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« La prima notte di quiete » (la première nuit de tranquilité, qui chez Goethe correspond à la mort) est le film le plus abouti de Zurlini dans sa démarche nihiliste. Avec « Le samouraï » de Jean-Pierre Melville, Alain Delon, taiseux comme jamais, trouve ici son meilleur rôle, celui d’un homme étranger à son pays, à sa ville, à son entourage et prisonnier à l’intérieur de lui-même par une incapacité empathique totale. ...
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Les deux versions actuellement visibles du « Désert des Tartares » sont de 121 minutes pour la version française dont la restauration fut financée par le CNC, et une version italienne de 127 minutes, toutes deux assez proches de la version initiale de 140 minutes. La fin diffère quelque peu et je pense que celle de la version italienne est un non-sens au regard du roman de Dino Buzzati et des thèmes qu’il développe. La version ...
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Chronaca Familiare » (Journal intime) débute avec la mort de Lorenzo (Jacques Perrin), le jeune frère. Enrico (Mastroianni) son ainé se souvient. Souvenirs intimes d’un homme qui a murmuré trop tard, trop retenu, trop maladroitement son amour à son frère mourrant (formidables scènes d’hôpital), car trop longtemps séparés par le souvenir de la mère disparue suite à la naissance de Lorenzo. Souvenir virtuel pour le cadet, mais ...
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"The Dead ", nouvelle qui termine "Dubliners" de James Joyce, était réputé intransposable à l’écran. Huston qui tenta plusieurs fois ce genre de pari (comme son opus précédent : "Under the Volcano"), avec plus ou moins de bonheur, se lança donc dans ce qui deviendra son dernier film. La sortie des grands metteurs en scène fut parfois Honorable (Ford, Lang, Walsh, Hawks, Visconti, Kubrick), souvent très moyenne (Minnelli, Renoir, ...
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« Sinful Davey », malgré un excellent casting, dominé par John Hurt, dont c’est le premier grand rôle, et l’épatante Pamela Franklin, ce récit à la « Tom Jones » (réalisé par Tony Richardson en 1963) peine à convaincre, surtout de nos jours, car très daté de cette époque. L’affiche montre des jolies filles en petite tenue, sugérant, comme le film de Richardson, un côté libertin qui est quasiment inexistant dans « Davey ...
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A côté des très sérieux « James Bond » officiels, les producteurs Jerry Bresler et Charles K. Feldman ont décidés de réaliser une comédie déjantée. Le début, mis en scène par John Huston (lui même dans le rôle de M) reste une comédie des plus sage et le combat de boulets en Ecosse semble même bien plat avec un humour aussi pesant que peu amusant. La suite avec Peter Sellers, Ursula Andress, Jacqueline Bisset et Orson Welles, ...
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L’adaptation de « Le soldatesse » (Des filles pour l’armée) de Gilo Pontecorvo et Franco Solinas fut refusée par le producteur Moris Ergas qui demanda à Zurlini de reprendre et de corriger un nouveau scénario écrit par Leonardo Benvenuti et Piero De Bernardi. Dès le texte du début et la première scène en voix off le retour de l’armée italienne en 1942, encadrée par les allemands, après la déculottée que les grecs leur ont ...
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« La fille à la valise » est le troisième film de Valerio Zurlini et sans doute son plus connu. Il offre à Claudia Cardinale un de ses plus beaux rôles. A côté de la star (à 23 ans, elle à déjà été l’interprète principale de quelques films fameux comme « Meutre à l’italienne » de Pietro Germi en 1959, « Le bel Antonio » de Mauro Bolognini et « Vent du Sud » d’Enzo Provenzale en 1960), le tout jeune jacques Perrin (19 ...
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Coincé entre la plage paradisiaque et l’ouragan de la guerre, l’insouciant Carlo, planqué par son père, un dignitaire fasciste, vit une passion incandescente avec une veuve marquée par la rigidité des conventions et la tragédie de la perte de son mari tué au combat. Dès les premières minutes le film est fascinant grâce à un couple central magnétique et lumineux. Eleonora Rossi Drago donne une réplique pleine de sensualité et ...
