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La surprise est grande dès les premières images, avec un écran aux dimensions carrées (le fameux format 1.1). Gabarit d’un instantané, lumière et fulgurance visuelle à la Nan Goldin (inspiration qui hantera tout le film), la caméra livre un gros plan sur le visage d’une femme, la mère. La symbiose entre l’éclairage aux tons chauds et les poses sensuelles en fait une vraie déclaration d’amour. Reflets de tendresse et de ...
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Pourquoi « Whiplash » est-il l’un de mes films préférés de 2014 ? Les raisons sont multiples ! Ce que j’aime au cinéma c’est être surpris, impressionné, ému… j’aime sentir mon corps vibrer intérieurement par ce que je vois. J’aime aimer… j’aime détester des personnages… J’aime que mon attention soit captivée, le cœur serré en étau, par un suspens filmique. J’aime qu’un réalisateur m’embarque là où je ...
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En 1986, Fellini sortait son « Ginger et Fred », l’histoire de deux artistes vieillissants grands admirateurs du célèbre couple Astaire/Rogers. Cela donnait un film mélancolique et amer sur la vieillesse, le temps passé… Dans le film de Noémie Lvovsky, la fascination autour de grand acteur/danseur est la même mais le discours général à l’opposé. Salomon (Jean pierre Marielle impérial !) est une espèce de Fred qui cherche sa ...
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Voilà quarante ans que ce petit bonhomme à lunettes, malingre hypocondriaque et au débit de parole insensé règne sur le cinéma international. Il nous offert nos plus grands fou rire (Bananas, Zelig…), nos plus grandes émotions (La rose pourpre du Caire, Annie Hall…) et quelques chefs d’œuvre (Match point, Manhattan…).
Avec Scoop, il repart sur sa verve burlesque, celle qui a fait sa gloire dans les années 80 à l’image de ...
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Babel évoque le kaléidoscope de notre enfance, composé de fragments unis dans une même structure, mais sujet par la force du mouvement et l’absorption de l’œil à des interprétations et des émotions diverses.
Quatre histoires sur trois continents, chacune d’entre elle est liée directement ou indirectement Les destins alors s’entremêlent, se répondent, rebondissent donnant in fine un récit puissant d’une force visuelle ...
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Il y a tout juste vingt ans, Agnès Varda venait nous éclairer sur l’artiste Birkin à travers le documentaire « Jane B vu par Agnès V ». Oeuvre malicieuse où l’actrice chanteuse se montrait tour à tour légère, torturée, passionnée. Elle évoquait alors a vie de femme, d’actrice, sa famille, ses passions… Elle y apparaissait lumineuse, fraîche, futile et rayonnante.
La même Birkin nous propose aujourd’hui une variation ...
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On ne peut pas dire que Nicolas Boukhrief ait eu beaucoup de chance avec la sortie de ce film. Là où, il pensait ne signer qu’un film d’action, assez lambda du reste, sur fond de terrorisme, on lui oppose, compte-tenu de l’actualité, un certain manque de profondeur sur le sujet. Si l’on replaçait « Made in France » hors du contexte de l’affect, avec une autre source d’action terroriste, que resterait-il ? Pas grand-chose, car au ...
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Je ne sais pas si cela tient à l’exigüité de la boutique aux dorayakis, mais l’émotion dans « Les délices de Tokyo » peine à trouver sa place. La succession de plans métaphoriques (pas toujours justifiés), cumulée à un découpage bancal provoque une perte de repères narratifs et temporels, ce qui diminue considérablement l’essor dramatisant. Ce n’est pas que l’on s’ennuie car l’ensemble est plutôt plaisant, notamment ...
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S’il fallait évoquer la personnalité de Bouli Lanners, un mot viendrait de suite à l’esprit : protéiforme ! Voilà quelques années déjà que sa présence plane avec force sur le cinéma européen, en tant qu’acteur (il peut et a presque tout joué), réalisateur mais aussi en tant qu’homme (ses interviews sont toujours un sommet de franc parler dotées d’un humour bourru mais désopilant). Ce charisme tient à sa personnalité, à ...
