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Haneke pose là son système critique de la représentation de la violence dans un huis-clos habile et pour tout dire glaçant mais ne donne pas la pleine mesure de la réflexion sur la pulsion voyeuriste du spectateur. Revoir "Benny's video" et "Fenêtre sur cour".
Méchamment secoué par ce "Come and see" d'Elem Klimov qui réussit à imprimer à ce film-somme, outre les accents Tarkovskien et le meilleur des expérimentateurs russes, une profondeur absolument remarquable. LE plus grand film de guerre, je confirme.
Artiste écossais, Andy Goldsworthy est bien plus qu'un digne représentant du "Land art" et de l'art éphémère : c'est un shaman. Ce film documentaire retrace les processus qui lui font créer et c'est un voyage aux frontières du reve, de la transcendance et de l'éveil qu'il nous convie à partager.
Le volet de la redite. Pour Bourne et sa quête d'identité, c'est l'étirement du scénario qui occupe l'écran et les mêmes scènes vues dans le précédent opus. Les recadrages, décrochages, mises au point caméra sur l'épaule (systématiques)contribuent à rendre l'apect visuel du film agacant. Au crédit du réalisateur: le suspens crescendo instillant les scènes et puis LA très belle scène (idée ?) du film. On part du global pour ...
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Beauvois: réalisateur qui se bonifie... La sobriété du Petit Lieutenant et le saisissant réalisme de cet excellent film en font l'une des grandes réussites de 2005. On ne louera jamais assez la signature "docu" qui décrit à merveille la routine d'un commissariat parisien de même que l'absence de commentaire contribuant à la ri(sé)cheresse de ce long métrage. Juste des images? Oui, mais des images justes...
Etrange et envoûtant, ce film de John M. Parker est en fait la mise sur pellicule du cauchemar d'un homme riche, qui décida de financer le métrage avec son propre argent. Oeuvre singulière tant par sa genèse, sa diffusion (assez confidentielle) que par son esthétique, "Dementia" lorgne vers de Chirico, le surréalisme, le mauvais rêves cubiste et la pulsion.
Un beau matériau de base et une belle oeuvre parfaitement maitrisée. ""Un plan simple" est une totale réussite de film noir qui dresse un édifiant portrait de l'humanité (vénale, sordide...). J'aime particulièrement ce film pour le chaos en marche qu'il met en scène et le délitement irrémédiable des valeurs, des personnages et de leurs aspirations. C'est Grand.
1 étoile pour les prouesses techniques d'un Pixar disnéifié et pour tout dire : accablant. Le climax proustien d'Anton Ego sentit à des kilomètres ne change en rien mon avis sur cette tambouille scénaristique très convenue, moralisatrice et décevante au possible. Le bon capitalisme vs le mauvais capitalisme??? Le vol de nourriture systématiquement dénigré alors que moralement ce peut être un acte parfaitement défendable... Pas ...
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Thoreau, Whitman et Shakespeare convoqués pour ce 4ème opus malickien qui traite de la Femme. Femme amoureuse, femme lâchée, femme seule, femme entourée, femme-mère, femme-Terre. Le lyrisme et les envolées transcendantalistes du film sont parfaitement conscrites et donnent à voir une oeuvre profonde au rythme plus poussif que The Thin Red Line. C'est beau et ça donne à réfléchir.
Cent fois revoir "la leçon de piano" de Jane Campion pour y trouver le désir, l'amour et les classes sociales plutôt que dans cette adaptation de D.H Lawrence avec son lot de maladresses (voix off, cartons, raccourcis mal venus, problèmes de rythme, casting...) Le film tombe complètement à côté de la plaque et manque de souffle tout bonnement. Les critiques dithyrambiques louent la justesse des plans séquences, l'audace des inserts et ...
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Harrison Ford enfile le costume d'Humphrey Bogart dans cette vision futuriste du polar. La quête d'humanité et l'amour (toujours) contribue à la poésie fragile qui se dégage de cette cité interlope où le plasticien Ridley Scott montre ce dont il est capable. Beau.
Joyau de film indépendant. Perle unique. Blah blah, j'ai lu plein de trucs à propos de Wanda et m'attendais à quelque chose de plus... scotchant. Rien de tout cela. Le côté "aquoiboniste" de cette femme qui part en vrille totale m'a quelque peu exaspéré pour ne pas dire ennuyé et irrité. Le film a, certes, une valeur indéniable dans le paysage du cinéma tant il fait figure d'ovni mais là s'arrête mon indulgence. Peut-être suis-je ...
