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Michel Deville verse là dans un genre qu’il n’a pas souvent exploré, le polar à la française, avec investigation psychologique soutenue des personnages et des ressorts qui les animent. Dans un premier temps, on se dit que l’histoire est confuse et qu’il y a une erreur de casting : Bruel en flic et Dutronc en gros bonnet de la pègre, ça sonne faux… Et puis la magie de Deville opère : l’histoire s’éclaircit, les ressorts ...
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Denys de La Patellière est un spécialiste du drame socio-familial, une sorte de Mauriac du pauvre du cinéma. Il a donné plusieurs film dans les années cinquante en s’entourant la plupart du temps d’acteurs éprouvés, au premier rang desquels Jean Gabin qui a trouvé là quelques-uns de ses plus fameux rôles et de dialoguistes habiles au premier rang desquels le grand Michel Audiard. C’est le cas ici : une distribution étincelante ...
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Après Bob le flambeur et juste avant Léon Morin, prêtre, Melville nous donne là son dernier « film d’auteur » au sens propre du terme. L’échec - relatif mais flagrant - de ce polar en demi-teinte va le contraindre à se tourner ensuite vers d’autres horizons en revenant à des adaptations de romans (il s’y était déjà essayé avec Le Silence de la mer et Les Enfants terribles) et surtout en engageant des grands noms du cinéma ...
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Un nouveau « drame bourgeois » tourné par Denys de La Patellière, ce réalisateur pourfendu par la Nouvelle vague et qui est pourtant loin de n’avoir que des défauts. L’action est dense, le scénario plutôt bon et les acteurs jouent avec un classicisme absolu dans une réalisation qui comporte quelques bonnes surprises, notamment au niveau du jeu métaphorique sur les lumières. Dommage que, dans le rôle principal, Jean-Claude Pascal ...
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Un sujet fort, et encore plus de nos jours avec la vague d’effroi causée par le simple mot de pédophilie (même si c’est à tort et à travers). Sidney Lumet, auteur volontiers à thèse (cf. : Douze hommes en colère) et parfois porté sur les huis-clos (idem) réunit une fois de plus les deux exercices avec la particularité que le huis-clos est découpé en trois volets : le premier entre l’inspecteur et le présumé coupable (dont on ...
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Adaptation très décevante de Simenon de la part de Maurice Tourneur qui n’est pourtant pas le premier imbécile venu. Au départ, une erreur de casting phénoménale puisque le rôle de Maigret est confié à Albert Préjean. Simenon le précise cent fois : Maigret est lourd, campagnard, lent… et indifférent au sexe faible (sans doute un idéal pour Simenon !) Préjean est tout le contraire : parisien, nerveux, dragueur… quant à ...
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Se mettre à sept pour produire une telle merde prouve de façon définitive que l’union ne fait pas la force ! Un film à sketchs totalement empilant les poncifs sur la sexualité, des scénarios bêtes à pleurer, des acteurs qui cabotinent (pauvre Jean Dujardin encore une fois égaré…) et un absent absolu, du début à la fin : le rire ! Un des pires navets qu’il m’ait été donné de voir.
Pour son premier film en solo (Ceux qui servent en mer était co-signé par Noel Coward), David Lean se lance sur les traces de Frank Lloyd et de son Cavalcade à travers l’exposé de l’entre deux guerres (de 1919 à 1939) vue par le petit bout de la lorgnette d’une famille anglaise type. Disons tout de suite qu’il y a un monde entre le modèle et son imitateur. La réalisation de Lloyd est certes d’un académisme strict mais elle ...
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En apparence, on a là un très curieux film de Howard Hawks, totalement en dehors des sentiers habituellement battus par ce génial auteur… enfin, si on n’y regarde que de très loin. À y regarder de plus près, on s’aperçoit vite qu’on est dans une des grandes préoccupations de la carrière de Hawks : le combat contre cette infamie que fut pendant trente ans le code Hays. Hawks et quelques autres (citons Lubitsch ou Hitchcock) ont ...
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Une femme à la quarantaine croise le regard d’un homme dans un train. Elle est actrice, il est Anglais et vient assister à l’enterrement d’une femme qu’il a aimée. La femme, la quarantaine, en mal d’amour et de repères, va, à la suite d’une série de contrariétés, se replacer obstinément sur la route de cet inconnu et le guetter sans le lâcher jusqu’à ce que l’aventure surgisse, improbable et inexplicable. La trame est ...
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Comme toujours dans le cinéma de Fincher, la technique (irréprochable mais glacée) se met au service d’un fond plus que discutable, frôlant ici l’arnaque. À partir d’une idée dont on aurait pu sans doute tirer quelque chose, on a malheureusement un scénario d’une lourdeur affligeante, aux méandres ridiculement lisses et sans aucune surprise. Jodie Foster et Forest Whitaker dominent sans effort une distribution réduite ...
