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Même si on sort assommé de ces deux heures de voyage dans un temps et un espace qui nous sont étrangers - ceux de la sanglante et folle dictature d'Idi Amin Dada - on en redemande.
Dire qu'à l'époque j'ai ri, comme dans le film rient à gorge déployée les journalistes de la conférence de presse ! Car cet ogre cruel qui savait se faire clown triste à faire pitié était aussi un pitre ! Je salue bien bas Forest Whitaker pour son impressionnante prestation : comment a-t-il pu incarner la folie si humaine d'Amin Dada sans devenir fou lui-même ? En nous faisant toucher de très près l'humanité perverse du dictateur psychopathe, il nous ouvre les yeux non seulement sur la manière dont un tel homme peut prendre le pouvoir, mais aussi sur les raisons d'une fascination jusqu'à l'aveuglement. En effet, le personnage du Dr Garrigan admirablement campé par James McAvoy interdit le jugement hâtif. D'abord il ressemble à tous les jeunes qui veulent faire quelque chose de leur vie. Ensuite il se prend magistralement les pieds dans le tapis de son histoire personnelle (rien que de très commun): rêves de grandes aventures humanitaires, réaction violente au paternalisme de son médecin de père (on est à l'époque de la contre-culture des années 70), amertume écossaise contre les Anglais, plus un quelque chose de péteux, le cocktail est prêt pour qu'il se plante dans les règles. A la fin du film, quand le suspense est au maximum, on est presque pris de pitié pour Garrigan. C'est qu'il nous ressemble vraiment trop...
Y a pas à dire : un chef d'oeuvre !
Dire qu'à l'époque j'ai ri, comme dans le film rient à gorge déployée les journalistes de la conférence de presse ! Car cet ogre cruel qui savait se faire clown triste à faire pitié était aussi un pitre ! Je salue bien bas Forest Whitaker pour son impressionnante prestation : comment a-t-il pu incarner la folie si humaine d'Amin Dada sans devenir fou lui-même ? En nous faisant toucher de très près l'humanité perverse du dictateur psychopathe, il nous ouvre les yeux non seulement sur la manière dont un tel homme peut prendre le pouvoir, mais aussi sur les raisons d'une fascination jusqu'à l'aveuglement. En effet, le personnage du Dr Garrigan admirablement campé par James McAvoy interdit le jugement hâtif. D'abord il ressemble à tous les jeunes qui veulent faire quelque chose de leur vie. Ensuite il se prend magistralement les pieds dans le tapis de son histoire personnelle (rien que de très commun): rêves de grandes aventures humanitaires, réaction violente au paternalisme de son médecin de père (on est à l'époque de la contre-culture des années 70), amertume écossaise contre les Anglais, plus un quelque chose de péteux, le cocktail est prêt pour qu'il se plante dans les règles. A la fin du film, quand le suspense est au maximum, on est presque pris de pitié pour Garrigan. C'est qu'il nous ressemble vraiment trop...
Y a pas à dire : un chef d'oeuvre !