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Là! C'est du lourd! Avec "Le Locataire" film insidieux sur la psychose et la paranoïa, Polanski ficèle un long métrage plein (dans sa forme et dans son fond). Absolument terrifiant.
Auteur du Gun crazy, matrice d'A bout de souffle de JLG, Joseph Lewis nous a également gratifié de cet étrange film qui s'ouvre comme la peinture naive d'une amourette dans la France des campagnes (des clichés...) pour virer à l'étrange et à l'inquiétant. Un plongée shyzophrène dans l'esprit d'un homme enquetant sur un meurtre.
Proche de "Comme un chien enragé" dans sa manière d'associer acte moral et dénonciation, ce film met en scène une bande d'ados décérébrés qui observe l'omerta face au meutre d'une des leurs par l'un des leurs. Plusieurs films comme "Mean Creek" ou "Stand by Me" travaillent ce sujet. River's edge vaut pour la peinture du vide intellectuel et affectif d'une certaine Amérique et le jeu de l'hallucinant Crispin Glover.
Pas bon, mais alors pas bon du tout... Le dernier Chabrol ferait bonne figure entre un épisode de Derrick et du Renard. Le seul a tirer son épingle du jeu c'est Magimel et l'acteur qui joue Jacques (à la manière d'un Pierre Richard). Laura Smet? Le regard est chouette, les seins aussi, m'enfin le jeu ??? Les Inrocks encensent, les Cahiers descendent... Préférez les Cahiers. On ne croit pas à l'histoire d'amour une seule seconde, c'est ...
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Dans les +: belle présence de Colin Firth, admirables reconstitutions de deux époques, intrigue intéressante, images léchées, quelques scènes à tomber, plastique des actrices, des efforts sur le score... Dans les -: une histoire inutilement alambiquée, une voix off énervante, un manque d'incarnation du personnage de la journaliste. Au final, on a un film noir qui lorgne vers LA Confidential, un machiavélisme qui aurait pu etre mieux ...
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Bien qu'inabouti, ce film à thème sensible et sensé opère une curieuse fascination sur le spectateur. Images obsédantes, ampleur douce de la mise en scène, belle B.O, regard critique sur la société américaine de l'époque. There's a crack in everything that's how the light gets in de L. Cohen résume assez bien cet élégant film.
Si l'image est sublime et le filmage tout autant, on peine avec un scénario se résumant à une peau de chagrin et des raccrocs a posteriori agaçants. Mann parvient grâce à une réalisation virtuose et des moments forts (les exécutions, la fusillade finale, le suicide de la balance) à faire de ce film shakespearien en diable, une belle mais froide leçon de savoir faire. Au chapitre des réussites: l'histoire d'amour entre Gong Li et Colin ...
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Un des plus beaux films américains de la décennie 80 réalisé par un metteur en scène de la nouvelle vague Tchèque (avec Milos Forman notamment). Drame psychologique abordant le thème de l'intégrité, de l'amitié, de l'amour et du refus de s'adapter. 2 hommes et une femme en quête de dignité à leurs propres yeux. L'actrice Lisa Eicchorn est sublime. Le Score l'est également.
L'histoire a ses écueils (la nostalgie pataude des vétérans du Nam, le jeu de Carl Weathers) reste l'action et MacTiernan derrière la caméra avec des prises de vues ahurissantes (le dégommage du gars à la minigun, "CON-TAAAAACT!!!"), un découpage au poil et les chasses du Comte Zaroff version jungle et sci-fi où un Prédateur extraterrestre sème la panique dans un commando de mâles bodybuildés. Un vrai bon film d'action grâce au ...
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Le sempiternel film propagandiste US qui montre le "terrible fiasco" d'une opération militaire avec chromo publicitaire, scope, filtres caméra et tout le toutim pour des images de destruction bien léchées mais nullissimement creuses. 19 soldats US tués (des héros!) pour 1000 somaliens... A vomir.
David Bowie en extraterrestre... Passé le postulat de base (au demeurant intéressant), ce film s'essoufle à vouloir témoigner d'un psychédélisme britannique d'époque. J'ai lu quelque part qu'il était question d'une parabole beatnick. C'est vrai mais ca ne présente pas grand intérêt, de même que les mesquineries auxquelles se confronte notre extraterrestre. On s'ennuit rapidement.
Le film préfigure de 17 ans la scène de douche de "Psychose" et de 25 ans le Rosemary's baby de Polanski... Autant dire un grand film, assez peu connu, carrément étrange du tiers final jusqu'au dénouement et cependant ultra classique dans sa réalisation. Le film peche par des flottements dans le script et une communauté finalement pas assez inquiétante. Une scène (celle du Notre Père) est en trop et l'histoire d'amour est assez peu ...
