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Un film souffre toujours de son packaging marketing. Ici, le bandeau PALME D'OR crée sans doute trop d'attentes, des attentes injustifiées, surtout après le tonitruant Anatomie d'une chute. Alors on rentre en salle avec une idée un peu préconçue. Et le bandeau lauréat de Cannes ne sied pas trop bien à Anora. C'est une comédie jouissive, très drôle, magnifiquement bien incarnée, un peu monolithique dans son approche, qui s'interdit de ...
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Challengers revisite le très classique triangle amoureux avec ce qu'il faut de venin, d'ambition et de finesse pour nous happer. Plongés dans le portrait réussi de l'univers du tennis, les personnages se livrent en permanence à des combats psychologiques, sur et en dehors du cours, toujours ivres de désir. Parce qu'il n'y a que ça qui compte, qui nous mène par le bout du nez, cette faiblesse sempiternelle à succomber au désir.
Il y a ...
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Denis Villeneuve est en train de créer, sous nos yeux, avec ses petites mains d'artisan et aidés par des budgets collossaux, le film qui fait basculer les effet spéciaux et la science fiction dans une autre dimension. Avec sa ligne claire, ses personnages c'est presque du Hergé, sauce Star Wars mais réalisé avec une précision et un soin incroyables. C'est beau, c'est captivant, c'est profond, émouvant. Et pas une seule fois, on se dit, ...
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American Fiction ne semble pas savoir sur quel pied danser, alors qu'il est plutôt intéressant quand il évoque la représentation des noirs et la supercherie littéraire, le film sombre et s'égare avec es personnages secondaires ultra mal dessinés, archétypes clichés et lourdingues, et des histoires familiales incongrues qui tombent comme un cheveu dans la soupe. Très inégal.
D'abord, il y a eu le film et l'état de sidération dans lequel il m'a laissé. L'impression d'avoir été roué de coups pendant quelques heures. Ensuite j'ai essayé de comprendre pourquoi le film avait eu cet effet sur moi. C'est étrange parce que j'ai d'abord trouvé l'image laide. Et puis je me suis lentement fait happer.
L'état de choc est dû à plusieurs éléments, l'écriture incroyable, chirurgicale, des personnages, de leur ...
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Past Lives est d'une incroyable délicatesse d'écriture, d'une beauté amère et d'une puissance émotionnelle insensée. Ca fait beaucoup, je sais. C'est simple, mais c'est percutant et incroyablement juste et un peu désabusé. C'est beau et triste à en pleurer. Une main de fer dans un gant de velours qui nous arrive en pleine tronche
The Zone of interest est un film étrange, qui ne déploie toute sa puissance que de notre propre connaissance du camp, d'Aushwitz et du génocide qui s'y est produit. Jamais génocide n'a été au fond si organisé, si méthodique, si clinique. Et le génocide ou les centaines de milliers de personnes qui sont mortes à Auschwitz ne sont qu'à peine évoquées dans une réunion administrative, une réunion sans haine ni passion. Le film base ...
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Après une mise en place un peu laborieuse et avec une mise en scène un peu terne, The Holdovers se déballe comme un surprenant cadeau de Noël, avec ce petit plaisir acidulé. Paul Giamatti est excellent. Le film prend de la tonicité et de la longueur en bouche au fur et à mesure qu'il s'allonge et offre finalement un plaisir réel. Du bon vieux cinéma de papa qu'on aime s'enfiler comme des vieilles pantougles usées et confortables.
Le cercle des neiges est une plongée intense et survivaliste de ces joueurs de rugby dont l'avion s'est écrasé dans les Andes. Le film évite tous les pièges, pose les questions de manière pudique et sobre, sans chercher à trop en faire, ni à s'enfoncer dans le pathos. Non, c'est tenu, intense et ça joue de manière assez surprenante la carte de la complète solidarité. Une histoire stupéfiante.
Une photo noir et blanc classique et léchée, ce Maestro de Bradley Cooper m'échappe un peu. On sent l'admiration de l'acteur pour le personnage mais quelque chose de cette admiration n'est pas parvenue jusqu'à moi. Le noeud du film se trouve dans la relation entre le couple, quelques scènes formidables en sont tirées mais décidément, amgré toutes ses qualités, le film m'a laissé loin, très loin de l'orchestre. Je n'ai été emporté ...
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Je n'ai vu que les derniers films de Lanthimos mais on dirait qu'enfin il a trouvé un terrain de jeu propice à son talent et à son ambition pour des films démesurés, amples, bigger than life (je parle franglais c'est ringard, et alors ?). Mais aussi que Lanthimos a trouvé une actrice à la hauteur de sa démesure, de sa folie géniale. Emma Stone est impressionnante là où pour moi les acteurs sont les plus impressionnants, en un seul ...
