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Une question vient à l'esprit quelques secondes après le dénouement, alors qu'on met un pied devant l'autre pour s'échapper de la salle : et s'il y avait une scène à sauver, une réplique à retenir, un moment émouvant... Mais non. Tout est absolument catastrophique du début à la fin. L'actrice pour laquelle nous étions allés voir le film joue tellement faux qu'il m'est arrivé de détourner le regard de l'écran. Quant à mes tympans, ...
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Non, ce n'est pas un chef-d'œuvre. Va-t'on se calmer ? Il faut voir les précédents films de Michel Franco, ses films mexicains, car là effectivement un réalisateur a brillé de manière éblouissante et troublante... Mais la corruption étasunienne fait du mal à tout le monde. Distribution de rêve certes... Mais tellement mal employée... Faire sombre, d'accord, mais creux, non. Histoire d'amour... Si, j'y suis sensible, comme tout le ...
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C'est tuant. Les acteurs sont excellents. Mais que pouvaient-ils faire de bien avec un scénario aussi faible ? On se demande d'ailleurs comment il est possible de mettre en production une œuvre aussi coûteuse alors que son scénario promettait une catastrophe.
Chorégraphie soignée pour les rares scènes de bagarre... Pour le reste, c'est tarte et assez mal joué.
Tous ces millions qui ne servent à rien, c'est fou... Comment peut-on mettre en production un film aussi abscons ? Voir Adam Driver souffrir et grimacer en gros plan pendant 90 minutes, ça devrait nous émouvoir ? Nous plaire ? Après le film, nous nous sommes échangé des photos de flûte de pan avec l'ami qui m'a accompagné à l'avant-première : par-dessus le marché, comme si le film n'était pas assez contrariant, la musique est insupportable.
Le traquenard... On se dit bêtement qu'ils ont mis un peu d'argent dans le scénario, mais non. Le budget est passé dans la chirurgie plastique, le maquillage, le décor... Deux scènes sympa (scène d'ouverture et scène dans l'appartement de Gale). Pour le reste, ce film est bavard, mal joué, totalement invraisemblable, et certaines scènes sont carrément gênantes pour les acteurs tant ils sont mauvais...
Le maniérisme a son nouveau porte-drapeau. Il est islandais, il tourne en 35, ce qui complique bien la vie de ses producteurs, et il préfère le format 4/3, celui des postes à tube cathodique. Rien ne va dans ce film. Il est prétentieux et il est creux. Le protagoniste est antipathique au possible. Les enjeux sont dérisoires. Et la romance est aberrante. Deux personnages attachants mais secondaires : une petite fille surdouée et un dur à ...
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Ce film est un gag. Il est tellement grotesque qu'on pourrait croire à une parodie. Mais non... Avec les grimaces habituelles de Michelle Monaghan et la sale gueule de Jason Clarke... Un producteur avec une évidente fascination pour ces acteurs, avec des poches profondes, mais aucune intention d'intéresser un public. C'est fascinant. Pas une situation n'est crédible. Tout est bidon. C'est affligeant de nullité.
Avec « R.M.N. », « Le Serment de Pamfir » fait partie des quelques films qu'il faut absolument voir en salle. Il aura une vie sur les petits écrans, bien sûr, mais ce film est tellement majestueux visuellement, et tellement riche sur le plan sonore, qu'il serait dommage de le découvrir chez soi. Au-delà du soutien que l'on apporte au cinéma ukrainien en allant voir ce film, qui pourrait être considéré comme un acte de résistance, ...
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Spéculons. Et si « As Bestas » avait été présenté en Compétition... Vain, bien sûr, mais gênant tout de même compte-tenu de la médiocrité du film des Dardenne par exemple... De toute façon, heureusement, le succès est là, tellement mérité. Le film écrabouille la production française. En coproduction, certes, mais au fond, il s'agit bien de cinéma espagnol... Une puissance cinématographique inouïe. Seul le cinéma iranien ...
