on nous parle de monsieur ou madame tout-le-monde qui finit par pêter un câble face à la société. « Les Nouveaux Sauvages » le fait via la forme du film à sketches, nous offrant 6 histoires reliées par ...
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Amis français, je vais commencer cette critique en vous envoyant quelques fleurs : il me semble que votre pays inspire plutôt bien Woody Allen ! Sur ces dernières productions qui font rarement l’unanimité, il me semble que les deux meilleurs ouvrages sont « Midnight In Paris » et ce « Magic in the moonlight ». Exit Paris, nous allons dans le Sud, à la rencontre du soleil, de la campagne et des fêtes luxueuses 20’s à la Gatsby. ...
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Voilà un film qu’il vaut peut-être mieux ne pas regarder avec sa bien-aimée ! Parce que, oui, ça commence pas trop mal : quelques flash-backs nous montrent l’idylle entre les deux personnages principaux, c’est le couple modèle des temps modernes, on a envie de leur ressembler. Mais ça ne va pas durer, et « Gone Girl » va s’amuser à déconstruire pièce par pièce toutes les parties de ce couple, parfois jusqu’à ...
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La critique l'avait pointé à juste titre : ce "Big Eyes" pourrait être le nouvel "Ed Wood" d'un Tim Burton qui peine à convaincre depuis quelques films. On y parle d'artiste un peu looser, arnaqueur, et de la création artistique entre marginalité et industrialisation. Oui, sur le papier, on pouvait espérer retrouver le grand Tim.
Malheureusement, je le dis d'emblée, ce "Big Eyes" ne dépasse jamais selon moi le stade du biopic sage. ...
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Voici un petit film passé inaperçu ces derniers mois, et qui vaut pourtant la peine qu’on le découvre : un polar urbain doublé d’une réflexion effrayante sur les médias ; bref, c’est un scoop que je vous dévoile en exclusivité : laissez-vous tenter par Night Call !
Un personnage principal mystérieux, solitaire, qui roule la nuit à L.A et se frotte au monde du crime : on est bien sur les mêmes routes que « Collatéral » de Mann ...
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Un film que je conseille aux amateurs de symbolisme montagnard, et surtout à ceux qui ne sont pas trop allergiques aux crises psychologiques nordiques à la Haneke ou Von Trier ! On est dans les Alpes, mais avec cette famille suédoise, c’est bien une atmosphère scandinave qui se présentera à nous. Ce qui s’apparentait à des sports d’hiver on ne peut plus paisible pour une famille occidentale moderne deviendra une épreuve, au sens ...
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The Killer est mon premier Woo période Hong-Kong, et je ne m’arrêterai pas là ! Il y a dans ce film un mélange très intéressant de mythologie occidentale (le tueur solitaire et mélancolique à la Melville) mais aussi une originalité toute asiatique qui en font au final un film devant lequel on a le double plaisir de retrouver des ingrédients habituellement appréciés et aussi des nouvelles saveurs ! Car le style de Woo est bien là, ...
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A Hollywood aujourd’hui, on aime bien les super-héros, je ne vous apprends rien. On peut aimer, ça m’arrive parfois, on peut aussi s’en moquer, ça m’arrive également. Et Hollywood, mine de rien, nous offre aussi de temps en temps des films qui se moquent de ce phénomène, qui le retravaillent, tout en restant des grosses productions. On a eu le cas avec, par exemple, « Incassable » de Shyamalan, ou dans un certain sens les « ...
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Avant ça, pour moi, Marx Brothers était uniquement synonyme d’une bonne phrase de Woody Allen (Marxiste tendance Groucho) et d’une scène hommage dans « Tout le monde dit I Love You ». Pour moi, ce titre « A Night At The Opera » était uniquement associé à l’album mythique de Queen. Mais je sais désormais qu’il s’agit également d’un film burlesque très réussi des Marx Brothers ! Certes, l’histoire est prévisible et ...
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