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Le charme de "La fille de son père" tient de ses dialogues toujours truculents, de ses situations décalées, et d'un casting parfait.
Avec ses décors très originaux, son scénario limpide et rêveur ou encore sa bande originale d'une indéniable beauté, "Sirocco..." possède un souffle et une poésie unique.
Pas un grand film en état (les ellipses logiquement très nombreuses, la relation amoureuse bancale, les personnages secondaires souvent sacrifiés). Mais pas un si mauvais film non plus (les séquences d'action ont quand même de la gueule). On se dit que le film pourrait bien être réhabilité dans quelques années, grâce à la version longue forcément.
Très belle découverte que ce film très drôle et sensible. Un portrait décalé et très touchant des tourments adolescents. Les interprètes sont tous remarquables.
La virtuosité et la générosité du film emportent à peu près tout sur son passage (notamment une histoire d'amour assez bancale et une mécanique de mise en scène parfois assez visible...). Certaines scènes sont assez démentes (les 45 minutes d'ouverture, la descente aux enfers guidé par un Tobey Maguire halluciné...) et méritent à elles seules de découvrir cette magnifique fresque de cinéma.
Le premier opus était déjà une belle réussite. Ce numéro 2 monte la barre encore un cran au-dessus. Le montage est assez virtuose et le scénario brillant, le cinéaste parvient à proposer un traitement très original dans un genre pourtant très balisé. Quant à la charge politique, elle est à la fois drôle et cathartique.
Le tour de force technologie est bluffant. Vraiment. Dommage que le scenario tire à la ligne dans le dernier quart (en gros pour la confrontation finale, trop longue). Dommage aussi que les personnages et leurs relations manquent de subtilité.
Déstabilisant dans un premier temps (le format carré, la réalisation heurtée...), "EO" séduit ensuite de plus en plus. La mise en scène finit par magnifier les visions étonnantes du réalisateur. Sur le fond, le film ne fait pas de quartier quant aux agissements d'une humanité qui ne porte plus très bien son nom... Jusqu'à la chute, glaçante.
Même si les revirements des personnages sont trop abrupts pour convaincre, on passe un excellent moment devant cette comédie pleine de rire et de musique. La performance de Judith Chemla est bluffante.
Un solide thriller, à la thématique très originale et au suspens assez prenant (même si on anticipe parfois un peu les évènements). Très bon divertissement.
Très beau travail d'adaptation, qui synthétise les tomes du manga en conservant toute son émotion. L'animation est assez remarquable, avec des décors montagneux et des effets de lumières extrêmement soignés et réalistes, on s'y croirait.
Après un premier épisode plutôt sympathique, cette suite ne suit malheureusement pas le même chemin. Le script est trop monotone et sans surprise pour convaincre. Ennuyeux.
Son premier long-métrage ("Grave") secouait déjà gentiment le cinéma de genre français. Succès public et critique aidant, Julia Ducournau va plus loin et signe avec "Titane" un deuxième film ambitieux, dérageant et très radical... La palme d'or cannoise valide un possible changement de paradigme dans le cinéma hexagonal. La radicalité de "Titane" ne devra pas faire oublier que le film est parfaitement écrit, très rythmé et ...
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Remake de l'excellent polar français "Le Convoyeur", "Un homme en colère" rate le côche. En retirant à l'original ses côtés les plus intéressants (les fêlures et faiblesses de son personnage principal, l'aspect social), pour se concentrer seulement sur l'action, Guy Ritchie désamorce toutes les meilleures séquences. Ok, la fusillade finale est assez fun. Mais à part ça...
Il faut s'accrocher dans les dix premières minutes, prendre le pli des dialogues et des personnages. L'effort est récompensé car "Brooklyn Affairs" se révèle être un solide film polar à l'ancienne (mise en scène posée et très soignée, photographie en subtils contrastes), mais avant tout un drame très émouvant (voire cette séquence touchante illustrant la terrible solitude de son personnage principal sur fond d'un sublime morceau de Thom Yorke).
On est clairement pas devant un chef d’œuvre de cinéma, mais tout de même reconnaissons que "Boss Level" est joliment fun, grâce à cette bonne vieille tronche de Franck Grillo et à des scènes d'action bien troussées. Dommage que Mel Gibson soit sous-exploité.
Oscar du meilleur film, "Nomadland" n'en a pourtant pas forcément la carrure. Car en dépit de qualités indéniables (notamment l'authenticité des personnages et le casting), le scénario minimaliste ne permet pas toujours d'éviter un certain ennui de pointer.
"Sans un bruit 2" fait preuve de réelles qualité d'écriture : l'univers décris est d'une cohérence (presque) parfaite, et les enjeux narratifs sont limpides. La qualité de la mise en scène est à l'unisson, on ressent une véritable application à ce niveau. Nouveau venu au casting, Cillian Murphy se révèle - comme d'hab - impeccable. Tout cela font de cette suite un divertissement de haute volée et très efficace sans surenchère dans l'action.
