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Si ce "Tableau" au charme suranné ne manque pas d'idées ni de poésie, on regrette que sa parabole trop sage sur les inégalités sociales et les mystères de la création n'ait été davantage mâtinée d'un soupçon d'impertinence. Il n'en reste pas moins un enchantement visuel de tous les instants.
Rien de bien folichon dans ce biopic trop appliqué et au schéma narratif qui n'échappe à aucune figure imposée du genre (jeunesse et naissance de la vocation, heures de gloire enivrantes, revers de médaille, décadence). C'est dans ses vingt dernières minutes - qui ne font qu'effleurer du bout du doigt l'envergure tragique de cette personnalité hors normes - que l'on entr'aperçoit le film qu'on aurait aimé voir : un essai sur la femme ...
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Un film indéniablement inspiré qui mêle à la détresse charnelle de ses personnages toute une dichotomie de traitement qui ne cesse de surprendre : poésie douce-amère, humour irrésistible souvent inopiné, numéros de comédie musicale déroutants, distance pudique... mais aussi perversion glauquissime et approche très frontale de la sexualité... tant et si bien qu'on se demande comment Tsai Ming-liang a réussi à faire tenir tout ça ...
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S'il était prévisible que cette séquelle ne soit pas à la hauteur du premier volet, il était difficile d'imaginer qu'elle soit aussi ratée ! Ici, l'ambiance angoissante et maîtrisée à la perfection de "[Rec]" a laissé place à une histoire grotesque et poussive qui n'a pour seule logique que l'hystérie collective à tout va, des déambulations dans tous les sens (forcément ! on connait déjà le décor...), des personnages stupides et ...
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Interprétation éteinte quand elle n'est pas tout simplement mauvaise. Répliques poussiéreuses au parfum éventé de "subversion" qui sonnent faux. Ambitions de mise en scène remisées au grenier. Il n'y a rien de bien palpitant chez cette lymphatique "Fille coupée en deux".
Après le prometteur "Douches froides", Antony Cordier confirme l'essai avec ce "Happy few" qui est doté d'une interprétation et d'une écriture de qualité. Dommage que sa mise en scène soit parfois aussi approximative, ce qui ponctue le film de quelques errements, quelques mouvements de caméra immotivés. Immotivés parce qu'ils se cherchent pour finalement n'aboutir à rien si ce n'est à un point de montage hasardeux qui ne fait que ...
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C'était à prévoir : après deux volets tout à fait réussi, voilà qu'on se retrouve face à un produit décevant. Il y a un inévitable sentiment de déjà-vu, tant la recette de ce troisième opus ressemble à celle des deux précédents... à un tel point qu'on a l'impression de visionner une parodie de Shrek. Il manque la fraîcheur, le dynamisme, la spontanéité. Les gags sont prévisibles au possible et tombent à l'eau pour la ...
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Si cette comédie enlevée ne manque pas de charme, elle reste malheureusement bien trop engoncée dans son humour bon enfant pour vraiment faire mouche. Il reste malgré tout quelques moments désopilants qui ne tiennent pas tant par leur originalité mais par le très bon duo burlesque interprété par Nathan Lane et Lee Evans.
Il y a quelque chose de profondément décevant et agaçant dans "Basic" qui se résume à sa seule fin et qui tiendrait en trois simples mots : "foutage de gueule". Si la première heure du film nous tient en haleine par son intrigue à tiroirs efficacement bien ficelée, la demie heure qui suit s'essouffle péniblement de par un trop grand nombre de rebondissements tous aussi grandiloquents et grotesques les uns que les autres. Le summum de la ...
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"17 fois Cécile Cassard" est un film hypnotique à l'ambiance pesante et chargée, morbide et glauque à l'image de ce qui se passe dans la caboche de ladite Cécile Cassard, endeuillée par le décès récent de son mari et incapable de rebondir à la vie. Maîtrisé de bout en bout par un Honoré éminemment inspiré (que l'on aimerait bien retrouver au plus vite, surtout après ses récents égarements avec - notamment - le dispensable "Homme ...
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Avec un sens de la suggestion, une finesse et une intelligence remarquables, Scott Hicks nous livre un film qui épouse à la perfection les cîmes et les abîmes de son pianiste virtuose (interprété d'une main de maître par Geoffrey Rush), sa grandeur, sa démesure, sa légèreté et sa déraison sans jamais commettre une seule fausse note (bien que l'on puisse craindre une légère baisse de régime à la fin du deuxième tiers). PS : la ...
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"La chambre du fils" marque en premier lieu par son humanité débordante, profonde, chaleureuse et réconfortante. Nanni Moretti signe ici un film doux-amer extrêmement touchant avec une sobriété magistrale. Une réussite !
Régulièrement sortent sur nos écrans des films scandaleusement mauvais qui tirent le cinéma d'art et d'essai français vers de profondes abysses de vacuité et de stérilité... "Homme au bain" en fait partie... Il arrive peut-être même en tête de liste de la catégorie.
