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Une fable poussive, à la métaphore facile, incompréhensible et surjouée. Pas un rire dans la salle pour ce produit vendu comme une comédie SF et réalisé sans conviction par un cinéaste qui semble s'endormir sur sa Palme d'or surévaluée.

Impressionnant. Un récit insolite d'une rare richesse thématique sur les déséquilibres urbains ou l'idée de rédemption. Magistrale mise en scène. Le Prix Un Certain Regard décerné à ce film chinois a été amplement mérité.

Un dispositif gracieux et respectable mais il est permis d'éprouver un ennui poli face à l'errance fantomatique d'une Catherine Deneuve en exil. Eric Khoo avait fait mieux par le passé.

Très touchant et charmant, ce petit film est dans la veine de "Close" mais un peu plus lisse. Un long métrage recommandable pour tos les publics.

La première heure est pénible, par son montage à la truelle, ses dialogues grossiers, sa musique assourdissante et la volubilité de Jamel Debbouze. La suite est moins fatiguante et bénéficie d'un mini-suspense narratif plutôt efficace.

Bel hommage de Francesca Comencini à son père, et autobiographie touchante, sans pathos ni lourdeurs. Une réussite

On peut préférer ceux de Visconti ou de Wolf Rilla mais ces Damnés-là ont également de l'allure. Faux film de guerre et vraie introspection sur des âmes en peine, avec ambiance minimaliste appréciable. Du grand art !

Malgré un ton didactique et des dialogues explicatifs inhérents au film à thèse, le long métrage est réussi en son genre et bénéficie d'un matériau de base adapté avec intelligence.

Osons le mot chef-d'œuvre, qui n'est pas ici galvaudé. Ce récit hors norme est captivant et d'une richesse thématique inouïe, avec une mise en scène de grande classe. Aussi beau et fort que les meilleurs Kazan, Cimino et Paul Thomas Anderson réunis.

À la fois drôle et bouleversant, un autre récit prenant des ravages de la dictature iranienne. À déguster sans modération.

Efficace, bien documenté, oppressant. Un modèle du genre, qui pose des interrogations pertinentes sur l'éthique en milieu journalistique

Un film de fantômes insolite, plus proche du style suggestif de "The Hauting" de Wise que de la machinerie hollywoodienne, et qui confirme la diversité d'inspiration de Steven Soderbergh.

Un délicieux portrait de femme ambiguë et une radioscopie decalée des névroses de la société japonaise. Une réussite.

Un dispositif intéressant qui passe avec bonheur de la distance semi-documentaire à une réelle émotion. Quelques mois après "Tehachapi" de JR, "Sing Sing" laisse espérer en l'humanité du système judiciaire américain et confirme la vitalité d'un certain cinéma indépendant se situant hors des sentiers battus.

Un bon Guédiguian, tout en nuances, loin de la lourdeur militante et lacrymale de ses derniers films. Ascaride, Darroussin, Meylan et autres fidéles se meuvent avec bonheur dans le dispositif.

Un récit prenant, à la fois touchant portrait de famille et description subtile des ravages de l'extrémisme. Une mise en scène de grande classe, alternant ellipses et séquences longues ; et un scénario mêlant non-dits et intensité psychologique. Lindon et Voisin au top. Bref du grand art !

La délicatesse et le charme de la poésie Hong Sang-soo sont toujours intacts avec ce film teinté de mystère mais plus accessible que ses longs métrages antérieurs. Et une pierre de plus à l'édifice de la riche filmographie de notre Huppert nationale.

Sombre et poétique, ce film d'animation pour adultes et adolescents (mais pas vraiment pour les enfants) brille par son scénario audacieux et son graphisme techniquement abouti. Une réussite indiscutable.

Une grande réussite que ce film d'une grande dignité, sur les ravages du totalitarisme. Dans la lignée du "Jardin des Finzi Contini". Du grand art

Mi-fiction mi-documentaire, le long métrage de Desplechin propose un dispositif très attachant qui devrait ravir autant les admirateurs du cinéaste que les passionnés de septième art.