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Si Dwayne Johnson est bien meilleur acteur que la vindicte des critiques cinématographique le laisse entendre, c’est essentiellement par la grâce d’un don naturel pour la comédie. Hélas, si l’on excepte deux ou trois gags visuels, « Black Adam » en est totalement dénué. De même toute réflexion sur le personnage et le contexte d’un Moyen Orient ( ?) sous le joug d’une occupant exogène (Russe ? Américain ?) est absente. Ainsi ...
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« Under the volcano » est un nouveau défi pour John Huston, à savoir adapter à l’écran un roman réputé difficile. En effet, comment retranscrire le roman interminable de Malcolm Lowry qui décrit essentiellement les élucubrations d’un alcoolique sans tomber dans le répétitif et de lasser le spectateur ? En alternant les scènes de prouesses et les monologues, le réalisateur alterne rythme et respiration et offre au couple central ...
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« Annie » est incontestablement le plus couteux naufrage dans la filmographie de John Huston. En faisant l’effort d’oublier le fond qui prône les vertus de l’argent mais offre le manichéisme habituel dans le cinéma US : les gentils démocrates (Roosevelt) et les méchants républicains (qu’Annie remettra bien sur dans le droit chemin), la forme est désespérante pour tout amateur des comédies musicales de la MGM et des maîtres ...
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« Victory » (A nous la victoire) est l’archè type du film commercial sans intérêt. Il souffre d’un défaut de crédibilité certain dans le scénario (les joueurs-prisonniers préfèrent reprendre le match plutôt que de s’évader !!!) et la présence d’un joueur de couleur, est impensable sous l’occupation nazie. En acceptant ces incongruités (après tout c’est du cinéma) Huston réalise un film au casting impressionnant, ...
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La lecture du synopsis de “Wise Blood” (“Le Malin”) devait permettre à l’ironique et cynique John Huston de réaliser un grand film sur les prêcheurs avec leur côté théâtral servant d’écran de fumée à une imposture récurrente. Et c’est bien ce que le scénario expose, clouant au pilori les vocations, aussi bien bidonnées (le Pasteur soit disant aveugle, le VRP bonimenteur) que sincère, due à une altération du jugement. ...
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« The Man Who Would Be King » (L’homme qui voulut être roi) est un des derniers grands films de John Huston (et un des sommets de sa filmographie). « Dingue » du récit de Kipling, un des personnages principaux du film (interprété par Christopher Plummer) qui construit le cheminement en live, permettant un point de vue aussi distancié qu’ironique, John Huston prépara le film pendant une vingtaine d’année. Suite aux décès de ...
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Ayant envie d'un moment de détente après une éprouvante journée de tennis à Roland Garros (devant mon écran) je décide de regarder "Ticket to Paradise" arché-type du film pour encéphalogramme plat. Pendant la première partie, les joutes verbales garanties vacheries de premier choix, ne sont pas sans rappeler les grands moments de Spencer Tracy et Katharine Hepburn, Clooney et Roberts étant excellent dans l'exercice. Arrivé dans un ...
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Charges pachydermique et convenue contre les riches de la côte d'azur. Bedos découvre que l'oisiveté, qui caractérise la jet-set, est la mère de tout les vices, tout en faisant semblant d'ignorer que le monde du cinéma et le show biz en font partie intégrante puisqu'ils en sont les éléments les plus emblématiques. Pour achever l'ignominie, le seul personnage à peu près honnête : un patron de l'immobilier honnête (rassurez vous, ça ...
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« Crimes of the Future » est un film particulièrement douloureux. Douloureux car l’érotisme si brillant dans « Crash » et ici à la limité du gore et seule la scène où Caprice (Léa Seydoux), qui désirait se faire ouvrir, passe à l’acte, est sauvée par la grande sensualité de l’actrice (suprebement nue à 38 ans !). Douloureux car les fans de Cronnenberg ont l’impression de se voir servir les éléments de menus plus anciens ...