Dupontel n'imprime plus la même folie dans ses derniers films, plus conformistes et grand public qu'auparavant. On retrouve néanmoins sa marque de fabrique dans certains détails, de mise en scène notamment. L'ensemble est plaisant, bien que les gags et le scénario soient assez inégaux. Le casting est - comme souvent - réjouissant. Ce que Dupontel réussit finalement le mieux, c'est à faire surgir l'émotion à partir de ses personnages. ...
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Le concept de la boucle temporelle est un classique du cinéma. Vu et revu. Heureusement, "Palm Springs" a des idées à la pelle. Rythmé et très fun, voici une vraie bonne surprise. Découverte de deux très bons acteurs au passage.
"Une belle équipe" n'est pas exempt de défauts : certaines péripéties sont peu crédibles, les motivations de l'antagoniste sont difficile à saisir, et l'humour est inégal. Cependant cette comédie m'a fidèlement rappelé les charmes du football amateur capable de fédérer les différences (solidarité, partage), sans éclipser ses aspects moins avantageux (machisme, irrespect). Attachant.
Christian Duguay signe un film familial de facture classique certes, mais parfaitement rythmé et à la mise en scène soignée. On soulignera aussi le soin apporté dans la reconstitution de l'époque. Le casting est solide dans l'ensemble, on note simplement le manque d'articulation de certains acteurs.
Un drame aux allures de thriller plutôt réussi dans l'ensemble. Très classique dans un premier temps, le scénario réserve quelques surprises intéressantes dans le dernier acte. Karin Viard est plus ou moins convaincante, à la limite du surjeu parfois.
"Seven Sisters" pose quelques idées de film d'anticipation intéressantes, dommage que le script montre de sérieux signes de fatigue dans le dernier tiers.
"Coup de torchon" brille par son humour très noir, ses dialogues inoubliables et la méchanceté sans limite de la plupart des personnages. Le casting est fantastique.
Si le réalisateur soigne incontestablement la forme (mise en scène vaporeuse, tons pastels de la photographie), il surjoue néanmoins son approche classique (avec notamment une musique bien trop appuyée). Quant aux enjeux, ils paraissent bien limités, et se diluent encore dans des intrigues secondaires tout à fait dispensables. "The Dig" manque donc de consistance et de profondeur, et le beau casting ne peut pas faire grand chose pour ...
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Entre road movie spatial et western, ultra mélancolique et existentiel, d'une beauté assez sidérante, "Ad Astra" croise merveilleusement les attraits d'un film grand spectacle avec les obsessions du toujours passionnant James Gray.
Le prolifique François Ozon signa Angel en 2007, au milieu d'un petit coup de mou dans sa filmographie. Comme souvent chez le réalisateur, le film est plus subtil qu'il n'y parait, à l'image de la construction de son personnage principal, sur le papier assez insupportable, mais passionnant quand on en sonde les détails. Une œuvre déstabilisante sans aucun doute, mais assez riche pour qui fera l'effort de creuser un peu sous le verni.
"Tenet" est porté par un concept tellement puissant qu'il en devient à l'écran terriblement casse gueule, fumeux diront certains. Assez bavard et ultra complexe dans les détails de son intrigue, le film bien que souvent spectaculaire, devient progressivement difficile à suivre. Il est compliqué par ailleurs de se raccrocher à l'ambiance générale, assez froide et chirurgicale (on est bien dans un film de Nolan). Au final, s'il est ...
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"Silence" de Martin Scorsese est sorti dans une relative indifférence du public en 2017. Constat bien triste, car le film est à la hauteur de ses ambitions, à la fois intense sur le fond et d'une beauté enveloppante sur la forme. Une vraie proposition cinématographique qui n'a donc pas trouvé preneur, comme un mauvais présage sur l'état de santé du cinéma et la consommation de l'image.
On a pourtant envie de l'aimer cette comédie, pour son casting notamment. Mais il faut reconnaître que malgré quelques éclaircies le film ne tient guère la distance, entre des dialogues maladroits, des personnages sous-exploités et un humour peu efficace.
La trame reste très classique et assez prévisible, mais la sincérité et la conviction de Clovis Cornillac (acteur et réalisateur) emporte le morceau. Mignon.
Plutôt très réussi rapporté à la qualité moyenne des comédies françaises. C'est moderne, drôle et le duo Civil / Niney fait des étincelles. Dommage que les seconds rôles manquent autant d'épaisseur.
Les gags n'ont pas vieillis et restent assez irrésistibles pour la plupart. L'influence du film est encore réelle aujourd'hui.
Joli casting pour ce film très réussi de Cimino. Le script, solide, chemine du road-movie au film de casse, dans des décors d’Amérique profonde.
Pour son deuxième long métrage, Roschdy Zem s'attaque à l'affaire Omar Raddad. La mise en scène et le script sont assez scolaires, mais les faits restent suffisamment forts pour interpeler. Le talent de Sami Bouajila, véritablement épatant dans le rôle titre, fait le reste.