C'est nettement supérieur à l'"Emmanuelle" de Diwan mais très en dessous de "La pianiste" de Haneke. Le film dégage une ambiance à la fois oppressante et séduisante et Nicole Kidman reste expressive malgré les ravages du botox. On regrettera un dénouement moralisateur qui contraste avec le propos subversif ambiant

Loin de l'horrible kitscherie à laquelle on pouvait s'attendre, le film est agréable et a de réelles qualités d'écriture et visuelles, tout en s'avérant convaincant sur l'aspect musical.

L'un des meilleurs films du cinéaste, qui retrouve ses thèmes familiers dont celui de la mort. Une merveille d'épure, admirablement servie par deux des plus grandes actrices mondiales.

Une agréable surprise compte-tenu du peu d'ambition, jusqu'ici, du cinéma de ou avec Franck Dubosc. Certes, on est loin du "Fargo" des Coen auquel on pense. Mais le scénario est habile bien que surécrit dans sa dernière partie, l'humour noir réussi et le casting convaincant.

Pesant mélo médical, plus roublard que "Love Story" et "Philadelphia" réunis. Une narration inutilement déconstruite, les minauderies de Florence Pugh et les airs de chien battu d'Andrew Garfield ne relèvent pas le niveau de ce produit aussi aseptisé que ses décors bourgeois.

Ce conte d'hiver sur fond de patinage artistique et d'inclusion est un enchantement, bijou de délicatesse et d'émotion. Un film idéal pour clôturer les fêtes de fin d'année

Un très bon récit historique, au ton crépusculaire prenant, qui rappelle avec bonheur l'univers d'un Visconti. Mélanie Laurent est sublime en incarnation ambiguë de Marie-Antoinette. Une réussite du genre.

Les bonnes vieilles recettes du feel good movie, avec 10 pincées de Virtuoses, 20 cuillerées de Todelano/Nakache, et surtout une forte dose de bons sentiments. L'ensemble contient des longueurs mais le dernier quart d'heure est réellement émouvant..

Se laisse regarder mais terriblement convenu et académique. La diva bourgeoise, capricieuse et narcissique, dont le jeu dramatique est aujourd'hui dépassé selon les enregistrements archivés, est montrée en annonciatrice du modernisme et du féminisme par un scénario opportuniste. De quoi tenter vainement de faire du neuf avec du vieux. Un biopic de plus...

C'est certes joli-joli mais terriblement vieillot, lisse et superficiel. On est loin de la poésie en chanté de Demy, et même de Honoré ou Ducastel-Martineau, malgré une musique agréable de Beaupain. On regrettera en outre le choix d'interprètes sans charisme pour incarner ces jeux de l'amour et du hasard.

Documentaire intéressant et très fouillé sur l'une des réalisatrices les plus controversées de l'histoire du cinéma. Même si la démarche du réalisateur peut parfois agacer par son ton de procureur à charge, la démarche de Rienfenstahl étant plus complexe que ce qui nous est montré, le film est indispensable pour tout cinéphile et passionné d'Histoire.

Lourd et éprouvant, loin des réussites de Murnau et Herzog. Tout est surligné et explicatif, aucune poésie horrifique ne jaillit de ce produit luxueux et sans âme, qui recycle (en vrac) la Hammer, Cocteau, Friedkin et Zulawski. On sauvera quelques prises de vue et Willem Dafoe en scientifique faussement illuminé.

Charmant et agréable, le film vaut pour ses passages musicaux et la fougue de ses interprètes. Le discours néoféministe convenu, le caractère répétitif des situations et une mise en scène un peu sage en réduisent la portée. On a connu Nabil Ayouch plus inspiré.

Un premier long métrage attachant par sa démarche semi-documentaire et sa liberté de ton. On peut aussi estimer qu'il s'agit d'un énieme film d'auteur décrivant une jeunesse désœuvrée. En ce sens, on a vu mieux chez Loach ou les Dardenne.

Un film puissant sur les ravages et les violences de l'intégrisme religieux, amplifié par le décor étouffant d'un quasi-huis clos. Lubna Azabal est une fois de plus époustouflante dans un rôle aux antipodes des personnages humains qu'elle a incarnés.