Honoré semble ne pas avoir compris qu'un plan dans un film doit être vecteur de sens. Il croit que filmer un gars qui prend une mine pensive en fumant une clope, c'est ...
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Derrière un pitch qui annonce une comédie un peu balourde se cache un film doté d'un réel point de vue d'auteur sur son sujet, traité avec toute une palette de sensibilité, de maturité, de finesse, de tendresse et d'humour. Un vrai petit bijou à découvrir d'urgence !
Faisons l'impasse sur le jeu approximatif de nos sept samouraïs des temps modernes qui n'enlève en rien leur qualité d'athlètes remarquables. Le problème même du film réside dans son éthique. D'un groupe de jeunes sportifs aux intentions louables, Besson en tire un produit marketing parfaitement calibré pour attirer en masse la jeunesse (des banlieues, de préférence) pour leur délivrer un message douteux qui prône presque pour une ...
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Il était prévisible qu'après le succès (mérité) du premier opus de "Shrek", une suite verrait le jour rapidement. Moyens financiers conséquents obligent, "Shrek 2" suit le schéma classique de toute suite qui veut que le second volet soit forcément guidé par la logique du "plus" : plus d'action, plus de personnages, plus de clins d'oeil, prouesses techniques encore plus poussées... Sur ce plan-là, le film ne déçoit pas. En effet, ...
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Difficile d'adhérer pleinement à ce film d'horreur inégal qui, après trois premiers quarts d'heure plus ou moins mollassons, succession sans originalité des figures obligées du genre (l'humour potache, déjà-vu, le flirt, le sexe, déjà-vu, quelques poitrines dénudées, la fête, déjà-vu...), se concentre finalement sur son sujet peu ragoûtant, le traffic d'organes au Brésil... et les mésaventures funestes qui en découlent pour ...
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Confortablement engoncé dans son classicisme de blockbuster hollywoodien, "Cocoon" est un divertissement familial sans saveur, sans âme, aussi amorphe que la communauté du troisième âge qu'il met en scène...
Le principal fautif ? Ron Howard qui, avouons-le, n'a jamais brillé par la qualité de sa réalisation. Il fait montre, une fois de plus, de son indécrottable lourdeur, ne parvenant ainsi à rendre plus subtile une narration qui ...
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Pris au premier degré, "Les vampires du désert" n'apparaît guère plus que comme un énième teen movie pseudo horrifique avec ses figures imposées : beaux gosses musclés, musique rock, grosses cylindrées et bombes à forte poitrine... et qui flirte parfois (sans grand succès) du côté de Carpenter et Rodriguez ("Une nuit en enfer").
Pris au second degré, on peut se délecter - faute de mieux - à décrypter un sous-texte gay inopiné ...
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Après une exposition fastidieuse hachée à la sauce jump cuts frénétiques assez peu soignés qui semble marquer le désintérêt du réalisateur lui-même pour ce qu'il met en scène (à moins que ce ne soit la résultante déplorable des problèmes de production rencontrés par le film), "Invasion" prend son envol lorsqu'il se recentre sur son sujet : la contamination progressive du monde par un virus inconnu et, par conséquent, ...
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"Pourquoi pas moi ?" n'est pas un mauvais film en soi. C'est même une comédie parfois savoureuse aux répliques bien senties qui se veut une dédramatisation de l'homosexualité, aussi bien masculine que féminine (intention louable s'il en est !), sur un ton empreint d'une folie douce qui n'est pas sans évoquer l'univers déluré et haut en couleur d'Almodovar (dont le personnage de Vittoria Scognamiglio semble tout droit issu)... le sens du ...
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On pourrait déblatérer pendant des heures sur les défauts de "Fear" tant bien sur le fond que sur la forme : titre inapproprié (car le film ne fait pas peur à proprement parler), réalisation approximative, scénario engoncé dans les valeurs traditionnelles américaines bien pensantes ici mises en porte-à-faux par l'amour délétère du personnage de Mark Wahlberg, Mark Wahlberg justement cantonné encore une fois au rôle de bad boy au ...
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Au-delà de la césure inattendue qui intervient au milieu du film, sorte de relecture d'un contre-champ révélateur qu'on nous avait jusqu'alors dissimulé, "A la folie... pas du tout" ne recèle à aucun moment la moindre once de velléité de la part de sa réalisatrice / scénariste d'imposer (ou ne serait-ce que proposer) un point de vue, une personnalité à proprement parler sur ce que son film nous donne à voir.
Au lieu de cela, ...
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Après une mise en bouche explosive pour le moins convenue, alignement d'actions spectaculaires sans aucune finalité figurative ou narrative si ce n'est d'en mettre plein la vue, le film installe son intrigue à tiroirs, tambour battant, sans jamais montrer le moindre signe d'essoufflement... malgré quelques grosses ficelles de mise en scène typiquement hollywoodiennes qui prêtent souvent à sourire (les interventions régulières de Mathis ...