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Comme il le fera à nouveau quelques années plus tard dans le merveilleux Le Labyrinthe de Pan, Guillermo del Toro utilise ici la guerre d’Espagne et ses horreurs pour mélanger les genres - une pointe de réalisme, une pointe de fantastique - au point de les faire totalement oublier et de nous laisser avec un essai des plus intéressants sur l’humanité et plus précisément sur l’une de ses composantes majeures, la cruauté. Ce qui est ...
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Le moins bon des films de Tarantino que j’ai vu à ce jour. Certes, le genre parodie est respectable en soi mais, outre que le Grindhouse n’est peut-être pas très à même de parler beaucoup à un public européen, la manière même dont Tarantino traite son sujet m’apparaît très discutable. La première partie notamment m’a paru se traîner en longueur de façon épouvantable. La deuxième est plus rythmée mais elle débouche sur ...
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Un film tout en finesse d’Olivier Assayas qui relate une affaire de famille avec sa délicatesse et son intelligence habituelle. Sa caméra, toujours bien placée scrute les visages et voit s’égrener le temps qui passe inexorablement sur les générations. Dans la première partie, Edith Scob est éblouissante en vieille dame apaisée et lucide. Ses trois enfants sont interprétés avec une justesse totale par Charles Berling, Juliette ...
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Le premier film de Panos H. Koutras, qui depuis nous a donné l’exceptionnel Strella révèle d’emblée un auteur au style original et totalement en marge de la production habituelle, d’où une désorientation totale pour la plupart des critiques, incapables de classer et du coup d’apprécier ce petit bijou. La métaphore, pourtant évidente, n’a même pas été comprise de tous, c’est dire combien les stéréotypes sont puissants et ...
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Un film qui a connu un grand succès populaire et même un Lion d’or à Venise et qui se trouve soumis à des commentaires très contrastés… Je me situerais comme souvent en pareil cas sur la médiane en avançant qu’il ne mérite d’excès ni d’honneur ni d’indignité. Deux cow-boys se retrouvent en pleine nature et se laissent aller à une attirance réciproque l’un pour l’autre… Le temps passe et on les suit sur une période ...
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Le meilleur film de Spike Lee que j’ai vu à ce jour. Une variation intéressante sur le thème du film noir revisité par la tragédie antique, familiale et puissante. Un homme vit ses dernières heures avant un séjour de plusieurs années en prison après avoir été dénoncé pour possession de drogue. Le thème est original, bien traité, sur un bon scénario avec une caméra qui s’attarde sur les visages et nous livre les sentiments ...
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Le film référence de l’antipsychiatrie des années soixante-dix, pleine époque de ce courant controversé mais toujours intéressant à considérer. Ken Loach donne là un film austère, ayant la forme d’un documentaire avec des moments de dialogues en plans resserrés sur les visages des protagonistes. Une jeune femme se débat dans un ensemble de nœuds inextricables, ne pouvant ni se fondre dans sa famille ni la quitter. Elle y trouvera ...
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Un film de Lanthimos assez obscur et qui tranche avec le précédent, Canine, éblouissante parabole d’une humanité desséchée et mécanisée. Ici, on assiste à l’évolution d’un petit groupe qui se donne pour mission de remplacer les morts auprès de leurs familles éplorées. C’est peut-être une métaphore de la fonction d’acteur, peut-être une vue décalée de l’espèce humaine prise encore une fois comme sujet entomologique ...
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Un film de fin du monde glauque, invraisemblable psychologiquement et nul cinématographiquement. Ne perdez pas votre temps à voir ça !
Une suite logique – sept ans après – à Tarnation, le premier film autobiographique de Jonathan Caouette. Le premier volet n’était qu’un montage – mais quel montage ! – de bouts de films tournés sans arrêt dans la famille Caouette par ce bricoleur de génie et cinéaste d’instinct. Ici, on a une maîtrise toute différente de l’outil cinématographique et Jonathan Caouette se révèle encore plus virtuose au niveau du cadrage ...
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Un film méconnu, tiré d’un roman de Ricardo Puig, l’un des plus grands romanciers argentins. Un prisonnier politique et un homosexuel partagent une cellule dans une prison de Buenos Aires sous la dictature argentine. Peu à peu des liens vont se tisser entre les deux hommes jusqu’à un dénouement inévitable dans le sang et l’espoir mêlés. Le propos est universel, celui de toutes les tyrannies, de toutes les oppressions, de toutes ...
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Voilà une juste cause, celle de la condition de la femme dans les pays musulmans… Voilà surtout un pertinent énoncé d’une évidence pourtant déniée par les tenants de tous les obscurantismes, celle que la femme est sujette au désir sexuel au même titre que les hommes. L’actrice principale, Golfishteh Farahani, iranienne exilée, est incontestablement très belle et possède un charisme remarquable. La progression de son récit à ...