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Avec “Fat City” Huston transpose à l’écran le roman de Leonard Gardner dont l’auteur a lui même écrit le scénario. Il dépeint une Amérique des classes moyennes qui perdent pied, ayant comme seule option l’immersion dans une vie médiocre avec comme seul événement important “après le mariage est la mort”. Amérique des lendemains de cuite tristes, des étreintes aussi bouée de sauvetage, que les amitiés éphémères. En ...
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Trois ans après le très alambiqué “La lettre du Kremlin”, Huston réalise à nouveau un film d’espionage, “The Mackintosh Man” (« Le piège » en français) au scénario nettement plus classique et conforme au genre. Trop conforme car les rebondissements sont peu surprenants. Les fans du cinéaste attendrons en vain un contre pied, une critique ironique, bref un moment anti conformiste. Au crédit, Paul Newman est une fois de plus ...
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Après une mise en place des plus laborieuse et un départ d’incendie volontairement écourté car aucune conclusion de l’enquête donnée à ce jour (avril 2023), quatre ans après les faits, le film démarre enfin. Il se distingue en fait entre le très moyen et le meilleur. Le très moyen ce sont des dialogues insipides dont le pompon est obtenu par Anne Hidalgo, l’échange champ contre champ avec le président de la république et les ...
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« La victoire en chantant » est le premier film de Jean-Jacques Annaud. Echec commercial en France il ne dut sa notoriété qu’à l’Oscar du meilleur film étranger sous le titre de « Black an white in color » qui sera traduit litéralement pour un nouveau lancement en France qui marcha un peu mieux. Le cinéaste, socialiste convaincu, dresse le portrait d’un idéaliste du même courant, Hubert Fresnoy (Jacques Spiesser), face à des ...
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« Novembre » décrit les cinq jours de l’enquête et de la traque d’ Abdelhamid Abaaoud. La grande force du film est son absence complète de pathos : à part la brève scène de l’hôpital, les victimes son évoqués uniquement par des cris et le bruit des tirs. Ainsi Cédric Jimenez et Olivier Demangel se sont concentrés sur les services de police et leur combat contre le temps, face à une hiérarchie politique qui ne pense qu’au ...
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Soyons clair d'entrée, avec "La nuit du 12" Dominik Moll met la barre au même niveau que l'excellent "Harry, un ami qui vous veut du bien". Filmant avec un simplicité qui rend la lecture et la compréhension évidente, par sa justesse et un talent certain, le réalisateur nous prend par la main et nous tient en haleine pendant près de deux heures, dans le cheminement d'une enquête dont on sait depuis le début qu'elle ne sera pas résolue. ...
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Dans « The Last Run » la fausse relation qui unit le trio central et la réflexion sur ce qui qualifie une prostituée ont sans doute intéressé John Huston. Mais George C. Scott, oscarisé avec « Patton », imposa sa maîtresse (qu’il épousera après son divorce), la falote Trish Van Devere, à la place de Tina Aumont. Il voulut également imposer des changements dans le script (ce qui causa le départ de John Boorman, premier ...
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Avec « The Kremlin Letter » Huston voulait réaliser un anti « James Bond » d’école. Sur la forme les décors exotiques et les hotels luxueux sont remplacés par les rues pluvieuses de Moscou (filmé à Helsinki) et les intérieurs poussiéreux des hauts fonctionnaires soviétiques. De même, la myriades de jolies filles se limite à deux : Bibi Anderson (qui forme avec Max Von Sydow un couple de dégénérés bien frappé) et la falote ...
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Ballade moyenâeuse décrivant sans concession, mais avec réalisme, ce qu’était la France en pleine guerre de cent ans. Ni chevalerie flamboyante, ni cour des châteaux aux festins enluminés de gentes dames, ni clergé ouvert à quoi que ce soit. C’est évidemment l’autre face de l’imagerie d’Epinal enseignée. Pas de technicolor, ni belles robes, ni armures rutilantes. Si ce n’était une sympathique et déjantée troupe de ...