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Film abscons que rien ne vient sauver... On entend pourtant des cinéphiles s'émerveiller devant sa mise en scène... Ils sont tombés dans le piège classique de l'unanimisme : Jordan Peele serait un réalisateur à aimer/admirer... Mais aucun créateur n'est aimable de manière systématique. Chaque œuvre mérite une évaluation honnête. J'ai aimé « Get Out ». J'ai été déçu par les deux autres... Et cette fois, à dire vrai, je me ...
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Le Kosovo, personne ne le connaît. C'est un pays dont les ressortissants eux-mêmes disent du mal tout le temps. Ils se barrent, en Suisse, aux États-Unis... Aux Pays-Bas même ! Il faut le faire ! Pourquoi s'en aller ? Le pays est bloqué dans ses petites frontières par la Serbie, qui lui refuse une véritable indépendance (le Kosovo est reconnu par la France). Les meilleurs se sont associés à la Serbie pour martyriser le Kosovo : ...
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On voudrait avoir aimé davantage, mais il ne reste pas grand chose de ce film après quelques jours. Il est certes bien interprété, certes émouvant, mais c'est un film laid et mou, pris au piège de la nostalgie du réalisateur, dont les meilleures années d'enfance servent de cadre à cette histoire sans importance, et sans intérêt non plus. Oui, Charlotte Gainsbourg est sublime : on l'aime, c'est indéniable. Mais ça ne suffit pas.
Pierre Niney est parfois bon, mais la commande qui lui a été passée de faire son Pierre Niney est exécutée sans conviction, de manière artificielle. Les autres acteurs sont mal dirigés, Gilles Lellouche fatigant de cabotinages balourds. L'image est à l'abandon, entre les lumières, les cadres, et des effets hideux qui débarquent sans raison dans cette histoire mal racontée... Le scénario est d'une faiblesse honteuse compte-tenu de ...
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Cela faisait longtemps que je n'avais pas vu d'histoire aussi émouvante. C'est une qualité suffisante compte-tenu de la médiocrité des émotions que l'on nous propose habituellement. Certes, l'empathie à laquelle on nous invite varie en fonction de la sensibilité de chacun, tout le monde ne comprenant pas spontanément la cruauté de l'exclusion dont les homosexuels étaient victimes jusqu'aux temps modernes (mais à vrai dire elle est ...
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Non, ce n'est pas un mauvais film, mais ce n'est pas non plus un grand film. Sur la forme, on peut effectivement admirer une ambition esthétique rare au cinéma, mais pas non plus inédite. À vrai dire, sur cette forme, on a déjà fait bien mieux... Sam Mendes lui-même, il y a quinze ans, a réalisé un film de guerre nettement plus impressionnant que « 1917 » sur le plan visuel. C'était « Jarhead ». Passons sur l'esthétisation de la ...
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Le film est plus sombre qu’il n’y paraît, et en tout cas il m’a surpris par sa noirceur, même si sa bande-annonce suggérait déjà un enracinement de la vilenie du personnage dans une vie de souffrance. Warner a cru à un portrait cruel, mais ô combien fondateur, et peut-être même subversif, de Joker. Le film n’est pas sans attache contemporaine, le gilet jaune du personnage suggérant même une adhésion à un mouvement qu’une ...
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L’expression des sentiments n’est pas qu’une affaire individuelle. Dans certaines sociétés, les êtres sont invités à la réduire à la portion congrue, à éviter les effusions en public, les contacts physiques, la tendresse. On encourage la pudeur, en parlant de vertu, mais en faisant du mal bien sûr. Et puis les années passent. Le temps, agissant comme une locomotive qu’on n’arrêtera pas, emmène l’amour vers l’inconnu. ...
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J'aurais aimé aimer. Car le premier film de Constantin Popescu, « Portretul luptatorului la tinerete », présenté hélas de manière discrète dans le cadre du Forum de la Berlinale (enterrement de première classe), était un film époustouflant, légèrement en rupture avec l'esthétique de la « nouvelle vague » roumaine, à la fois brillamment mis en scène et passionnant quant à l'histoire de la Roumanie d'après-guerre. Cette fois, ...