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Bon, il n'est jamais trop tard po découvrir, apprendre et voir par soi-même. A 38 ans, je découvre ce qu'on définit comme le meilleur film de science fiction de tous les temps. Le film, réalisé en 1968 est impressionnant et superbe, visuellement. Il installe un rythme hypnotisant, et lentement on prend le pli, on s'enfonce dans ce rythme langoureux, même si ça devient carrément extrêmement lent par moments. Et puis on perd ses repères, ...
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Audacieux, drôle, hypnotisant, Pulp Fiction pétrit le temps dans des scènes d'une longueur affolante et fait de chacune d'elles des instantanées, des oeuvres presque indépendantes, et Tarantino parvient, malgré tout, à réussir à emballer l'ensemble de manière cohérente. Du vrai plaisir de cinéma.
J'ai un peu de mal à comprendre le concert de louanges pour ce Reservoir Dogs, brutal et un peu vain. Long à se mettre en place, d'un réalisateur doué qui se regarde un peu tourner, avec pas grand chose à dire sur quoi que ce soit. Et, c'est un avis personnel, malgré l'épaisseur du scénario, assez mal écrit.
Sensationnelle composition de Edward Norton, ce Motherless Brooklyn. Le film déroule un savoir faire solide, une intrigue et une atmosphère campées et habitées. Un film noir comme on aimerait que Hollywood nous en sorte plus souvent. Un vrai plaisir cinéma.
Film a minima, centré sur l'essentiel, osseux, sec, qui envoute avec sa petite musique calme et tranquille contraste les cris de rage qu'il éructe dans le fond, plaidoyer intense sur le rôle du divertissement, des médias, et du courage de tous les hommes qui les incarnent et qui se tiennent, debout, par vents contraires. C'est une ode aux courageux qui ne se résignent jamais, malgré les tempêtes. Beau, un peu âpre, envoutant et politique.
Mordant et drôle, The Lobster perd un peu le fil dans sa seconde moitié, il se dilue et, s'il est toujours aussi radical et aussi intransigeant sur la forme, le fond de l'histoire perd un peu de mordant et l'intérêt s'émousse.
Thje groundhog day, c'est drôle, c'est très divertissant, c'est merveilleusement écrit et au fond, diablement intelligent ! Une régalade
Extrêmement divertissant et parfaitement désincarné. Une mise en scène flamboyante, un récit fluide auxquels ne manque que la voix off de David Attenborough (je sais, il ne s'occupe que des animaux, mais ce Napoleon hominus corsicus l'aurait intéressé) pour en faire un parfait docu-movie de 2h30 sur la BBC). Parce qu'on ne sent jamais le film incarner Napoleon, on ne sent jamais Joaquin Phoenix incarner Naopelon. On suit les aventures de ...
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Il y a dans le cinéma de Ken Loach, quelque chose qui emporte tout, cette façon de nous aborder, de travers, de biais, malgré une situation un peu manicchéenne mais où tout est raffiné, bien écrit, sensible sans être dans la sensiblerie. C'est un cri du coeur d'un mec de 87 ans qui nous implore, du haut de son âge, de tout là-haut, dans le vertige de la fin de vie, nous n'avons pas à nous battre. Un film émouvant tout en délicatesse. ...
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The Killer c'est l'histoire d'un grand gâchis, gâchis du talent de Fassbender, gâchis de la foisonnante et hypnotisante BD dont il s'inspire et le gâchis de 2h de vie. Sans le nom de l'acteur et du réalisateur, The Killer trusterait plutôt la liste de ces revenge films sans trop de corps qui peuplent le cinéma et qui ne racontent rien d'autre que leur propre vide.
Et ça me rend triste. Triste film. Triste critique.
Et ça me rend triste. Triste film. Triste critique.
Scorsese arrive à une forme de cinéma de l'épure, long, entier, évitant les artifices, que ce soit au niveau du rythme, des cliffhangers, ou des émotions faciles. Cette absence d'artifices rend parfois le film âpre, sec sous l'oeil. Mais c'est l'oeuvre d'un maitre, la maitrise de l'art est parfaite et le film déploie lentement toute sa profondeur. Il faut du temps au film pour éclore. Et longtemps au spectateur pour comprendre la ...
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Inventif, original, le film se perd un peu, sans toujours retomber sur ses pieds et se révèle incohérent dans certaines parties. Il est en fait émouvant quand il revient au niveau de ses personnages. Drôle, absurde, nerveux, le film ne laisse pas de répit et s'il est plein d'intentions positives, il ne mérite sans doute pas la pluie de prix et d'éloges. Un OVNI série B adoubé par le tout Hollywood pour se racheter une conduite ...