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Peu importe que ce film soit un "grand" film (noir, dramatique, d'amour...). Ce qui fait sa valeur, c'est le fil ténu sur lequel se déroule l'histoire. La suite inexorable des événements comme dans la vraie vie. L'histoire d'un mensonge malhabile, l'histoire d'une cellule familiale vérolée, l'histoire d'une petite peste prise au piège des sentiments et d'un récit qui s'accélère, qui s'accélère pour se crasher au fond d'un ravin.
Le giallo a ses chefs d'oeuvre, Profondo Rosso en fait partie. Remarquable variation du Blow up d'Antonioni, le film vaut pour ses vignettes fétichistes (Hitchcock, Poe mais aussi Hergé...), ses incursions dans la peinture (Hopper, De Chirico...), la beauté mortifère des villas de Turin, le suspense bien mené et un scénario ficelé au poil.
En 1983, Rouquier dresse le rigoureux tableau du monde paysan touché par la désertification des campagnes et la mécanisation. Mêmes lieux, memes conditions que "Farrebique". Rien de folklorique dans l'approche docu-fiction de Rouquier filmant sa famille aveyronnaise. Montage pour le moins assez brillant. Le dyptique Farrebique-Biquefarre est à conseiller à toutes et à tous!!!
Film dans le film, Meurtre à Hollywood plante un décor "carton pâte" non loin du Sunset Boulevard et fait d'une intrigue, une comédie où les acteurs jouent délibérément un peu faux. Comme si tout était orchestré pour poser la question de la fiction et du réel. Le film, s'il est intéressant dans son propos, tombe un peu à plat dans sa réalisation.
Habitué à l'excès, le genre "western spaghetti" va connaitre avec ce film l'expérimentation pure et dure. Tout est poussé à son paroxysme, jeu halluciné et hallucinant des acteurs, effets sonores, stridences visuelles, duels incroyables... Le film est quasi incompréhensible tant il s'agit d'un western déconstruit où l'expérimentation prime et où tout peut bien être démoli, qu'importe! A voir.
Un péon injustement accusé de viol (Tomas Millian : génial) se frotte à un chasseur de prime incarné par le sobre Lee Van Cleef pour ce qui est l'un des sommets du western spaghetti et un habile exposé de la lutte des classes. Sollima y filme ses acteurs en trouvant des dispositifs ingénieux (le duel couteau/ pistolet). Un film qui à la classe!
Il y a comme une ressemblance, un sillon creusé entre le Scarface de De Palma et son "Carlito's way". Ce dernier, film noir, formidablement ancré dans son époque, montre la lutte d'un ex-mafieux (une légende du milieu) pour se dépétrer justement de ce milieu... Et vivre pleinement son amour... De Palma et Pacino au sommet de leur art pour ce film d'une maîtrise technique affolante.
Presque 3 étoiles pour ce film vu à sa sortie et revu dernièrement... Finalement un revisionnage déceptif comparé au bâti imaginaire que je m'étais fait entre 1994 et aujourd'hui. De purs blocs de cinéma (l'hommage à Pasolini, le plan sublime de Moretti avec le bateau moderne filant derière lui dans le plan...) et puis des essouflements, quelques longueurs au final qui m'ont empêché d'apprécier pleinement ces vignettes égocentrées ...
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Grand film noir, classique, dépourvu du moindre salut et merveilleusement interprété. Mystic River est un film méchamment secouant.
Autant "Picnic at hanging rock" est lumineux autant "The Last wave" est son pendant sombre. Peter Weir perfuse Sydney de rites aborigènes et réalise cette sublime dernière vague préfigurant les films australiens écolo-conscients qui, jamais, n'atteindront cette grâce unique, comme à l'orée des rêves. Sublime, je l'ai dis.
Sans doute le meilleur film italien de zombies. Plasticien hors pair, Fulci laisse libre cours à ses délires macabres et violent pour venir tutoyer Lovecraft et Antonin Artaud dans un long métrage compilant les vignettes gores. Grand film pour amateurs de poèmes putrides.
Aldrich réussit avec "Hustle" un bon et solide film américain moderne. Entre Peckinpah et Cassavetes, l'histoire met en scène un flic romantique, mélancolique et obsédé par l'Europe, amoureux d'une pute (interprétée par Catherine Deneuve) se débattant dans une sale enquête crapoteuse. Le film épouse les conventions du polar urbain pour mieux les inverser. Au final, on a un film malade et pas banal avec Burt Reynolds dans un bon rôle.