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« Sinful Davey », malgré un excellent casting, dominé par John Hurt, dont c’est le premier grand rôle, et l’épatante Pamela Franklin, ce récit à la « Tom Jones » (réalisé par Tony Richardson en 1963) peine à convaincre, surtout de nos jours, car très daté de cette époque. L’affiche montre des jolies filles en petite tenue, sugérant, comme le film de Richardson, un côté libertin qui est quasiment inexistant dans « Davey ...
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Dix ans après Richard Brooks et son adptation de Tenessee Williams, dans « Cat on a Hot Thin Roof » l’homosexualité masculine et ses frustrations sont à nouveau traités dans « Reflexion in a Golden Eye » (Reflets dans un œil d’or », roman de Carson McCullers, porté à l’écran par John Huston. L’actrice principale, nantie et méprisante est toujours Elizabeth Taylor, toujours aussi riche, mais un peu plus ronde, un peu plus ...
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Avec un budget conséquent pour l’époque (18 millions $, environ 200 millions de nos jours) « La Bible » (« The Bible in the Beginning » titre original qui résume bien le film, puisqu’il s’arrête après le premier livre) est un échec à plus d’un titre. Certes les deux scènes impressionnantes fonctionnent à peu près bien : le déluge avec Huston lui-même dans le rôle de Noé, amenant une certaine ironie et une tendresse ...
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Filmé sans grande intensité, « The List of Adrian Messanger » (Le dernier de la liste) trouve un certain intérêt dans le jeu de la découverte des acteurs qui sont sous les masques (j’avoue n’avoir pas trouvé pour Burt Lancaster). Au crédit un Kirk Douglas qui interprète brillamment un personnage fascinant. Sa première apparition sans masque, range l’acteur principal, George C. Scott au deuxième plan, tant sa présence éclaire ...
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En réalisant « Freud, The secret Passion », John Huston abandonne totalement du scénario de Sartre (qui n’est pas crédité) et invente une biographie sous forme de film à suspens, très proche du film noir. Pour ce faire il utilise un noir et blanc inspiré des Lang, Pabst et Murnau des années trente, dans les décors cossus de ce qui fut la fin de l’empire autrichien. Dans cette Vienne bouillonnante, qui publiera Zweig et Kafka, ou se ...
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« The Misfits » (marginaux en français) est adapté par Arthur Miller d’un de ses romans. En plein divorce de Marilyn Monroe, le scénario lui est consacré, portrait saisissant et véridique aux antipodes de l’image glamour qu’elle véhiculait dans les comédies sophistiquées hollywoodiennes. Flottant au moment du divorce d’un homme qui n’était pas présent (étonnant numéro « in vitro » devant un miroir), elle rêve de la ...
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Sortit deux ans après « The Last Hunt » (La dernière chasse) de Richard Brooks, « Les racines du ciel » fut un four commercial lors de sa sortie. En 1958, en plein milieu des trente glorieuses, les préoccupations écologiques étaient éloignées de la tendance de l’époque qui faisait découvrir aux masses une société de consommation dont ils furent exclus jusqu’aux années vingt en Amérique du Nord et cinquante en Europe et au ...
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Six ans après « The African Queen » Huston reprend dans HEAVEN KNOWS, MR. ALLISON (Dieu seul le sait) l’itinéraire relationel entre un homme et une femme que tout oppose. Sœur Angela remplace la presbytérienne Rose Sayer et le caporal Allison l’aventurier Charlie Allnutt. Mais la comédie est devenue un drame et la guerre de pacotille estspoiler:
ici une guerre bien réelle avec ses batailles navales que l’un voit au loin ...
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Ray Bradbury, John Huston, Norman Corwin, ont mis plus d’un an à bâtir un scenario adapté du roman d’ Herman Melville “Moby Dick”. Le film, sorti en 1956, deux ans après la fin du tournage, posa plusieurs problèmes. En premier l’absence de rôle féminine, car Huston voulait se concentrer sur la haine entre un homme qui se prend pour le champion de l’humanité et une baleine blanche qu’il pense être la représentation d’un ...
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