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N'ayons pas peur du dithyrambe... d'autant plus qu'il est amplement mérité, en l'occurence... et que l'occasion d'y recourir se fait de plus en plus rare de nos jours. "High Fidelity" est une comédie brillante portée par un réalisateur dont la renommée n'est plus à faire et des comédiens remarquables dont les différentes personnalités et dynamismes internes s'imbriquent avec une fluidité presque magique, une alchimie communicative à ...
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Si l'on sentait poindre l'amour certain - presque "freudien" comme l'affirme l'un des personnages du film - que porte Woody Allen à New York, "Manhattan" en est sans aucun doute le manifeste le plus éloquent. Le plus beau aussi. Par le biais d'un magnifique noir et blanc rondement enrobé par la musique de George Gershwin, le réalisateur nous donne à voir un New York magnifié, fantasmé, enjolivé à l'image des premiers plans du film qui ...
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"Le dernier signe" fait partie de cette vague de films qui n'ont de "thriller" que la vaniteuse prétention sans jamais en atteindre, ne serait-ce qu'une fois, l'ombre de la forme. Avec son interprétation éteinte que même le sourire charmant de Samuel LeBihan ne parvient pas à sauver, sans parler de l'apparition insignifiante de Tim Roth qui semble avoir remisé son charisme habituel le temps du tournage, le film se perd dans une narration ...
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"La prison de verre" est représentatif des produits filmiques américains issus des majors (ici, la Columbia) qui envahissent régulièrement les écrans de cinéma. Ni spécialement bons, ni scandaleusement mauvais mais particulièrement inintéressants. Réalisation standard par un simple exécutant et non pas un cinéaste à proprement parler. Scénario classique au possible. Lumière standard qui semble caractériser tous les films de la ...
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"Fenêtre sur cour" n'est probablement pas LE meilleur film d'Hitchcock... toutefois, même un film d'Hitchcock que l'on pourrait qualifier de "moyen" (avec d'énormes guillemets) reste une admirable leçon de cinéma. Fidèle à ses thèmes de prédilection fortement saupoudrés de psychanalyse et de sous-texte essentiellement brodé autour de la sexualité (ici, l'impuissance du personnage de James Stewart), le fameux cinéaste dépeint, par le ...
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Il y a, dans le cinéma d'Eytan Fox, une générosité monstre mue par le besoin presque vital de traîter des thèmes qui imprègnent, de manière récurrente, sa filmographie : vivre son homosexualité en Israël, l'Holocauste (par le biais de la pièce "Bent" qui entraîne, en conséquence, une analogie des plus lucide sur la situation de l'homosexualité en pays arabe), le conflit israëlo-palestinien et les antagonismes stupides que celui-ci ...
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Adapté du célèbre jeu vidéo éponyme, ce "Resident evil" là n'en possède pas, cela dit, les mêmes capacités horrifiques. A la rigueur, le point commun que l'on pourrait trouver entre le film et sa source d'inspiration réside dans le manque d'épaisseur de son scénario qui pourrait tenir... sur le verso d'un confetti ! Mais ici, l'absence d'intéractivité n'aidant point, on est beaucoup moins indulgent...
D'une part, le film ne joue ...
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Il y a une propension presque systématique chez Almodòvar à mêler avec une habile dextérité le comique et le tragique, conférant ainsi à ses films une dimension étrange suspendue entre la folie douce qui, parfois, fait rire aux éclats, et une sombre gravité qui affleure le mélodrame, dénué cependant de pathos gratuit et facile. Truffé de remarques justes et de gags subtils de mise en scène, cette réjouissante et charnelle "loi du ...
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Qui aurait pu parier, à l'époque de sa sortie, que ce "plus-sympathique-qu'il-en-a-l'air" ogre vert deviendrait un film-référence, à l'origine, pour le meilleur et souvent pour le pire, de l'engouement du public et des studios pour les films d'animation ?
La recette miracle de Shrek - souvent imitée, rarement égalée - a été de pervertir avec une impertinence jouissive l'imagerie du conte de fées en le parodiant à outrance et ce, ...
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"Ecrit sur du vent" ou l'inexorable décadence d'une dynastie, magnat du pétrole, qui voit s'éteindre avec sa dernière génération de débauchés ses derniers rêves de magnificence. Mélodrame flamboyant d'inspiration biblique et mythologique - comme nombre de films outre-Atlantique, in fine, le chef d'oeuvre de Douglas Sirk contient, en substance, une synthèse ingénieuse des thématiques atemporelles qui ont traversé et continuent de ...
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Issu du documentaire, Jonathan Nossiter, qui signait avec "Sunday" son premier film, semble avoir tiré de ce genre de cinéma la substantive moelle qui fait généralement défaut aux auteurs traditionnels de fiction, à savoir une acuité du regard sans fioritures. En dépit de ses aspects réalistes qui donnent à voir - tout en évitant habilement la complaisance - la misérable inanité du quartier du Queens où les lumières et buildings ...
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