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Film minimaliste, peu ambitieux à première vue, c'est pourtant une démonstration de savoir faire, des acteurs éblouissants et une écriture ciselée. Court, nerveux, énergique, mené tambour battant, Whiplash se termine par une scène finale d'anthologie, de force et de caractère. Filmé au cordeau. Fantastique
Oeuvre tentaculaire, monstrueuse, qui rugit, qui hurle, qui danse, qui vibre, qui se perd, se retourne, se retrouve pour encore mieux s'égarer. En filmant toute une époque, la folie et le fantasme, Chazelle parvient malgré tout à s'attarrder un peu sur l'intime, sur le système qui engloutit les vies uniques, singulières, broie les personnages. Chazelle tente de survivre à la condamnation qu'il démontre, ne pas broyer les destins des ...
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Si Tarantino reprend les codes du Western, c'est à sa sauce, une sauce un peu fade, un peu grasse, un peu superflue. Le film est trop long, beaucoup trop bavard, il se déroule presque sans surprise vers l'inexorable violence cartoonesque de Tarantino. Un film mineur, même s'il est politique, même s'il est curieusement engagé dans la filmographie de son auteur. Une déception.
Ca a duré 3h30, ça aurait pu durer 3 jours. Avatar la voie de l'eau est effrayant de beauté, de pureté, d'élégance. Et on pressent que si c'est ça le méta verse, il y en a qu'on ne reverra jamais.
La 3D supprime toute barrière, elle nous plonge très profondément dans la beauté bleue, verte, lumineuse de Pandora, elle annihile les sièges, la réalité, l'écran, la géolocalisation, on est un Na'Vi sur Pandora, uniquement et ...
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Un film puissant qui nous plonge dans les tranchées allemandes de 14-18. A l'ouest rien de nouveau parvient toutefois difficilement à nous émouvoir autrement que par à-coups, sur des scènes puissantes et très chargées, mais la trame narrative a un peu de mal à se tisser et à gagner en ampleur. On reste donc sur une belle adaptation adaptation d'un livre courageux.
Il est bien délirant parfois, ce film en hommage par moments aux meilleurs (ou pas) films des 80's. Il s'avance masqué, ne dévoile jamais ses intentions, délire d'un côté à l'autre et finit par devenir un peu foutraque, à force d'empiler les couches sans harmonie ou fil rouge tangible. Ca se dilapide un peu donc, ça s'égare et ça ne retombe pas vraiment sur ses pattes comme la tartine de confiture. Même si on emmène avec soi un immense acteur.
C'est le petit bijou délicat et soigné qu'on ne s'attendait pas à trouver là, un peu par hasard, au milieu d'un fatras de vieux objets. C'est inattendu, toujours juste. Toujours juste.
C'est doux, c'est feutré, c'est élégant, c'est plein d'émotions et au fond, c'est beau. La valeur sûr anglaise de ce début d'année.
Triangle of sadness contient en lui du génie, du génie à outrance, trempé de plomb. Il roule, il roule sur tout, ce film. Sans se soucier de rien, surtout pas du spectateur. Il défonce tout sur ton passage et ne cherche jamais l'approbation de personne. Il avance comme un char d'assaut et écrase la moindre émotion. Il ne laisse de place à rien et à personne d'autre qu'à lui-même. Il étouffe le spectateur, l'écarte de son chemin, ne ...
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Mascarades ça commence un peu comme une farce, comme une comédie italienne mais les personnages, le récit, les acteurs prennent de l'ampleur, de l'épaisseur, tout gagne en complexité. Si c'est parfois alambiqué, je trouve que Bedos tient la corde et ne perd jamais le fil rouge de son récit, il balade les spectateurs mais ne les égare pas tout à fait. Mascarades est une oeuvre ambitieuse et l'ambition, c'est absolument ce dont le cinéma, ...
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Ca fait 3 semaines que j'essaie de retenir le nom de Baz Luhram. Pas que je ne sache pas qui c'est mais son nom m'échappe toujours. Ce n'est pas grave parce que son Elvis, lui, se fixe de manière durable dans la mémoire. SI on devait se demander à quoi servait un biopic, je pense que ça devrait être quelque chose comme : partager l'enthousiasme d'un homme (le réalisateur) pour un personnage historique (Elvis). Alors, ce film est un ...
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J'ai deux problèmes fondamentaux avec ce biopic : l'ombre dans laquelle on plonge les soeurs Williams, qui ne sont toujours que des adolescentes bienveillantes et heureuses d'emboiter le pas à la démesure de leur père. Le second, cause de rupture irrévocable entre King Richard et moi, c'est faire passer la folie égocentrique du père pour une prophétie ou l'aboutissement de la persévérance, du dévouement, illustration parfaite du rêve ...
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Il y a quelque chose de profondément générationnel chez Cassandre. Certains la décrivent tristes ou sans ambition mais pour moi elle est le reflet trés précis, presque documentaire de toute une époque, victime d'une machine professionnelle qui broie tout, victime d'un système qu'elle ne comprend pas et au milieu duquel elle surnage, cherchant un peu d'air. Elle se laisse flotter, consommant tout, à la recherche d'un peu de douceur, d'un ...
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