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Si le cœur a ses raisons que la raison ignore, selon Pascal, pour le film d’Andrew Haigh la raison vient ravager le cœur. Celui de Kate qui va découvrir que même après 45 ans de mariage, le jardin secret de son époux est loin d’être en jachère… et s’en trouve ébranlée… bouleversée !
Ce film, sur le temps qui passe et les remises en question au sein du couple ou de soi, est construit le plus simplement possible. Les scènes ...
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Ma grand-mère, que je cite parfois dans mes chroniques, avait le sens de la formule. Je suis certain qu’en sortant de la projection elle se serait exclamé : « Pfiu, cha aurot pu ête bieau, mais là ch’é vraimint cucul la praline ! » Car le destin tragique vécu par Lily Elbe se transforme ici en une espèce de mélodrame pantomimique dont Eddie Redmayne est le principal responsable.
En transposant à l’écran l’incroyable parcours ...
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Une veste, une voiture, une porte, les participants au nouvel an, des lacets… dans les plans de « Au-delà des montagnes » le rouge est omniprésent. Cette couleur, très symbolique en Chine s’associe au feu bien plus qu’au sang (comme en occident notamment). La vie se compare alors à la flamme incandescente qui se consume intensément et de manière constante (le dicton 红红火火 littéralement « rouge, rouge, feu, feu » s’en est ...
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Premier film choc de l’année 2016, « Chorus » en impose, il est douloureux par excellence et profondément perturbant. Irène et Christophe, vivent entre parenthèses depuis que leur fils a disparu dix ans auparavant. Séparés depuis, lui vit au Mexique, totalement mortifié, elle parce, qu’elle « est forte », même si minée de l’intérieur affiche une certaine normalité de vie, s’impliquant dans une chorale professionnelle. ...
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« Votre majesté ne se ferait pas grand tort, si elle me faisait un peu de bien »… ces paroles de Scarron brûlent d’actualité dans ce film, satire politique ô combien malicieuse. Il y a deux manières de critiquer un système, celle agressive, qui invective, dénonce, combat violemment, et l’autre, la satire, beaucoup plus sournoise, efficace et pérenne. Satire ! Le mot est lâché ! Car « Gaz de France » est probablement le film ...
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De ce portrait de groupe avec femmes, on retiendra la limpidité. De la photo aux accents nostalgiques d’abord, d’un récit, ensuite, truffé de douleurs où l’âme et le corps sont triturés, malaxés. Elisa (Céline Sallette déchirante), une jeune femme à la recherche de sa mère biologique, profondément troublée, elle n’a de cesse de vouloir savoir. Savoir qui était cette femme, savoir pourquoi elle a été abandonnée. Cela ...
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Ce que l’on ne peut pas reprocher à Olivier Loustau, c’est la candeur et la vitalité qui traverse « La fille du patron ». Que ce soit au niveau des scènes relatives au rugby (les plus réussies), ou le rythme qu’il y donne, on sent sa grande implication et la joie évidente qu’il a eu à tourner. Hélas pour le spectateur, c’est beaucoup moins probant.
Le scénario est un rien éculé, dans le sens de ressassé, et fourmille de ...
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A un moment, dans le film, André Dussollier prononce « On vit et on meurt à l’intersection de deux mondes », Nicolas Pariser lui à construit « Le grand jeu » à l’intersection de deux récits. Tout commence avec une sombre machination politique dont Melvil Poupaud va devenir un peu et à son insu le fomentateur. Librement inspiré de l’affaire Tarnac, cette partie est plutôt bien amenée, exacerbée, nébuleuse, on se délecte ...
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Il y a huit bonnes raisons d’adorer ou de détester le nouveau Tarantino. Pour son huitième film cela pourrait être un clin d’œil.
A commencer par le positif. 1° Rien à dire, au niveau visuel, c’est formidable, que ce soit avec la profondeur du champ, l’intelligente alternance de plans étonnants, la photo, le choix du désert de neige… tout est fait pour impressionner et c’est réussi. 2° La musique de Morricone, si elle ...