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Lorsque le générique de fin est apparu sur l’immense écran de la salle 21, j’avais le souffle coupé et les larmes aux yeux, bouleversé par l’histoire qu’on venait de me raconter. Je me suis précipité en dehors de la salle pour m’extirper de l’emprise sous laquelle j’étais tombé, pour respirer et me calmer. J’étais d’ailleurs content d’être seul parce que j’aurais été incapable de dire un mot. Le cœur palpitant, ...
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Bon. Xavier Giannoli étant l'un des meilleurs réalisateurs du cinéma français, on attend beaucoup de sa part. On veut qu'il soit au top, comme il l'avait été pour son chef-d'œuvre, « À l'origine ». Mais il se trouve que, malheureusement, Xavier Giannoli n'est pas toujours au top. Il n'est pas étonnant que « L'Apparition » sorte de cette manière, sans label festivalier : le film n'est pas bon. Le scénario est trop faible : le ...
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Ô 7e Art ! Du grand art. Voilà le niveau d’élévation auquel Nana Ekvtimishvili et Simon Groß portent le cinéma quand ils s’y mettent. Déjà, avec Eka & Natia (Grzeli nateli dgeebi), j’avais été comblé. On retrouve d’ailleurs avec bonheur les actrices du précédent film dans celui-ci. Elles appartiennent à la famille cinématographique que les auteurs nous invitent à rejoindre. Plutôt deux fois qu’une ! « Servez-moi ...
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Le précédent film de Blandine Lenoir, « Zouzou », m’avait enthousiasmé. J’avais rarement ri de si bon cœur devant une comédie française, et je crois qu’une partie de la joie que j’éprouvais devant le film venait du bonheur que je ressentais de savoir ce genre si brillamment défendu. Je n’imaginais pas « Zouzou » vendu dans 30 pays, mais il symbolisait quand même une forme d’esprit, riche en recoins, en degrés, en ...
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L’année 2017 commence fort. Si fort que je doute qu’elle puisse faire mieux dans les 11 mois qui viennent. « Moonlight » autorise les superlatifs. Eux qui sont habituellement interdits pour qualifier un film, je veux les appeler tous pour porter « Moonlight » au firmament du cinéma et convaincre les 20 millions de personnes qui s’étaient ruées sur « Intouchables » d’aller voir ce film, déjà primé par les Golden Globes, et ...
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Park Chan-wook aurait dû se faire connaître en France par l’un de ses premiers films, « Joint Security Area » (Gongdong gyeongbi guyeok), mais ce film n’est malheureusement pas sorti en salle, la Berlinale étant un festival sympathique mais pas d’un grand secours pour une sortie commerciale. Du coup, à la grande époque du DVD, c’est dans ce format qu’il a été distribué. Et puis, moins intéressant que JSA, « Sympathy For ...
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Alors, Matt, on cachetonne ? Paul, tu es fatigué ou quoi ? Pardon, c’est sorti tout seul. Et j’ai aussi envie de hurler : « Trahison ! » et « Foutage de gueule ! » Bon, en gros, cette « licence » est épuisée. Celui qui nous a divertis pour la dernière fois, c’est « The Bourne Ultimatum », sorti en 2007. C’est celui dans lequel Jason va de Moscou à Londres puis à Madrid et à Tanger avant d’aller crapahuter à New York ...
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Bien sûr, il y a d’abord eu le travail d’écriture des scénaristes, Mazarine Pingeot et Fanny Burdino, qui ont probablement offert au projet de Joachim Lafosse une structure solide. Mais raconter les déchirements d’un couple qui se sépare, rendre compte de la douleur, des mesquineries, des bagarres, des mots, alors qu’il y aura à partager des biens et des enfants, on l’a déjà fait. Il y avait donc un défi à relever, celui qui ...