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Troisième volet d’une série au gros succès populaire, ce film ne s’embarrasse pas de détails inutiles : il est le parfait clone du numéro deux qui lui-même était la copie conforme du premier… Bref, pas de surprise à attendre au niveau du scénario, de la mise en scène ou du jeu des comédiens. Disons que ça se laisse regarder et n’en parlons plus…
Un film très académique (mortellement !) du très académique David Lean, honnête artisan du cinéma anglais pris parfois pour un grand sur quelques malentendus : un faux chef-d’œuvre (Brève rencontre) et quelques grosses productions hollywoodiennes grand public (Le Pont de la rivière Kwaï, Le Docteur Jivago, Lawrence d’Arabie…) qui ne cassent pas trois pattes à un canard mais qui font pâmer le bon peuple ! Ici nous avons droit à ...
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Une comédie à la française plutôt bonne, c’est-à-dire très bavarde mais assez légère dans les dialogues, inventive dans le scénario et explosive dans l’image pour que ça passe correctement. Dans les rôles principaux, Jacques Gamblin et Sara Forestier font merveille, le « principe de précaution » de l’un venant se compléter dans une harmonie parfaite avec la spontanéité totale de l’autre. Au niveau du fond, il s’agit de ...
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Tiens ! se dit Fabrice Lucchini, depuis toujours je rêve de monter Le Misanthrope… et de me donner le rôle d’Alceste, ce rôle admirable, l’un des plus beaux du répertoire classique français… Mais comme il est un peu trop paresseux - ou simplement lucide - il va adopter une démarche similaire à celle d’Al Pacino dans son Looking for Richard, c’est-à-dire se contenter de faire un film autour de la pièce choisie et d’en ...
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Un film d’une originalité qui n’a d’égale que son authenticité. À travers des images filmées dès l’âge de onze ans, de qualités diverses donc, Jonathan Caouette retrace son parcours, celui d’un être humain pris dans son histoire personnelle et familiale, pris surtout dans une relation passionnelle avec sa mère, Renee, qu’il n’abandonnera jamais, même à travers l’épreuve de la psychose. L’élément essentiel de ...
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À Paris, en pleine occupation allemande, un jouisseur, léger, dandy et ignorant de la conjoncture internationale, mène une vie insouciante entre sa petite amie, charmante et discrète et sa maîtresse, une femme du monde épouse de son avocat. Amateur d’art et marchand de tableaux, il profite à l’occasion - et par jeu plus que par vénalité - de la situation désespérée des juifs pour réaliser quelques bonnes affaires. Le destin va ...
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Une nullité apocalyptique ! Consternant que Jean Dujardin qui peut être un excellent acteur à l’occasion ait accepté de jouer dans ce navet… Tout est mauvais : un scénario inepte, une mise en scène inexistante… Je ne perdrai pas plus de temps à commenter ce déchet pathétique.
Le cinéma de John Boorman a ses thèmes récurrents comme la nature, la perte d’un enfant, la quête de rédemption… On les retrouve ici dans un contexte dramatique, celui de la Birmanie des années quatre-vingt et des exactions horribles commises par une junte criminelle se livrant à un massacre aveugle de la population opprimée. Le récit est fluide et sensible, exposant la trajectoire d’une Américaine très honnêtement interprétée ...
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Après Happiness, Todd Solondz donne ici une « suite » des plus inattendues… avec des scènes où l’on est en plein « déjà vu », d’autres en trompe l’œil et des acteurs différents pour les mêmes personnages… bref, une suite qui n’en est pas une et rompt délibérément avec les stéréotypes des séries américaines culte type Desperate Housewives dont ce film est un décalque pour adultes consentants… Todd Solondz se ...
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Un film bien pépère sur les nouvelles sexualités vues à travers le prisme de la comédie hollywoodienne, sans aucune recherche de réflexion poussée. Le couple formé par Julianne Moore et Annette Bening fonctionne gentiment sur le modèle d’un couple hétéro, les enfants sont lisses et lorsque le mâle est introduit (je m’excuse pour le jeu de mots facile), il est rapidement éliminé sans état d’âme… Un petit tour de passe-passe ...
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C’est du cinéma conceptuel, aride, difficile et totalement original. Il nous fait entrer peu à peu dans une histoire à l’aspect linéaire qui conduit un couple en quête de repérage dans le désert californien où il va finalement y vivre l’enfer… C’est un récit presque biblique mettant en jeu un nouvel Adam et une nouvelle Eve qui vont passer de l’ignorance absolue à la connaissance du mal qui les perdra. La caméra de Bruno ...
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Un scénario d’une rare intelligence et d’une grande pertinence pour ce film auquel Nanni Moretti a donné beaucoup de lui-même. Après le deuil de l’enfant (La Chambre du fils), il aborde ici celui de l’épouse… et traite le sujet d’une manière très personnelle et originale à travers une restructuration de sa personne reposant sur les lieux et la mémoire… C’est très finement observé et décrit, avec une justesse ...
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New York, la nuit… la ville qui ne dort jamais vue sous son angle le plus cru et le plus sinistre, celui de la réalité quotidienne des paumés, des drogués, des suicidaires, celui des rixes, des meurtres, celui de la maladie et de la mort, celui en un mot de la souffrance. C’est le parcours en quête de rédemption d’un ambulancier de nuit, joué de manière hallucinée par un Nicolas Cage particulièrement inspiré par ce rôle dans ...
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