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Qui d’autre que Jean-Pierre Bacri aurait pu donner à ce personnage de dépressif heureux, qu’est Monsieur Sim, une telle dimension ? Personne, et il y est excellent. Ce n’était pourtant pas évident au départ, l’acteur trainant derrière lui un série de rôles d’aigris dont il duplique les effets de l’un à l’autre, se caricaturant de plus en plus. Là il apporte à cet étonnant personnage toute la subtilité, la candeur et une ...
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En regardant « Carol », cela m’a donné l’impression de feuilleter négligemment un numéro de Vogue des années 50 et son apparente illusion d’un bonheur en papier glacé, délivrant de pages en pages un univers raffiné, classieux, lisse et totalement figé. En matière de reconstitution de ces années molles, Todd Haynes excelle tant sur la forme que sur le fond.
On ne peut qu’être formidablement surpris par le magnifique ouvrage ...
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Il pleut dans mon cœur comme il pleure sur ce film… et pourtant, « Toto et ses sœurs » ne joue aucunement sur la langueur, bien au contraire, et les larmes qui viennent sont plus souvent provoquées par la joie que la tristesse. Joie de voir que dans une situation inextricable et très sensible, l’espoir qui sourde est bien présent.
Incroyables images de ce petit garçon roumain qui vit avec ses deux sœurs dans une pièce exigüe ...
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Plus réjouissant que ce film tiendrait de la gageure. Non seulement « Le garçon et la bête » vient combler le vide tant annoncé de l’après Miyazaki au niveau de l’animation japonaise, mais en plus il révèle un auteur qui, par l’originalité de son propos et la dynamique qu’il apporte, se démarque. Il porte avec ce film toutes les promesses de la relève du genre.
A commencer par l’univers graphique et ce partage entre deux ...
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« Les suffragettes » se place dans la catégorie des films honnêtes. Une mise en scène classique mais plutôt bien menée, une parfaite reconstitution de l’époque et des mentalités, un respect de la chronologie des évènements bien incorporé au récit et une interprétation hors pair et classieuse de Carrey Mulligan, Héléna Bonham Carter, Brendan Gleeson, Anne Maie duff, Ben Whishaw et bien sur Meryl Streep, dans le rôle (très court ...
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Souvent dans les cauchemars, la vision générale est comme déformée, entachée d’un halo, et donne l’impression d’être plongé dans cette univers horrifique sans y être tout à fait pour autant. C’est ce procédé que choisit Pablo Larrain pour attiser le malaise, et démultiplier le traumatisme provoqué par « El club », véritable diatribe mystico-intellectuelle au service d’une parabole virulente contre un pays qui n’en ...
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Il y a 50 ans, Claude Lelouch tournait les dernières scènes d’un film d’exception, parfait à tous niveaux, qui allait lancer sa carrière, et accéder à un succès international, « Un homme et une femme ». Bien de ses films sont venus à la suite, quelques uns excellents, d’autres inégaux, voire pour certains carrément exaspérants… Mais Lelouch, pour qui le présent semble impatient, reste égal à lui-même et à son œuvre, non ...
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On peut saluer l’initiative de Christian Duguay de s’être démarqué de la série originelle par une histoire inédite, chose qu’il aurait déjà du faire dès 2013 avec le premier opus. C’est un peu pour cela que je voulais le voir. C’est une des forces du film, mais aussi sa grande faiblesse compte-tenu de la pauvreté du scénario qui pourrait se résumer en deux lignes, le reste étant du remplissage. Certes on peut s’extasier ...
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Sur nos écrans, les films islandais se font rares, et il serait dommage de considérer chaque sortie comme un simple effet de curiosité ou « d’exotisme ». Car il s’agit bel et bien d’un cinéma à part entière, levant le voile sur un pays, un univers à découvrir, une culture. Il en fut ainsi en 2003, lorsque j’ai découvert « Noi albinoi » en parfait décalage avec la production européenne classique, surprenant, caustique et ...