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La communauté malaise de Singapour est minoritaire dans la Cité-État. Elle l’est en particulier par rapport à l’écrasante majorité d’origine chinoise. Les rôles qui lui sont confiés, car il semble de l’extérieur que les choses soient ainsi organisées, sont subalternes. Entre autres tâches que l’on réserve à ces citoyens moins égaux que les autres, l’administration des prisons et de leur activité la plus sordide, ...
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« Elle » a permis une rencontre entre deux grands du cinéma mondial : Paul Verhoeven et Isabelle Huppert. C’est l’attrait particulièrement fort du film aux yeux des amoureux du cinéma. Leur travail est d’ailleurs exploité pour le marketing du film, vendu à l’étranger avec le visuel ci-dessous représentant le metteur en scène (77 ans) et sa star (63 ans). La rencontre s’est faite dans une langue que PV avait oubliée et qu’il ...
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J'aime ce cinéma parisien qui ne se prend pas au sérieux et qui rigole autant qu'il nous fait rigoler. Par dessus le marché, ce film est bien fabriqué. Le jeu des deux zigotos, c'est un rendez-vous, comme avec Woody Allen. On retrouve des figures connues auxquelles, pour certains d'entre nous, nous sommes attachés. Bogossitude nonchalante de l'un, drôlerie intempestive de l'autre... Et puis une actrice, une merveille, un miracle de ...
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Ce film est un souk des mille et une nuits. On y trouve tout, pourvu qu’on y ouvre les yeux et les oreilles. Des couleurs, celles des bijoux, des poudres et rouges, celles des robes, des murs, des tajines. On y trouve des jolies femmes, joyeuses, libres, fortes, intelligentes, drôles, et un peu sorcières. On y trouve des messieurs plus ou moins respectables, plus ou moins aimables, pas toujours généreux, et parfois un peu pédés. On y fait ...
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La violence de l'affiche, tout comme l'univers de la boxe (un public qui se réjouit de voir deux types se taper sur la gueule, cela reste un mystère pour moi), ne me faisaient pas envie. La complaisance américaine dans l'exposition de la violence, du sang, des blessures, des douleurs, des cris... Tout cela est généralement à vomir. D'ailleurs, on a encore droit aux plaies béantes, aux hectolitres de sang, à la violence verbale... Il faut ...
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J'ai eu la chance de voir « Zouzou » en avant-première hier soir à l'UGC des Halles. Je ne me souviens pas d'avoir autant ri devant une comédie française. L'écriture est remarquable de sensibilité, de subtilité, d'intelligence... Le film ne recourt jamais aux effets faciles. Tout y est original, surprenant, et il y a plusieurs scènes d’anthologie. Des dialogues resteront et nourriront les conversations des fans, un peu comme pour ...
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Un auteur à l'œuvre, auquel on a donné suffisamment de liberté, cela donne un bon film américain d'origine belge, un film noir avec de vrais personnages épais, originaux, séduisants, surprenants... Pas beaucoup d'étasuniens dans la distribution, puisqu'il s'agit d'un anglais, d'un belge, d'une suédoise et de caucasiens qui donnent la réplique au regretté (génial) James Gandolfini (à revoir notamment dans « In The Loop » mais pas ...
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Du bon cinéma français qui rappelle celui de Maïwenn (Polisse surtout). Une comédie amère, à portée documentaire, qui fait mal... Acteurs formidables... Émotion (lacrymale) garantie. Peut-être Jacques Gamblin est-il légèrement faux... Pas bien grave. On découvre (ou redécouvre) la misère du système de soins français, le délabrement des services hospitaliers, soumis à une pression économique paradoxale car à la fois absurde et ...
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Le cinéma français est rarement aussi complet. Bien produit, bien mis en scène, bien interprété, le film est à la fois drôle et plein de sens. Pour certains d'entre nous, selon les générations, qu'il ne peut pas toucher de manière égale, ce petit inventaire des trahisons et compromis de la gauche au pouvoir depuis 1981 est un rappel utile. Les inserts d'archives télévisuelles sont fortement biaisés, mais tellement drôles... Il y a ...
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