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La sélection du Festival de Cannes 2015 comptait dans ses rangs quelques uns des plus beaux films de l’année, dont trois, ayant pour thématique le deuil, se détachent des tous les autres. Après « Valley of love » de Nicloux, « Mia madre » de Moretti, c’est au tour de « Back home » de sortir sur les écrans. Joachim Trier, très remarqué en 2012 avec l’impressionnant « Oslo, 31 août » confirme un exceptionnel talent à filmer ...
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Lukas… Elias… le petit cercle fermé des amateurs de films d’épouvante ne sont pas prêt d’oublier ces deux prénoms… Et pourtant, dans « Goodnight Mommy », rien d’ésotérique, de diabolique (dans le sens originel du terme) ou de fantastique pour justifier ce que ces deux frères feront subir à leur mère. L’horreur à l’état brut, celle de l’esprit dérangé, capable de se projeter, avec son ombre, dans la ...
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Dès les premières images, l’approche visuelle globale de « Cafard », semble tenir, plus de l’environnement du mauvais jeu vidéo (déplacements flottants, lenteur des mouvements, modélisation géométrique des fonds…). J'ai trouvé cela contestable et il m’a fallu un peu de temps avant de m’habituer au concept. L’animation en 2D ayant gagné de nouvelles lettres de noblesse ces derniers temps (« Le chant de la mer » de Tomm ...
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« Marguerite et Julien » se joue de l’illusion par un indigeste mélange de styles visuels et scénaristiques, au point que l’on se demande si tout cela ne se place pas sur un second degré, pour dissimuler une comédie détournée, non pas dramatique ou satirique, mais la bonne grosse potacherie qui fait qu’il se passe peu de temps sans qu’un franc éclat de rire jaillisse devant tant d’inventivité humoristique ? C’est globalement ...
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Quel est le point commun entre la série « Soda », « De rouille et d’os », « Saint Laurent » et « Les Cowboys » ? Un homme, un scénariste, Thomas Bidegain qui réalise ici son premier film. Si le résultat n’est pas à 100% totalement convaincant, il n’en reste pas moins que l’œuvre est forte.
Décomposé en trois parties, « Les Cowboys » nous propose la descente en enfer d’une famille à la fin des années 2000 ...
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Je ne connaissais pas l’œuvre de Khalil Gibran dont s’inspire le film, moins encore l’idée de montage réalisé par Roger Allers et ses alter égo sur la base de ses textes, ce qui m’a un peu interloqué au départ. D’autant plus qu’il y a rupture de ton au niveau de la narration (entre histoire simpliste d’Almitra et prophéties) mais également visuelle, chaque psalmodie étant confiée à un autre concepteur, donnant une autre ...
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Pour qui ne se fierait qu’à la seule consécration de « Dheepan » pourrait penser que la sélection du Festival de Cannes 2015 devait être bien pauvre… Mais en fait, la délibération a du se passer un peu comme cette scène finale de « Indiana Jones et la dernière croisade » où Indi et son père devait trouver le fameux Graal parmi un ensemble de coupes toutes aussi disparates les unes que les autres. Quel film retenir pour la Sainte ...
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J’avais eu l’occasion de voir (comme tout le monde je pense) quelques séquences télévisuelles, dont certaines étaient drôles. Sur un format long, cela devient très vite horripilant et fastidieux. De caméras pseudo cachées à des intermèdes monologués sans imagination, pour arriver à des actions impudentes, le personnage de « Connasse » révèle toute sa fatuité. Elle tient plus de la tête à claques.
On se dit après tout que ...
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Capables du pire (« Voyage aux Pyrénées »), comme du meilleur (« Peindre ou faire l’amour ») les frères Larrieu survolent depuis quelques années déjà un paysage cinématographique français avec une certaine bonhommie et un esprit libre. Leurs films, dont les sujets sont toujours atypiques, parfois mystérieux, souvent grivois qui font la part belle aux comédiens, sont tout aussi étonnants que détonants.
Abandonnant la face ...
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